| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






samedi 2 juin 2007

Femmes et enfants tué-es par des hommes ou des inconnus jusqu’à maintenant au Québec en 2007

par Martin Dufresne






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


29 ans après le massacre de l’École Polytechnique, 1112 femmes et enfants tuées par des hommes en tant qu’hommes (ou par des inconnus) au Québec
28 ans après le massacre de l’École Polytechnique, 1082 femmes et enfants tuées par des hommes en tant qu’hommes (ou par des inconnus) au Québec
24 meurtres de femmes et d’enfants commis au Québec depuis le 25 novembre 2016
27 ans après le massacre de l’École Polytechnique : 1056 femmes et enfants tuées par des hommes en tant qu’hommes
Femmes et enfants tué-es en 2016 par des hommes (ou des inconnus)
Femmes et enfants tué-es en 2015 par des hommes (ou des inconnus)
25 ans plus tard - Femmes et enfants tuées par des hommes en tant qu’hommes (ou par des inconnus) au Québec depuis le 6 décembre 1989
Femmes et enfants tué-e-s au Québec en 2014 par des hommes (ou des inconnus)
Polytechnique, bientôt vingt-quatre ans... et le massacre continue ! ASSEZ, c’est ASSEZ ! Affiche 2013
Femmes et enfants tué-e-s au Québec en 2013 par des hommes (ou des inconnus)
À quand un Jour du souvenir des victimes du sexisme ?
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2012
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2011
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2010
Polytechnique, vingt et un ans déjà... et le massacre continue ! ASSEZ, c’est ASSEZ ! 2010
Polytechnique – vingt ans déjà… et le massacre continue ! ASSEZ, c’est ASSEZ ! 2009
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2009
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2008
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2007
850 femmes et enfants tué-es par des hommes ou des inconnus au Québec depuis le 6 décembre 1989
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2006
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus en 2005 au Québec
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus au Québec en 2004
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 2003
Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus en 2003 au Québec
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 2002
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 2001
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 2000
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 1999
Femmes et enfants tués par des hommes ou par des inconnus au Québec en 1998







Les notices en caractères gras désignent les meurtres commis par un conjoint, un ex-conjoint, un partenaire sexuel, le père ou un fils de la victime.

***

Dame d’une quarantaine d’années trouvée morte, le 25 janvier, chez elle à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Elle avait subi des blessures mortelles à la partie supérieure du corps.

Tyler Jacobs, 16 ans, tué par balles dans une ruelle de Notre-Dame-de-Grâces, le 26 janvier, apparemment dans un contexte de lutte entre gangs de rues.

Stéphanie Forest, 20 ans, réceptionniste dans un « swingers club » de Brossard, l’Auberge des libertins, poignardée à mort chez elle, à Brossard, le 5 février, en fin de nuit, apparemment par Raphaël Charron, 23 ans, qui a demandé à une voisine d’appeler la police, avait du sang sur les mains, etc. Il était recherché pour évasion depuis une semaine et a été accusé de meurtre au second degré. Charron est le fils d’un agent de police de Longueuil.

Céline Tardif, 55 ans, assassinée par son fils le 24 février, à Longueuil, dans l’arrondissement de Brossard. Le drame est survenu sur la rue Nantel. La dame aurait été agressée avec une arme blanche. C’est le meurtrier, Pascal Proteau, 30 ans, qui a appelé les policiers.

Francine Coderre-Grégoire, 66 ans, tuée le 9 mars chez elle à Lorraine dans ce qui a d’abord semblé une chute, en bas de l’escalier intérieur. La police a été appelée par son conjoint, Bernard Grégoire. L’autopsie a révélé qu’il y avait eu agression - des coups portés dans le haut du corps - avant la chute. Le mari - qui avait immédiatement mis en vente la maison - parle d’un braquage par des inconnus.

Lucie Piché, 70 ans, décapitée chez elle, le 21 mars, à Cap-de-la-Madeleine ainsi que son mari Gaétan Piché, 72 ans, - qui habitait en centre d’accueil et était venu voir pourquoi elle ne répondait plus au téléphone - par leur fils Alain Piché, 36 ans. Il a mis leurs corps dans le congélateur et, lors de son arrestation, a refusé d’être représenté par un avocat. Il a été accusé de meurtre.

Karina Paola Esquivel-Moya, 18 ans, battue à mort le 23 avril, à Dorval, alors qu’elle tentait de s’interposer dans un conflit conjugal entre James Gould, 22 ans, qui venait de sortir de prison, et sa partenaire. Après une cavale d’une dizaine de jours, James Gould a été arrêté et accusé de meurtre au deuxième degré, ainsi qu’un complice, Georges White.

Marlène Barbeau, dite « l’Indienne », 47 ans, trouvée morte dans son logement de la rue Deschênes, à Limoilou, le 12 mai. Son conjoint Gaston Paquet, 52 ans, a appelé la police. Il a été arrêté deux jours plus tard et a comparu pour une accusation de voies de fait avec lésions survenues au cours de la semaine précédant le meurtre. Leurs voisins ont rapporté que Madame Barbeau présentait souvent des ecchymoses et qu’elle et Paquet se « disputaient » souvent.

.................., 52 ans, une femme prostituée de Longueuil qui se rendait au domicile de ses clients, est retrouvée le 24 mai dans le coffre arrière de sa voiture incendiée à Chambly. Elle était disparue depuis 5 jours. M. T., 28 ans, de Chambly a été arrêté le 25 mai et accusé de meurtre prémédité.

Manisay Ridvisay, 40 ans, étranglée le 31 mai par son conjoint Sy Tansery, 47 ans, à Laval, qui a appelé la police pour dire que sa femme, couchée sur le plancher du garage familial, « ne respirait plus ». Les voisins ont témoigné que le couple laotien, qui a quatre enfants, « se querellait fréquemment » depuis quelques mois. Le couple était séparé depuis cette semaine mais vivait toujours sous le même toit ; la victime avait signalé son intention de demander le divorce.

Francine Nadeau, 53 ans, trouvée morte le 13 juin, à Sorel-Tracy après que les voisins aient entendu des coups de feu en pleine nuit et qu’un appel de détresse ait été logé à la police. Son ex-conjoint de 49 ans, Pierre Davignon, récemment séparé d’elle et qui l’avait menacée à plusieurs reprises, a été retrouvé gravement blessé sur les lieux, avec une arme à feu. Dépressif, il avait reçu son congé quelques jours plus tôt de l’hôpital de Sorel.

Lina Tremblay, 53 ans, poignardée à mort chez elle à Chicoutimi le 25 juin par son mari, Carol Lapointe, 60 ans, enseignant à la retraite, dont elle s’apprêtait à divorcer. La police avait été appelée un an plus tôt chez eux pour violence conjugale. Tremblay vivait chez sa sœur depuis l’agression mais a dormi au domicile conjugal le soir du meurtre. Lapointe s’est ensuite suicidé. Les médias ont évidemment parlé de drame passionnel.

Rachelle Wrathmall, 31 ans, poignardée chez elle à Lennoxville, le 29 juin. Son ex-conjoint, Raphiou Oumar Alfa Sow, 30 ans, est disparu après le meurtre. Le camion de la victime a été retrouvé dans un centre commercial de Dorval et il a été rapporté le 19 juillet que Sow est retourné en Guinée, son pays. Aucune demande d’extradition n’est prévue puisqu’il n’est considéré que comme un « témoin-clé ».

Nathalie Dupont, 31 ans, mère de 4 enfants, noyée à Waterloo, le 14 juillet, par son concubin, Scott Chase, 36 ans, après qu’il l’ait violemment battue chez elle en fin de nuit. Elle a tenté de fuir par une fenêtre de l’étage supérieur de la maison. Chase l’a rejoint et lui a retenu la tête sous l’eau d’un marais voisin. À l’arrivée de la Sûreté du Québec, appelée par les voisins, il a fui dans un boisé et a été arrêté, une heure plus tard, par les policiers. Dupont et Chase s’étaient séparés la semaine précédente après une dizaine d’années de vie commune. La victime avait eu trois enfants avec lui. Elle l’avait déjà quitté il y a six ans, à cause de la violence conjugale de Chase. Celui-ci a « été en thérapie » puis, il y a trois ans, les deux s’étaient mariés. La Couronne a annoncé une accusation de meurtre au premier degré. Quant au « thérapeute », il n’a pas été inquiété.

Estelle Lauzon, 81 ans, sœur de la Providence (Soeur Françoise Monique), battue à mort le matin du 13 août au Centre Émilie-Gamelin, un centre communautaire du sud-est de Montréal, accueillant à la fois des femmes âgées et des personnes « en réinsertion sociale ». Madame Lauzon s’occupait particulièrement des résidants masculins du Centre, dont Martin Rondeau, 31 ans, le présumé meurtrier, qui était au Centre depuis un an, que la presse a unaniment excusé comme « aux prises avec des problèmes psychiatriques » et qui a été seulement accusé de meurtre non prémédité.

Francesca St-Pierre, 14 ans, qui s’était rendue du centre d’accueil où elle résidait à une bibliothèque, trouvée battue à mort dans un parc du nord-est de Montréal, le 19 août. Un adolescent de 15 ans qui la connaissait bien a été arrêté le lendemain et accusé de meurtre prémédité.

Roseline Malo, 48 ans poignardée à mort, le 20 août, par son ex-conjoint et père de son enfant Jocelyn Lortie, 48 ans, dans le quartier sud-est de Montréal, au cours d’un épisode de violence conjugale. Elle est décédée peu après l’arrivée de la police, appelée par une voisine. Son agresseur s’est apparemment infligé des blessures avec l’arme du meurtre. Il a été emmené à l’hôpital.

Ghislaine Grand’Maison, 52 ans, poignardée à plusieurs reprises chez elle à Trois-Rivières, le 7 octobre. Des cris ont attiré l’attention des voisins. Son frère, Normand Grand’Maison, qui souffrait de problèmes psychiatriques et que la victime tentait d’aider, a été trouvé sur les lieux en train de se mutiler avec l’arme du crime. Il est considéré comme un témoin important.

Chantale Larose, 35 ans, mère de deux enfants de 13 ans et 10 mois et employée dans un bowling du village, poignardée à plusieurs reprises chez elle, ainsi que sa colocataire, à 5 h 30 du matin le 8 octobre, à St-Zotique, par Stéphane Gauthier, 38 ans, un conjoint avec qui elle avait vécu deux ans et qui l’avait agressée en juillet 2007. Il avait alors été reconnu coupable de voies de fait et de menaces de mort, mais non incarcéré. Larose l’avait finalement expulsée de chez elle, après qu’il l’ait menacée pour obtenir d’elle de l’argent pour acheter de la drogue, et elle avait obtenu une ordonnance de non-communication. Gauthier avait toutefois continué à la suivre, l’espionner et la menacer par téléphone. Après l’assassinat, Gauthier est retourné chez lui, à quelques rues de distance, se tuer avec le couteau.

Josée Papillon, 33 ans, tuée à coups de bâton par son ex-conjoint, ..........., 43 ans, rue Eveline-Gallant à Pointe-aux-Trembles, le 10 octobre. Le corps de la victime et l’appartement présentaient plusieurs marques de violence. La victime n’avait pas donné de ses nouvelles à sa famille depuis plusieurs semaines. Le présumé meurtrier s’est rendu à la police le lendemain.

Nicole Blanchette, mère de famille de 49 ans, battue à mort avec un objet contondant le 15 octobre et laissée à demi-dévêtue entre trois sapins dans le parc Déséry du quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal qui est souvent fréquenté par des prostitueurs. Bernard Armelin, un sans-abri de 40 ans originaire de l’Abitibi, a été arrêté le 17 septembre 2008 et accusé de meurtre prémédité. Armelin, qui traîne un lourd passé criminel en matière de violence et d’agressions sexuelles, est soupçonné de plusieurs agressions sexuelles contre des femmes avec coups au visage au cours des cinq dernières années.

Sylvie Tremblay, 43 ans, poignardée à mort à Pointe-aux-Trembles (Montréal), la nuit du 25 octobre, par son ex-conjoint, Claude Lupien, 44 ans, un récidiviste qu’elle n’avait pas vu depuis leur séparation, il y a plus de 20 ans. Pour l’aider à échapper à la police qui le recherchait, elle l’avait accueilli dans le logement où elle vivait avec ses deux enfants de 17 ans et 14 ans. Lupien a poignardé Tremblay au thorax, sous prétexte qu’elle refusait de l’accompagner chez un frère de celle-ci pour aller chercher quelque chose au beau milieu de la nuit. Il a été arrêté par la police à l’extérieur du logement.

Chantal Dubeau, 44 ans, abattue de plusieurs coups de feu par son ex-conjoint, l’ex-policier de la Ville de Montréal, Adrien Boulay, 58 ans, chez elle à Ste-Elizabeth, le 5 novembre. Son fils a couru chez une voisine qui a tenté en vain de ranimer la victime. Boulay a également abattu ce soir-là un de ses locataires, Alain Poissant, et a tenté d’abattre son ex-avocat et ami, Michel Carignan, chez lui à deux reprises avant de se suicider dans sa camionnette à l’arrivée de la police. Carignan avait reçu des menaces et tenté d’obtenir une ordonnance de protection, mais un juge la lui avait refusée.

Gisèle Laperle, 48 ans, assassinée chez elle d’un coup d’arbalète, le 7 novembre à Saint-Césaire, par son fils, David St-Pierre, 26 ans, qui a aussi grièvement blessé son père, Renaud. Le meurtrier a été arrêté 30 minutes plus tard dans un restaurant de l’endroit.

Anita Roy, 72 ans, tuée chez elle à Tring-Jonction (Beauce), le 20 novembre, de plusieurs coups d’un objet tranchant à la tête par son mari Jean-Guy Bosa, qui s’est ensuite suicidé. Comme la victime avait reçu un diagnostic de cancer quelques mois plus tôt, les médias ont immédiatement parlé d’un « pacte de suicide ».

David Nyagahene Mutunzy, 17 ans, tué d’un coup de feu à Montréal, le 24 novembre, par Marseille Marchath, 18 ans, qui tentait de lui extorquer de l’argent.

« Là où il n’y a pas de noms, il n’y a pas de morts. »
(Une des mères de la Plaza del Mayo, en Argentine)

Mis à jour le 1er décembre 2007



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Martin Dufresne

Longtemps associé au Collectif masculin contre le sexisme, créé en 1979, Martin Dufresne est connu comme un allié des milieux féministes et a produit dans plusieurs médias des analyses percutantes sur divers aspects de la condition masculine, ainsi que sur la violence faite aux femmes.



Plan-Liens Forum

  • > Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus jusqu’à maintenant au Québec en 2007
    (1/2) 1er octobre 2007 , par

  • Roseline Malo
    (2/2) 8 septembre 2007 , par





  • > Femmes et enfants tués par des hommes ou des inconnus jusqu’à maintenant au Québec en 2007
    1er octobre 2007 , par   [retour au début des forums]

    Il serait important de vérifier les faits avant de les écrire. C’est très frustant pour les familles des victimes !

    Roseline Malo
    8 septembre 2007 , par   [retour au début des forums]

    juste une petite correction, jocelyn lortie était le mari de Roseline Malo et ils avaient une fille ensemble. Il ne s’agissait donc pas d’un simple partenaire sexuel.


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2007
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin