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jeudi 30 mai 2013 Facebook s’engage à prendre des mesures pour contrer la haine sexiste dans ses pages
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Mardi dernier, les organisations Women, Action & the Media et Everyday Sexism Project et l’auteure/militante Soraya Chemaly ont lancé une campagne pour exiger de Facebook qu’il prenne des mesures concrètes et efficaces pour mettre fin à la propagande haineuse fondée sur le sexe sur son site. Depuis lors, des participantes et participants à cette campagne ont envoyé plus de 60 000 "tweets" et 5000 courriels, et notre coalition a pris de l’ampleur jusqu’à compter plus de 100 organisations de femmes et de justice sociale. Aujourd’hui, nous sommes heureuses d’annoncer que Facebook a réagi en prenant un engagement important de raffiner son approche aux discours incitant à la haine. Facebook a admirablement fait plus que la plupart des autres entreprises pour répondre à ce sujet en regard de sa politique de contenu. Dans un communiqué publié aujourd’hui, Facebook répond à nos préoccupations et s’engage à évaluer et à mettre à jour ses politiques, directives et pratiques relatives au discours incitant à la haine, à améliorer la formation de ses modérateurs-trices de contenu et à accroître la reddition de comptes exigée des créateurs de contenus misogynes. Facebook a également invité Women, Action & the Media, l’Everyday Sexism Project et les membres de notre coalition à contribuer à ces efforts et à participer à une conversation en cours. Dans le cadre de ces efforts, nous allons travailler en étroite collaboration avec Facebook sur la question de savoir comment évaluer ses normes communautaires au sujet des discours incitant à la haine et comment assurer que de meilleures pratiques représentent les intérêts de notre coalition. Pour lire en détails la réponse de Facebook (en anglais), veuillez cliquer ici. Facebook s’est déjà comporté en leader sur Internet pour traiter le problème des discours incitant à la haine sur ses pages. Nous croyons que c’est le fondement d’une collaboration de travail efficace, conçue pour affronter efficacement les discours de haine sexiste. Notre objectif commun est de créer des espaces sûrs, à la fois en ligne et hors ligne. Nous voyons cela comme un élément essentiel et indispensable d’un travail précieux que Facebook effectue pour répondre au cyber-harcèlement et aux préjudices réels. Soraya Chemaly explique : « C’est parce que Facebook s’était engagé en adoptant des politiques pour résoudre ces problèmes que nous avons estimé qu’il était nécessaire de prendre ces mesures et de faire pression pour que cet engagement reconnaisse pleinement la façon dont le déficit de sécurité vécu par les femmes à l’échelle mondiale avait un lien dynamique avec notre vie en ligne. » « Nous avons été inspirées et émues au-delà des mots pour le dire par l’effusion d’énergie, de créativité et de soutien exprimés envers cette campagne dans des communautés, des entreprises et par des individu-es du monde entier. C’est un témoignage de la puissance des sentiments des gens au sujet de ces questions », a ajouté Laura Bates, fondatrice de l’Everyday Sexism Project. Jaclyn Friedman, directrice générale de Women, Action & the Media (WAM !), a déclaré : « Nous atteignons un point de basculement international dans les attitudes envers le viol et la violence contre les femmes. Nous espérons que notre effort atteste de la puissance de l’action collective. » Nous espérons que ce moment marquera une transition historique pour ce qui est de l’interaction entre les médias et les droits des femmes, un moment où Facebook sera reconnu comme un chef de file dans la promotion de communautés en ligne plus sûres, réellement inclusive, dans la création de précédents que l’industrie et d’autres parties pourront emprunter. Nous avons très hâte de collaborer avec ces communautés à des actions de petite et de grande envergure, jusqu’à ce que nous vivions dans un monde qui sera sûr et juste pour les femmes et les filles, et pour tout le monde. – La campagne qui a fait bouger Facebook : "Facebook considère-t-il que la violence faite aux femmes est une plaisanterie ?" Traduction : Martin Dufresne Mis en ligne sur Sisyphe, le 28 mai 2013 |