Dans les artères bleues du doute coule le mal de toi et de l’infini une pulsation fauve sous la peau un fracas de frontières au pied
Sa pensée peau de tambour sismographe de chacun de tes mots de ses rafales d’incertitude coupait de près le silence au couteau
Certains mots la suivent au pas mais où trouver les mots d’origine capables d’arracher de l’oubli ces temps phares revenus du froid
Elle voulait te dire la lente nudité lissée par ton silence sur sa peau les strates de désert dans sa voix la crue irrépressible de ses mots
Tu pourrais ne plus revenir ne plus pouvoir lire sur ses lèvres ne plus l’enlacer de tes mots elle se noie là où la mer en toi se tait
Elle n’avait plus à se retourner tu étais dans ses pas son corps désormais aucun autre recours que cet aller simple du poème
Tu partirais un jour de naufrage laissant derrière ton passage cette brûlure âcre sur sa langue trace fulgurante de l’inespéré
Le reste de ses jours elle brûlerait dans les turbulences de la nuit sur la seule foi d’un mirage vrai entrevu au tournant des solitudes
Mis en ligne sur Sisyphe, le 2 avril 2016
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