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samedi 2 juin 2007

La religion et les droits humains des femmes
Prise de position du Lobby européen des femmes

par LEF






Écrits d'Élaine Audet



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La religion et les droits humains des femmes
Prise de position du Lobby européen des femmes
Adoptée le 27 mai 2006

Le Lobby européen des femmes (LEF) est une organisation non gouvernementale (ONG) qui regroupe des associations de femmes des 25 États membres de l’Union européenne et des pays en voie d’adhésion et compte 18 organisations à dimension européenne et internationale.

La mission du LEF consiste à oeuvrer ensemble à la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes, à éliminer toute forme de discrimination envers les femmes, à veiller au respect des droits humains des femmes et à éradiquer la violence envers les femmes. C’est pourquoi le LEF répertorie toutes les pratiques qui entravent la réalisation de ces objectifs et demande la mise en œuvre de changements afin d’éliminer les obstacles à cette réalisation. En particulier, les préoccupations exprimées par les membres du LEF à l’égard de ce qui est perçu comme une influence croissante de l’argumentation religieuse exercée sur les gouvernements s’agissant du rôle des femmes et l’égalité femmes-hommes ont abouti à cette prise de position.

Notre tâche consiste à nommer, à exposer et à condamner de façon continuelle toutes les pratiques qui portent atteinte à la violation des droits des femmes et qui les font taire, quel que soit l’endroit où cela se passe. Le LEF se réfère aux domaines dans lesquels les pratiques culturelles et religieuses, et dans certains cas les pratiques légales, continuent directement ou indirectement à discriminer les femmes et les filles, les excluant de la vie publique et politique, déniant leur droit égal à une indépendance économique, y compris dans le mariage, le divorce et l’héritage, et déniant l’autonomie de leur choix et leur droit de santé reproductive. Toutes ces pratiques doivent être dénoncées en tant que violations des droits humains des femmes et ne devront jamais être situées dans un contexte qui en fin de compte les cachent sous un masque culturel. Face à cela, le défi est grand mais surmontable.

L’importance croissante du pouvoir religieux en Europe

Le LEF constate qu’un climat politique plus conservateur en Europe et ailleurs au cours de cette dernière décennie a eu pour effet une augmentation de l’influence de la religion - de toutes les religions - en Europe. Le LEF est conscient de la menace liée au rôle de la religion face à son refus de remettre en question une culture patriarcale qui met en avant le rôle de l’épouse, de la mère et de la femme au foyer en tant qu’idéal et qui refuse d’adopter des mesures positives, comme par exemple dans les élections parlementaires (1). Ceci est toutefois particulièrement marqué en ce qui concerne deux des grandes religions - la chrétienté, en particulier l’Eglise catholique romaine, mais également certaines franges protestantes plus intégristes, et l’Islam.

Le LEF ne s’intéresse pas à la foi à laquelle tout un chacun peut adhérer, et considère, du reste, la liberté de religion tout comme la liberté de ne pas croire en un être divin comme des droits fondamentaux. Le LEF reconnaît que de nombreuses femmes trouvent réconfort et sagesse dans leur foi et ne souhaite pas porter atteinte à cette expérience positive. Le LEF reconnaît également que les influences religieuses peuvent être progressistes, notamment lorsque la tolérance et l’égalité font partie de l’enseignement. De plus, le LEF est pleinement conscient que les traditions ou les normes culturelles se sont développées en relation étroite avec les commandements religieux sans toutefois leur être directement imputables. Néanmoins, le LEF s’inquiète de l’incidence de la religion sur les politiques au niveau européen et national, susceptible de fragiliser l’égalité femmes-hommes et de limiter l’accès des femmes à leurs droits humains ainsi que l’exercice de ceux-ci.

La religion - utilisée comme justification des violations des droits humains des femmes

Les autorités religieuses et les fidèles avancent fréquemment l’argument qu’aucune action discriminatoire ne peut être trouvée dans la foi - c’est-à-dire dans les livres saints, comme la Bible ou le Coran. Il n’en demeure pas moins que la religion est utilisée pour justifier des préceptes visant exclusivement les femmes, comme les codes vestimentaires qui les rendent invisibles, les commandements qui exigent de se raser la tête, qui restreignent les déplacements des femmes en dehors et à l’intérieur du domicile, les empêchent d’occuper des postes à responsabilité au sein des églises en tant que pasteur ou prêtre et, à l’extérieur, sur les lieux de travail et dans les organisations, leur refusent l’accès à l’éducation ou au travail en dehors du domicile et les empêchent de réaliser leurs potentiels dans tous les domaines de la vie.

Les violations les plus flagrantes de ces droits sont souvent commises en relation avec le mariage et la famille - en particulier en ce qui concerne les droits de la femme de choisir ou ne pas choisir de conjoint, d’avoir ou non des enfants, de choisir leur nombre et l’échelonnement des naissances, de divorcer ou non et, en cas de divorce, de jouir des même droits et privilèges que son mari. Un exemple de ce type de violation est la rétention du certificat de divorce religieux pour les femmes dans le judaïsme orthodoxe. L’époux divorcé est quant à lui libre de mener sa vie, alors que son épouse reste liée à lui et il peut négocier le versement de sommes d’argent à son profit avant de la libérer conformément à la loi juive.
Dans le monde entier, les religions cherchent en effet à contrôler la sexualité féminine et condamnent couramment l’expression et la maîtrise de la sexualité par les femmes avec une plus grande vigueur que pour les hommes. La plupart des religions condamnent également l’ensemble des relations sexuelles à l’exception de celles entre une femme et son mari - dans certaines sociétés, les femmes peuvent encore être lapidées pour adultère et/ou tuées pour les prétendus « crimes d’honneur ». Seule l’hétérosexualité est tolérée.

En outre, pratiquement toutes les doctrines religieuses en Europe sont formulées par des hommes. Ce qui signifie que

    « ... la moitié de la population européenne (les femmes) n’a guère, voire aucune, possibilité d’influencer la doctrine religieuse. Par conséquent, plus nous laissons la religion exercer une influence sur nos sociétés et nos processus de décision politique, moins les politiques et pratiques qui en résultent seront représentatives et respectueuses des droits des femmes. » (2)

Le contexte des instruments des droits humains

Le LEF rappelle aux gouvernements les engagements pris par l’ensemble des parties européennes et des États parties aux Nations unies, envers la Plate-forme d’Action de Pékin, envers les instruments des droits humains dans le monde et dans la région CEE en général, et en particulier, envers la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). En aucune circonstance, le LEF ne saurait accepter le relativisme culturel pour justifier les violations des droits des femmes au motif que ces violations seraient décrétées par les croyances et la culture et échapperaient dès lors à toute notion de protection des droits humains. (3)

En particulier, le LEF insiste sur les droits des femmes à l’intégrité physique, à la liberté contre toutes formes de violence ainsi que sur leurs droits reproductifs, et aux soins et services de santé. Leur droit de choisir un partenaire et de se marier, de choisir le moment de la conception et le nombre de leurs enfants et de prendre des mesures pour atteindre ces objectifs ne peut être restreint.

Actions requises pour soutenir les valeurs et les principes de l’Union européenne en matière d’égalité entre les femmes et les hommes et en matière de droits humains dans le monde, y compris dans les ONG

Le LEF et ses membres sont préoccupés par la présence de certains groupes de pression religieux ultra conservateurs, identifiés comme intégristes, qui cherchent à exercer une influence, par exemple au sein de l’UE et des Nations unies, notamment à l’occasion de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme, à l’encontre des droits acquis à grand peine au cours du temps et qui permettent l’égalité des femmes et leur autonomie. Tant les organisations religieuses modérées que les organisations de femmes cherchent à sauvegarder et non pas à affaiblir les politiques et les pratiques qui transmettent et mettent en œuvre, dans le monde et au sein de l’UE, le mandat et les valeurs inhérentes de l’Union en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et permettent l’accès aux droits humains.

Le soutien du LEF au Rapport et à la Résolution du Conseil de l’Europe

C’est pourquoi le LEF soutient fermement le rapport et la résolution du Conseil de l’Europe, Femmes et religion en Europe (4). La résolution est jointe en annexe au présent document.

En particulier, le LEF soutient fermement l’énoncé suivant :

    « La liberté de religion ne peut pas être acceptée comme un prétexte pour justifier les violations des droits des femmes, qu’elles soient flagrantes ou subtiles, légales ou illégales, pratiquées avec ou sans le consentement théorique des victimes - les femmes. » (5)

Les demandes du LEF

En conséquence, le LEF demande aux États membres de l’UE de :

 Mettre en œuvre immédiatement la Résolution du Conseil de l’Europe.
 Promouvoir un dialogue interreligieux à tous les niveaux afin de créer une plate-forme éthique commune honorant le principe fondamental de l’égalité entre les femmes et les hommes.
 Condamner toutes formes de pratiques religieuses ayant pour effet la violation des droits humains des femmes.
 Identifier et mettre en œuvre des mesures visant à aider et à protéger les femmes victimes de pratiques religieuses qui violent leurs droits.
 Informer de leurs droits les femmes victimes de pratiques religieuses qui violent leurs droits et mettre en place des mesures préventives.
 Interdire et punir les pratiques pour lesquelles la justification est clamée sur base de la religion et qui portent atteinte à l’intégrité physique des femmes et à leurs droits fondamentaux, que ces pratiques soient exercées à l’intérieur des frontières de l’UE ou dans des pays tiers.
 Condamner et punir les mutilations génitales, les crimes d’honneur ainsi que toutes formes de violence, en particulier la violence domestique, qui sont pratiquées au nom de la religion et adopter une législation interdisant et criminalisant ces pratiques.
 Veiller à ce que l’enseignement soit en conformité avec les principes d’égalité des sexes au sein des écoles religieuses et lorsque l’éducation religieuse est permise à l’école.
 Garantir, protéger et promouvoir les droits sexuels et reproductifs de toutes les femmes sans distinction religieuse ni culturelle ; fournir des informations sur les risques de maladies sexuellement transmissibles telles que le sida et détailler le droit de toute femme à l’intégrité de son propre corps.
 Garantir que les femmes soient reconnues comme titulaires de droits en leur nom propre et non indirectement par l’intermédiaire de leur père, de leur mari ou de tout autre parent ou personne(s) - c’est-à-dire reconnaître l’individualisation des droits des femmes dans tous les domaines.
 Garantir et faciliter l’asile dans les États membres de l’Union européenne de toutes les femmes qui sont victimes ou qui sont menacées de persécutions liées aux pratiques religieuses dans leur pays.
 Assurer un soutien fort aux ONG de femmes qui luttent contre l’oppression religieuse.
 Considérer le respect démontrable des droits des femmes comme une condition de l’octroi de l’aide aux pays partenaires au niveau international et dans le cadre des politiques d’aide extérieure et de développement de l’UE.
 Veiller à assurer la suprématie des libertés et des droits fondamentaux en garantissant une séparation claire entre l’Église et l’État.

Notes

1. Le Conseil de l’Europe a également attirer l’attention à phénomène dans son Document 10670, du 16 septembre 2005 et le 1464 (2005).
2. Conseil de l’Europe, Assemblée parlementaire Doc. 10670, Exposé des motifs par Mme Zapfl-Helbling, par. 36
3. Egalement souligné par le Conseil de l’Europe dans la Déclaration de Messine, le 12 novembre 2005, qui recommande que le respect des différences culturelles ne doit pas servir comme prétexte pour justifier la violation des droits des femmes et des filles.
4. Doc. 10670, 16 septembre 2005 et 1464 (2005), Texte adopté par l’Assemblée le 4 octobre 2005 (26e session). Pour la résolution, voir l’annexe au présent document.

* * *

Annexe

La Résolution du Conseil de l’Europe ci-dessous a été adoptée en octobre 2005

Résolution 1464 (2005) (6)

Femmes et religion en Europe

1. La religion continue de jouer un rôle important dans la vie de nombreuses femmes européennes. D’ailleurs, qu’elles soient croyantes ou non, la plupart des femmes sont affectées d’une manière ou d’une autre par la position des différentes religions à l’égard des femmes, directement ou par le biais de leur influence traditionnelle sur la société ou l’État.

2. Cette influence est rarement inoffensive : les droits des femmes sont souvent restreints ou bafoués au nom de la religion. Alors que la plupart des religions enseigne l’égalité entre les femmes et les hommes devant Dieu, elles leur attribuent des rôles différents sur terre. Des stéréotypes de genre motivés par des croyances religieuses ont conféré aux hommes un sentiment de supériorité qui a abouti à un traitement discriminatoire des femmes par les hommes, allant même jusqu’au recours à la violence.

3. À une extrémité de l’échelle figurent les violations les plus graves des droits fondamentaux des femmes, comme les prétendus « crimes d’honneur », les mariages forcés et les mutilations génitales féminines, qui - quoique encore rares en Europe - sont en augmentation dans certaines communautés.

4. A l’autre bout de l’échelle, on observe des formes plus subtiles et moins spectaculaires d’intolérance et de discrimination qui sont beaucoup plus répandues en Europe - et qui peuvent être tout aussi efficaces dans un but d’asservissement de la femme, comme le refus de remettre en question une culture patriarcale qui considère le rôle de l’épouse, de la mère et de la femme au foyer comme le modèle idéal et le refus d’adopter des mesures positives en faveur des femmes (par exemple, dans le cadre d’élections législatives).

5. Toutes les femmes vivant dans des États membres du Conseil de l’Europe ont droit à l’égalité et à la dignité dans tous les domaines de la vie. La liberté de religion ne peut pas être acceptée comme un prétexte pour justifier les violations des droits des femmes, qu’elles soient flagrantes ou subtiles, légales ou illégales, pratiquées avec ou sans le consentement théorique des victimes - les femmes.
6. Il incombe aux États membres du Conseil de l’Europe de protéger les femmes contre les violations de leurs droits au nom de la religion, et de promouvoir et pleinement mettre en œuvre l’égalité entre les sexes. Les États ne doivent accepter aucun relativisme culturel ou religieux en matière de droits fondamentaux des femmes. Ils ne doivent pas accepter de justifier la discrimination et l’inégalité touchant les femmes pour des raisons telles que la différentiation physique ou biologique fondée sur ou imputée à la religion. Ils se doivent de lutter contre les stéréotypes sur le rôle des femmes et des hommes motivés par des croyances religieuses, et ce depuis le plus jeune âge, y compris à l’école.

7. L’Assemblée parlementaire exhorte donc les États membres du Conseil de l’Europe :

    7.1. à protéger pleinement toutes les femmes vivant sur leur territoire contre toute violation de leurs droits fondée sur ou attribuée à la religion :
      7.1.1. en mettant en place et en appliquant des politiques spécifiques visant à lutter efficacement contre toutes les violations du droit des femmes à la vie, à l’intégrité physique, à la liberté de circulation et au libre choix du partenaire, notamment les prétendus crimes d’honneur, les mariages forcés et les mutilations génitales féminines, quels que soient le lieu où ces violations sont commises et la personne qui en est l’auteur, et quelle que soit leur justification, indépendamment du consentement théorique de la victime ; ce qui signifie que la liberté de religion trouve ses limites avec les droits de la personne humaine ;
      7.1.2. en refusant de reconnaître les codes de la famille étrangers et les lois relatives au statut personnel reposant sur des principes religieux qui violent les droits des femmes, et en cessant de les appliquer sur leur propre sol, en renégociant si nécessaire des traités bilatéraux ;
    7.2. à prendre position, notamment au sein d’instances internationales comme les Nations Unies ou l’Union interparlementaire, contre les violations des droits des femmes justifiées par le relativisme religieux ou culturel partout dans le monde ;

    7.3. à garantir la séparation nécessaire entre l’Eglise et l’Etat pour que les femmes ne soient pas soumises à des politiques et à des lois inspirées de la religion (par exemple la législation dans le domaine de la famille, du divorce et de l’avortement) ;

    7.4. à veiller à ce que la liberté de religion et le respect de la culture et de la tradition ne soient pas acceptés comme des prétextes à la justification des violations des droits des femmes, y compris lorsque des filles mineures sont contraintes de se soumettre à des codes religieux (y compris à des codes vestimentaires), que leur liberté de circulation est entravée ou que l’accès à la contraception leur est interdit par la famille ou la communauté ;

    7.5. lorsque l’éducation religieuse est permise à l’école, à veiller à ce que son enseignement soit en conformité avec les principes d’égalité des sexes ;

    7.6. à prendre position contre toute doctrine religieuse antidémocratique ou non respectueuse des droits de la personne humaine, et plus particulièrement ceux des femmes, et refuser de permettre que de telles doctrines exercent une influence sur les décisions politiques ;

    7.7. à encourager de manière active le respect des droits des femmes, de leur égalité et de leur dignité dans tous les domaines de la vie par le dialogue avec des représentants des différentes religions, et œuvrer en vue de réaliser une entière égalité des sexes dans la société.”

Mis en ligne sur Sisyphe, le 30 mai 2007



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