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mardi 16 mars 2021 Quand on parle de "pénis féminin" dans la série Une autre histoire à Radio-Canada !
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![]() Suzon et Lucie sont des amoureuses. Or, elles n’ont pas encore « consommé la relation », si je puis dire. Suzon est un transgenre et Lucie est lesbienne. Elles ne savent pas comment vivre leur intimité. En consultation avec une sexologue, celle-ci demande à Suzon si elle a donné un nom à son « appareil masculin » qu’elle possède toujours. « Poivron », répond Suzon en riant. La sexologue lui répond : « Dans votre cas, je l’appellerais votre « pénis de femme ». » Un « pénis de femme ? », s’écrient Suzon et Lucie, toutes étonnées. Et Lucie d’affirmer : « Jamais eu à dealer avec ça un « pénis de femme », je suis lesbienne. » Heureusement (!), la sexologue a la solution. Elle dit donc à Lucie : « Je tiens à vous rassurer, être avec un partenaire qui a un pénis ou la possibilité d’aimer la sexualité avec un pénis, ça ne fait pas de vous une personne moins lesbienne. » Ceci est raconté dans le onzième épisode de la série Une autre histoire, épisode du 15 mars 2021. Que d’erreurs et de fausseté ! Un « pénis de femme », ça n’existe pas. Les idéologues du genre ne ménagent aucune imposture pour faire avancer leur cause. Ils ne demandent plus de considérer leurs droits fondamentaux, soit le respect de leur personne, droit à la sécurité, à l’emploi, au logement, etc., ils dépassent les bornes biologiques, scientifiques. Comme une religion qui proclame de faire passer des croyances pour des vérités. « Pénis de femme » ira rejoindre les expressions : « né dans le mauvais corps », « genre assigné à la naissance », « personne enceinte », « personne qui allaite », « menstruateur », « allaitement de poitrine », « personne à vulve », « personne à pénis », etc. Et que les lesbiennes se le tiennent pour dit : votre orientation sexuelle devra désormais inclure la sexualité avec un « pénis de femme ». Si Chantal Cadieux, l’auteure de la série, et Radio-Canada s’étaient réellement intéressés au sujet, au-delà de l’enjeu des cotes d’écoute, ils auraient constaté la pression et l’intimidation qui s’exerce sur les lesbiennes pour qu’elles acceptent des relations avec des femmes trans, notamment des trans ayant toutes les caractéristiques physiques masculines. En janvier 2020, la journaliste Laure Daussy de Charlie Hebdo.fr rapportait ceci :
Effectivement, ces discours ressemblent aux thérapies de conversion maintenant interdites au Québec et bientôt au Canada. L’auteure de la série et Radio-Canada en sont-ils conscients ? Dans l’article « Le coucou dans le nid » (sur Tradfem, collectif de traduction de textes féministes radicaux), on souligne les agressions dont sont victimes les lesbiennes à qui on impose d’aimer les « girls dick » :
D’ailleurs des lesbiennes disent que depuis que les groupes LGB ont inclus les TQ2+, elles ne se reconnaissent plus dans le mouvement.
Je ne connais pas les motivations de Chantal Cadieux et de Radio-Canada : veulent-ils être inclusifs, promouvoir une certaine diversité ? Ce qui est présenté dans cette partie de l’épisode ne représente nullement la réalité, celle de féministes, femmes, lesbiennes qui sont confrontées à cette idéologie qui brime leurs droits à la sécurité, à l’égalité, à la reconnaissance de ce que nous, femmes, sommes profondément : des adultes de sexe féminin. En effet, c’est une tout autre histoire que celle que nous rapporte la série Une autre histoire ! Notes 1. Daussy,Laure,Féminisme - Quand les féministes et les activistes trans s’affrontent sur les réseaux sociaux, Charlie Hebdo.fr, 31 janviers 2020. Lire ici Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 mars 2021 |
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