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samedi 20 avril 2013 Mémoires de femmes
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Mine de rien, la planète vibre de nouveau au son des battements de cœur de femmes qui, d’un commun accord se lèvent dans un silence abyssal et affirment d’un regard franc, nimbé d’une grande paix intérieure et d’une profonde sagesse que la vie leur a donné le pouvoir de co-création. Par leur volonté d’avoir, à travers les siècles, gravé le livre des droits ancestraux, elles ont ainsi acquis le droit de partager les dignes valeurs d’un véritable sang commun. Mères de fils et mères de filles, mères d’un monde de grandes mères, mères d’un monde en éveil, tout simplement sans frontières. Gardiennes du souffle du cœur, elles prononcent haut et fort des paroles qui donnent vie à chaque levée du jour. Que de mots justes, justes paroles issues de la source et imprimées dans l’âme de ces femmes prêtes à donner leurs précieuses vies ne serait-ce que pour en sauver une, avec la certitude qu’une seule de ces vies est un réservoir de mémoires collectives enfouies au fond de l’univers. De tout, du tout en toutes, messagères, porteuses de droits communs, d’un profond ressourcement qui donne accès à une naissance exempte de tache. Ces femmes sans nom, ni prénom s’attèlent depuis des temps immémoriaux à la tâche d’élever la conscience universelle du monde vers l’inconditionnalité de l’amour. Contrat de secrets mystiques, des femmes de cœur qui donnent sans compter recevoir ne serait-ce qu’une obole de gratitude. Vivantes dans l’ombre d’un magistral pardon, elles sont les illustres inconnues d’un mode de vie pavé d’un univers quantique et non illusoire. Femmes d’espérance aux couleurs multiples qui mènent la marche sur une rivière dorée sous un soleil radiant. Que de mains ouvertes semeuses d’espoir, d’harmonie, de paix, d’apaisement. Toutes en douceur, calleuses d’avoir trimé dur, d’or ou d’ébène, porteuses de miel, teintées du rosier qui jadis fut conçu par une autre mère prénommée terre de roses et finalement porteuses d’eau de guérison. Toutes ces femmes qui donnent dans un inconditionnel amour, une minuscule étincelle qui peut encore ressembler au bonheur d’être fidèle à la réalité. Visages rigolés d’un pur lâcher prise, lissés par le pardon, avec ou sans voile, émetteur d’énergie et de regards cristallins, quintessence d’un esprit de compassion qui émerge par le don d’être un fil conducteur de liberté. Et parfois, par quelque regard dans l’espace d’un moment d’éveil, pointe une lueur de gratitude en leur direction. Ce que bénira toujours le ciel est que toutes ces femmes qui, dotées d’un même rêve ont posé le pied sur terre, sur mer, dans les déserts, les oasis, les champs de blés. De villes en campagnes, d’un pays à l’autre, des continents jusqu’à la voûte stellaire, elles ont lutté, se sont butées à d’incommensurables embûches, elles ont chuté et se sont relevées dans toute leur force créatrice, elles ont alors levé les bras et prié d’une même voix l’espace d’un temps, le chant des retrouvailles et se sont uni à la puissance de la vie, de l’amour, de la paix et de l’harmonie en tout et partout. À toutes ces femmes de cœur, sans noms sans couleurs et sans frontières de tout temps, de tous âges, À toutes ces femmes innommables au même regard dirigé vers des horizons de liberté, à toutes ces femmes qui se fondent dans un battement de cœur collectif. À la puissance des racines du monde. À la puissance des mémoires collectives préservées par la passion des mémoires cellulaires, je greffe aussi les battements de mon cœur, la puissance de ma mémoire et ma passion de femme sans frontière. Mis en ligne sur Sisyphe, le 20 avril 2013 |