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dimanche 18 janvier 2009

Israël bafoue impunément le droit international à Gaza

par Élaine Audet






Écrits d'Élaine Audet



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J’ai toujours détesté le mot « impunément ». J’en avais fait un jour le titre d’un projet de roman sur l’histoire d’un viol commis en toute impunité. Depuis une quarantaine d’années, quand j’entends parler des guerres d’invasion et de l’occupation du sol palestinien par Israël, c’est toujours ce mot qui me revient en tête, soulevant en moi révolte, tristesse, et une insupportable sensation d’impuissance.

En effet, que faire face à un État qui se moque complètement des protestations massives partout dans le monde et des innombrables résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU depuis 60 ans ? Cette arrogance d’Israël repose sur le soutien inconditionnel que n’ont jamais cessé de lui apporter les États-Unis, quelle que soit la démesure de sa violation du droit international. Une aide de 30 milliards de dollars, sans compter le ravitaillement maritime constant en armes. Comment des Juifs, qui ont tant souffert au cours de leur histoire, peuvent-ils à leur tour commettre de telles atrocités ?

Quelques points d’histoire

En 1800, la population de la Palestine était juive à 6% environ. En 1947, en tenant compte de la vague d’émigration juive après la Deuxième Guerre mondiale, les Juifs composaient 33% de la population totale, mais n’étaient propriétaires que d’environ 6% du territoire, en dépit de leurs efforts pour acquérir le plus possible de terres des Palestiniens.

En 1947, des leaders nationalistes juifs (sionistes) réussissent à convaincre les puissances occidentales de créer un État juif au Moyen-Orient et les Nations Unies de séparer la Palestine historique entre les juifs et les non juifs. La Résolution 181, votée le 29 novembre 1949, stipule que l’État juif, qui représente 33% de la population, se verrait attribuer 53% du territoire. Quant à l’État palestinien qui compte 67% de la population, il devrait se contenter de 47% du territoire de la Palestine historique. Les Palestiniens rejettent ce plan si manifestement injuste et, pour une fois, Israël respecte une résolution des Nations Unies.

Ce n’était que le début de ce que le peuple palestien appelle "le désastre". L’année suivante, commence, avec l’appui de la Grande-Bretagne et des États-Unis, une série de guerres visant à élargir le territoire d’Israël, laissant les Palestiniens avec 22% du territoire et l’exode d’un nombre croissant de réfugiés. Toutefois, en 1967, après la guerre de 6 jours, le Conseil de sécurité des Nations Unies , conscient de la politique d’expansion d’Israël, condamne l’annexion de Jérusalem ainsi que la colonisation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Israël, pour sa part, ignore la résolution des Nations Unies dont la mission, faut-il le rappeler, consiste à sauvegarder la paix et à empêcher que des génocides soient commis. En 2008, avec la construction par Israël d’un mur encerclant la Cisjordanie, l’État hébreu réussit à annexer 10% de plus du territoire, ne laissant que 12% au peuple palestinien (1).

Mensonges par omission

Vingt jours après l’invasion de Gaza, le 27 décembre, par l’armée israélienne, les médias et les politiciens continuent à occulter systématiquement le fait que c’est Israël qui a brisé le cessez-le-feu, le 4 novembre, lorsque ses forces armées ont mené plusieurs attaques qui ont causé la mort de six Palestiniens. Le Hamas n’avait pas tiré de roquettes à partir de Gaza depuis le 19 juin (date du cessez-le-feu), et a seulement recommencé ses tirs lors de l’attaque israélienne.

On feint également d’ignorer que la population de Gaza, d’environ 1,5 million de personnes, vit sous un blocus et dépend du bon vouloir d’Israël qui contrôle l’accès à Gaza et son infrastructure (l’eau, la nourriture, les médicaments, les carburants, les fournitures industrielles, l’électricité, la radio et les fréquences de télévision). En plus, depuis le début de novembre 2008, l’État hébreu censure l’information et empêche les journalistes de se rendre à Gaza. Il se réserve le droit d’intervenir militairement et continue de violer le droit international.

Comment ne pas voir que le but véritable d’Israël n’est manifestement pas d’empêcher les tirs de roquette du Hamas, mais de couper totalement Gaza de la Cisjordanie, afin de rendre à jamais impossible la création d’un État palestinien indépendant ? Quel nom donne-t-on à une telle politique ? Nettoyage ethnique ? Génocide ? Guerre d’extermination ? L’existence du Hamas a, pour un temps, fait l’affaire d’Israël parce qu’il affaiblissait le Fatah d’Arafat et divisait la résistance palestinienne. Israël n’a jamais reconnu les élections remportées par le Hamas démocratiquement, aux dires même de tous les observateurs étrangers. Aujourd’hui, il veut imposer, avec l’appui des États-Unis, la direction de Mahmoud Abbas du Fatah, contre le choix de la population de Gaza, en agitant l’épouvantail terroriste de l’Iran et de la Syrie. Assistons-nous, en ce moment, au premier acte d’une guerre totale au Moyen-Orient, comme certains le prédisent ?

Utilisation d’armes interdites

Israël a reconnu avoir jeté sur Gaza des bombes au phosphore, interdites par les lois internationales. Il utilise également une nouvelle sorte de bombe à fragmentation nommée D.I.M.E. Ce sont deux chirurgiens norvégiens, présents à Gaza, qui ont révélé dans le quotidien français Le Monde et dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet l’utilisation de ces bombes américaines contre Gaza. Selon Israël, de telles armes auraient pour but de limiter les dommages collatéraux !

La fiche technique de la bombe D.I.M.E. explique la gravité des blessures constatées sur les populations civiles : « Les membres sont sectionnés, le corps lacéré par de multiples coupures microscopiques et par une poudre incandescente qui va pénétrer sous la peau, provoquant de terribles brûlures jusqu’aux os, coagulant les vaisseaux sanguins, nécrosant les tissus. Les médecins ne peuvent absolument rien face à cette nécrose rapide et ne peuvent qu’amputer, sans trouver d’éclats qui expliquent les coupures et les brûlures. Sans extraction de métal (2). »

Force disproportionnée et crimes de guerre

Dans la communauté internationale et dans l’histoire du droit, même si on les viole souvent et en toute impunité, on reconnaît depuis longtemps les principes de nécessité et de proportionnalité en ce qui a trait au droit à l’autodéfense. Du 27 décembre au 16 janvier, l’offensive israélienne à Gaza a causé 1097 morts dont 355 enfants et 100 femmes, et blessé plus de 5 000 personnes. Chez les Israéliens, la guerre a fait 13 morts dont 3 civils. Le droit international, tel que consacré dans la quatrième Convention de Genève, interdit un usage de la force qui met en danger les non-combattants - un précepte qui a été maintes fois ignoré impunément par Israël.

Depuis vingt jours, l’armée israélienne multiplie les frappes sur les objectifs civils, sans épargner l’école et le quartier général de l’ONU, ni le chauffeur d’un de ses camions, clairement identifié, qui transportait de l’aide à Gaza, ni les hôpitaux, ni les écoles, ni des bâtiments occupés par les médias. Israël a ainsi détruit d’importantes quantités de vivres destinées à l’aide humanitaire. En plus, une telle violence a forcé des organismes tels que l’Office des travaux et des secours pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) et CARE à suspendre leur distribution de vivres et de médicaments.

Dans une lettre ouverte, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), à l’instar du rapporteur spécial des Nations Unies, Richard Falk, et de Louise Arbour, ancienne Haut-Commissaire aux Droits de l’homme, vient d’appeler le Conseil de sécurité à ordonner au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir des investigations sur « les attaques à grande échelle et systématiques de l’armée israélienne dans la bande de Gaza [qui] doivent être qualifiées de crimes de guerre, si ce n’est de crimes contre l’humanité", en raison du "nombre croissant de victimes civiles » (3).

Lutte des femmes pour la paix

Un communiqué d’appui aux Palestiniennes de la Marche mondiale des femmes en France remarque à juste titre que les médias font rarement mention de la situation des femmes palestiniennes dans cette guerre meurtrière. On est bien loin de l’intégration de la lutte pour l’égalité entre les sexes à la lutte anti-impérialiste de libération nationale.

Que ce soit au Québec, au Canada et dans la plupart des pays, on a vu le renforcement de la solidarité entre des Israéliennes et des Palestiniennes, dans diverses organisations communes comme les Femmes en Noir (4), les femmes d’Isha L’Ishla (5), la Commission internationale des femmes (6) et tant d’autres pour s’opposer d’une seule voix à la politique colonialiste d’Israël et à ses frappes destructrices entraînant la mort d’un nombre grandissant de civils sans défense.

Position du gouvernement canadien

"Si quelqu’un tirait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cesser cela", déclare Barak Obama. Et que devraient faire les parents des enfants palestiniens, qui tombent par centaines sous les balles d’une des armées les mieux équipées du monde, qui viole leurs droits et piétine leurs rêves depuis des décennies ? Dire, comme le premier ministre canadien, Stephen Harper, et le chef de l’opposition libérale, Michael Ignatieff, que le Hamas doit cesser d’abord d’agresser Israël, comme condition à l’arrêt des hostilités, équivaut à donner le feu vert à Israël pour dévaster Gaza.

De telles prises de position de nos gouvernants s’appuient sur la prétention de l’équivalence de l’agresseur et de la victime, de l’occupant et du mouvement populaire de résistance. C’est comme si on avait déclaré, du temps de l’occupation en France, que la résistance devait mettre fin à ses attentats pour que l’armée d’occupation allemande cesse ses exactions et rentre tranquillement chez elle !

L’existence même d’un mouvement de résistance palestinien à l’occupation et au blocus d’Israël sert à justifier des crimes qualifiés cyniquement de simples "dommages collatéraux". Il s’agit plutôt d’une guerre d’extermination bien planifiée dans le but de prendre possession du territoire de Gaza, de ses ressources gazières au large des côtes, depuis longtemps convoitées par Israël, et de l’accès si important à l’eau.

Alors que le Nouveau Parti démocratique à Ottawa réclame un cessez-le-feu immédiat, la défense de l’aide humanitaire et le retour au processus de paix, le Bloc québécois exige, en plus, la fin de toutes les violences à l’endroit des populations civiles et la mise sur pied d’une force d’interposition qui veillera à la protection des populations civiles et à l’acheminement de l’aide humanitaire. Il reconnaît que les tirs de roquettes sur le territoire israélien doivent cesser, mais juge nécessaire de dénoncer simultanément la réplique disproportionnée et inacceptable de l’armée israélienne.

L’urgence d’agir

Il faut renforcer la pression diplomatique conjointement à celle de l’opinion publique, multiplier les sanctions, menacer de rompre les accords et les relations économiques avec l’envahisseur, cesser toute relation économique avec Israël. Sanctionner Israël pour ses constantes violations des résolutions de l’ONU pour la paix et le cessez-le-feu en invoquant le chapitre VII de la Charte des Nations Unies. C’est ce que Naomi Klein appelle le BDS, une campagne "Boycott, Désinvestissement, Sanctions", semblable à celle qu’on a appliquée à l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid (7).

La nouvelle administration américaine pourrait forcer l’armée colonialiste d’Israël à cesser le feu et à négocier réellement l’établissement de deux États indépendants sur le territoire palestinien. Et, comme le dit si justement Maria Mourani (8), députée du Bloc québécois : « Un règlement pacifique du conflit passe par la fin de l’occupation militaire israélienne et la fin des colonies en territoire occupé, un règlement satisfaisant pour toutes les parties, tant de la question de l’annexion de Jérusalem-Est que de celle des réfugiés, ainsi qu’un règlement global qui reconnaît à Israël le droit d’exister à l’intérieur de frontières sûres et reconnues tout en assurant la création d’un État palestinien indépendant, digne et viable. »

Notes

1. Canadians for Justice and Peace in Middle East (CJPME).
2. Le Monde
3. Le Monde et Le Figaro.
4. Femmes en noir
5. Les femmes d’Isha L’Ishla
6. Commission internationale des femmes
7. Naomi Klein, "Boycott, Divest, Sanction Israel", The Nation, 7 janvier 2009.
8. Maria Mourani, "Gaza : Israël devrait prendre l’initiative d’un cessez-le-feu", Vigile, 13 janvier 2009.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 17 janvier 2009

Des liens à consulter sur la situation à Gaza

  • "La situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967", par Richard Falk, Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens. Introduction et téléchargement à cette page.
  • "L’Union Juive Française pour la Paix dénonce l’attaque contre Gaza", Sisyphe, 27 décembre 2008.
  • "Les muscles d’Israël", par François Brousseau, Le Devoir, 29 décembre 2008.
  • "Dissidences israéliennes", par François Brousseau, Le Devoir, le 5 janvier 2009.
  • "Israël ne se défend pas, il extermine avec la complicité du gouvernement canadien", par Lorraine Guay, Le Devoir, 31 décembre 2008.
  • "Israël est l’agresseur", par Rachad Antonius, La Presse, 1er janvier 2009.
  • Israël face à la conscience des peuples, par Uri Avnery. 11 janvier 2009.
  • Comprendre ce qu’est le Hamas, par William Sieghart, 2 janvier 2009.



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  • Élaine Audet

    Élaine Audet a publié, au Québec et en Europe, des recueils de poésie et des essais, et elle a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Depuis 2002, elle est l’une des deux éditrices de Sisyphe.
    Ses plus récentes publications sont :
     Prostitution - perspectives féministes, (éditions Sisyphe, 2005).
     La plénitude et la limite, poésie, (éditions Sisyphe, 2006).
     Prostitution, Feminist Perspectives, (éditions Sisyphe, 2009).
     Sel et sang de la mémoire, Polytechnique, 6 décembre 1989, poésie, (éditions Sisyphe, 2009).
     L’épreuve du coeur, poésie, (papier & pdf num., éditions Sisyphe, 2014).
     Au fil de l’impossible, poésie, pdf num., (éditions Sisyphe, 2015).
     Tutoyer l’infini, poésie,pdf num., 2017.
     Le temps suspendu, pdf num., 2019.

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  • Israël bafoue impunément le droit international à Gaza
    (1/1) 18 janvier 2009 , par





  • Israël bafoue impunément le droit international à Gaza
    18 janvier 2009 , par   [retour au début des forums]
    Israel , un état, une démocratie, une nation

    En réponse à Mme Audet. Je ne vois qu’une seule réponse pour l’instant qui me vienne à l’esprit sur le champ, c’est la charte du Hamas, que je demanderais à Mme Audet de lire avec grande attention. Cela n’a rien de poétique, il va s’en dire. Je veux rappeler à Mme Audet, que l’instauration de la Charia fut voté dernièrement par l’ensemble des leaders du Hamas, avec son lot de barbarerie : décapitation, crucifixion, amputations, flagellation, lapidations, crime d’honneur et j’en passe...et ce juste avant l’intervention militaire d’Israel pour lutter contre le Hamas.
    J’inviterais aussi Mme Audet à lire L’autre côté de l’histoire, celle d’Israel qu’elle trouvera sur le site :
    http://www.amitiesquebec-israel.org/accueilfr.htm

    Quelques extraits de la charte du Hamas :
    « Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’islam l’anéantisse comme il a anéanti d’autres auparavant » (Le Martyr, Imam Hassan al Banna, de mémoire sacrée).
    Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux

    .... L’esprit de ses combattants est le même que celui de tous les combattants qui ont sacrifié leurs vies sur la terre de la Palestine depuis que celle-ci à été conquise par les compagnons du Prophète, qu’Allah le bénisse et lui donne le salut jusqu’à ce jour d’aujourd’hui.
    Cette charte du Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas) clarifie son image, révèle son identité, donne les grandes lignes de sa position, explique ses objectifs, parle de ses espoirs, et appelle à l’appuyer, à l’adopter et à rejoindre ses rangs. Notre bataille contre les juifs est très glorieuse et sérieuse. Elle exige la mobilisation de tous les efforts sincères. C’est un pas qui doit inévitablement être suivi par d’autres. Le Mouvement n’est qu’un escadron qui doit être soutenu par bien d’autres escadrons du vaste monde arabe et islamique, jusqu’à ce que l’ennemi soit vaincu et la victoire d’Allah réalisée.

    DEFINITION DU MOUVEMENT

    Base idéologique
    .....

    ARTICLE DEUX Le Mouvement de la Résistance Islamique est l’une des ailes des Frères Musulmans en Palestine. L’organisation des Frères Musulmans est un mouvement universel qui forme le plus vaste mouvement islamique de notre temps. Il se caractérise par une profonde compréhension, une portée exacte et une adoption complète de tous les concepts de l’islam dans la vie : culture, croyance, politique, économie, éducation, société, justice, jugement, éducation, art, information, science occulte, conversion à l’islam, et diffusion de l’islam.
    ARTICLE TROIS La structure de base du Mouvement de la Résistance Islamique est formée des musulmans qui ont prêté allégeance à Allah qu’ils adorent en vérité. « J’ai créé les djinns et les hommes pour qu’ils m’adorent ». Les musulmans savent quel devoir il leur incombe envers eux mêmes, leurs familles et leur pays. Dans tout cela, ils craignent Allah et portent le drapeau du jihad contre tous les oppressants pour débarrasser la terre et le peuple de leur impureté, de leur bassesse, et de leurs plaies. »

    ARTICLE CINQ En adoptant l’islam comme règle de vie, le Mouvement revient au temps de la naissance de l’Islam et du message Islamique et des ancêtres vertueux, car Allah est son objectif, le Prophète son exemple et le Coran sa constitution. Quant à sa dimension dans l’espace, le Mouvement est partout où il y a des musulmans qui embrassent l’Islam comme chemin de vie, partout sur le globe.

    ARTICLE SIX Le Mouvement de la Résistance Islamique est un mouvement palestinien honorable qui fait allégeance est à Allah et à sa voie, l’islam. Il lutte pour hisser la bannière de l’islam sur chaque pouce de la Palestine, car sous l’aile de l’Islam, les croyants de toutes les religions peuvent coexister en toute sécurité pour leurs vies, leurs biens et leurs droits. En l’absence de l’islam, les conflits séviront, l’oppression s’étendra, le mal persistera, le schisme et les guerres éclateront. Le poète musulman Mohamed Ikbal l’a exprimé d’une manière admirable :

    « Si la foi est perdue, la sécurité disparaît et il n’y a plus de vie pour celui qui n’adhère pas à la religion ; Celui qui accepte la vie sans religion a pris l’anéantissement comme compagnon ».
    ARTICLE SEPT .... Le Prophète, qu’Allah le bénisse, a dit : « Le Jour du Jugement dernier ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les juifs, quand les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres. Les rochers et les arbres diront, O Musulmans, O Abdallah, il y a un juif derrière moi, vient le tuer. Seul l’arbre du Gharkad ne le dira pas, parce que c’est un arbre des juifs » (rapporté par Boukhari et Moslem).

    ARTICLE HUIT Allah est son but, le prophète son modèle, le jihad sa route et la mort pour la cause d’Allah son plus haut souhait.

    OBJECTIFS

    ARTICLE NEUF

    Quant aux objectifs : c’est la lutte contre le faux pour que la justice règne et la terre soit retrouvée. Ainsi, des mosquées, les Muezzin clameront l’établissement de l’État de l’islam afin que tout rentre dans l’ordre et Allah est notre soutien.

    STRATÉGIES ET MÉTHODES

    ARTICLE ONZE
    ....
    Tel est le statut de la terre de Palestine dans la Charia, et il en va de même pour toutes les terres conquises par l’islam et devenues terres de Waqf dès leur conquête, pour être consacrées à toutes les générations de musulmans jusqu’au Jour du Jugement Dernier.
    Il en est ainsi depuis que les chefs des armées islamiques ont conquis les terres de Syrie et d’Irak et ont demandé au Calife des musulmans, Omar Ibn-al Khattab, s’ils devaient partager ces terres entre les soldats ou les laisser à leurs propriétaires. Suite à des consultations et des discussions entre le Calife des musulmans, Omar Ibn-al Khattab, et les compagnons du Prophète, Allah le bénisse, il fut décidé que la terre soit laissée à ses propriétaires pour qu’ils profitent de ses fruits. Cependant, la propriété véritable et la terre même doit être consacrée aux seuls musulmans jusqu’au Jour du Jugement Dernier. Ceux qui se trouvent sur ces terres peuvent uniquement profiter de ses fruits. Ce waqf persiste tant que le Ciel et la Terre existent. Toute procédure en contradiction avec la Charia islamique en ce qui concerne la Palestine est nulle et non avenue.
    « C’est la vérité infaillible. Célèbre le nom d’Allah le Très-Haut » (Coran, LVI, 95-96).

    ARTICLE DOUZE Le nationalisme, du point de vue de la Résistance Islamique, est partie intégrante de la croyance religieuse.

    ARTICLE TREIZE Les initiatives et les soi-disant solutions de paix et conférences internationales sont en contradiction avec les principes de la Résistance Islamique. Violer n’importe quelle partie de la Palestine est une atteinte à la religion. . Ces conférences visent uniquement à installer des mécréants comme arbitres en terre musulmane. Depuis quand les mécréants rendent-ils justice aux croyants ? « Les juifs et les chrétiens ne t’approuveront que quand tu auras embrassé leur religion. Dis leur : La direction qui vient d’Allah est seule véritable ; si tu te rendais à leurs désirs, après avoir reçu la révélation du Coran, tu ne trouverais en Allah ni protection ni secours » (Coran, II, 114).
    Il n’existe pas de solution à la question palestinienne, excepté le jihad.

    ARTICLE QUATORZE Le question de la libération de la Palestine est liée à trois cercles : le cercle palestinien, le cercle arabe, et le cercle islamique. Dans ce cas, la libération de la Palestine est un devoir individuel pour chaque musulman où qu’il soit. Sur cette base, le problème doit être envisagé.

    ARTICLE QUINZE Le jour où les ennemis usurpent une terre d’islam, le jihad devient le devoir individuel de chaque musulman. Face à l’usurpation, par les juifs, de la terre de Palestine, il devient obligatoire que l’étendard du jihad soit hissé. Pour réaliser cela, il faut propager la conscience islamique parmi les masses musulmanes locales, arabes, et sur le plan musulman. Il est nécessaire d’instiller l’esprit du jihad dans le cœur de la nation afin que le peuple confronte l’ennemi et rejoigne les rangs des combattants.
    Il est important que les programmes scolaires soient changés à la base pour les purifier des traces d’invasions idéologiques qui les affectent comme conséquence des infiltrations des orientalistes et des missionnaires dans la région après la défaite des Croisées par Saladin.
    « Le lien d’un jour pour Allah est mieux que toute la terre et ce qui s’y trouve. La place de son fouet au Paradis est mieux que la terre entière et tout ce qui s’y trouve. Un croyant qui va et vient au service d’Allah est mieux que toute la terre et ce qui s’y trouve » (rapporté par Boukhari, al-Tarmdhi et Ibn Maja). « Je jure par le détenteur de l’âme de Mahomet que je veux envahir et être tué pour Allah, et encore envahir et être tué, et encore envahir et être tué » (rapporté par Boukhari et Moslem).

    ARTICLE DIX-HUIT La femme au sein d’une famille de combattants, qu’elle soit mère ou sœur, joue le rôle le plus important en s’occupant de la famille, en élevant les enfants, en leur inculquant les valeurs morales et les pensées de l’islam. Elle doit leur apprendre à remplir leur devoir religieux pour les préparer au rôle de combattant qui les attend.
    ( Par ex : les enfants et ados kamikazes)
    ARTICLE VINGT ET UN
    La responsabilité sociale mutuelle implique l’aide financière et morale fournie à tous ceux qui sont dans le besoin, de même que la participation à certains travaux. Les membres du Mouvement de la Résistance Islamique doivent considérer l’intérêt des masses comme le leur propre.
    ( en faisant du peuple de Gaza un bouclier humain ?????)
    ARTICLE VINGT-DEUX

    Vous pouvez dire ce que vous voulez sur les guerres régionales et mondiales. Ils ont été derrière la Première guerre mondiale quand ils ont aboli le Califat islamique, réalisant des gains financiers et contrôlant les ressources. Ils ont obtenu la Déclaration de Balfour, créé la Ligue des Nations pour diriger le monde. Ils ont été derrière la Seconde Guerre Mondiale, à travers laquelle ils ont réalisé des gains financiers énormes en faisant le commerce des armes, et ont ouvert la voie à la création de leur État. Ils ont été les instigateurs de l’abolition de la Ligue des Nations pour la remplacer par les Nations Unis et le Conseil de Sécurité afin de gouverner le monde à travers ces deux Organisations. Il n’existe aucune guerre dans n’importe quelle partie du monde dont ils ne soient les instigateurs. « O Croyants, aussi souvent qu’ils attisent les feu de la guerre, Allah l’éteindra et ils continueront à propager la corruption sur terre. Mais Allah n’aime pas les corrupteurs » (Coran, III, 69). Les forces impérialistes dans l’Occident capitaliste et l’Orient communiste appuient l’ennemi avec toutes leurs forces : argent et hommes. Le jour où l’islam apparaîtra, les forces mécréantes s’uniront pour le confronter, car les infidèles appartiennent à une nation. « O croyants. Ne formez de liaisons intimes qu’entre vous. Les infidèles ne manqueraient pas de vous corrompre : ils désirent votre perte. Leur haine perce dans leurs paroles.
    ARTICLE VINGT-SIX En regardant les mouvements nationalistes palestiniens qui ne prêtent allégeance ni à l’Est ni à l’Ouest de cette manière positive, le Mouvement de la Résistance Islamique est ouvert à toute discussion sur une nouvelle situation, sur le double plan régional et international, concernant la question palestinienne. Il le fait d’une manière objective afin de démontrer à quel point cette situation peut être en harmonie ou en totale contradiction avec les intérêts nationaux du point de vue Islamique

    C/L’ORGANISATION DE LIBERATION DE LA PALESTINE (OLP)

    ARTICLE VINGT-SEPT L’Organisation de Libération de la Palestine est la plus proche au cœur du Mouvement de la Résistance Islamique. Il s’y trouve le père et le frère, le plus proche parent et l’ami. Le musulman ne se détache jamais de son père, son frère, de son proche parent ou de son ami. Notre patrie est une, notre situation est une, notre destin est un, et l’ennemi est commun à nous tous.
    Du fait des circonstances qui ont entouré la création de l’Organisation, de la confusion idéologique qui a prévalu dans le monde arabe comme conséquence de l’invasion qui a mené à la chute de ce monde depuis la défaite des Croisés et qui, malheureusement, s’intensifie à travers les orientalistes, les missionnaires, et les impérialistes, l’Organisation a adopté l’idée d’un État laïc. La laïcité est en totale contradiction avec l’idéologie religieuse. Les attitudes, les conduites et les décisions viennent des idéologies. C’est pourquoi, avec notre respect pour l’OLP, et sans vouloir diminuer son rôle dans le conflit arabo-israélien, nous sommes incapable d’abandonner l’idée de l’instauration d’une Palestine Islamique. La nature islamique de la Palestine fait partie de notre religion et quiconque prend notre religion à la légère est un perdant. « Et qui aura de l’aversion pour la religion d’Abraham si ce n’est l’insensé ? Nous l’avons élu dans ce monde, et il sera dans l’autre au nombre des justes » (Coran, II, 124).

    Le jour où l’OLP adoptera l’islam comme manière de vivre, nous deviendrons ses soldats, et le combustible pour son feu qui brûlera les ennemis.

    Le jihad ne se limite pas au combat et à la confrontation armée avec l’ennemi. Le mot qui porte, le bon article, le livre utile, l’appui et la solidarité, ainsi que le désir sincère de hisser la bannière d’Allah toujours plus haut, sont partie intégrale du jihad pour Allah. « Quiconque mobilise un combattant pour Allah est lui même un combattant. Quiconque soutient les parents d’un combattant est lui même un combattant » (rapporté par Boukhari, Moslem, Abou Daoud et al-Tarmadhi).

    F/FIDÉLES DES AUTRES RELIGIONS, LA RESISTANCE ISLAMIQUE EST UN MOUVEMENT HUMANISTE

    ARTICLE TRENTE-ET-UN Le Mouvement de la Résistance Islamique est un mouvement humaniste. Il se préoccupe des droits de l’homme. Il est guidé par la tolérance islamique quand il traite avec les fidèles d’autres religions. Il se s’oppose à eux que lorsqu’ils sont hostiles. Sous la bannière de l’islam, les fidèles des trois religions, l’islam, le christianisme et le judaïsme, peuvent coexister pacifiquement. Mais cette paix n’est possible que sous la bannière de l’islam. Le passé et le présent sont là pour en témoigner.

    Il est du devoir des fidèles des autres religions de cesser de contester la souveraineté de l’islam dans cette région,

    Sortir du cercle de la lutte contre le sionisme est une haute trahison. Maudits soient ceux qui agissent de la sorte. « Pensez vous que vous serez abandonnés, comme si Allah ne connaissait pas ceux d’entre vous qui combattent et qui ne recherchent d’autre alliance que celle d’Allah, de Son Prophète et des croyants ? Allah est instruit de ce que vous faites » (Coran, VIII, 16).

    ARTICLE TRENTE-TROIS ... Le Mouvement lance un appel urgent aux nations arabes, peuples et gouvernements, groupes populaires et officiels, à craindre Allah quand ils portent un jugement sur le Hamas. Ils doivent le soutenir et l’aider comme Allah le veut. Il doivent lui envoyer des fonds jusqu’à ce que l’objectif d’Allah soit réalisé, à savoir l’unité des rangs, l’afflux des combattants de tous les coins du monde islamique pour faire le djihad et proclamer haut et fort : Vive le jihad.
    «  Allah assistera celui qui l’assiste dans sa lutte contre les impies. Allah est fort et puissant » (Coran, XXII, 41).


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