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jeudi 23 octobre 2003


Une nouvelle affaire de " hijab " au Québec en 2003
Des croisades de la droite au foulard islamique

par Élaine Audet






Écrits d'Élaine Audet



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L’invasion de l’Irak en 1991 et celle de 2003, suivie de l’occupation anglo-américaine, ont aiguisé dans les pays musulmans un profond ressentiment envers l’Occident et la volonté d’affirmer leur propre identité. De la Bosnie à la Tchétchénie, de l’Algérie à l’Égypte, plusieurs peuples ont fait de l’appartenance ethnique et religieuse le dernier rempart face à l’ingérence militaro-économique des grandes puissances et à l’uniformisation culturelle qu’elle entraîne. Au Québec, depuis le 23 septembre 2003, une nouvelle affaire de " hijab " est devant la Commission des droits de la personne.

À travers le monde, de plus en plus de groupes islamistes armés réclament la subordination de l’État aux principes coraniques et assassinent des intellectuels, des journalistes, des étrangers faisant, en Algérie seulement, des dizaines de milliers de victimes, dont une forte proportion de femmes.

Il n’y a pas que l’intégrisme islamique qui soit menaçant pour la démocratie, l’intégrisme du Nouvel ordre mondial et son credo économique se répandent comme une traînée de poudre et ne cessent de semer sur leur passage la pauvreté, l’humiliation, l’abrutissement intellectuel, le désespoir et les guerres. Nouvelle religion dont les élus sont peu nombreux et le pouvoir démesuré.

Intégrisme de moins en moins occulte qui, aux États-Unis, a donné le contrôle du pays à la droite républicaine qui s’est empressée de proposer un code moral, fondé sur la xénophobie et le retour des femmes au foyer, avec pour mission de défendre "les Américains normaux" et "les valeurs familiales traditionnelles".

La laïcité, un barrage contre l’intégrisme

" Aucune religion ne respecte les femmes et ne leur reconnaît le statut d’être humain. "(1), écrit Taslima Nasreen, médecin, écrivaine, journaliste et féministe, dans le recueil d’articles qui lui a valu d’être condamnée à mort par les intégristes de son pays, le Bangladesh. Son crime est de dénoncer publiquement et crûment l’oppression des femmes dans un pays où l’Islam est religion d’État. On ne doit toutefois pas en conclure, comme nous en prévient cette auteure, que l’Islam est la seule religion qui distille à notre époque un tel mépris à l’égard des femmes. Derrière les attentats contre le personnel et les usagères des cliniques d’avortement, se profile la position rigide et intolérante de l’Église catholique qui n’a jamais respecté le droit inaliénable des femmes de choisir si elles veulent enfanter ou non.

Les coupures budgétaires qui atteignent surtout les femmes préludent au retour de la loi et de l’ordre du bon vieux "Dieu, famille, patrie" qui a déjà fait ses preuves, surtout en temps de crise. Aux États-Unis, la droite au pouvoir veut, en coupant l’aide financière aux jeunes mères, les forcer à vivre chez leurs parents, à trouver un père pourvoyeur à leur enfant ou à donner ce dernier en adoption. Selon cette morale patriarcale, dont le but est encore une fois de contrôler la fécondité des femmes, mieux vaut l’orphelinat et "l’adoption par de bonnes familles chrétiennes" que des enfants élevés sans père ou le choix pour les mères d’avorter.

On reconnaît l’hypocrisie de ces sociétés qui n’hésitent pas à dilapider à chaque minute 1,3 million de $ en dépenses militaires (2) et à glorifier les soldats qui combattent aux quatre coins du monde dans des guerres qui tuent surtout des femmes et des enfants. Par ailleurs, au moment où le sida ne cesse de faire des victimes toujours plus nombreuses, le pape continue à interdire la contraception aux catholiques. Le respect de la vie de la part des institutions religieuses ne dépasse pas leur mainmise séculaire sur le ventre des mères. La politique criminelle de l’Église face au condom, l’intégrisme violent du mouvement pro-vie et la prise du pouvoir politique par la droite aux États-Unis, montrent qu’il nous faut plus que jamais être vigilant-es pour ne pas laisser la religion reprendre son emprise au Québec. Comme dans les années 60, la défense de la laïcité dans nos institutions se doit d’être une des priorités du mouvement féministe et de l’ensemble des forces progressistes.

Patriarcat et fascisme

Jamais le patriarcat n’a eu d’assises aussi solides que dans les pays musulmans où les valeurs féodales continuent d’exister, où le culte de la religion et de la famille a réussi pendant des années à tromper les masses et à faire passer l’ignorance et la soumission pour des vertus. Les femmes, qu’elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives, font toujours les frais de la religion patriarcale. Pendant que la Bible affirme que " le Seigneur Dieu dit à la femme : Je ferai qu’enceinte, tu sois dans de grandes souffrances. C’est péniblement que tu enfanteras des fils. Tu seras avide de ton homme et lui te dominera ", les Juifs remercient Dieu, chaque jour dans leur prière, de ne pas les avoir fait naître femme.

Le Coran range les femmes sur le même plan que le bétail et les faibles d’esprit. Face à un système tribal où on enterrait les filles à la naissance, Mahomet dit avoir légalisé la polygamie pour donner au plus grand nombre possible de femmes la protection d’un homme. Protection qui assure du même coup la soumission, la subordination et la dépendance de celles qui en bénéficient. Le Coran dit : "Les femmes sont votre champ, cultivez-le de la manière que vous l’entendrez (3)" Ce qu’on appelle " l’honneur " n’appartient qu’à l’homme et il est conditionné par la virginité et la fidélité de la femme qu’il a choisi d’acquérir pour être la mère des ses fils. Je dis bien "ses fils" car on ne compte souvent que le nombre de fils. Bien sûr, on n’enterre plus les filles à la naissance. On les enterre à vie !

Depuis toujours, les femmes ont constitué la base populaire du clergé. Tenues à l’écart des luttes politiques et sociales, maintenues en ignorance et en obéissance, la religion leur apportait une sécurité et une valorisation dont elles avaient besoin pour continuer à assumer, dans l’abnégation, leur rôle à l’intérieur de la famille. Tous les régimes totalitaires ont compris que la recette du pouvoir absolu était constituée par l’alliance de la religion, de la famille et du nationalisme. Et de Hitler à Khomeiny, de Mussolini à Duplessis, on trouve toujours le même schéma : sacrifice ici-bas pour mériter le paradis, revanche des berceaux, retour à la terre et nationalisme agressif. Dans cette union, les femmes constituent le terrain le plus fertile. Hitler l’avait bien compris qui disait : "en politique, il faut avoir l’appui des femmes, les hommes suivront tout seuls."

Des rassemblements "océaniques" de femmes devant Mussolini à son balcon au fleuve noir des femmes en tchador scandant le nom de Khomeiny, la route est identique. Les femmes " valorisées " au coeur de leur oppression transmettront à leurs enfants le respect des valeurs traditionnelles de la loi et de l’ordre. Elles seront la courroie de transmission de tous les régimes autoritaires et réactionnaires. Pendant ce temps, les révolutionnaires de toutes tendances continueront à minimiser la place de la reproduction, terrain spécifique des femmes, dans la perpétuation des rapports d’exploitation.

Il y a toujours eu, à travers l’histoire, une sous-estimation du rôle prépondérant de la famille et de la religion dans la perpétuation de tout système d’exploitation. Sous-estimation aussi de la capacité de la petite-bourgeoisie de se constituer en classe dominante par le biais du fascisme, à l’occasion des crises économiques et grâce à l’appui massif des femmes. Finalement, confrontée à l’expérience de l’Iran et de tant d’autres pays, la question fondamentale est de savoir si la famille comme lieu de travail commun à toutes les femmes, comme lieu où s’effectue la reproduction de l’espèce, pourrait devenir, par la prise de conscience des femmes qui y sont principalement impliquées, un foyer de subversion capable de transformer radicalement les rapports sociaux et de barrer la route à aux intégrimes en leur enlevant leur assise principale. Depuis quelques années, on assiste d’ailleurs en Iran à l’établissement d’un nouveau rapport de force, patient, profond et efficace, de la part des femmes.

Les Françaises et l’extrême-droite

Il est intéressant de constater également qu’en dépit du fait que la pauvreté, la précarité des emplois et l’insécurité sont plus grandes chez les femmes, les Françaises ont voté, l’année dernière, à 7% de plus que les hommes contre Le Pen, le candidat de l’extrême-droite. Si seuls leurs votes avaient compté, Le Pen aurait été éliminé au premier tour ! (4) Le fait que l’électorat du Front national soit majoritairement masculin n’est plus à démontrer depuis sa remontée en 1984, que ce soit aux élections européennes, législatives ou municipales.

Ce rejet par les femmes du discours d’extrême-droite serait dû à un refus viscéral de la violence verbale et physique qui émane des pratiques du Front national et de son leader. D’autre part, ce dernier nie de façon élémentaire tous les acquis du féminisme en prônant la suppression de l’avortement (IVG), le retour des mères au foyer, des barrières légales au divorce. Bref, il vise à assigner les femmes aux tâches reproductives pour repeupler la nation, blanche bien sûr, sous l’autorité du mari, comme dans le bon vieux temps du patriarcat mur à mur.

Quant aux musulmanes, elles n’ont pas été non plus attirées par les partis d’extrême-droite, même lorsque ceux-ci prétendaient les défendre en dénonçant les versets du Coran qui légitiment l’infériorisation des femmes. Elles ont compris qu’ils trouvaient surtout là prétexte à s’attaquer non seulement à l’intégrisme mais, de façon raciste, à tous les musulmans dont ils préconisent rien de moins que l’expulsion de France.

Les femmes, tant féministes que traditionnelles, ne s’y sont pas trompées. Les analyses montrent que les diplômées du supérieur, des professions libérales, les cadres, les étudiantes, ont rejoint des femmes plus conventionnelles, les 65 ans et plus, les catholiques pratiquantes, les veuves, les retraitées dans un rejet inébranlable de l’extrême-droite et de son idéologie totalitaire qui choque les valeurs humanistes de la majorité d’entre elles (5). Sous le titre inspiré de "La femme fœtale", le Canard enchaîné cite Le Pen sur les droits des femmes, un concept qui l’énerve : "L’affirmation que votre corps vous appartient est tout à fait dérisoire. Il appartient à la vie et, aussi, en partie à la nation."

Le port du hijab au Québec

Au Québec, en 1994, la question du port du foulard islamique s’est posée dans les écoles, amenant la Centrale de l’enseignement du Québec (devenue depuis CSQ) et le Conseil du statut de la femme (CSF) à prendre position sur ce problème complexe et controversé. Face à la résistance courageuse des musulmanes à travers le monde, la position "d’accommodement raisonnable" de la centrale, identique à celle des Chartes québécoise et canadienne et du comité des droits de l’Homme de l’ONU, semble dangereuse parce qu’elle permet, afin d’éviter la marginalisation et l’exclusion des étudiantes musulmanes, un accroc important à la laïcité et laisse un symbole discriminatoire envers les femmes s’afficher impunément.

Pour la CEQ, "une société démocratique et pluraliste ne doit pas produire d’exclusion et les luttes pour l’égalité, la liberté et l’autonomie des femmes passent nécessairement par le changement de l’ensemble des conditions qui leur sont faites"(6). Il est vrai que le hidjab n’est qu’un symbole parmi d’autres du mépris et de la violence envers les femmes dont l’affichage et la diffusion de publications pornographiques ne sont pas les moindres. Il semble cependant que l’existence d’autres symboles discriminatoires ne saurait justifier le port du hidjab mais plutôt continuer à provoquer chez nous une opposition résolue.

Le port du foulard islamique est de nouveau dans l’actualité depuis que Irène Waseem, une étudiante de 16 ans de Montréal, a été expulsée du collège Charlemagne, une école privée francophone de Pierrefonds, parce qu’elle refuse de retirer son voile. Son expulsion est entrée en vigueur le 2 septembre 2003. La Commission des droits de la personne a estimé, en 1995, que l’interdiction du hijab dans les écoles n’était pas compatible avec la Charte des droits et libertés. L’avocat montréalais Julius Gray estime donc que le Collège Charlemagne n’aura d’autre choix que de réadmettre l’adolescente de 16 ans, même si elle porte le hijab (7). Le 9 octobre dernier, le quotidien La Presse, annonçait l’échec de la première tentative de médiation par la Commission des droits de la personne, le conseil d’administration de l’école ayant décidé de maintenir inchangé le code vestimentaire de l’établissement

Comme le disait une enseignante musulmane québécoise en 1994 (8) : "Il s’agit plutôt de ne pas cautionner une tenue qui est l’aboutissement d’une idéologie avilissante pour la femme musulmane. " Rien ne distingue à l’école un garçon musulman d’un garçon catholique ou juif, seules les filles sont forcées par les intégristes de porter en tout temps le symbole vestimentaire de leur soumission aux hommes. Le véritable enjeu n’est pas le respect de pratiquer une religion ou une autre, droit reconnu par la Charte et relevant du domaine privé, mais la remise en question de l’égalité des sexes et la primauté donnée au religieux sur le social et le politique. Face à la montée de l’intégrisme dans le monde et alors qu’en Algérie des musulmanes risquent leur vie en manifestant sans voile, il apparaît plus que jamais impératif de défendre la nature privée de tout choix spirituel et religieux, le caractère démocratique et laïque de l’État et d’appuyer les femmes de toutes les confessions contre les idéologies qui prônent leur subordination.

Sources

1. Taslima Nasreen, Femmes, manifestez-vous !, Paris, des femmes ! Antoinette Fouque, 1994.
2. Marilyn French, La guerre contre les femmes, L’Archipel, 1992.
3. Le Coran, traduction Kasimirski, sourate II, v. 233, Garnier-Flammarion, Paris, 1970.
4. Mariette Sineau, " L’idée passéiste de la famille que prône le FN dissuade l’électorat féminin ", Libération, 8.05.02.
5. Ibid.
6. Gisèle Bourret, " Hidjab : poursuivons le débat ", Le Devoir, 3.04.94.
7. Nouvelles LCN, 23.09.03.
8. Leila Bensalem, "Cessons de banaliser le hijab !", La Presse, 1994.

Mis en ligne sur Sisyphe le 20 octobre 2003.

Tous les articles de ce dossier

Derrière le voile... un tout autre combat, par Cinquième zone
Un sentiment de trahison, par Michèle Tribalat
Des croisades de droite au foulard islamique, par Élaine Audet
La résurgence du foulard, un besoin de retour sur soi, par Faïza Skandrani
Le voile - Le courage de dire non !, par Wassila Tamzali
Laïcardes, puisque féministes !, par Anne Zelensky et Anne Vigerie
Être féministe, ce n’est pas exclure, par Femmes publiques
La pointe de l’iceberg intégriste visible sur la scène altermondialiste, par Chantal Melliès, Salima Deramchi, Bernice Dubois
Pétition pour une loi contre le port du voile en France, par le C.E.R.F.
L’affaire du foulard : non à l’exclusion, par Christine Delphy
Laïcité : une loi pour la cohésion, par Gisèle Halimi

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Élaine Audet

Élaine Audet a publié, au Québec et en Europe, des recueils de poésie et des essais, et elle a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Depuis 2002, elle est l’une des deux éditrices de Sisyphe.
Ses plus récentes publications sont :
 Prostitution - perspectives féministes, (éditions Sisyphe, 2005).
 La plénitude et la limite, poésie, (éditions Sisyphe, 2006).
 Prostitution, Feminist Perspectives, (éditions Sisyphe, 2009).
 Sel et sang de la mémoire, Polytechnique, 6 décembre 1989, poésie, (éditions Sisyphe, 2009).
 L’épreuve du coeur, poésie, (papier & pdf num., éditions Sisyphe, 2014).
 Au fil de l’impossible, poésie, pdf num., (éditions Sisyphe, 2015).
 Tutoyer l’infini, poésie,pdf num., 2017.
 Le temps suspendu, pdf num., 2019.

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