| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






lundi 11 juin 2007

Il faut criminaliser la propagande haineuse contre les femmes

par Jacques Brodeur, Élaine Audet et Micheline Carrier






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes
La Fédération des femmes du Québec légitime-t-elle la culture de l’agression ?
Lettre au Premier Ministre Justin Trudeau sur l’intention du Parti libéral du Canada de décriminaliser la prostitution
Décriminalisation de la prostitution : les survivantes se mobilisent
La Coalition contre la traite des femmes dénonce un projet des Jeunes libéraux du Canada visant à décriminaliser l’achat de sexe et le proxénétisme
Prostitution - Manifeste des Fanny : au-delà de nos histoires, nos revendications
Pour un "bilan" de la loi C36 - Interroger aussi les femmes qui veulent sortir de la prostitution
Un "bilan" biaisé et incomplet de la loi C36 sur la prostitution
Prostitution - Pas si glam le Grand Prix
Prostitution, gangs de rue et crime organisé au Québec
Prostitution : les gouvernements ont les moyens d’agir
La complaisance des médias envers l’industrie du sexe doit cesser
Au gouvernement Trudeau - Il faut maintenir la loi sur la prostitution
Élection et prostitution - Lettre ouverte au Nouveau Parti Démocratique du Canada
Prostitution - La nouvelle loi canadienne inspirée du modèle nordique
Prostitution - Le projet de loi C-36 doit assurer partout l’immunité aux personnes prostituées
Une société progressiste encourage l’égalité, non la prostitution des femmes
Prostitution - Ce n’est tout simplement pas un métier
Projet de loi sur la prostitution : fiche d’information du ministère de la Justice du Canada
La prostitution : une nouvelle forme d’esclavage
La Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution estime que le nouveau projet de loi est porteur d’espoir
CSF - Le projet de loi fédéral sur la prostitution : un changement législatif historique
Le langage "colon" et celui des pro-prostitution
Prostitution - Le Canada est prêt pour un "modèle canadien" ciblant les acheteurs
Traite de personnes à Ottawa : au moins 150 femmes auraient été réduites à l’esclavage sexuel
Réplique à Martin Matte - La prostitution n’a rien d’un beau malaise
Virage à 180˚ sur les salons de massage : la Ville de Montréal songe à "aménager" la prostitution
L’inclusion de toutes les femmes passe par la reconnaissance de toutes les violences qu’elles subissent
Le film "Les criminelles", une infopub pour l’industrie du sexe !
L’assistance sexuelle, une atteinte détournée au droit des femmes à ne pas être prostituées
Pour une stratégie concertée contre la traite des femmes et l’exploitation sexuelle
La députée Maria Mourani dépose un projet de loi sur la traite des personnes et l’exploitation sexuelle
L’Adult Entertainment Association of Canada (AEAC) veut recruter des stripteaseuses dans les écoles secondaires
Prostitution - Affirmer le droit des femmes de vivre sans prostitution
Prostitutionnalisation du tissu social ou abolition de la prostitution
Cessons de banaliser la prostitution ! C’est de l’exploitation !
Lancement du DVD du film L’Imposture - La prostitution mise à nu. Projections à Montréal et dans d’autres villes
Le lobby de l’industrie du sexe tente de bâillonner des voix féministes par le mensonge et l’intimidation
Prostitution - Une forme de violence toujours taboue
Prostitution - Mauvais pour les femmes, mauvais pour les lesbiennes !
Détournement de la Commission d’enquête de la Colombie-Britannique sur les femmes disparues
La Commission d’enquête de la Colombie-Britannique sur les femmes disparues part perdante
La légalisation de la prostitution et ses effets sur la traite des femmes et des enfants
L’industrie mondiale du sexe et ses complices entravent l’autonomie de toutes les femmes
La prostitution est-elle bonne pour la santé des femmes et leur épanouissement ? 23e Cercle de silence
Une véritable solidarité avec les femmes prostituées réside dans la lutte pour l’abolition de la prostitution
Cinq bonnes raisons de refuser le jugement Himel sur la prostitution, comme féministe et comme citoyen-ne du monde
Pour l’égalité de fait pour toutes : une politique de lutte contre l’exploitation sexuelle de l’image et du corps des femmes et des filles
Aider les femmes prostituées à se situer au coeur de leur vie
Lettre à ceux et celles qui récupèrent le meurtre de Marnie Frey, victime de Pickton, pour servir leur cause
Décriminaliser la prostitution, un aimant pour les proxénètes et les clients
Prostitution - Nous ne devons pas nous contenter de la simple "réduction des méfaits"
Prostitution et crimes - Rapport d’enquête sur le traitement de l’affaire Pickton par le Service de police de Vancouver
Journée de lutte contre l’exploitation sexuelle - En mémoire de Nadia Caron (1983-2005)
Escalader le Kilimandjaro pour aider des femmes à quitter la prostitution
Prostitution juvénile : les jeunes filles de milieux riches autant à risque
Les bordels sont-ils un droit de l’homme ?
La prostitution, une violation des droits humains des femmes pauvres
Prostitution - Brisons la chaîne de l’exploitation
Le rapport Rice sur la traite à des fins de prostitution souligne l’inaction du Canada
"Gang" de rue et prostitution
La liberté de ne jamais se prostituer
Radio-Canada et la prostitution en Inde
Bordels, sport et défoulement masculin
L’Aboriginal Women’s Action Network s’oppose à la création d’un bordel à Vancouver aux Jeux olympiques de 2010
Dénoncer la pornographie, cette industrie de destruction
Requête en Cour supérieure de l’Ontario pour une déréglementation libérale de la prostitution
Sortir d’un gang criminel et reprendre goût à la vie
Traite des personnes et prostitution, un rapport important et novateur
La prostitution des enfants au Canada
Prostituées par choix ?
Les enjeux de la prostitution et les femmes
« La grande question qui sous-tend la traite, c’est la prostitution. »
La publicité pornographique il y a 25 ans
Les hommes préfèrent le discours apolitique sur la prostitution
Être femme dans un milieu d’hommes
Prostitution : pour un projet de loi abolitionniste
Prostitution juvénile - Blessées pour la vie
Clubs échangistes : un cadeau de la Cour suprême du Canada à l’industrie du sexe
Feu vert aux proxénètes et aux prostitueurs
La décriminalisation de la prostitution porterait préjudice aux femmes asiatiques
La prostitution est de la violence faite aux femmes
Le Parlement canadien a adopté le projet de loi sur la traite des personnes
OUI à la décriminalisation des personnes prostituées, mais NON à la décriminalisation de la prostitution
Prostitution, féminisme, dissidence et représailles
Pour une politique abolitionniste canadienne
La prostitution, indissociable de la violence envers les femmes
La prostitution chez les Amérindiennes du Canada
Narco-prostitution de rue et vie de quartier
270 000$ au groupe Stella pour une rencontre de 4 jours sur le "travail du sexe"
Trois positions dans le débat sur la décriminalisation de la prostitution
Le ministre de la Justice du Canada dépose un projet de loi sur la traite des personnes
Maisonneuve et Radio-Canada très à l’écoute du Forum XXX
Décriminaliser la prostitution n’améliorera pas la sécurité des femmes prostituées
La nécessité d’un débat public sur la prostitution et ses conséquences sociales
Le Canada s’apprête-t-il à libéraliser la prostitution ?
Les industries du sexe, des industries pas comme les autres !
Un sous-comité du Parlement canadien pourrait proposer la décriminalisation de la prostitution
Immigration de danseuses nues au Canada
Sexe, morale et interprétation
Le Canada contribue au trafic des femmes à des fins de prostitution
La prostitution, un choix de carrière pour nos enfants ?
Un geste précipité
La prostitution, un "droit des femmes" ?
Le ministre Philippe Couillard et Stella - Aider les femmes prostituées ou promouvoir la prostitution ?
Lettre sur la prostitution au Parti Vert du Canada
Ex-juge condamné à 7 ans de prison pour agressions sur des prostituées autochtones mineures
Le trafic sexuel des femmes au Québec et au Canada - Bilan des écrits
Le trafic sexuel des femmes n’épargne pas le Québec
Dossier prostitution : tous les articles du site
La pornographie n’est pas sans conséquences
Pourquoi "De facto" propose-t-il la légalisation de la prostitution ?
On veut protéger les clients dans l’affaire de la prostitution juvénile à Québec.
Prostitution - Des failles dans le processus de réflexion amorcé au sein de la FFQ
Prostitution : Un consensus à l’arraché
La prostitution, un métier comme quel autre ?
Bientôt des proxénètes et des bordels subventionnés ?
La prostitution est une forme de violence
Le prix d’une femme





THEMES ABORDES :

code criminel canadien

misogynie
Oui, cette question se pose...

propagande haineuse

violence
Femmes de nulle part : vivre entre deux cultures
Alice Miller et les racines de la violence dans l’éducation de l’enfant
À Michèle Roy, féministe passionnée, déterminée et généreuse


On apprenait récemment que les Conservateurs fédéraux vont proposer à la Chambre des communes d’amender le Code criminel afin de répondre aux réclamations de l’industrie cinématographique. Hollywood réclame que le Canada interdise formellement, comme l’ont fait les Etats-Unis, l’enregistrement vidéo de films lors des projections en salle. Cet empressement a de quoi étonner car l’annonce survient moins de 6 semaines après que les Conservateurs aient refusé d’amender le même Code criminel pour y ajouter un mot, un seul, afin d’interdire la propagande haineuse contre les femmes. En effet, le 19 avril dernier, tous les partis d’opposition appuyaient la motion du député libéral fédéral Wrzesnewskyj demandant l’accord unanime de la Chambre des Communes pour étudier le projet de loi C-254 qui aurait pu rendre criminelle la propagande haineuse contre les femmes. Les Conservateurs ont été les seuls députés à s’y opposer. (1)

En septembre 2003, la Chambre des Communes avait pourtant amendé le Code criminel canadien pour ajouter les mots « orientation sexuelle » au paragraphe du Code criminel interdisant la propagande haineuse. C’est le député Svend Robinson qui s’était fait le défenseur de l’amendement afin protéger les personnes homosexuelles et il avait obtenu l’accord des autres partis.

Jusqu’au milieu de la semaine dernière, une question se posait déjà : Pourquoi refuser à 15 millions de Canadiennes une protection qu’on accorde à la minorité homosexuelle ? Aujourd’hui, une nouvelle question surgit : Comment peut-on accorder à des producteurs de films une protection commerciale, tout en continuant de refuser aux Canadiennes une protection contre la propagande haineuse ?

En janvier 2007, une Coalition ontarienne voyait le jour et, dans un communiqué réclamait, notamment, l’interdiction de la propagande haineuse contre les femmes (2). Cette coalition réunit des conseillers scolaires de l’Ontario, des directeurs d’école, des syndicats d’enseignant-es, des conseils étudiants, des représentant-es des parents ainsi que le Service de police de Toronto. En outre, la Fédération ontarienne des enseignant-es du secondaire a publié une lettre demandant que l’on amende le Code criminel canadien (3). Le Parents Television Council, l’Association des Commissions scolaires publiques de l’Ontario et la Coalition ontarienne ont appuyé le projet de loi C-254 (4).

Misogynie importée au Québec

Au milieu des années 1990, lorsque des chanteurs étatsuniens ont commencé à parsemer leurs textes de paroles haineuses contre les femmes, plusieurs Québécois et Québécoises ont espéré que les jeunes francophones n’en comprennent jamais le sens. Mais, inévitablement, un jour, un Québécois a flairé le filon et tenté de l’exploiter en français. En matière de propagande haineuse, il y a de l’argent à faire en employant la misogynie dans la chanson. Le 2 mai 2006, la sexologue québécoise Jocelyne Robert dénonçait (dans La Presse) la propagande haineuse de ces rappeurs qui se disent (et se croient) créatifs. « Ce genre de band fait l’apologie de la violence sexuelle, prône la misogynie et la suprématie mâle, incite les garçons à la haine des filles et les filles à la haine d’elles-mêmes et à la soumission aux garçons. C’est la chanson, "Une plotte c’t’une plotte", qui a forcé la curiosité d’une mère. (...) Outre l’intervention que je vais faire auprès d’elle, j’aimerais, lorsque j’aurai retrouvé mes esprits, faire autre chose, mais quoi ? Implorer la population de boycotter ce groupe ne me semble pas suffisant (...) »

Voici un court extrait de God bless the topless :
J’te mets comme un gant pis j’te botte comme l’italie,
j’te fourre comme un crosseur pis ça m’fait pas un pli,
viens pas me parler d’amour caliss t’as rien compris,
j’mappelle pas Gilles Vigneault, mon nom c’est VIC...
Parce que c’est moi qui ai le fouet j’me ferai jamais dominer,
j’entends "arrête" ! C’est le temps d’continuer,
le dick entre les chikelet tu vas tout avaler,
viens pas m’dire que ça t’écoeure
envoye la féministe viens ici j’vas t’percer (5).

Loin de s’indigner, des représentants de l’industrie, et même des porte-parole des Francofolies, ont trouvé la chose amusante et se sont portés à sa défense (6). On a répudié le Doc Mailloux pour bien moins lorsqu’il s’en est pris à la communauté noire.

Rappeurs misogynes étatsuniens

Les chanteurs misogynes n’ont pas inventé la violence, ils ont simplement trouvé un filon payant comme en fait foi un article publié par la CSQ en 2001. « En saupoudrant ses chansons de messages haineux contre les femmes, le rappeur Eminem a attiré un certain public et fait titiller les caisses enregistreuses des marchands de disques. Lorsqu’il se donne en spectacle, Eminem soulève les foules en vociférant : « Ma chienne, je t’étranglerai la prochaine fois que je te f... » (7).

Imaginons les mêmes chansons en remplaçant le mot femme (ou chienne, ou pute, c’est synonyme, selon Eminem) par juif ou par sale nègre, et gageons que la compagnie de disques serait forcée de se rétracter.

Le Code criminel canadien définit la propagande haineuse à l’article 319(2) : « Toute personne qui, par ses déclarations, ailleurs que dans une conversation privée, encourage la haine contre un groupe identifiable est coupable a) d’une offense grave punissable d’emprisonnement n’excédant pas 2 ans ; ou (b) d’une offense punissable sur déclaration sommaire. » Dans sa chansons « Kim », Eminem menace de saigner sa femme. « You were supposed to love me, now bleed bitch bleed. » (Tu devais m’aimer, alors saigne chienne, saigne). Dans « Kill You », il annonce qu’il exterminera ces « vile, venomous, vomital bitches. Shut up, slut you’re causing too much chaos » (trop dégoûtant pour être traduit). Pourquoi un chanteur peut-il, impunément, faire la promotion de la haine contre les femmes ? Le Code criminel canadien a pourtant déjà servi à arrêter des gens pour beaucoup moins, notamment des piqueteurs invitant les automobilistes qui détestent les Gitan-es à klaxonner.

Code criminel inopérant

En 2001, Immigration Canada avait tenté d’interdire l’entrée d’Eminem au Canada mais avait conclu que le code criminel ne lui conférait pas ce pouvoir. Le gérant du Skydome de Toronto, un certain Jake Geleerd, avait justifié le spectacle d’Eminem : « Nous respectons la liberté d’expression de l’artiste » (sic). Certains défenseurs de la liberté d’expression ont l’accommodement raisonnable facile quand les femmes sont ciblées.

Rien ne peut justifier que l’on accorde préséance à la liberté d’expression d’un individu qui utilise la misogynie pour vendre des albums, au détriment du sentiment de sécurité d’une majorité visible. Le public de ce type de rappeur est composé de jeunes enclins à croire que la grossièreté et la misogynie sont des marques de courage alors que c’est tout le contraire. La haine, le mépris et la discrimination contre les femmes sont un héritage millénaire qu’il a fallu des siècles pour mâter. Tout accommodement avec des rappeurs misogynes qui utilisent la propagande haineuse pour attirer et influencer des jeunes n’a rien de raisonnable, au contraire (8).

Haine contre les femmes, objet de culte

Eminem, Marilyn Manson, Snoop Dog et Fifty Cent tirent profit d’une propagande haineuse qui mérite d’être bannie de nos écoles, de nos foyers et de nos médias. Censure ? Il est peut-être temps de constater que l’emploi de la violence verbale ou physique est elle-même le fruit de la censure exercée par des compagnies de disques et de chaînes spécialisées (telles que MTV, MuchMusic ou Musique Plus) prêtes à tout pour mousser les ventes. Des personnes que personne n’a élues sélectionnent ce que des chanteurs vont enseigner à nos jeunes. L’industrie de la musique porte la première responsabilité de la diffusion de cette propagande. Sans la censure exercée par cette industrie, ces chanteurs gratteraient encore leur guitare au fond d’un garage. En leur remettant des Grammys, l’industrie honore des chanteurs qui mériteraient qu’on leur interdise l’entrée chez nous et qu’on leur retire le micro.

Il y a quelques années, alors qu’il était Procureur de l’Ontario, l’actuel ministre fédéral des Finances Jim Flaherty avait tenté d’interdire l’entrée au Canada du chanteur Eminem à cause du contenu haineux de ses chansons. Il écrivait alors à la Ministre Anne McLellan : « Nous continuerons de demander au gouvernement fédéral d’inclure le "genre" à la définition des "groupes identifiables". » (9)

Dans une lettre à la militante Valerie Smith qui avait initié la campagne pour interdire l’accès d’Eminem au Skydome de Toronto, il écrivait : « Il nous faut des outils pour traduire devant les tribunaux ceux qui propagent la haine contre autrui. Le temps est venu pour le gouvernement fédéral de fournir de tels outils pour entamer des poursuites contre ceux qui font la promotion de la haine contre les femmes en amendant le code criminel. Le public a droit à la sécurité. » (10)

Or, le 19 avril 2007, lorsque les partis libéral, néodémocrate et bloquiste ont demandé aux Conservateurs de modifier le Code criminel canadien pour ajouter un mot, « genre », au paragraphe sur la propagande haineuse, l’honorable Flaherty et les membres de son parti ont refusé. Aujourd’hui, les Conservateurs demandent aux Communes de modifier le Code criminel pour répondre aux demandes de Hollywood. Les producteurs de films et les personnes homosexuelles ont-ils droit à une justice refusée aux femmes canadiennes ? (11)

NOTA BENE

Le projet de loi a été présenté en première lecture, le 16 octobre 2007 :
voir de l’information sur le sujet.

EDUPAX et Sisyphe vous invitent à écrire au ministre fédéral de la Justice, M. Rob Nicholson, pour lui demander de criminaliser la propagande haineuse contre les femmes.

 Courriel du ministre fédéral de la Justice :
Nicholson.R@parl.gc.ca

 Vous pouvez envoyer à votre député-e une copie de votre lettre expédiée au ministre Nicholson : pour trouver ses coordonnées, voir ce site du gouvernement canadien.
 Copie également à Edupax, à l’adresse ci-dessous.
.

Source :

Jacques Brodeur, conseiller en Prévention de la violence, Éducation à la Paix, Éducation aux médias
EDUPAX
Tél. : 819-379-2132 ou 418-932-1562
Courriel : JBrodeur@edupax.org

Notes

1. Document PDF sur www.fradical.com.
2. www.fradical.com
3. Document en PDF sur www.fradical.com.
4. Le « Parents Television Council », l’Association des Commissions scolaires publiques de l’Ontario et la Coalition ontarienne ont appuyé le projet de loi C-254.
5. Document en PDF sur EDUPAX.
6. Document en PDF sur Edupax.
7. Document en PDF sur Edupax.
8. Document HTML sur Edupax.
9. “(We will) continue to ask the federal government to expand the definition of identifiable groups to include gender.”
10. Document en PDF sur www.fradical.com. “We must have the tools to bring to justice those who spread hatred against others. It is time for the federal government to provide such tools to prosecute those promoting hatred against women by amending the Criminal Code. The public has a right to be safe.”
11. www.fradical.com

P.S. Les groupes et personnes suivantes ont déjà recommandé d’amender le Code criminel canadien :
• National Action Committee on the Status of Women (1983)
• Canadian Advisory Council on the Status of Women (1985)
• Special Committee on Pornography and Prostitution (1985)
• Law Reform Commission of Canada (1986)
• Raymond Hnatyshyn, Minister of Justice (1987)
• B’nai Brith League for Human Rights (1994)
• James Flaherty, Attorney General of Ontario (2000)
• Michael Bryant, MPP, Ontario Liberal Party Attorney General Critic (2000) currently the Attorney General of Ontario
• Public School Boards’ Association media violence coalition (2007), which
includes
• Canadian Centre for Abuse Awareness
• Elementary Teachers’ Federation of Ontario (ETFO)
• Ontario Catholic School Trustees’ Association (OCSTA)
• Ontario English Catholic Teachers’ Association (OECTA)
• Ontario Federation of Home & School Associations (OFHSA)
• Ontario Principals’ Council (OPC)
• Ontario Provincial Police (OPP)
• Ontario Secondary School Teachers’ Federation (OSSTF)
• Ontario Student Trustees’ Association (OSTA)

Mis en ligne sur Sisyphe, le 11 juin 2007.



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook    Commenter cet article plus bas.

Jacques Brodeur, Élaine Audet et Micheline Carrier

Jacques Brodeur est conseiller en Prévention de la violence, Éducation à la Paix, Éducation aux médias et fondateur du groupe EDUPAX. Élaine Audet et Micheline Carrier sont éditrices du site et des éditions Sisyphe.



    Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

© SISYPHE 2002-2007
http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin