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mercredi 23 février 2005

Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
Ce qui pourrait toucher les Canadiennes éventuellement ?

par Clare Chapman






Écrits d'Élaine Audet



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En septembre 2002, j’écrivais ceci dans le texte « Bientôt des proxénètes et des bordels subventionnés ? »

« Dans quelques années, le gouvernement du Canada émettra-t-il des permis autorisant à vendre le corps et la sexualité humaine sous certaines conditions ? Créera-t-il un programme de subventions pour soutenir les bordels et le proxénétisme, maillon de l’économie qui lui échappe ?

« Et verrons-nous ce genre de petite annonce dans tous les journaux : " Proxénète offre emploi à jeunes et jolies filles. Âge maximum : 21 ans. Fonction : dispenser des services sexuels. Bonnes conditions : horaire de travail souple, taux horaire intéressant, protection, assurance, fonds de pension, etc... " ?

« Et des fonctionnaires de l’assurance emploi ou de la sécurité du revenu refuseront-ils des prestations à des jeunes femmes en chômage en invoquant des « débouchés » dans les bordels de la région, de la province, du pays, et même du monde, mobilité oblige ?

« Et la Cour suprême du Canada donnera-t-elle raison à un "employeur" qui veut obliger une femme ou un homme à se prostituer en alléguant que le client a le droit d’avoir des services ? »

Il s’en est trouvé, chez les chantres de la prostitution-métier-comme-un-autre, pour dire que j’étais démagogue, que j’exagérais, que cela ne se passait pas ainsi dans les pays qui avaient légalisé la prostitution, que je voulais "faire peur au monde" afin de servir ma cause ( la prostitution n’est pas un métier, mais un système d’exploitation et une institution patriarcale qui broie les femmes et est contraire aux droits humains). Bref, je fabulais et je manquais de mesure, selon certaines.

Eh bien, si la situation rapportée par The Telegraph est fidèle, ce serait déjà le cas en Allemagne.

Ce sera peut-être un jour le cas pour les femmes canadiennes si la prostitution est décriminalisée au Canada. Il serait peut-être temps de faire savoir qu’on ne veut pas cela ici. Après tout, c’est toute la société qui est concernée par la modification des lois dans ce domaine. Micheline Carrier

*****

"Si vous n’acceptez pas de vous prostituer, nous supprimerons vos allocations", par Clare Chapman

Une serveuse de 25 ans ayant refusé un emploi qui consistait à fournir des "services sexuels" dans un bordel de Berlin pourrait se voir refuser le versement de ses allocations de chômage à cause de lois votées cette année.

La prostitution a été légalisée en Allemagne, il y a un peu plus de deux ans, et les propriétaires de bordels - qui doivent payer des impôts et l’assurance santé à leurs employées - ont été autorisés à consulter les bases de données officielles de demandeurs d’emplois.

La serveuse, une professionnelle des technologies de l’information sans emploi, avait mentionné qu’elle était prête à travailler dans un bar de nuit et qu’elle avait déjà travaillé dans un café.

Elle a reçu une lettre de l’agence pour l’emploi lui disant qu’un employeur potentiel était intéressé par son "profil" et qu’elle devrait le contacter. Ce n’est que lorsque cette femme - dont l’identité n’a pas été révélée pour des raisons légales - a appelé l’employeur en question qu’elle a constaté qu’elle avait un directeur de bordel au bout du fil.

Depuis les réformes sociales en Allemagne, une femme de moins de 55 ans qui a été sans emploi depuis plus d’un an peut être forcée à prendre un poste vacant - y compris dans l’industrie du sexe - sous peine de perdre ses allocations de chômage. Le taux de chômage dans ce pays est en augmentation depuis onze mois et a atteint la barre des 4,5 millions le mois dernier, amenant le nombre de chômeuses et de chômeurs à son apogée, depuis la réunification en 1990.

Le gouvernement avait envisagé de placer les bordels en dehors des employeurs potentiels sur la base de considérations morales, mais il a finalement décidé qu’il serait trop difficile de les distinguer des bars. En conséquence, les agences pour l’emploi doivent traiter les employeurs à la recherche d’une prostituée de la même manière que ceux cherchant une infirmière dentaire.

Quand la serveuse a entamé une procédure judiciaire à l’encontre de l’agence pour l’emploi, elle s’est rendue compte que celle-ci n’avait pas enfreint la loi. Une agence qui ne pénalise pas les personnes qui refusent un emploi en leur supprimant leurs allocations peut faire face à des procès de la part de l’employeur potentiel.

"Il n’y a rien dans la loi qui empêche les femmes d’être envoyées dans l’industrie du sexe", nous dit Merchthild Garweg, une avocate de Hambourg spécialisée dans de telles affaires. "Le nouveau règlement établit que, désormais, il n’est plus immoral de travailler dans l’industrie du sexe, et en conséquence on ne peut plus refuser aucune offre sans prendre le risque de se voir supprimer ses allocations".

Mme Garweg explique que des femmes ayant travaillé auparavant dans des centres d’appels se sont vues proposer des postes pour des téléphones "roses". Dans une agence de la ville de Gotha, on a dit à une femme de 23 ans qu’elle devait se présenter à un entretien d’embauche pour "poser nue" et devrait ensuite revenir à l’agence pour faire un compte rendu de cet entretien. Les employeurs de l’industrie du sexe peuvent aussi poser leurs propres annonces dans les agences, une nouveauté entrée en vigueur ce mois-ci. Une agence qui refuse d’accepter l’annonce peut être poursuivie.

Tatiana Ulyanova, qui possède un bordel dans le centre de Berlin, a consulté la base de données de son agence locale afin de trouver de nouvelles recrues.

"Pourquoi ne pourrais-je pas chercher de nouvelles employées dans une agence pour l’emploi alors que je paie des impôts comme tout le monde ?" demande Mme Ulyanova.

Ulrich Kueperkoch voulait ouvrir un bordel à Goerlitz, dans l’ex-Allemagne de l’Est, mais l’agence locale retira son annonce demandant douze prostituées en affirmant qu’il lui serait impossible de les trouver.

M. Kueperkoch répondit alors qu’il était sûr de la demande pour un tel établissement dans la région, et qu’il envisageait de demander compensation auprès des plus hautes autorités. La prostitution a été légalisée en Allemagne, en 2002, par le gouvernement qui pensait ainsi mieux combattre le trafic de femmes et couper les liens avec les organisations criminelles.

Mme Garweg estime que les pressions sur les agences pour l’emploi afin qu’elles fournissent des "employées" auront bientôt pour effet de les pousser à supprimer les allocations de celles qui refuseront de se prostituer.

"Elles sont déjé préparées à orienter des femmes vers des emplois liés aux services sexuels, mais qui ne sont pas considérés comme de la prostitution", nous dit Mme Garweg.

"Maintenant que la prostitution n’est plus considérée par la loi comme immorale, il n’y a plus que la bonne volonté des agences qui peut les empêcher d’orienter les femmes vers des emplois qu’elles ne veulent pas prendre".

Source : The Telegraph, le 30 janvier 2005

Commentaire de Sisyphe

Selon certains sites spécialisés dans la recherche de « légendes urbaines », cette histoire pourrait en être une. Les femmes ne sont pas forcées (pas encore ?) de "travailler" dans la prostitution en Allemagne. Et c’est sous l’anonymat que le propriétaire de bordels avait placé son annonce dans la base de donnée - tous les moyens sont bons pour recruter -, mais le gouvernement affirme qu’elle a été retirée. (Cela me rappelle, dans un autre domaine, une lettre de l’ambassade d’Iran en France expédiée un peu avant Noël et qui affirmait que la lapidation pour des "délits sexuels" ne se pratiquait plus en Iran depuis bien des années...).

Tout à fait ou partiellement vraie, l’histoire rapportée par The Telegraph pourrait devenir un fait ordinaire et banal dans les pays qui légalisent ou décriminalisent la prostitution. En effet, si on estime que la prostitution (ou autre "travail du sexe") est un travail légal, si elle est reconnue un "métier comme un autre", qu’est-ce qui empêchera les "employeurs" d’invoquer cet argument pour recruter des prostituées et l’État de demander aux chômeuses d’accepter les emplois disponibles ?

Mis en ligne sur Sisyphe, le 21 février 2005.

Dans le dernier communiqué de Cybersolidaires, on peut lire ceci :

« Quand nous aurons besoin d’êtres sauvées, nous vous appellerons » - 22.02.05

« Au cours de la dernière partie du 20e siècle, un curieux phénomène s’est produit : les féministes radicales, qui prêchaient depuis des années que la prostitution est une violation des droits humains et une exploitation sexuelle, se sont mises à partager le lit des conservateurs religieux, trop heureux d’utiliser ces nouveaux slogans pour légitimer leur croisade morale contre la prostitution ».

Très bien. Personnellement, je veux bien ne pas demander de "vous" sauver - d’ailleurs, je ne le fais pas, et on me considère "sans coeur", insensible - mais vous, pourriez-vous ne pas demander à toute la société de faire le choix collectif de la prostitution comme métier alors que vous prétendez que c’est un "choix individuel ? Pourriez-vous cesser de vouloir imposer à toute une société "le choix" de vendre son sexe que fait un petit nombre de personnes (mais oui, je reconnais que certaines aiment l’argent vite gagné et vite dépensé, la vie moderne coûte cher...) ? Il y en a qui vont pleurnicher devant le sous-comité sur le racolage à Ottawa et qui obtiennent des félicitations de certaines députées en se plaignant des "abolitionnistes". Et ce sous-comité prétend mener une consultation "objective" alors qu’il a déjà tiré ses conclusions avant de faire son rapport. (On vous reparlera de ce sous-comité).

Facile mais pas très original (on l’a déjà fait souvent) de renvoyer les féministes radicales dans "le lit" (je suppose que l’expression est de mise dans le contexte) des conservateurs religieux quand il est question de prostitution. Comme réductionnisme, on ne fait pas mieux. Comme si le féminisme radical et le conservatisme religieux avaient les mêmes motifs de s’opposer à la légalisation ou à la décriminalisation de la prostitution. Feriez-vous semblant d’être pour la pédophilie, le meurtre, la prostitution des enfants afin de ne pas passer pour des conservateurs religieux qui sont contre tout ça ?

C’est commode d’amalgamer féminisme radical et conservatisme religieux (de savantes universitaires l’ont déjà fait avant aujourd’hui) et de gommer l’analyse de l’oppression des femmes qu’élaborent les féministes contre la prostitution (vous trouverez à ce lien maints exemples de ces analyses sans aucune connotation religieuse ). Analyse de l’oppression des femmes que ne font ni les conservateurs religieux ni les tenant-es de la prostitution-métier-comme-un autre. Ce genre d’amalgame sert aussi à détourner l’attention du fait que la libéralisation des lois sur la prostitution est liée essentiellement à la mondialisation néo-conservatrice (et pas du tout à la volonté des États de reconnaître la présumée liberté des femmes de se prostituer ou de soi-disant disposer de leur corps). Cette mondialisation transforme tout en marchandise, même des êtres humains (le seul critère étant la rentabilité, et mettre des femmes en marché, ça rapporte). Ce sont les femmes, dans la prostitution comme dans tous les autres domaines, qui paient d’abord le prix fort de cette sorte de mondialisation, et on essaie de nous faire croire que la majorité sont libres de choisir la prostitution. Le conservatisme prend bien des visages, y compris celui de la soumission aux lois du marché sous le couvert du libre choix.

Ce n’est certes pas ce genre d’association (conservatisme religieux/féminisme radical) qui fera taire les positions contre la décriminalisation des prostitueurs et des proxénètes. Quant on a déjà été qualifiée de folle, schizophène, sans coeur, moraliste, pas intelligente, étroite d’esprit, on peut supporter quelques amalgames douteux ici et là. Après tout, être associé au conservatisme religieux n’est pas pire que d’être associé au crime organisé, aux proxénètes et aux marchands de tout acabit. Pourvu qu’on sache à quoi s’en tenir sur soi-même, les qu’en dira-t-on ne nous font pas frémir de peur. J’imagine qu’il en est ainsi de plusieurs "vieilles" militantes radicales qui connaissent la musique.

Je sais, je sais. Il y en a qui vont dire qu’on divise le mouvement féministe en affichant publiquement nos désaccords sur la prostitution. Alors, faire semblant d’être d’accord pour ne pas paraître divisées ? Faire semblant d’être d’accord pour ne pas passer pour conservatrices ? Étouffer tout débat pour donner une fausse image d’entente parfaite ? Hum... faire semblant, ce n’est pas s’affirmer, et je ne pense pas que ce soit une attitude très féministe.

Micheline Carrier

Le 23 février 2005.



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Clare Chapman



Plan-Liens Forum

  • > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
    (1/4) 2 mars 2006 , par

  • > Le "libre choix" en Allemagne
    (2/4) 17 septembre 2005 , par

  • > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
    (3/4) 26 février 2005 , par

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  • > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
    2 mars 2006 , par   [retour au début des forums]
    Ligue Pour les Libertés

    Je suis scandalisée !
    L’opinion que je désirerai donner risque d’être floue tellement cela me révolte !
    Je fais partie d’un groupe politique de jeunes liègeois (belges) et je travaille actuellement sur une commission ’Féminisme’
    Quelqu’un m’avait en effet parlé de cette législation mais je n’en croyais mot. J’ai maintenant confirmation que c’est correct et véridique.
    Outre le côté "pratique" de la législation (une certaine sécurité ...) je persiste quand même dans l’idée que la prostitution ne doit pas être légalisée de cette manière (suppression du chômage entre d’autres).
    J’aimerai néanmoins recevoir de plus amples informations sur le sujet (quelques liens etc ...) voir même pouvoir compter sur votre collaboration pour notre commission.

    Merci d’avance. Une visite sur notre Forum ou Site web serait la bienvenue. Nous aimerions votre avis et vos éventuelles suggestions.

    Maureen Jamar
    Pour le LPL Ligue Pour les Libertés

    > Le "libre choix" en Allemagne
    17 septembre 2005 , par   [retour au début des forums]

    Voir ce lien : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=33511&id_mot=27

    > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
    26 février 2005 , par   [retour au début des forums]

    L’article est donc issu d’un journal en ligne britannique ( www.portal.telegraph.co.uk , "the first online daily UK newspaper in the UK" , en fait la version internet du Daily Telegraph. Le Courrier International en dit notamment :

    " Fondé en 1855, c’est le grand journal conservateur de référence de la presse de qualité. Sa maquette a été entièrement renouvelée en 2003. C’est sa pugnacité et ses partis pris qui font son succès, à droite de l’échiquier politique.

    Son agenda est très prisé, en raison notamment du Court Circular qui présente tous les jours les activités de la famille royale. Un autre rendez-vous très attendu est le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page du journal. Détenu jusqu’au début 2004 par le magnat de la presse Conrad Black, le Daily Telegraph fait l’objet depuis d’une bataille d’actionnaires autour de son rachat. Très atlantiste, il est surtout très opposé à l’adoption de l’euro par le Royaume-Uni.

    Site web : http://www.telegraph.co.uk

    The Daily Telegraph est le premier quotidien britannique à avoir ouvert un site en 1994, lequel est, de l’avis général, l’un des plus complets du monde anglo-saxon. Très interactif, il met en ligne l’ensemble du contenu du quotidien et, à la fin de chaque article, il propose des renvois vers d’autres liens."

    ...Bref, c’est non seulement de la provocation, mais de la provoc non issue du camp féministe ou de l’extrême-gauche mais bien du camp à l’extrême opposé (!), camp comme on le sait allergique à tout ce qui concerne ce sujet de la légalisation prostitution ou ce qui tourne autour (droits sociaux, etc). De plus venant d’un pays qui, tout comme la France, est à la pointe de l’hypocrisie/criminalisation et de la violence policière à l’encontre des prostitué(e)s.

    Vivant personnelement à Berlin/Allemagne, je certifie qu’on en n’a jamais parlé ici et que ce qui est imaginé dans cet article est tout bonnement absurde, impensable et de mauvaise foi caractérisée.

    • Les supposés progressistes de mes....
      26 février 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Toujours le bon vieux argument du conservateur opposé au libéral progressif comme si la prostitution était un comportement progressiste et féministe. À moinsque je n’aie pas compris le féminisme français, le féminisme c’est censé être l’égalité entre les sexes et la conquête de l’autonomie personnelle. Voyez-vous de l’autonomie personnelle dans l’obligation de laisser des hommes disposer de votre corps et de votre sexualité, et vous obliger aux pires actes pour leur plaisir de dominer. Si la prostitution n’était pas une question d’exploitation des femmes et de domination des femmes par les hommes, si c’était seulement un métier qui permet de bien gagner sa vie, pourquoi donc n’y a-t-il pas plus d’hommes dans ce beau métier que certains disent le plus vieux (ce n’est pas vrai : la cueillette et la chasse y étaient avant, puis peut-être bien la sage-femme du temps où les médecins se faisaient rares. Et si on cherche encore, on en trouvera d’autres mais ça fait bien de dire : la prostitution, plus vieux métier du monde, donc on ne peut rien contre elle. Une bonne excuse.)

      Si ça ne se passe pas en Allemagne comme le dit l’article, réjouissons-nous-en et j’espère que ça ne se passera à nulle part ailleurs. Mais je doute, voyez-vous, je pense que cela se passe déjà à bien des endroits et que ce n’est pas écrit ni dans les journaux de gauche ni dans les journaux de droite, dont les intérêts se rejoignent très bien sur cette question. La prostitution est forcée quand on empêche les femmes dans certains pays d’obtenir du travail pour gagner leur vie et celle de leurs enfants, quand on leur fait croire qu’elles vont avoir un travail à l’étranger et qu’on les enrôle ensuite dans les réseaux de prostitution et de clubs de nuit. C’est fréquent et depuis longtemps qu’on fait la traite des femmes, j’ai lu des articles sur ce sujet sur des sites. Cela se passe même dans mon beau pays d’accueil qui prêche la liberté et la fraternité à chaque coup de gueule.

      L’hypocrisie, je la trouve aussi chez ces hommes qui prétendent soutenir les causes féministes et qui se disent favorables à la légalisation de la prostitution. Ils prétendent défendre la liberté des femmes et la liberté sexuelle mais c’est leur accès à toutes les femmes n’importe quand et de n’importe quelle façon qu’ils défendent, leur liberté de se payer des rapports sexuels rapides sans besoin d’engagement et de satisfaire leur besoin de dominer l’autre, leur solidarité avec les clients des prostituées. Ils sont ravis de se venger ainsi sans que cela paraisse des femmes qui ne veulent plus se soumettre dans leur vie quotidienne, ils demandent le droit d’aller en soumettre d’autres dans des bordels ou d’autres lieux où ils pourront faire ce qu’ils veulent même violer légalement. Les hommes de gauche sont parmi les pires beaux parleurs et exploiteurs. Ils se servent d’une position de prétendu progressistes, un masque. L’un d’eux dans notre pays vient d’écrire un livre en prétendant que la prostitution c’est de l’amour. On voit bien que ce n’est pas lui qui se prostitue, c’est pas lui qui est obligé de faire 70 passes par jour pour gagner son fric, c’est pas lui qui va devoir en faire plus et plus pour payer sa coke ou son héroîne que lui refile le prox. Ces intellectuels beaux parleurs me font c....et c’est peu dire, on les entend jamais dénoncer l’exploitation des femmes dans la prostitution, l’exploitation des immigrantes très répandues ici en France. Ben non, la prostitution, c’est du romantisme, à les entendre. J’ai vécu longtemps à Saint-Denis et je sais de quoi je parle, ces salauds qui viennent des beaux quartiers se taper les femmes immigrantes et qui les menacent de les dénoncer à la justice si elles ne veulent pas leur servir de jouet sexuel. Ils sont bien placés, ces beaux messieurs progressistes qui se réclament des féministes pour demander ensuite que la police laisse les prostituées en paix, ils connaissent un tel au ministère, le gendarme du coin, le préfêt. C’est cela aussi de la prostitution forcée mais bien entendu quand c’est pour des gens bien, ce n’en n’est pas, c’est la liberté sexuelle des femmes.

      [Répondre à ce message]

    > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
    24 février 2005 , par   [retour au début des forums]

    Dear Mrs "soi"

    thank you for your email from February 23rd to the Federal Ministry for
    Familiy Affairs, Senior Citizen, Women ans Youth. They asked the Federal
    Ministry of Econmics and Labour that is responsible for labour policy to
    answer your questions.

    Prostitution is legal in Germany since the commencement of an act about
    prostitution in 2002, which gave prostitutes employment protection rights.
    However the Federal Labour Office has to adhere to certain societal norms
    and therefore does not place jobseekers in such jobs.

    If nevertheless such a job was offered, no person would be forced to take
    it. Jobseekers do not have to accept these jobs. The job as a prostitute is
    an unacceptable type of work (unless jobseekers wish to work in that
    particular trade) and is therefore considered a so called "important reason"
    to refuse these types of offers.

    If prostitutes leave their jobs because they are sick of them, they will not
    face any penalties.

    Yours sincererly

    Monja Warnken

    • > Le "libre choix" en Allemagne : accepter de se prostituer ou perdre son allocation de chômage ?
      25 février 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Mail entraînant la réponse du gouvernement allemand.

      Objet : Allemagne et prostitution : inquiétudes d’une femme ayant
      toujours eu bonne opinion de l’Allemagne

      Madame, Monsieur,

      Je ne peux concevoir qu’aujourd’hui, en Allemagne, l’on
      supprime les allocations chômage à une jeune femme qui refuse l’emploi
      de prostituée que l’une de vos agences pour l’emploi lui a proposé
      parce que c’est la loi !
      J’espère que cette affaire trouvera une solution et sera la
      dernière.
      Que feriez-vous si cette aventure arrivait à votre fille ?

      Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de
      mes sentiments distingués.

      Références : Dr. Monja Warnken
      Bundesministerium für Wirtschaft und Arbeit
      Sozialhilfe für Erwerbsfähige- Referat II B 5
      Scharnhorststraße 34-37
      10115 Berlin

      [Répondre à ce message]

    • Pas de fumée sans feu
      25 février 2005 , par
        [retour au début des forums]

      Je ne sais pas si la nouvelle concernant la prostitution en Allemagne est plus vraie que la lettre du ministère allemand qui nie que des femmes soient contraintes à se prostituer. Comment départager le vrai du faux sur le Web ? Mais cet article me fait réfléchir. Je ne vous apprends rien en disant que bien des femmes sont déjà contraintes à se livrer à la prostitution partout dans le monde pour survivre, et je ne vois pas comment les femmes allemandes échapperont longtemps aux pressions quand leur pays estime que la prostitution est acceptable et que les dirigeants de bordels peuvent recruter librement. Si on ne développe pas d’autres secteurs d’emplois pour elles, que feront-elles pour survivre ? La même chose que les femmes des pays pauvres qu’on importe de partout dans les bordels légaux.

      L’obligation d’accepter un travail de sexe n’a pas besoin d’être inscrite dans les lois sociales, prestations de chômage ou autres. Ce sont ceux qui les administrent qui peuvent se laisser influencer par l’ambiance sociale que crée la légalisation de la prostitution. La demande précède l’offre et les marchands de sexe ont toute sorte d’astuces pour aller chercher une nouvelle clientèle : ils créent des besoins artificiels qui finissent par être vus comme des besoins essentiels. Je ne suis donc pas prêt à dire que l’Allemagne - ou d’autres pays, l’Allemagne n’est sans doute pas unique dans son genre - ne contraint pas les femmes à la prostitution, car le fait qu’elle considère la prostitution comme acceptable est une pression sur elles. Est-ce que quelqu’un sait si la prostitution a augmenté dans ce pays depuis 2002 ? On pourrait se faire une opinion sur l’influence de la légalisation, non ?

      Peut-être parce que je suis vieux, je m’inquiète surtout pour la jeunesse, et j’ai des petits-enfants et arrière-petits-enfants. Qui sait où en sera rendu ce commerce quand ces derniers auront 15 ans ? Je serais aussi affligé qu’ils deviennent clients des prostituées qu’ils se prostituent eux-mêmes. Indépendamment de mon âge, je pense qu’un pays qui fait le commerce du sexe et en tire des revenus renonce à défendre la dignité et l’intégrité des êtres humains. La réflexion dépasse la simple idée de contraindre ouvertement ou non des gens à se prostituer. Mon pays, la France, n’est pas plus brillant dans ce domaine, il est de connivence avec les clients et les proxénètes et s’en prend aux prostituées. C’est un peu hypocrite, mais pas dans le sens où on le pense. En s’en prenant aux prostituées, il veut susciter une levée de boucliers pour ensuite se justifier de légaliser la prostitution soi-disant à la demande du peuple.

      [Répondre à ce message]


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