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samedi 29 septembre 2012

Carton rouge pour les bordels à vitrine

par Par Julie Bindel, Standpoint






Écrits d'Élaine Audet



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Amsterdam, souvent acclamée comme la Mecque du sexe en Europe, s’apprête à vivre une importante cure de rajeunissement. Après 12 ans de bordels à vitrine légalisés, qui attirent des hordes de clients de partout en Europe, les politiciens, les policiers, les citoyen-nes et même beaucoup de prostituées elles-mêmes admettent que la prostitution sanctionnée par l’État est une expérience sociale qui se solde par un échec.

Fort de dix années de preuves que des bandes criminelles contrôlent De Wallen, le « quartier chaud » de la ville, le conseil municipal a annoncé son intention de le nettoyer dans une tentative de transformer la réputation d’Amsterdam. Il va fermer au moins la moitié des bordels à vitrine, des sex-shops et des cafés de cannabis, qui seront remplacés par davantage de musées, de restaurants et de galeries d’art.

Bon nombre de ceux qui contrôlent l’industrie du sexe en vitrine et qui coordonnent la traite de milliers de femmes arrivant à Amsterdam sont ce qu’on appelle les loverboys, de jeunes Hollandais d’origine marocaine, turque ou du Surinam, la plupart d’entre eux musulmans, qui cherchent de jeunes Hollandaises vulnérables, font semblant de les aimer et, après quelques mois, forcent leurs « petites amies » à la prostitution, en les gardant sous contrôle étroit, par la contrainte physique et psychologique.

Les loverboys se servent des mêmes méthodes qu’un autre groupe d’exploiteurs sexuels – les gangs asiatiques d’abord dénoncés en décembre 2010 dans un autre article de Standpoint (« Gangs, Girls and Grooming », décembre 2010) – qui fonctionnent en toute impunité dans les villes du nord de l’Angleterre. Ces proxénètes ciblent les mineures insécures qu’ils repèrent dans les écoles, les cafés et à l’extérieur des centres d’accueil. Ils les courtisent et deviennent leurs partenaires en leur promettant de l’amour, des vêtements, un statut social et du plaisir. Puis ils commencent à les exploiter commercialement. Ces jeunes filles, devenues émotionnellement et financièrement dépendantes des loverboys, se retrouvent enfermées dans un cycle de violence, parfois obligées de travailler dans les vitrines des quartiers chauds officiels ou déplacées d’une maison de passe à une autre.

Ces hommes font travailler leurs victimes dans des vitrines pour pouvoir garder l’œil dessus jour et nuit. Comme il n’est plus interdit dans le régime légalisé de tirer profit de cette forme de prostitution, les loverboys semblent invulnérables, et les jeunes femmes se sentent peu en mesure de prouver la violence qu’on leur inflige.

À Amsterdam, souvent saluée comme une zone libre d’exploitation, l’industrie du sexe reflète également l’afflux massif de femmes vulnérables et désespérées, arrivant en Union européenne d’Europe de l’Est, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est pour travailler dans des zones où la prostitution est légalisée. La plupart auront été victimes de la traite organisée par des gangs criminelles ou des entrepreneurs individuels qui leur promettent une vie meilleure et la chance de gagner beaucoup d’argent. La traite, et une forte hausse de la consommation d’héroïne et de crack chez les prostituées, rendent les femmes de plus en plus désespérées, et les clients obtiennent d’elles tout ce qu’ils veulent.

« On m’a dit que j’avais besoin de quelqu’un pour me protéger lorsque j’ai commencé à travailler ici il y a cinq ans », me dit Ingrid, une prostituée slovaque de 24 ans, après avoir accepté de me parler parce que, à 10h du matin, c’est encore un moment de tranquillité pour elle, les clients cuvant leur gueule de bois. « Mais tout ce que cela signifie, c’est que je paie un proxénète pour arrêter de me faire battre, et en plus, il faut que je paie mon loyer. J’arrive à peine à rester à flot. »

Pourtant, depuis la légalisation, il n’y a pas de « pimps » dans le quartier chaud d’Amsterdam. Les hommes qui possèdent les vitrines et les bordels, et qui vivent des revenus de la prostitution, sont désormais qualifiés de « gestionnaires » ou de « facilitateurs ». À quelques mètres des fenêtres, des types à l’allure de videurs de bar bavardent en gardant l’œil sur leur marchandise. Un client sort d’un bordel, en remontant sa braguette. « Les Anglais boivent beaucoup et peuvent être difficiles à gérer », explique Lena, une Estonienne à la voix tranquille. « Mais ils dépensent de l’argent. Ils me disent que dans leur pays, il est considéré comme sale de payer pour du sexe, mais qu’ici, c’est aussi naturel que d’aller aux toilettes. »

Jan est un policier qui patrouille le quartier des bordels. Je le rencontre à 1h du matin, alors qu’il vérifie les établissements à vitrine en toquant sur ces fenêtres pour demander aux femmes s’il y a « des problèmes ». Il n’aime pas me donner son nom complet, expliquant que ses supérieurs sont devenus plus sensibles à la critique. « Les gens commencent à savoir que notre système comporte beaucoup de criminalité et beaucoup de violence contre les filles qui y travaillent, dit-il. Le problème de la traite et les loverboys turcs sont autant de problèmes qui font surface maintenant. Nous avons vraiment facilité cela en prenant le risque de laisser la prostitution devenir une telle attraction de notre ville. »

La légalisation a entraîné une hausse significative du nombre des touristes sexuels, en provenance notamment du Royaume-Uni, qui se rendent surtout à Amsterdam pour fréquenter les bordels légaux. La prostitution légale, y compris les sex-shops et les performances de sexe en direct, attire autant de visiteurs à Amsterdam que ses galeries d’art et ses canaux.

En 1995, une tippelzone, ou aire de racolage, a été créée pour les prostituées de rue au centre d’Amsterdam. Il s’agissait d’un segment de rue auquel étaient adossées plusieurs places de stationnement séparées par des cloisons de bois hautes d’1 mètre 80, ainsi que d’une stalle réservée aux cyclistes et aux hommes qui souhaitent baiser en position debout.

La tippelzone a été promue comme façon de contrôler les problèmes liés à la prostitution, dont le trafic de drogue, la traite et la violence. En 2004, le conseil municipal a mis fin à cette formule. Le maire, Job Cohen, a alors admis que cette zone était devenue un paradis pour les trafiquants et les vendeurs de drogue et qu’elle n’avait pas atteint son but, soit briser les liens entre la prostitution et le crime organisé.

Cette même année, le maire-adjoint Rob Oudkerk, chef du Parti socialiste, le principal acteur de la scène municipale, a perdu son poste quand on a appris qu’il fréquentait des prostituées, y compris celles dont il connaissait présumément le statut d’illégales ou de toxicomanes. Son successeur, Lodewijk Asscher, a des vues très différentes sur la prostitution, et il a remis en question la propagande pro-légalisation qui avait permis à l’industrie du sexe d’Amsterdam de prospérer.

En 2006, le conseil municipal a refusé de renouveler les permis de 37 entrepreneurs en prostitution dans le quartier des bordels. Utilisant la Loi sur la probité de l’administration publique, qui permettait aux municipalités de fermer les sites abritant des activités illégales, le conseil municipal d’Amsterdam a conclu que beaucoup de bordels étaient gérés par le crime organisé. On les a notamment accusés de faciliter la traite des personnes, le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.

Depuis 2006, Asscher a mis en place de nouvelles politiques radicales en matière de prostitution. Ce n’est pas seulement à Amsterdam que des changements se produisent. Des tippelzones ont été fermées à Rotterdam et à La Haye, ainsi que le tiers des 450 bordels à vitrine d’Amsterdam.

« J’étais très inquiet de ce qui se passait dans la vieille ville. Quand a débuté mon mandat, six ans après la légalisation, les indices n’étaient pas bons, m’a dit Asscher. Il y a énormément de criminalité dans ce quartier de la ville. »

La Loi d’encadrement de la prostitution, qui doit entrer en vigueur en janvier prochain, constitue un effort ultime pour pallier certaines des pires conséquences de la légalisation. Elle prévoit l’obligation pour les prostituées de s’inscrire auprès du gouvernement – scénario improbable pour elles qui évoluent dans un secteur stigmatisé et clandestin. Il permettra également de relever de 18 à 21 ans l’âge minimum de participation à l’industrie du sexe. Les clients de prostituées illégales pourront également être sanctionnés, comme les propriétaires de locaux où l’on constatera des abus répétés. Un registre national sera mis en place pour les entreprises à qui un permis de prostitution aura été refusé ou révoqué. Mais c’est presque certainement trop peu et trop tard pour une ville inondée de prostituées mineures ou victimes de la traite et d’autres formes de coercition.

« La légalisation péchait par naïveté, admet Asscher. Nous pensions avoir mieux fait que partout ailleurs dans le monde. Certains prétendent qu’une plus grande pénalisation repousse la prostitution dans la clandestinité, mais cela en éloigne les criminels. »

Une étude sur les hommes qui paient pour le sexe a révélé que 19 sur 103 des répondants, dont des hommes pour qui c’était la première relation sexuelle, s’étaient rendus à Amsterdam pour visiter les bordels à vitrine.

« Amsterdam, c’était comme passer par le tourniquet d’un manège de foire : deux minutes et vous étiez dehors », a dit l’un d’eux. « Apprendre que des femmes avaient baisé avec cinq hommes au cours de l’heure précédente ou avec 20 hommes dans une journée m’a vraiment refroidi. »

Martine et Louise Fokken, deux jumelles identiques de 70 ans qui ont travaillé 50 ans dans le quartier chaud d’Amsterdam, me l’ont fait visiter. Elles disent que l’afflux de loverboys et de jeunes étrangères a « ruiné » le commerce pour les femmes néerlandaises. « La légalisation n’a jamais fonctionné. Elle fait surtout l’affaire des proxénètes et des étrangères, explique Martine. Les vautours sont arrivés en 2000. Des gens du crime organisé. Ils ont dit : “Aha, c’est légalisé. Maintenant, tout baigne pour nous.” »

Les sœurs Fokken semblent avoir une vision un peu romantique d’une région qui a toujours connu des problèmes avec l’industrie du sexe. Au milieu du 19e siècle, les Pays-Bas étaient un centre névralgique de la prostitution, les marins étant les acheteurs les plus prolifiques, et les Hollandaises appauvries étant celles que l’on prostituait dans les rues.

Les femmes étaient forcées de s’inscrire en tant que prostituées et de se soumettre à des examens médicaux hebdomadaires pour la syphilis. Une fois certifiées « propres », elles recevaient une carte qui les autorisait effectivement à pratiquer la prostitution et sans laquelle elles pouvaient être jetées en prison. En Grande-Bretagne, Josephine Butler a condamné ce système d’examens médicaux forcés, inspirant une coalition de féministes, de socialistes et de protestants à les faire supprimer en Grande-Bretagne et à faire campagne en Europe contre la réglementation et l’acceptation de la prostitution, en raison de son caractère dégradant pour les femmes.

Les bordels d’Amsterdam ont été fermés en 1897 et, en 1911, les abolitionnistes ont remporté cette bataille dans l’ensemble du pays : les autorités des Pays-Bas ont interdit les maisons closes et criminalisé le proxénétisme et l’exploitation de la prostitution.

Mais, peu à peu, les bordels sont revenus ; bien que toujours illégaux, ils étaient tolérés. Dans les années 1930, on a vu apparaître à Amsterdam les premiers bordels à vitrine. Dans les années 1950, le quartier chaud est devenu une attraction touristique. La prostitution, les clubs de sexe, les magasins de pornographie et les sex-shops ont été ouvertement tolérés. Les années 1980 ont vu un afflux massif de femmes étrangères amenées par la traite à l’industrie néerlandaise de la prostitution, une tendance qui se poursuit aujourd’hui.

Lentement, la pression a augmenté pour que la prostitution soit légalisée. En 1985, l’organisation Rode Draad (Fil Rouge), un lobby de l’industrie du sexe basé à Amsterdam, a déclaré que les droits des travailleuses et travailleurs du sexe ne pouvaient être assurés que si les proxénètes et les bordels étaient dépénalisés. (En fait, il n’y a que 100 des 25 000 prostituées des Pays-Bas qui sont syndiquées, et la plupart d’entre elles sont « danseuses érotiques ».) La Fondation Mr A de Graaf, à l’origine un institut chrétien de recherche qui reconnaissait la prostitution comme nuisible, a changé d’orientation au cours de l’examen de la nouvelle loi par le gouvernement, et a commencé à exercer des pressions en faveur de la légalisation. Il a reçu de généreuses subventions de l’État au cours de cette période. On a adopté la légalisation en 2000.

Mariska Majoor, ex-prostituée et partisane d’une légalisation totale du proxénétisme et de la tenue de bordels, gère le Centre d’information sur la prostitution (CIP). Elle a soutenu publiquement que la traite était un phénomène rare à Amsterdam. Le PIC organise des visites guidées du quartier de la prostitution. En 2005, l’agence touristique internationale Thomas Cook, fondée pour promouvoir le tourisme éthique et éducatif, a lancé une visite à pied de nuit de ce quartier. En s’appuyant sur les visites organisées par le PIC, il a fait la publicité de ces tournées en précisant qu’elles étaient « gratuites pour les enfants de moins de trois ans ».

« Il s’agit d’une machine de propagande bien huilée », explique Chrissie Bennet, une ex-escorte d’origine britannique qui a passé un mois dans les bordels à vitrine d’Amsterdam. « Les filles savaient toutes que nous vivions sous la matraque des proxénètes, retenues là par les dettes et le désespoir. Personne ne serait là s’il existait d’autres choix. »

Mais aujourd’hui, Lodewijk Asscher est sceptique à propos de la propagande qui a longtemps prétendu que la manière néerlandaise était la meilleure pour ce qui était de réglementer l’industrie du sexe. « Le lobby pro-travail du sexe ne représente pas les femmes, mais les proxénètes, dit-il. Ces organisations sont financés par l’industrie [de la prostitution] et elles brossent donc un tableau qui est trop beau pour être vrai. »

Sa plus récente initiative a pour nom le Projet 1012, nommé d’après le code postal du quartier, et vise à y amener de nouvelles entreprises et de nouveaux touristes non liés à la prostitution. Il s’agit d’une collaboration entre des banques, des promoteurs, des entreprises, des investisseurs et des entrepreneurs. Aux termes de ce projet, les permis des cafés, maisons de jeu et bordels seront révoqués si l’on y constate des activités criminelles.

L’un des restaurants les plus courus de la ville, Anna, a ouvert l’an dernier dans une maison close reconvertie. Juste à côté des bordels à vitrine se trouve maintenant la station musicale musique Red Light Radio. En me promenant dans le quartier avec les jumelles Fokken, elles me conduisent à ce qui était le premier bordel à vitrine où elles ont travaillé ensemble, et poussent des cris de joie à constater qu’il n’y a plus de femmes nues dans la fenêtre, mais des mannequins déshabillés : le bâtiment est devenu une boutique de haute couture. Quant à l’organisation du « Fil rouge », elle a fait faillite en août après avoir perdu sa subvention gouvernementale.

Asscher espère attirer plus de 600 millions de livres en investissements des entreprises qui s’installent dans le quartier, mais il a aussi un plan B si son projet échoue : il envisage de présenter une nouvelle loi qui pénalisera l’achat de services sexuels, à l’instar de ce qui se fait dans des pays comme la Suède et la Norvège.

Copyright : Julie Bindel

Traduction : Martin Dufresne

 Version originale : "Window Brothels Get the Red Light", Standpoint, septembre 2012.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 28 septembre 2012



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Par Julie Bindel, Standpoint



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