| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






mercredi 1er février 2017

Fil de presse, février 2017

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Fil de presse, mai 2019
Infolettre de Sisyphe mai-juin 2020
Infolettre de Sisyphe - avril 2020
Infolettre de Sisyphe janvier 2020
Fil de presse, avril 2019
Fil de presse, mars 2019
Fil de presse, février 2019
Fil de presse, janvier 2019
Fil de presse, décembre 2018
Fil de presse, novembre 2018
Fil de presse, octobre 2018
Fil de presse, septembre 2018
Fil de presse, août 2018
Fil de presse, juin 2018
Fil de presse, mai 2018
Fil de presse, avril 2018
Fil de presse, mars 2018
Fil de presse, février 2018
Fil de presse, janvier 2018
Fil de presse, décembre 2017
Fil de presse, novembre 2017
Fil de presse, octobre 2017
Fil de presse, septembre 2017
Juillet 2017 - Bonnes vacances et belles lectures !
Fil de presse, août 2017
Fil de presse, juin 2017
Fil de presse, mai 2017
Fil de presse, avril 2017
Fil de presse, mars 2017
Infolettre de Sisyphe, mars 2017
Fil de presse, janvier 2017
Fil de presse de Sisyphe, décembre 2016
Fil de presse de Sisyphe, novembre 2016
Fil de presse de Sisyphe, octobre 2016
Fil de presse de Sisyphe, septembre 2016
Infolettre de Sisyphe, août 2016
Fil de presse de Sisyphe, août 2016
Infolettre de Sisyphe, juin 2016
Fil de presse, juin 2016
Fil de presse, mai 2016
Fil de presse, avril 2016
Fil de presse, mars 2016
Semaine du 8 mars 2016 : activités et publications
Infolettre de Sisyphe, mars 2016
Fil de presse, février 2016
Fil de presse, janvier 2016
Infolettre de Sisyphe, janvier 2016
Fil de presse, décembre 2015
Infolettre de Sisyphe, novembre 2015
Fil de presse, novembre 2015
Infolettre de Sisyphe, décembre 2015
Infolettre de Sisyphe, octobre 2015
Fil de presse, octobre 2015
Fil de presse, septembre 2015
Fil de presse, août 2015
Fil de presse, juin 2015
Infolettre de Sisyphe, juin 2015
Fil de presse, mai 2015
Fil de presse, avril 2015
Infolettre de Sisyphe, avril 2015
Fil de presse, mars 2015
Infolettre de mars 2015, Journée internationale des femmes
Infolettre de Sisyphe, février 2015
Fil de presse, février 2015
Infolettre de Sisyphe, spécial "Charlie Hebdo", janvier 2015
Fil de presse, janvier 2015
Fil de presse, décembre 2014
Infolettre, décembre 2014 - Polytechnique 6 décembre 1989 : nous ne les oublions pas
Infolettre de Sisyphe, novembre 2014
Fil de presse, novembre 2014
Infolettre de Sisyphe, octobre 2014
Fil de presse, octobre 2014
Fil de presse, septembre 2014
Fil de presse, août 2014
Infolettre de Sisyphe, juin 2014
Fil de presse, juin 2014
Fil de presse, mai 2014
Infolettre de Sisyphe, mai 2014
Infolettre de Sisyphe, avril 2014
Fil de presse de Sisyphe, avril 2014
Infolettre de Sisyphe, mars 2014
Fil de presse, mars 2014
Fil de presse, février 2014
Fil de presse, janvier 2014
Infolettre de Sisyphe, décembre 2013
Fil de presse, décembre 2013
Fil de presse, novembre 2013
Fil de presse, octobre 2013
Fil de presse, septembre 2013
Fil de presse, août 2013
Infolettre de Sisyphe, juin 2013
Fil de presse, juin 2013
Fil de presse, mai 2013
L’Infolettre de Sisyphe, mai 2013
Infolettre de Sisyphe, avril 2013
Fil de presse, avril 2013
Infolettre de Sisyphe, 8 mars 2013
Fil de presse, mars 2013
Fil de presse, février 2013
Infolettre thématique de Sisyphe : femmes, laïcité et droits
Fil de presse, janvier 2013
Infolettre de Sisyphe, décembre 2012
Fil de presse, décembre 2012
Infolettre de Sisyphe, octobre 2012
Fil de presse, novembre 2012
Fil de presse, octobre 2012
Fil de presse, septembre 2012
Fil de presse, août 2012
Fil de presse, juillet 2012
Infolettre de Sisyphe, 13 juin 2012
Fil de presse, juin 2012
Infolettre de Sisyphe, mai 2012 - Conflit étudiant au Québec et autres sujets
Fil de presse, mai 2012
Infolettre de Sisyphe, avril 2012
Fil de presse, avril 2012
L’Infolettre de Sisyphe, mars 2012
Fil de presse, mars 2012
Infolettre de Sisyphe, février 2012
L’Infolettre de Sisyphe, février 2012
L’Infolettre de Sisyphe, janvier 2012
Fil de presse, février 2012
Fil de presse de Sisyphe, janvier 2012
Infolettre de Sisyphe, 30 octobre 2011
Fil de presse, juin 2019







Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de sources médiatiques diverses en ligne, non seulement des médias conventionnels. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es.

Février 2017

. Le Huffington Post Québec - De la Manif des femmes au réveil national ?
Cette marche a été pour moi l’opportunité rêvée de montrer ce que le Québec, la terre que j’ai choisie pour passer le reste de mes jours, a de plus beau : une diversité sans limites, des esprits brillants et des communautés fortes, ouvertes et libres. Cette marche a juste été l’œuvre de femmes, qui, par leurs mots, leur volonté de rassembler, d’expliquer, de faire connaître leurs combats rendent le Québec plus inclusif et plus intelligent. "Le savoir, c’est le pouvoir", alors face à un monde de plus en plus ignorant, avançons dans le dialogue et dans l’ouverture, sans compromis, sans déni.

. Radio-Canada - La Bolduc, de domestique à vedette de la chanson
Madame Bolduc, née Mary Travers, a vécu dans la misère avant de raconter la vie du peuple montréalais dans ses chansons. La Bolduc dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Fine observatrice, elle est consciente des inégalités sociales et les dénonce avec humour dans ses chansons. Porte-parole des sans-voix, elle raconte la joie de vivre et le désespoir des travailleurs. Elle ose critiquer le gouvernement dans ses textes.

. Le Nouvelliste - "Secouons nos ailes et élevons-nous. Nous sommes déjà en retard"
L’émoi qu’a suscité la possibilité d’un retour de la Charte des valeurs au congrès du Comité national des jeunes du Parti québécois ainsi que le rejet par les membres présents d’une proposition visant à renforcer la Loi 101 est symptomatique d’un certain nombre de reculs et de renoncements qui ont eu cours depuis la défaite d’avril 2014. Il est, en effet, désolant et désemparant de constater qu’en si peu de temps, la position portée par le gouvernement Marois sur les signes religieux soit devenue marginale, du moins auprès des jeunes du parti dont je suis. L’ensemble des partis politiques québécois peuvent bien délaisser le projet porté par Bernard Drainville, j’attends encore qu’on m’explique en quoi demander aux employés de l’État d’afficher une neutralité religieuse avait quoi que ce soit de radical.

. Le Devoir - Laïcité taillée en pièces
La Turquie de 2017 est un beau cas d’école : l’entrisme des islamistes qui, utilisant les libertés démocratiques, s’avançant masqués et dénonçant "l’islamophobie" et la corruption occidentale… se hissent au pouvoir et dévoilent progressivement leur programme. En plus de toutes ses guerres, de sa diplomatie opportuniste (rapprochement avec la Russie) et de ses règlements de comptes personnels, l’autocrate Erdogan est aussi un véritable militant islamiste. Un homme qui rêve de voiler les femmes, de les faire rentrer à la maison pour qu’elles aient "trois enfants, idéalement cinq" (sic), qui multiplie les inscriptions aux écoles religieuses, restreint progressivement l’accessibilité à l’alcool, lève l’interdiction du voile pour les femmes fonctionnaires, dans l’enseignement public, dans la police… et la semaine dernière dans l’armée.

. La Presse - Agressions sexuelles sur mineures - Affaire Bertrand Charest : autopsie d’un camouflage
C’est un des pires scandales du sport au Canada. L’ex-entraîneur de l’équipe féminine nationale junior de ski alpin, accusé d’avoir agressé sexuellement 12 athlètes mineures dans les années 90, doit subir son procès dès lundi. Comment Bertrand Charest a-t-il pu évoluer dans le monde du sport durant près de 30 ans sans que personne ne sonne l’alarme ? Notre enquête révèle que l’équipe nationale de ski connaissait la réputation du coach avant de l’embaucher et qu’elle a tenté de museler des athlètes tombées dans ses griffes. L’ancien entraîneur fait face à 57 chefs d’accusation, auxquels il a plaidé non coupable. Les crimes reprochés à Bertrand Charest auraient été commis dans au moins 13 villes différentes au Québec, en Ontario, dans l’Ouest canadien et en Nouvelle-Zélande, notamment, et ce, sur une période de sept ans.

. TRADFEM - À propos de l’effacement des femmes lesbiennes par la politique queer
La définition la plus littérale de la lesbienne – une femme homosexuelle – est sujette à une nouvelle controverse. Cette lesbophobie ne provient pas des conservateurs sociaux, mais se manifeste au sein de la communauté LGBT+, où les femmes lesbiennes sont de plus en plus diabolisées comme intolérantes ou rejetées comme une blague éculée en raison de notre sexualité. Dans le contexte postmoderne de la politique queer, les femmes dont l’attraction s’adresse strictement au même sexe sont présentées comme un archaïsme. Sans surprise, les désirs des hommes gais ne sont pas policés avec une fraction de la même rigueur. Loin de subvertir les attentes patriarcales, la politique queer répète ces normes en perpétuant les rôles normatifs du genre.

. Le Devoir - Corée du Sud - Les femmes font la "grève des naissances"
En Corée du Sud, la très grande majorité des enfants naissent de parents mariés. "Le jour, les Sud-Coréennes ont des carrières modernes et, le soir, dès qu’elles rentrent à la maison, ce sont des femmes au foyer traditionnelles. Pourquoi alors se marier ? Dans cet environnement, je ne serais pas surprise que davantage de mères employées meurent d’épuisement. Cette tendance à la “grève des naissances” chez les jeunes femmes est très raisonnable, c’est un choix rationnel pour survivre socialement et économiquement". De plus en plus de femmes travaillent dans la quatrième économie d’Asie, se hissant dans les pelotons de tête des concours, devenant avocates, diplomates, enseignantes ou comptables. Mais le manque de structures de gardes d’enfants fait que beaucoup n’ont d’autre choix que d’arrêter de travailler si elles deviennent mères.

. TV5 - L’invisibilité des femmes dans la langue française
L’objectif de Raphaël Haddad et de son Manuel d’Écriture inclusive est d’assurer une égalité des représentations des deux sexes dans le discours. Le postulat de "Mots-Clés" est effectivement de considérer que le discours, l’argumentaire constitue un espace où l’influence s’exerce. Et qu’il joue un rôle sur l’évolution de la société. Les vertus de l’expression "futur désirable" par exemple constituent une nominalisation très commode pour imposer des idées. La langue est un enjeu de société incroyable. L’évolution préconisée constitue certes un point d’attention supplémentaire à l’écrit, mais n’est pas plus difficile, au contraire, que l’attention qu’il s’agit d’apporter pour l’accord des participes passés …

. Le Devoir - Pratiquer le droit malgré des croyances contraires aux lois ?
C’est en quelque sorte le sujet d’actualité ultime où s’entrecroisent les enjeux chauds de l’heure : liberté religieuse, droits de la communauté LGBTQ2 et accréditation professionnelle. La Cour suprême du Canada a accepté jeudi d’entendre la cause de deux ordres professionnels qui veulent interdire de pratique des personnes ayant des croyances contraires à la loi. La Trinity Western University (TWU) est une université privée évangélique de Colombie-Britannique. Les quelque 4000 élèves qui y entrent chaque année doivent s’engager par écrit à vivre selon les principes chrétiens. Les barreaux de trois provinces estiment que les règles de l’université sont discriminatoires envers les personnes gaies, d’autant plus que le mariage homosexuel est légal au Canada. Aussi refusent-ils d’accréditer les avocats qui gradueront de cette université, ce qui les empêcherait de pratiquer dans les provinces en question. La TWU a contesté ces décisions devant les tribunaux.

. The Conversation - Peut-on imaginer une infraction de féminicide en France ?
Le droit pénal français ne connaît que le crime d’homicide. Pourtant, au même titre que le parricide, qui figurait dans l’ancien Code pénal de 1810, fratricide, infanticide, sororicide ou plus récemment apparu l’écocide, le terme de féminicide existe bien dans la langue française. Pour Le Petit Robert, il se définit comme "l’homicide d’une femme, d’une jeune fille ou d’une enfant en raison de son sexe". La notion de féminicide s’ancre également en droit international, qu’il s’agisse de recommandations diverses de l’ONU, l’Organisation mondiale de la santé ou du Parlement européen. Il est même question, au sein de l’Union européenne, de créer un observatoire du féminicide. En droit français, le terme de féminicide existe, et a été intégré au Vocabulaire du droit et des sciences humaines, sans figurer dans le Code pénal. N’est-il pas temps de poursuivre la construction et, à dessein égalitaire, de faire cet homicide genré une infraction pénale ?

. Le Devoir - Réhabilitation - Condamnés à lire Hemingway
Deux femmes de loi, une Américaine et une Italienne. Deux dossiers complètement distincts, en vandalisme juvénile et en indemnisation. Mais dans les deux cas, des sentences qui imposent livres et lectures plutôt que des travaux, de la prison ou des amendes. Et pas des moindres bouquins : ceux de Toni Morrison, Arthur Miller, Hannah Arendt, Ernest Hemingway, ou de notre Margaret Atwood nationale. Faire lire peut-il être mieux que surveiller et punir ? Fille de bibliothécaire, la procureure adjointe confesse qu’elle a eu l’impression que sa mère lui soufflait à l’oreille durant sa réflexion sur cette sentence. Qui exige que les cinq condamnés choisissent 12 livres parmi une liste de 35 titres, soit un par mois, dont ils disserteront.

. Radio-Canada - Du rouge à lèvres sous ma burqa : un film féministe censuré en Inde
Plusieurs vedettes de Bollywood dénoncent une nouvelle censure du gouvernement indien. La certification du film vient d’être rejetée parce qu’il aborde des questions taboues dans une société indienne encore très conservatrice.Le film raconte l’histoire de quatre femmes musulmanes avides de libertés dans un petit village d’Inde. Il y est notamment question de relations sexuelles libres.La réalisatrice Alankrita Shrivastava a déclaré dans un communiqué qu’il s’agit d’une "agression contre les droits des femmes" et qu’elle se battra jusqu’au bout pour que le public indien puisse voir son film.

. Le Devoir - La militante iranienne Roghayeh Azizi Mirmahaleh restera au Canada
En farsi, "Sahar" veut dire "juste avant l’aube" et c’est ce joli prénom que l’Iranienne Roghayeh Azizi Mirmahaleh a donné à sa fille. Jeudi matin, malgré le temps maussade et gris, Sahar a vu les grandes lueurs de l’aube quand le ministre canadien de l’Immigration a décidé d’accorder à sa mère un permis de résidence pour deux ans. La militante iranienne des droits de la personne s’apprêtait à défendre sa cause à la Cour fédérale à Montréal pour éviter une expulsion vers son pays d’origine. La décision ministérielle exceptionnelle l’a immédiatement remise en liberté. Elle était détenue depuis deux jours.

. Radio-Canada - Les magazines féminins, avant tout un outil de consommation et d’hypersexualisation
"C’est le symbole par excellence de notre ère vide de consommation, d’individualisme forcené." Francine Pelletier, chroniqueuse au Devoir, n’est pas tendre à l’endroit des magazines féminins d’aujourd’hui. Même si certains d’entre eux ont "compris quelques messages féministes", ce sont avant tout des "outils de consommation". "On est vraiment dans la mise en œuvre de la valorisation de l’image de la femme en tant qu’objet sexuel", déplore pour sa part Mariette Julien, professeure en commercialisation de la mode à l’Université du Québec à Montréal. Si, à une certaine époque pas si lointaine, des magazines comme Elle et Marie Claire proposaient des contenus moins axés sur la consommation et davantage orientés sur des questions sociales, il en est tout autrement de nos jours, observe Mariette Julien.

. Tel Quel - "Les Panafricaines", un forum pour défendre les femmes journalistes africaines
À l’occasion du 8 mars, 2M Radio et le Comité parité et diversité de 2M organisent un forum de cinq jours à Marrakech réunissant 100 femmes journalistes de 27 pays d’Afrique francophone. Visites, conférences, et "speed dating" sont au menu. Les invitées et intervenantes pourront échanger leurs expériences et évoquer les problématiques auxquelles elles ont dû - ou doivent encore - faire face. "Nous partons du constat de la faiblesse de la femme experte et des clichés et stéréotypes véhiculés dans les médias", explique Khadija Boujanoui, présidente du comité parité et diversité de 2M. "Ce sera l’occasion de créer des passerelles et un répertoire de femmes qui vont échanger leur expérience afin de lutter contre la faiblesse des femmes dans les médias".

. TRADFEM - Le sexe, le genre et le nouvel essentialisme
Le patriarcat dépend de la hiérarchie du genre. Pour démanteler le patriarcat – l’objectif de base du mouvement féministe – il faut aussi abolir le genre. Dans la société patriarcale, le genre est ce qui fait du masculin la norme de l’humanité et du féminin, l’Autre. Le genre est ce pourquoi la sexualité féminine est strictement contrôlée – les femmes sont qualifiées de salopes si nous accordons aux hommes l’accès sexuel à nos corps, et de prudes si nous ne le faisons pas – alors qu’aucun jugement de ce type ne pèse sur la sexualité masculine. Le genre est la raison pour laquelle les femmes qui sont agressées par des hommes sont blâmés et culpabilisées – elle "a couru après" ou "elle l’a provoqué" – alors que le comportement des hommes agresseurs est couramment justifié avec des arguments comme "un homme, c’est un homme" ou "c’est fondamentalement quelqu’un de bien".

. La Gazette des femmes - Arts numériques : place aux féministes !
Partis politiques, conseils d’administration, monde de la finance : les chasses gardées masculines sont encore nombreuses, et la culture numérique en fait indubitablement partie. Même qu’il s’agit d’un secteur où les femmes brillent particulièrement par leur absence. Par exemple, elles ne représentent que 10% des ingénieurs en exercice au pays et œuvrent pour la très vaste majorité dans les secteurs du génie chimique ou biomédical, tandis que les génies informatique et logiciel demeurent massivement investis par les hommes. Pourquoi cette difficulté à associer d’emblée femmes et technologies numériques ? Est-ce lié aux modèles trop rares ? Comment faire en sorte que les femmes prennent leur place ? C’est à ces questions que se consacrent depuis plus de deux décennies les HTMlles, un festival qui souhaite faire rayonner le travail d’artistes féministes œuvrant dans les arts numériques.

. Entre les lignes entre les mots - Nous appelons à l’action et à la grève pour les droits des femmes le 8 mars
La journée du 8 mars ne se "fête" pas par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail. Journée internationale pour les droits des femmes, elle est une journée de lutte pour l’égalité. En 2017, le contexte politique, social et économique international comme national n’offre pas de répit pour tout-es celles et ceux qui œuvrent à plus d’égalité et de justice sociale. La banalisation des idées d’extrêmes droites, la montée des conservateurs dans les élections (aux Etats-Unis, dans différents pays Européens notamment) sont des signes inquiétants pour les droits des femmes, pour les droits des populations qui fuient les guerres, la tyrannie, l’homophobie ou tout simplement la misère. L’égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable parce qu’elle participe du progrès social.

. Le Devoir - Agressions sexuelles - Le bail comme "levier légal" à l’Université de Sherbrooke
Dans la foulée des agressions survenues à l’Université Laval à l’automne dernier, les responsables des résidences universitaires tentent de trouver des solutions concrètes pour assurer un milieu de vie sécuritaire et lutter contre les agressions sexuelles. L’Université de Sherbrooke est la première à se doter d’un "levier légal" à travers la signature du bail pour expulser les agresseurs. Et le modèle est apprécié par la ministre, qui songe à l’inclure dans sa politique. Or, un des problèmes rencontrés par les administrateurs, c’est que même si certains établissements et leurs résidences affichent une politique de tolérance zéro envers le harcèlement sexuel, ceux-ci n’ont présentement aucun levier légal pour intervenir et expulser un résident qui aurait un comportement inapproprié.

. l’aut’journal - Ces quartiers sous la pression de l’islam radical
Nadia Benmissi ne conteste pas l’offensive salafiste. Elle qui s’est fait traiter de "mécréante" dans la rue parce qu’elle ne portait pas le voile ou qui s’est vu reprocher par un jeune homme, à la sortie d’un supermarché, d’acheter des yaourts non halal. Mais elle refuse que l’on ignore tous ceux qui, comme elle, résistent à cette offensive. Ceux qui sont à la fois les premières cibles de la vague islamiste et aussi le premier rempart. Tous ceux qui, sur le terrain, organisent peu à peu des formes de "microrésistances".

. Huffington Post Québec - "Je suis ordinaire", le court-métrage coup "de poing" sur le viol conjugal
Une soirée banale pour un couple comme les autres. Une petite soirée à deux, au lit, devant un bon film. Jusqu’à ce que l’un des deux ait envie d’initier une relation sexuelle. L’autre refuse, mais rien n’y fait. Après tout, elle "avait envie" la veille. On y découvre un jeune couple, un homme, une femme. "J’ai pas envie, je t’ai dit", affirme-t-elle. "Qu’est-ce qui se passe ? Tu m’aimes plus, c’est ça ?", demande-t-il. Une question rhétorique puisqu’il n’entend pas, ou plutôt n’écoute pas la réponse de sa copine. "Il y a des viols qui sont ’admis’, qui sont ’tolérés’, qui sont dédramatisés, voire décrédibilisés", poursuit Chloé Fontaine. "Les gens ne peuvent pas croire qu’un mari puisse violer sa femme."

. Le Journal de Montréal - L’homme de principes
Sur un enjeu aussi sensible, dans un contexte aussi critique que celui des lendemains de l’attentat de Québec, Philippe Couillard a choisi la voie de l’affrontement au lieu de celle du dialogue. Prétendre que la laïcité implique la discrimination est de la pure démagogie. Les libéraux – intellectuels et politiciens – qui ont mené un combat courageux pendant plus d’un siècle, pour la séparation de l’Église et de l’État, ne l’ont pas fait contre les catholiques, les protestants, les juifs ou les musulmans, mais pour propulser le Québec dans la modernité et pour la démocratie.

. Mes opinions - Stop aux violences faites aux enfants
Lutter contre les violences faites aux enfants est un impératif qui nous concerne toutes et tous. Les violences faites aux enfants sont de graves atteintes à leur intégrité physique et mentale, ainsi qu’à leurs droits. L’exposition précoce à la violence a été reconnue par la communauté scientifique internationale comme la principale cause de mortalité précoce et de morbidité à l’âge adulte. Il s’agit d’une urgence humaine et sociale, et c’est un problème majeur de santé publique. Dans le monde, un enfant sur quatre a subi des violences physiques, une fille sur cinq et un garçon sur treize des violences sexuelles, un enfant sur trois des violences psychologiques (Enquête Hillis citée par l’OMS 2016). Avoir subi des violences dans l’enfance est la principale cause de décès précoces à l’âge adulte ; est le déterminant principal de la santé 50 ans après ; et peut faire perdre 20 ans d’espérance de vie. Je m’engage en soutenant les 10 actions.

. TV5 - Kamel Daoud visé par une fatwa : "L’islam n’est la propriété de personne""L’islam n’est la propriété de personne" et surtout pas des islamistes, affirme le romancier et journaliste algérien Kamel Daoud, visé par une fatwa, mais qui revendique "le droit à une parole libre et insolente". "La bonne foi est meilleure que la foi", assure malicieusement l’écrivain au cours d’un entretien avec l’AFP. "La religion doit rester de l’ordre du choix, de l’intime. Le fait religieux n’appartient ni aux imams, ni aux clergés, ni aux confréries mais à tout le monde. Personne n’a le droit de savoir si vous croyez ou pas. Personne n’a le droit de vous poser la question. Sinon c’est l’inquisition, ajoute l’écrivain. J’ai le droit de contester ceux qui veulent prendre en otage une religion, qui s’en font les propriétaires."

. La Presse - Neutralité religieuse de l’État : Les enseignements de la Cour suprême
Monsieur le premier ministre, La laïcité ne menace pas le pluralisme sociétal : elle en est la condition première. Être neutre au plan religieux ne signifie pas pour l’État être apathique au plan politique, bien au contraire. Voilà le puissant message qu’adresse la Cour suprême du Canada au législateur québécois dans l’arrêt Mouvement laïque québécois de 2015, invalidant le règlement sur la récitation de la prière au conseil municipal de la Ville de Saguenay. Dans un rare prononcé jurisprudentiel unanime en cette matière, le plus haut tribunal livre des enseignements auxquels vous devriez être attentif, à titre de premier ministre de tous les Québécois et Québécoises. Ils sont au nombre de quatre, les voici en bref.

. Libération - « HERstory », plateforme pour une parole féministe
Aujourd’hui au cœur des enjeux politiques, le féminisme a aussi besoin de sanctuaires. Tout comme Virginia Woolf réclamait, dans Une chambre à soi, un espace de liberté pour penser, la parole féministe doit avoir des lieux à elle d’écoute, d’échange et de recherche. C’est ce que propose actuellement l’exposition « HERstory », organisée par l’artiste Pascal Lièvre et l’historienne de l’art Julie Crenn à la Maison des Arts de Malakoff (Hauts-de-Seine). Le format de l’exposition dans un lieu d’art prend ici tout son sens comme plateforme ouverte qui conjugue, sur différentes temporalités, la parole de féministes des deux sexes, dans une volonté de partage d’expériences encore trop disséminées.

. Le Devoir - Une militante iranienne implore le Canada de ne pas l’expulser
Enseignante au primaire, Mme Azizi militait aussi pour les droits des femmes et des enfants au sein de Mujahedin du peuple, une organisation que le Canada avait mise sur sa liste d’organisations terroristes, avant de la retirer il y a quelques années. À la fin des années 1980, Mme Azizi a été emprisonnée et torturée, avec son mari, par les autorités iraniennes et a dû confier sa fille, encore bébé, à sa grand-mère. Elle a été libérée après avoir passé trois ans en prison, mais son mari, qui purgeait une peine de dix ans, a été exécuté. Les années qui ont suivi ont été un enfer : intimidation, surveillance constante, difficulté à se trouver un emploi. Malgré tout, sa fille parvient à faire des études et s’installe à Montréal en 2011 pour son doctorat en physique.

. Conscience et éveil spirituel - 10 femmes qui ont révolutionné le monde des sciences mais qui ne sont pas dans les manuels scolaires
Voici 10 femmes qui ont contribué à l’avancée de la science. Néanmois, elles sont encore largement méconnues et n’apparaissent pas dans les manuels scolaires. Certaines n’ont pas pu bénéficier de la reconnaissance de leurs confrères masculins, d’autres se sont tout bonnement fait "voler" leur travail… Mary Anning (1799-1847) : Personnage fondateur de la paléontologie moderne, a découvert plusieurs espèces de dinosaures et ébranlé les thèses créationnistes. Lise Meitner (1878-1968) : Physicienne, a découvert la fission nucléaire...

. Le Devoir - Avec Apatride, Shumona Sinha livre un roman au vitriol sur la violence ordinaire
En plus de quelques anthologies de poésie, Shumona Sinha a signé quatre romans en moins de dix ans. Elle publie dans cet hiver littéraire Apatride, qui raconte le destin de trois femmes, toutes trois nées dans la région de Calcutta, évoluant dans des univers bien différents et luttant pour gagner leur liberté et leur dignité. Le roman reprend plusieurs thèmes de son second roman, Assommons les pauvres !, qu’elle a écrit "comme on crache". Le sexisme, le racisme, l’intimidation, et cette violence qui déchire les classes au bas de l’échelle, qui luttent entre elles pour leur survie, étaient au coeur du propos. Apatride n’est pas un roman d’évasion, confesse l’auteure, "c’est un roman au vitriol, dur et noir" : "Je veux creuser la plaie davantage, aller au centre du tourbillon."

. Agence Science-Presse - Norvège : L’égalité homme femme, plus payante que le pétrole
Depuis 1972, la participation croissante des femmes au monde du travail a eu un plus grand impact sur le PIB norvégien que l’ensemble de la richesse pétrolière. C’est ce qui ressort d’un rapport de l’institut de recherches sociales d’Oslo où l’on apprend que si la proportion de femmes au travail était demeurée la même qu’en 1972, le PIB norvégien aurait été privé de 3 300 milliards de couronnes (523 milliards CAD ou 372 milliards d’euros). D’autre part, on estime que si les femmes avaient travaillé autant que les hommes pendant cette quarantaine d’années, le pays aurait vu son PIB augmenté de 2 300 milliards de couronnes (364 milliards CAD ou 259 milliards d’euros).

. L’Avantage - #OnVousCroit : des intervenantes de Rimouski mettent les choses au clair
Ça fait maintenant presque qu’un an et demi qu’on propage le message #OnVousCroit dans les médias traditionnels et sociaux lorsqu’il est question de violence sexuelle. Rappelons d’abord le contexte dans lequel la campagne #OnVousCroit a été lancée en novembre 2015 : un an après le mouvement #AgressionNonDénoncée, le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) souhaitait souligner le courage des milliers de femmes qui avaient choisi de briser le silence. La campagne #OnVousCroit visait spécifiquement, d’une part, à manifester notre soutien à toutes les victimes d’agression sexuelle (viol, harcèlement, attouchements, etc) et, d’autre part, à rappeler l’importance pour les survivants-tes d’agression d’être crus-es au moment de leur dévoilement à des proches.

. TV5 - Décès de Norma McCorvey, celle qui permit la légalisation du droit à l’avortement aux États-Unis
Norma McCorvey, qui avait saisi la justice américaine sous le pseudonyme de "Jane Roe", avait donné son nom à l’arrêt historique de la Cour suprême "Roe contre Wade" du 22 janvier 1973 : la plus haute juridiction américaine définissait ainsi un cadre limité dans lequel, en vertu de son droit à l’intimité, une femme pouvait légalement mettre fin à une grossesse. Depuis l’élection du président républicain Donald Trump, les défenseurs du droit à l’avortement craignent que la Cour suprême, en basculant du côté conservateur, ne remette en cause ce droit constitutionnel depuis 44 ans, déjà battu en brêche dans de nombreux États fédérés par des législations locales très restrictives.

. Le Devoir - De la nécessité d’une charte de la laïcité
Il est évident que la charte des valeurs divise. Le principal argument invoqué par ses opposants consiste à dire qu’elle est discriminatoire. Le fait d’avoir lié politiquement les valeurs exposées dans la charte spécifiquement au Québec et à un parti nuit à la compréhension des valeurs qui y figurent et laisse croire que ces valeurs sont celles des Québécois de souche, qu’elles sont liées à son histoire et à sa culture. Pourtant, il n’en est rien. La valeur qui y est fortement affirmée est celle de l’égalité hommes-femmes. Cette valeur n’est pourtant pas spécifiquement québécoise, elle est mise de l’avant par toutes les sociétés qui ont brisé avec la tradition paternaliste qui prévalait au Québec jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle sous la montée du féminisme. Le paternalisme sociétal a été étroitement lié et soutenu par les religions. Lire aussi : Nous sommes ici aussi ! et Une religion n’est pas un produit culturel.

. Châtelaine - Le jour où je suis devenue féministe
Un cours de publicité à l’université. En équipe, on devait préparer le lancement d’une bière européenne sur le marché québécois. Un étudiant a alors présenté le travail de son groupe : bouteille à la main, des filles en microbikini faisaient le party sur une plage. Tous les clichés des pubs de bière ramassés en quelques images. Le prof a demandé nos commentaires. J’ai exprimé mon malaise face aux stéréotypes véhiculés. Le gars, déchaîné, m’a lancé : "Ban ! Encore une mal baisée qui comprend rien !" Ce jour-là, je suis devenue féministe. Depuis, combien de fois a-t-on cherché à me clouer le bec – les anglos appellent ça manterruption –, à me faire comprendre que ma parole n’avait pas de valeur ?

. Le Point - Pinar Selek : "La Turquie passe par un tunnel d’horreur"
L’écrivaine et sociologue Pinar Selek, aujourd’hui âgée de 45 ans, a été arrêtée il y a dix-neuf ans, faussement accusée d’un attentat sur le marché aux épices d’Istanbul. Le contexte est alors particulièrement tendu entre le régime et le parti kurde, le PKK. Nous sommes en 1998, elle a 27 ans. Ses recherches sur les minorités l’amènent à interroger des Kurdes et elle se retrouve alors dans le viseur des autorités, qui veulent des noms. Elle est emprisonnée. Torturée. À quatre reprises, Pinar Selek sera acquittée. "Avec le féminisme, on ne peut pas changer tout, mais sans féminisme on ne peut rien changer, dit-elle. Montrer les liens entre le privé et le politique, la sexualité et le politique, liens visibles et invisibles, c’est important.

. The Conversation - Comment la fiction influence les enfants
Pourquoi les petites filles sont-elles attirées par telles couleurs, tels jouets ou telles histoires ? Comment se fait-il qu’elles préfèrent souvent s’habiller en rose et jouer les princesses, tandis que les garçons s’identifient plutôt à de farouches guerriers ou à des astronautes ? Selon certaines études, les histoires ont une influence très importante sur la façon dont les enfants perçoivent les genres et les rôles culturels qui leur sont traditionnellement assignés. Les histoires charrient des valeurs, des croyances, des attitudes et des normes sociales qui jouent sur la façon dont les enfants perçoivent la réalité.

. Le Devoir - "Ma fille n’est pas à vendre" : la prostitution juvénile vue par Anaïs Barbeau-Lavalette"
Elles sont donc quatre, ces femmes à qui on a « volé » un peu de leur enfant, à participer au film Ma fille n’est pas à vendre présenté lundi à Télé-Québec. Quatre femmes dont l’adolescente a un jour disparu au hasard d’une fugue, pour resurgir le corps habité de souvenirs douloureux, peut-être indélébiles. Quatre femmes dont l’ennemi est sournois et puissant, et qui prend souvent le visage d’un proxénète séducteur. Ça n’est pas seulement parce qu’elle est nouvellement mère d’une petite fille qu’Anaïs Barbeau-Lavalette a décidé d’aborder le thème sous cet angle. "C’est parce que j’ai une fille, et que j’ai une mère, et que j’ai été une adolescente, et je pense que ça aurait pu m’arriver."

. TV5 - GPA ou "bébés à la demande" : du désir d’enfant au commerce mondial
Bienvenue dans le futur, sauf que ce futur se conjugue déjà au présent. Plongeon dans le monde vertigineux de la Gestation pour Autrui (GPA), ou comment ce désir de bébés est devenu un véritable business international. Rencontre avec Natacha Tatu, auteure de "La fabrique des bébés". La "gestation pour autrui" est aujourd’hui le sujet de débats au moins aussi conflictuels que la lutte (pénaliser ou pas les clients, encadrer ou pas, légaliser ou pas) contre la prostitution, parce que dans les deux cas, il s’agit du corps des femmes, de leur marchandisation pour les plus hostiles à toute permission, de leur libre disposition pour les partisans de son autorisation, plus ou moins encadrée. Lire aussi : Le commerce de GPA a la cote, par Le Collectif pour le respecte la personne.

. Entre les lignes entre les mots - Journée des Femmes Saharaouies – Une lutte sans répit pour la liberté
Nous, Femmes de la Marche Mondiale des Femmes, exprimons notre solidarité envers nos soeurs Saharaouies à l’occasion de la célébration de leur journée. Nous voulons ainsi leur adresser notre reconnaissance et notre admiration pour la force et la constance avec lesquelles elles mènent leur lutte depuis des décennies afin obtenir leur liberté et celle de leur peuple. Les femmes saharaouies ont défendu leur territoire et la liberté de leur peuple. Elles ont en même temps lutté contre l’aspect le plus brutal du patriarcat qui affecte plus particulièrement les femmes des classes laborieuses. La dignité des femmes contraste avec la violence et la rigidité des États espagnol et marocain, lesquels sont directement responsables de la situation du peuple saharaoui. L’environnement de la politique actuelle, qui parle constamment d’élever des murs de séparation, nous rappelle que, depuis 1980, un mur de 2 700 Kms est construit au Sahara Occidental.

. La Presse - Des mannequins dénoncent la pression de l’industrie pour perdre du poids
Dans une lettre au secteur envoyée quelques jours avant l’ouverture de la Fashion Week de New York et désormais signée par quelque 70 mannequins, la Model Alliance, une association new-yorkaise de défense des droits des mannequins, dénonce "le grave problème" que représente toujours "des pratiques malsaines de contrôle de poids". La lettre appelle l’industrie à "s’engager sérieusement à promouvoir la santé et la diversité" dans les défilés, en promettant de "reconnaître les responsables de l’industrie qui relèveront le défi". L’association met en avant une récente étude de l’institut Runway Research, montrant que 81% des mannequins interrogées étaient considérées en "sous-poids". Ces pressions sur les mannequins sont documentées depuis plusieurs années, et ont poussé la France notamment à adopter une loi censée mettre fin au diktat de la maigreur.

. Radio-Canada - Des femmes autochtones dénoncent la pédophilie dans leur communauté
Lorsque Sylvane a voulu porter plainte pour pédophilie contre le chef innu de la communauté d’Uashat-Maliotenam, Mike McKenzie, la police autochtone a refusé de faire enquête. "La police amérindienne n’a pas voulu prendre ma plainte parce qu’ils disent que c’est lui, le chef en ce moment", explique-t-elle. Les abus auraient commencé lorsqu’elle venait tout juste de fêter ses 13 ans. Lui avait 26 ans. Lise Jourdain, une amie de Sylvane, s’insurge contre cette situation. "C’est quoi, le message qu’on passe dans notre communauté ? Touche pas au chef, mais tu peux toucher à un enfant de 12 ans ? Des enfants, c’est sacré !" Les Autochtones du Québec estiment que jusqu’à 70% d’entre eux auraient été abusés. Plus de la moitié des abus signalés concernent des enfants de moins de 14 ans.

. Change.org - Halte à la maltraitance des fillettes ! Danger du voilement pour développement et santé
Nous, signataires de cette pétition, dénonçons la maltraitance par personne ayant autorité à l’égard des fillettes enveloppées dans un voile islamiste. Le voilement des fillettes est un risque majeur pour leur développement cognitif et social et leur santé psychique et physique. Dans les espaces publics, y compris en France, on peut voir des fillettes pré-pubères entièrement enveloppées dans des voiles. L’indifférence est inacceptable vis-à-vis de cette maltraitance et nous appelons les pouvoirs publics à faire respecter l’intérêt de l’enfant. Sur le plan psychique, le voile a pour objet déclaré de protéger les femmes de la concupiscence des hommes ou les hommes de la tentation sexuelle et aboutit à réduire tout le corps de la fillette à son seul sexe anatomique, à un âge où elle ne peut assumer psychologiquement ce trop-plein de sexualité.

. Le Devoir - Accommodements raisonnables : reconnaître un problème
Les pratiques religieuses peuvent-elles être invoquées pour ne pas avoir à suivre les mêmes règles que tout le monde ? Ce qui pose réellement problème avec les accommodements accordés au nom de la religion, c’est la vision juridique qui les sous-tend : une vision libérale et communautariste appliquée par la Cour suprême du Canada en raison d’une Charte canadienne des droits et libertés (qui a été imposée au Québec en dépit de son opposition), alors que la société québécoise, dans son rapport avec l’égalité de tous devant la loi et sa perception de la question religieuse adhère, à titre de fait social largement documenté, à une perspective davantage laïque et républicaine — tout particulièrement depuis la Révolution tranquille.

. Les Nouvelles/News - “Bon débarras” : Andy Puzder ne sera pas ministre du Travail de Trump
Ce retrait est tout simplement "la première grande victoire pour les femmes à l’ère de Trump". De fait, près de 150 organisations syndicales et de défense des droits des femmes s’étaient mobilisées pour appeler les sénateurs à rejeter sa nomination. Avec succès, donc. En janvier le National Women’s Law Center publiait un long argumentaire sur les différentes menaces pour les droits des femmes que représenterait la nomination de Puzder comme ministre du Travail. La nomination de ce PDG de chaînes de restauration rapide, proposée par le président des États-Unis, devait être validée par le Sénat. Mais Andrew Puzder a jeté l’éponge, mercredi 15 février, après qu’il est apparu évident qu’il ne recueillerait pas la majorité des voix. Plusieurs casseroles plombaient en effet sa candidature. Il a admis avoir employé au noir, pendant plusieurs années, une immigrante sans papier comme femme de ménage. Il avait été accusé d’agression par son ex-femme (qui s’est depuis rétractée).

. Le Journal de Montréal - Neutralité religieuse de l’État : Charles Taylor et son contexte évolutif
Au moment où les partis d’opposition tentent, à l’Assemblée nationale, de dégager un consensus minimum autour de la neutralité religieuse de l’État pour contourner la rigidité du premier ministre Couillard sur la loi du tchador (projet de loi 62), voilà qu’il reçoit, comme par hasard, un coup de pouce de notre philosophe "national", Charles Taylor, celui-là même qui a cosigné, il y a dix ans, le rapport Bouchard-Taylor, sur les accommodements raisonnables, un rapport documenté par des experts et qui fait consensus au Québec, depuis. Je ne suis pas surprise de la sortie calculée de M. Charles Taylor, aujourd’hui. Ce qui m’étonne cependant, c’est qu’il n’hésite pas à descendre de son piédestal de philosophe pour sauter dans l’arène politique partisane en instrumentalisant un événement tragique, l’attentat de Québec.

. Le Devoir - La maison fermée - Lettre ouverte à la direction de la Maison de la littérature de Québec
C’est avec consternation que j’ai appris que la direction de la Maison de la littérature de Québec a annulé, par surcroît d’une façon fort cavalière, l’invitation faite à Djemila Benhabib. Comment peut-on se fourvoyer à ce point sur la mission d’une institution culturelle que l’on dirige ! Votre manque de vision effraie au plus haut point. À quoi sert donc ce bel écrin à la littérature payé par les Québécois ? Comptez-vous en faire une coquille vide ? Les Québécois ne vous ont pas donné comme mission d’entarter nos écrivains, et ceux qui vous ont confié les rênes de ce fleuron de la diffusion littéraire à Québec devaient s’interroger sur les mesures à prendre auprès de vous. Sachez qu’aucune création artistique n’existe sans cette liberté d’expression qui en est l’oxygène, et notre littérature, comme toutes les autres, a déjà payé un lourd tribut à la liberté d’expression.

. The Conversation - Lutter contre Alzheimer grâce aux activités artistiques
Face aux limites et échecs répétés de l’approche biomédicale, des chercheurs et cliniciens défendent une autre conception de la manière dont notre cerveau prend de l’âge. Celle-ci prend en compte la multiplicité des facteurs sociaux, culturels, environnementaux ou en lien avec le style de vie qui influent sur le devenir de cet organe, ainsi que les mécanismes biologiques, médicaux, psychologiques qui agissent. En d’autres termes, il s’agit de concevoir une société "personnes âgées admises", y compris quand elles ont des troubles cognitifs importants. La démarche consiste à amener l’ensemble des citoyens à considérer que, même en présence de telles difficultés, une personne âgée garde une vitalité, une identité, un potentiel de développement et une place dans la communauté. Le recours aux activités artistiques contribue à cet objectif.

. TRADFEM - Les hommes ne veulent pas voir ce qui se cache derrière la prostitution (Richard Poulin)
Quelle est la responsabilité des hommes qui paient pour avoir du sexe ? Leur responsabilité est totale, absolue. Si les hommes ne payaient pas, on en aurait fini avec la prostitution, tout simplement. Parce que l’industrie de la prostitution a été construite pour le plaisir des hommes. Peu importe que cela implique des garçons, des filles, des jeunes des deux sexes, des femmes adultes… C’est une industrie destinée au plaisir de l’homme. Les hommes ne veulent pas entendre ni voir ce qu’il y a derrière la prostitution. Ils ne veulent pas savoir qu’à l’âge de 16 ans, une femme sur trois a subi des agressions sexuelles, ce qui signifie que la violence envers les femmes est d’une proportion gigantesque.

. Les Nouvelles/News - Une Saint-Valentin pour mobiliser contre les violences
Pour rappeler qu’on ne tue pas par amour, par solidarité contre l’exploitation, ou pour alerter sur les mariages des mineures, ce 14 février, jour de Saint-Valentin, a des accents militants. La Saint-Valentin, ou l’occasion de rappeler qu’on ne tue jamais par amour. Des militantes féministes manifestaient, mardi 14 février au matin, devant le Palais de Justice de Paris. Il s’agissait de dénoncer les violences faites aux femmes, mais aussi la violence des mots : il est indécent de parler de « crime passionnel », quand il s’agit en fait d’un "geste de haine le plus souvent commis avec une extrême cruauté". En novembre dernier, le collectif de femmes journalistes Prenons la Une soumettait justement aux rédactions des outils pour utiliser les mots justes afin de ne plus minimiser les violences faites aux femmes.

. TV5 - Les Guerrilla Girls à l’assaut d’un art "sexiste et dominé par les hommes blancs"
"Dans la plupart des théâtres, il est formellement interdit de produire des pièces écrites par des femmes", scandent les Guerrilla Girls, en introduction de la pièce "Les féministes sont drôles". C’est en 1985, en réaction à l’exposition "An International Survey of Painting and Sculpture" (Vue générale internationale de peinture et sculpture) au Metropolitan Museum of Art de New York que les Guerrilla Girls organisent leurs premières actions. Sur 169 artistes exposés, seules 13 sont des femmes. "Est-ce que les femmes ont besoin de se déshabiller pour rentrer au musée du Met ?", lancent-elles, remarquant que moins de 5% des artistes dans la section "art moderne" étaient des femmes, alors qu’elles étaient représentées sur 85% des nus.

. La Gazette des femmes - Employées de la GRC : serrer la main de l’agresseur
Une entente à l’amiable était annoncée entre la Gendarmerie royale du Canada et ses anciennes employées qui avaient intenté contre elle des recours collectifs pour harcèlement sexuel et discrimination. Ces femmes ont-elles l’impression que justice a été rendue ? L’entente annoncée en octobre prévoit que toute femme employée par la GRC depuis 1974 qui dit avoir été victime de harcèlement est admissible à une demande d’indemnisation. Des compensations qui, dans les cas les plus sévères, pourraient atteindre 220 000 $ par victime. Un processus confidentiel mené par un juge à la retraite doit établir la gravité de chaque allégation. "Évidemment que l’argent est un piètre substitut. Il ne redonne pas une carrière ou une bonne santé mentale", note Louise Langevin, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval. "Il n’y a aucune punition pour les agresseurs. La GRC les protège. Je les imagine tout sourire. Une entente à l’amiable, c’est un peu comme si rien n’était arrivé."

. Entre les lignes entre les mots - Les violences faites aux femmes relèvent-elles des faits divers ?
Presque chaque jour dans la presse, le harcèlement de rue, les agressions, les coups, les menaces, et jusqu’aux féminicides, sont reléguées à la rubrique judiciaire ou "faits divers". Or de quoi s’agit-il en vérité ? De faits isolés ? D’abus de boisson ? D’hommes qui n’ont pas pu résister à leurs mâles instincts ? De par leur répétition, on peut difficilement admettre qu’il s’agisse de cas exceptionnels relevant d’un moment d’égarement. De par les explications fournies lorsque ces "affaires" arrivent au tribunal on ne peut pas déduire que la boisson soit le motif de "dérapages" qui, par pure malchance, s’en prennent aux femmes.

. Le Journal de Montréal - La littérature en deuil
La Maison de la littérature a annulé une conférence de l’auteure Djemila Benhabib parce que ça risquait d’offenser certaines personnes. Elle a eu parfaitement raison d’écrire, dans une lettre ouverte, que cette décision constitue "une grave atteinte à la liberté d’expression et une tentative de censurer le débat public". La Maison de la littérature a expliqué l’annulation de la conférence en invoquant le fait qu’il fallait respecter une "période de deuil". Pourtant, cette période de deuil n’a été respectée par personne depuis le 29 janvier. Ils étaient où, nos humoristes, pour dénoncer une telle violation de la liberté d’expression ? Ils se mettent du ruban sur la bouche pour les blagues de Mike Ward, mais regardent ailleurs quand une auteure controversée se fait museler ? Lire aussi : "L’islam politique : qui a le droit d’en parler ?"

. Le Devoir - L’écoféminisme par une anthologie de ses textes fondateurs
Activistes de la base, les écoféministes ne visent pas "à prendre le pouvoir mais à se débarrasser du type de pouvoir de ceux qui sont au pouvoir", et cherchent à proposer d’autres formes d’organisation sociale et d’interaction avec la nature. Les exemples d’actions sont nombreux, du mouvement Chipko en Inde, composé de femmes qui, dans les années 1970, ont fait reculer des projets d’abattage des arbres en se rendant dans la forêt et en déclarant qu’elles allaient étreindre les arbres pour éviter qu’ils soient coupés, jusqu’à la Women’s Pentagon Action, tenue à Washington en novembre 1980. Celle-ci condamnait tout à la fois le militarisme, le colonialisme, la mauvaise gestion des déchets toxiques et la violence sexuelle, ce qui illustre bien la largeur de l’étendard porté par ces femmes.

. Ressources prostitution - Toute pornographie est du "revenge porn"
Les notions de base du "revenge porn" incluent "le partage d’images sexuelles privées, l’enregistrement d’une personne sans son consentement et l’intention de causer un préjudice à cette personne". Ce préjudice est largement mis en action à travers la dégradation sexuelle et professionnelle des femmes. L’empressement à condamner le "revenge porn" laisse entendre que la pornographie commerciale n’est pas préjudiciable, dégradante ni humiliante. Or il est important de comprendre que le forçage du "consentement", ainsi que l’humiliation et la dégradation, sont les caractéristiques principales de l’industrie de la pornographie.

. La Presse - Réformes de Barrette : plus d’échecs que de réussites, tranchent trois experts
Trois experts en gestion de la santé ont analysé à la demande de La Presse les nombreuses réformes réalisées par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, depuis son arrivée en poste, il y a près de trois ans. Leur constat est sévère : aucun ne donne la note de passage au ministre pour les changements imposés dans le réseau. En analysant les nombreuses actions du ministre Barrette, les experts estiment que la majorité de ses objectifs, comme améliorer l’accès aux soins de première ligne, sont "justes". Mais ils soutiennent que les méthodes choisies pour les atteindre sont rarement les bonnes. Ils affirment que plusieurs réformes réalisées ne sont pas basées sur la science et les données probantes.

. The Conversation - L’épouse de l’homme de vocation : un fantôme discret
La principale particularité du labeur des grands savants est qu’il implique une discipline rigoureuse qui efface entièrement la frontière entre le travail et la vie privée. C’est également le cas de ceux parmi les hommes politiques ou les artistes qui se consacrent à leur vocation dans un engagement total. Mais à la différence des politiques ou des artistes, la fonction de l’épouse du grand savant a déjà été l’objet d’études approfondies et dépassionnées. C’est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle qu’émerge un nouveau type de couples, où la vie domestique et la vie intellectuelle s’unissent dans un rapport harmonieux. L’épouse n’y est plus uniquement la gardienne du foyer, préposée aux travaux domestiques ; elle devient aussi la collaboratrice privilégiée de l’œuvre de l’esprit. Chose bien étonnante, presque aucun de ces grands savants n’a jamais publiquement reconnu la fonction insigne que son épouse a remplie dans sa vie et dans son œuvre.

. La Parisienne - Norvège : une femme pour la première fois à la tête de l’armée de l’air
Une femme a été nommée pour la première fois à la tête de l’armée de l’air, en Norvège, un pays à l’avant-garde dans le domaine de la parité homme-femme. La nomination de Tonje Skinnarland, promue à 49 ans au rang de général de division aérienne survient à un moment où l’armée de l’air est en pleine modernisation, avec le remplacement imminent de la flotte de chasseurs F-16 vieillissants par des F-35 ultra-modernes. Dans les faits, Tonje Skinnarland occupait déjà ce poste par intérim depuis octobre et la mort de son prédécesseur. Son avancement, après trois décennies au sein de l’armée - jamais en tant que pilote -, fait tomber un nouveau bastion dans la lutte pour l’égalité des sexes.

. Le Devoir - Accoucher d’une souris en retardant des mesures contre les proxénètes !
Après un travail de deux ans sur le terrain, à rencontrer des victimes de traite de personnes, des groupes de femmes, des enquêteurs spécialisés et des juristes, j’ai déposé le 16 octobre 2012, à la Chambre des communes, le projet de loi C-452, Loi modifiant le Code criminel (exploitation et traite de personnes). Son objectif : donner des outils aux policiers et protéger les victimes. Après un an de tergiversations sur la constitutionnalité d’un article de la loi C-452, le gouvernement Trudeau accouche finalement d’une souris ! Il dépose le 9 février un projet de loi, non pas sur la traite des personnes, mais sur la mise en vigueur de certains articles de C-452 !

. Ricochet - Pourquoi les féministes ont des "préjugés" sur les hommes
Vous n’êtes pas tous les mêmes, d’accord. Regardez autour de vous : chaque jour, on entend des histoires de femmes battues, violées, mal payées (voire pas payées du tout pour le travail qu’elles effectuent dans la sphère domestique), discriminées, ridiculisées, objectifiées. Mais par qui ? Pas par l’abstraction « patriarcat », ce fantôme qui flotte parmi nous et qui agit on ne sait trop par quel moyen sur l’ensemble de la société pour lui faire croire que sa moitié féminine vaut moins que l’autre ? Non, ce sont les hommes qui frappent, qui violent et qui s’arrogent les postes les mieux rémunérés. Pas tous. Mais visiblement beaucoup.

. Le Devoir - Police et agressions sexuelles - Pratiques à revoir
Le chiffre est ahurissant. Au Canada, près d’une plainte d’agression sexuelle sur cinq est jugée sans fondement par les corps policiers, des plaintes qui n’arrivent jamais sur les bureaux des procureurs, devant un juge ou un jury. C’est près du double de ce qu’on observe dans les cas de plainte pour agression physique, révélait le Globe and Mail, après 20 mois d’enquête. Si on ne croit pas près de 20 % des victimes dès la première étape du processus de plainte, comment peut-on espérer qu’elles obtiennent justice et soient encouragées à dénoncer leur agresseur ?

. Le Journal de Montréal - Djemila la courageuse
Djemila Benhabib est la femme la plus courageuse du Québec. Cette Algérienne d’un père algérien et d’une mère chypriote grecque n’a de leçon à recevoir de personne lorsqu’il s’agit de défendre la démocratie de son pays d’adoption. Elle n’a de cesse de combattre l’intégrisme musulman avec une passion vibrante, une intelligence exceptionnelle et une lucidité permanente. Elle fut la seule voix au lendemain de la tuerie à la mosquée de Québec qui a osé critiquer sans complaisance les politiciens québécois qui à ses yeux ont fait preuve d’opportunisme.

. La Presse - Gerry Sklavounos s’excuse, presque…
Le député Gerry Sklavounos ne reconnaît pas avoir posé des gestes déplacés envers des femmes - il ne parle que de paroles. Et il ne reconnaît pas non plus que ses mots étaient forcément inacceptables. Cela dépendrait des perceptions des femmes elles-mêmes. Un énorme "si jamais" revenait hier lors de sa conférence de presse. La "tolérance" ou "l’interprétation" varie selon les gens, a-t-il dit. M. Sklavounos a évacué la dimension sexuelle des reproches. Il s’agissait, a-t-il répété, de tentatives de "socialiser", "d’alléger l’atmosphère de travail" et de "créer des liens d’amitié" au-delà des lignes partisanes. On aurait pu s’attendre à ce que le député se désole un peu moins pour son sort, et un peu plus pour celui des autres. Cela ne correspond pas tout à fait à la déclaration « très sentie et très sincère » que réclamait son chef Philippe Couillard.

. Le Temps - Les femmes négligées dans l’évaluation des médicaments
Les médicaments sont principalement testés sur les hommes, pourtant les deux sexes n’y réagissent pas de la même manière. Des chercheuses lancent un appel à plus d’équité dans les études cliniques. Malgré des avancées, la médecine est encore à la traîne sur la compréhension des différences hommes-femmes et de leur impact sur la santé. La recherche continue trop souvent de voir le sexe masculin comme un standard de la physiologie humaine, y compris lorsqu’il s’agit d’expérimenter des traitements s’adressant aux femmes. Addyi, premier médicament mis sur le marché pour lutter contre le manque de désir féminin, a ainsi été testé sur 23 hommes et 2 femmes pour déterminer ses effets lorsqu’il était pris avec de l’alcool.

. Le Devoir - Nelly Arcan en série
Dans leur texte fin et intelligent sur le film Nelly d’Anne Émond, Isabelle Boisclair et Catherine Dussault-Frenette suggèrent que l’écrivaine se trouve mise en boîte par le film. J’ai envie d’écrire en écho à ce texte écrit par des alliées et amies, question de proposer un point de vue légèrement différent et de traduire, en même temps, l’effet que ce film a eu, suscitant nombre de discussions entre des femmes qui aiment Nelly Arcan. Question de montrer, aussi, que les femmes et les féministes ne sont pas prises dans la rivalité qu’on préfère leur imputer au lieu de la solidarité qui les unit. Les femmes sont capables de s’aimer par-delà leurs différences d’opinions ! Et peut-être que c’est une des questions que pose, pour moi, le film.

. Ressources Prostitution - Propagande pro prostitution : une étude de cas
Récemment, l’ECP – The English Collective of Prostitutes (Le collectif Anglais des Prostituées) – a lancé une campagne émotive appelée "Make Mum Safer" (Plus de Sécurité pour Maman), qui floute les frontières entre prostituées et profiteurs. Je ne voudrais pas rabâcher, mais quiconque est familier des nations permissives envers le proxénétisme (allez, appelons-les les NPP !) – comme l’Allemagne ou la Nouvelle-Zélande – sait que cette forme de décriminalisation de l’industrie ne se préoccupe pas de l’émancipation individuelle des femmes dans de petites coopératives, mais a plutôt permis des opérations industrielles à grande échelle ; larges bordels qui n’emploient pas les femmes mais qui leur louent leurs espaces sous contrat, et qui préparent leur locaux pour absorber le profit de l’industrie permettant ainsi à un petit nombre d’hommes de se faire beaucoup d’argent.

. Slate - L’une des héroïnes du XXe siècle est tombée dans l’oubli : Irena Sendlerowa était son nom
Nous sommes en 1942, à Varsovie. Irena Sendlerowa est une employée du Comité d’aide sociale. Elle est Polonaise, catholique. Oui, moi aussi, j’ai pensé aussitôt : antisémite. Mais non. Non. Elle est Polonaise, catholique… et son père l’a « éduquée dans l’idée qu’il faut sauver quelqu’un qui se noie, sans tenir compte de sa religion ou de sa nationalité ». En face d’elle, le ghetto. Un mouroir, ceux qui survivent partent pour les chambres à gaz. Cette résistante polonaise a sauvé des centaines d’enfants juifs en les extrayant du ghetto de Varsovie, dans des conditions rocambolesques, bravant la mort, puis subissant la torture.

. La Tribune - Bibeau annonce 91,2 millions $ pour cinq projets en Haïti
Le gouvernement canadien investit 91,2 millions de dollars dans cinq projets en Haïti visant le renforcement socioéconomiques des femmes et des jeunes. L’annonce a été faite en Haïti mercredi par la ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, qui est en visite dans l’île depuis lundi pour assister à l’assermentation du premier ministre Jovenel Moïse. L’investissement canadien permettra plus spécifiquement d’accroître l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive aux femmes, de protéger les droits des enfants qui travaillent, d’accroître l’accès à l’éducation et d’améliorer l’accès des femmes et des jeunes aux services juridiques.

. Le Devoir - Discours haineux et propos choquants
Depuis l’attentat meurtrier contre la mosquée de Québec, on insiste sur la nécessité d’accroître les efforts afin de lutter contre le discours haineux. Pour lutter efficacement contre le discours haineux, il est essentiel de le distinguer du discours critique sur les croyances ou sur les droits. Le discours qui choque a droit de cité en démocratie, celui qui propage la haine est interdit. Un propos peut être tenu pour haineux uniquement dans les cas où le dénigrement est extrême et flagrant. Il faut examiner soigneusement le contexte dans lequel le propos est diffusé et se demander s’il est susceptible d’exposer la personne ou le groupe ciblé à la haine d’autres personnes. Le caractère répugnant des idées exprimées ne suffit pas, en soi, pour justifier d’en restreindre l’expression.

. Radio-Canada - Combien de femmes en Ontario vivent avec les conséquences de l’excision ?
Au Canada, les mutilations sexuelles génitales sont illégales, mais cette pratique est peu documentée compte tenu de son caractère clandestin. Il n’existe pas de statistiques en lien avec la pratique en Ontario ; il est donc impossible de savoir combien de femmes qui l’ont subie vivent dans la province. Toutefois, selon des témoignages récoltés par Oasis Centre des femmes et la Commission ontarienne des droits de la personne, l’excision serait pratiquée dans la province et ailleurs au Canada, et des jeunes filles sont souvent renvoyées dans leur pays d’origine le temps d’y subir l’excision. Carte mondiale des prévalences des mutilations génitales féminines dans beaucoup de pays, en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.

. La Presse - Montréal, 375 ans d’histoire - Les Montréalaises et le vote des femmes
Le 18 avril 1940, le projet de loi du gouvernement d’Adélard Godbout concernant le droit de vote des femmes est adopté par 67 voix contre 9 à l’Assemblée législative du Québec. Une semaine plus tard, le Conseil législatif entérine la loi, permettant ainsi aux Québécoises de voter aux élections d’août 1944, quelque 22 ans après toutes leurs consœurs canadiennes qui, elles, pouvaient voter depuis 1922. Or, de nombreuses Montréalaises se sont battues, au fil du temps, pour le droit de vote des femmes et la participation de celles-ci en politique active. Voyons voir…

. Huffington Post France - En organisant une grève générale, la "Marche des Femmes" veut prendre Donald Trump à son propre piège
"Une journée sans femme." Les organisatrices de la Marche des femmes du mois de janvier 2016 ont annoncé sur Twitter leur intention de mettre en place une grève générale, sans toutefois en préciser la date. L’appel à une grève générale serait un retour à la rue et, surtout, un coup porté à l’économie. "Dans un moment où nos principes fondamentaux de liberté et d’égalité sont menacés, la Marche des Femmes est engagée dans des actions qui renforcent la communauté, renforcent les liens, soutiennent les entreprises locales, les femmes et les minorités", ont déclaré les organisateurs, en appelant les Américains à boycotter les entreprises qui ont soutenu Donald Trump.

. Le Journal de Montréal - Nadia, Djemila, Fatima et Nabila
On a beaucoup entendu dire depuis une semaine que tout serait mieux au Québec si on connaissait mieux l’Islam, s’il y avait moins de "peur de l’autre". On ne peut pas accuser ces femmes d’avoir "peur de l’autre", elles sont arabo-musulmanes ! On ne peut pas les accuser de méconnaissance de l’Islam : elles viennent de pays musulmans ! J’aimerais bien que les bien-pensants qui nous lancent des pierres, nous pointent du doigt et nous accusent d’avoir du "sang sur les mains" depuis une semaine m’expliquent pourquoi ils ne parlent JAMAIS du combat courageux de nos sœurs musulmanes qui combattent l’intégrisme...

. Le Devoir - Recherche universitaire - L’argent ou la maternité ?
Aujourd’hui encore, les chercheuses obtiennent moins de financement que les hommes, dirigent moins de chaires de recherche et publient moins d’articles. Elle était un des plus brillants cerveaux de son époque. Première Canadienne spécialisée dans la physique nucléaire, première femme à obtenir une maîtrise de l’Université McGill, Harriet Brooks a travaillé avec Marie Curie, lauréate de deux prix Nobel. Mais quand elle s’est fiancée en 1906, Brooks a été forcée d’abandonner son poste de professeure au collège Barnard, à New York. Une femme mariée n’avait pas sa place dans un laboratoire de physique nucléaire. Elle devait renoncer à son emploi "pour le bien du Collège et pour la dignité de la femme au foyer", lui a écrit le doyen de l’établissement.

. L’Actualité - La chanteuse inuite Susan Aglukark presse d’agir face aux agressions sexuelles
Certaines nuits, la réputée chanteuse inuite Susan Aglukark se réveille toujours en sueur, 42 ans après avoir été victime d’agressions sexuelles. Alors qu’elle était âgée de 8 ans, celle qui vivait dans la communauté isolée de Rankin Inlet, au Nunavut, a notamment été contrainte de se faire photographier nue. Elle dit être aujourd’hui remise à 80 pour cent du traumatisme qu’elle a vécu. Dans une entrevue accordée à la PC, elle a fait valoir que les agressions sexuelles sont à la source de la vague de suicides ayant emporté plusieurs jeunes autochtones dernièrement, notamment dans les Premières Nations d’Attawapiskat et de Wapekeka, dans le nord de l’Ontario. L’artiste inuite travaille présentement sur une nouvelle initiative auprès d’enfants autochtones, le Projet Artic Rose. Elle planche par ailleurs sur un nouvel album.

. Enfants du siècle - L’amnésie des féministes post-modernes
C’est tout naturellement, dit Wassyla Tamzali, que nous avions espéré trouver à nos côtés nos amis intellectuels-de-gauche-pour-la-plupart, hommes et femmes, que nous côtoyons depuis de si longues années, avec qui nous avions partagé de nombreuses causes : la liberté pour les peuples colonisés, la paix, la démocratie, l’Afrique du Sud, la Palestine, le Chili, le droit à l’avortement, la Bosnie, le Rwanda, les sans-papiers, la parité…. La question des femmes dans les sociétés islamiques ne s’inscrivait-elle pas de toute évidence dans la continuité de ces combats, puisqu’il s’agissait encore de liberté et de dignité ? N’étions-nous pas depuis longtemps au coude à coude sur ce front-là ? Et tout particulièrement avec les féministes européennes ? Sur les discriminations sexistes, nous avions le même diagnostic et la même analyse de l’emprise du religieuse sur l’infériorisation des femmes. Le patriarcat était universel.

. Cheek Magazine - Dans Où sont les violeurs ?, Marlène Schiappa décortique la culture du viol
Trouver des excuses aux violeurs et faire porter la responsabilité du viol aux victimes constituent en partie ce que l’on nomme la culture du viol. Et si, comme elle l’écrit, Marlène Schiappa “ne croit pas aux ‘pulsions biologiques’, ces montées de testostérone incontrôlables qui pousseraient les humains de sexe masculin, dans leur ensemble, à vouloir violer les femmes, dans leur ensemble, ou les hommes, d’ailleurs”, elle “croit aux normes masculines du pouvoir qui leur font croire que pénétrer de force, soumettre, violer, sont des signes de domination, donc de réussite”. Elle “croit à la culture du viol” qu’elle a décidé ici de décortiquer et d’analyser pour mieux pouvoir la combattre. Lire aussi : À toutes les femmes victimes de viols, je vous implore de vous relever.

. Les Nouvelles/News - Contre l’excision, “agir plus rapidement encore”
Cette année encore, "malgré tous les progrès accomplis vers l’abolition de cette pratique violente, des millions de filles – la plupart âgées de moins de 15 ans – seront forcées de subir" des mutilations génitales. C’est ce que rappelle l’UNICEF, lundi 6 février, à l’occasion de la 14ème journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF). L’année passée, le fonds des Nations Unies pour l’enfance estimait que, dans les 30 pays du monde où la pratique est la plus courante, 200 millions de femmes et de filles ont déjà subi une forme de mutilation génitale / excision. Un cinquième d’entre elles ont moins de 14 ans, et la moitié des personnes concernées vivent dans trois pays : l’Éthiopie, l’Égypte et l’Indonésie.

. 24 heures - Suisse. Les mariages religieux avec des mineures sont en hausse
Des représentants de la communauté musulmane ou chrétienne qui font fi du droit suisse en mariant des mineurs : le Service contre le mariage forcé s’inquiète de ces pratiques. L’an dernier, il a eu connaissance de 21 mariages religieux avec des jeunes filles âgées de 14 ans à 17 ans, à Berne, à Zurich ou à Soleure. Dans la majeure partie des cas, il s’agissait d’adolescentes originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, d’Erythrée, de Somalie, du Kosovo et de Macédoine. Mais trois cérémonies chrétiennes avec des mineures de la communauté rom ont aussi été signalées.

. Le Devoir - Delphine Horvilleur, "rabbin laïque"
C’est ainsi que l’on surnomme depuis l’une des rares femmes rabbins en France. Il aura fallu les attentats de 2015, dit-elle, pour qu’elle se rende compte à quel point elle était laïque. "Oui, dit-elle, on peut être profondément attaché à une identité religieuse et en même temps aimer et chérir la laïcité. C’est cette laïcité qui nous permet justement d’habiter le même espace mental et émotionnel, même quand nos langages pour dire le sacré sont différents." Delphine Horvilleur s’étonne de voir de jeunes Françaises revendiquer sur les plateaux de télévision leur choix individuel de porter le voile islamique. "D’abord, il y a une certaine mauvaise foi dans l’illusion qu’on peut porter le voile aujourd’hui et dire que c’est un choix strictement personnel. Il y a là comme un déni de responsabilité alors que tant de femmes n’ont pas la possibilité de faire ce choix souverain. Le devoir de la République consiste à protéger ceux qui ne peuvent pas dire “je” et qui sont obligés de dire “nous".

. Le Devoir - Performance - La voix des écrivaines
Voir dans une vitrine au bout d’un corridor, et à entendre, y compris sur le Web, le projet littéraire indexE est explicite : le milieu littéraire est sexiste. Voici donc la riposte féminine, portée par l’artiste Sarah Chouinard-Poirier et 100 collaboratrices. Un constat, la rage, et surtout un profond désir de partage. C’est ce qui a poussé l’artiste multidisciplinaire Sarah Chouinard-Poirier, active en théâtre, en art action et en… travail communautaire, à s’engager à lire 100 livres (ou des extraits d’eux) pendant plusieurs jours. Publiquement, derrière une vitrine, et au micro, question de bien se faire entendre. Sa sélection de romans, essais et recueils de poèmes compose une bibliothèque unique. Ou du moins très rare : les 100 titres, 101, en réalité, sont tous d’auteures. De femmes.

. L’aut’journal - Condamner les violences haineuses, ouvrir la voie à la laïcité
Depuis des années, à Québec comme à Ottawa, les gouvernements baignent dans la complaisance envers les intégrismes religieux, alors que ceux-ci ne visent qu’à gruger morceau par morceau les bases démocratiques et laïques de la société, tout comme le principe d’égalité entre les hommes et les femmes. Malheureusement, en n’offrant pas d’issue en matière de laïcité, les pouvoirs politiques attisent certains individus ou mouvements d’extrême droite qui s’estiment ainsi dédouanés pour agir dans la conjoncture présente, notamment en considération de ce qui se passe aux États-Unis.

. Libération - Pédophilie dans l’Église : une soixantaine d’affaires aux mains de la justice
Neuf ? C’est le nombre de clercs (c’est-à-dire des prêtres ou des diacres, le grade en dessous) actuellement incarcérés pour abus sexuels sur mineurs. D’un point de vue judiciaire, les affaires de pédophilie concerneraient une soixantaine de clercs catholiques. Parmi eux, 37 ont déjà purgé leur peine et 26 font l’objet d’une mise en examen. Depuis plusieurs mois, les évêques catholiques promettaient de donner des chiffres. Aucun bilan n’avait été établi par l’institution depuis 2010 et les 106 diocèses de l’Hexagone ont donc été priés (non sans réticence pour certains) de livrer leurs données.

. Radio-Canada - Dans quels pays la maternité tue-t-elle le plus de femmes ?
Le décret anti-avortement de Donald Trump veut dire moins d’argent pour les ONG qui favorisent la planification familiale dans les pays pauvres. Une aide pourtant essentielle alors qu’on compte des centaines de milliers de décès maternels chaque année dans le monde. Environ 830 femmes meurent chaque jour des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et 99% des décès maternels surviennent dans les pays en développement. L’Afrique est particulièrement touchée par ces morts évitables.

. Le Devoir - Attentat poétique en série
Répondre à la douleur par la vulnérabilité. Le cabaret poétique que l’auteure Véronique Côté a conçu avec sa soeur Gabrielle, sa cadette de sept ans, également comédienne, reprenait l’affiche au théâtre Périscope de Québec. Attentat. C’est le titre. "Déjà, en 2013, quand on a monté le spectacle, ce mot était compliqué. C’était l’idée d’un attentat poétique pour renverser l’ordre établi. Mais on sentait que le titre brillait dans un autre éclairage, qu’il y avait une lumière noire autour. C’est un hasard terrible de jouer Attentat dans la même ville où cela se produit. Ça arrive parfois en art, un accident avec le réel."

. EurActiv - La lutte contre l’excision échoue depuis 40 ans en Guinée
Quels sont les ressorts sociaux et religieux qui maintiennent ces pratiques à un tel niveau en Guinée ? Il y a deux explications principales. D’abord, les Guinéens se conforment aux normes collectives dominantes et personne ne s’autorise une réflexion ou un débat là-dessus. Il y a aussi l’idée que l’excision est une aide à l’abstinence, qui permet à la femme d’arriver vierge au mariage. Cette croyance n’est pas d’inspiration religieuse, mais signifie qu’une mère a bien éduqué sa fille. Enfin, l’excision permet de brider la sexualité. Dans cette logique, le besoin sexuel des femmes est plus élevé que celui des hommes, donc l’excision permet de limiter le désir sexuel de la femme par rapport à celui de l’homme et de favoriser la survivance de la polygamie. Du côté du religieux, le message des mosquées est ambivalent : parfois les Imans disent qu’il faut exciser des fois non, en fonction des financements dont ils dépendent.

. La Presse - Uruguay : des centaines de manifestants contre les violences faites aux femmes
Des centaines de personnes ont défilé jeudi à Montevideo pour dénoncer les récents actes de violences dont ont été victimes des femmes en Uruguay. Cette manifestation était organisée par une troupe carnavalesque, Mi Morena, qui souhaitait rendre hommage à l’une de ses danseuses, assassinée la semaine dernière par son ex-conjoint. La semaine dernière, trois femmes sont mortes et une autre a été gravement blessée dans le cadre de violences domestiques. Le ministre de l’Intérieur et la Cour suprême ont exprimé leur inquiétude face à ces violences répétées à l’encontre d’enfants et de femmes.

. Le Devoir - "Finalement, elle s’est pas fait violer" (Alice Paquet)
Après une enquête houleuse et largement couverte par les médias, aucune accusation n’a été retenue contre le député Gerry Sklavounos, qui réintégrera probablement le caucus libéral et l’Assemblée nationale sous peu. Ma situation n’est pas unique — elle appartient plutôt aux 5% de cas dénoncés à la police, puis aux 99,7% de ces mêmes cas où l’agresseur ne recevra aucune accusation. Les 5340 infractions sexuelles compilées par les corps policiers au Québec en 2014, dont 84% des victimes étaient des femmes, ne laissent pas de doute quant à l’horrible banalité de ma situation, son insupportable constance. Je n’écris pas ces lignes pour me racheter ou pour "sauver mon honneur", mais plutôt pour porter témoignage. Je voulais effectivement rendre publics les obstacles auxquels j’ai fait face en voulant défendre ma dignité contre l’indifférence et le mépris dont les victimes d’agressions sexuelles sont la cible. Lire aussi : "Gerry Sklavounos est-il juridiquement innocent ?"

. 98.5 - Fatima Houda-Pepin estime que le gouvernement Couillard a échoué
La bête noire des libéraux, l’ex-députée Fatima Houda-Pepin, jette un nouveau pavé dans la mare. Elle porte un jugement très sévère sur le gouvernement Couillard, accusé d’immobilisme sur toutes les questions identitaires. Qu’il s’agisse de faciliter le vivre-ensemble entre immigrants et société d’accueil, de contribuer à réduire le taux de chômage des nouveaux arrivants, de lutter contre la radicalisation et l’intégrisme religieux, d’assurer la laïcité de l’État québécois ou de défendre la langue française, le gouvernement Couillard a échoué sur toute la ligne, selon celle qui fut vice-présidente de l’Assemblée nationale. De confession musulmane, reconnue pour ses réflexions étoffées sur toutes ces questions reliées à l’identité et la lutte à l’intégrisme religieux, l’ex-députée libérale était invitée par La Presse canadienne à dire quelle réponse politique devait être donnée à la fusillade survenue dimanche dans une mosquée de Québec.

. TV5 - Pour sauver le droit à l’IVG aux États-Unis, le gouverneur de New-York affûte ses armes
La bataille s’annonce rude, car les nouvelles sous l’ère Trump ne sont pas bonnes sur le front de la défense du droit à l’avortement. À peine investi, le président américain vient de choisir un nouveau juge à la Cour suprême, connu pour ses positions anti-IVG. À New-York, le gouverneur entend défendre ce droit en l’inscrivant dans la Constitution de sa région. À terme, a précisé Donald Trump, le nouveau rapport de force qu’il compte instaurer à la haute juridiction pourrait déboucher “automatiquement” sur l’annulation de l’arrêt "Roe V. Wade". Cet arrêt emblématique de la Cour suprême a légalisé l’avortement le 22 janvier 1973 aux États-Unis.

. Sputnik New - Le niqab et la burqa désormais interdits en Autriche
D’après le quotidien britannique Telegraph, le port du vêtement qui masque entièrement le visage sera interdit dans les écoles, les tribunaux et d’autres lieux publics. Avant d’adopter la loi, le Parti populaire autrichien (ÖVP) et le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ) ont conclu un accord visant à faire baisser la popularité du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) à la veille des élections parlementaire de 2018. Il est à noter que les nouvelles règles, qui entreront en vigueur en l’espace de 18 mois, concernent non seulement les femmes mais aussi les hommes dont le vêtement diffère parfois de celui de la population ce qui provoque des conflits avec les extrêmes droites. En plus, tous les migrants, pour ne pas être expulsés du pays, doivent signer « le contrat d’intégration » et « l’énoncé des valeurs ».

. Arte TV - "Présumées coupables", une histoire des femmes à la barre
Des sorcières du Moyen-Age, en passant par les mères infanticides, les empoisonneuses des années 30 ou les accusées politiques de la Commune, les femmes ont souvent été jugées non pas en raison de ce qu’elles ont fait mais pour ce qu’elles sont, des femmes ! Aujourd’hui encore, alors qu’elles ne représentent que 4 à 5% de la population carcérale, les femmes criminelles continuent de fasciner. Doublement accusée car elles seraient sensées incarner la paix des ménages et le maintien de l’ordre social. La femme criminelle dérange et jusqu’en 1946, elle n’a été jugée que par des hommes, juges et jurés. Aujourd’hui, les magistrats sont en majorité des femmes, mais le combat pour l’égalité continue."Présumées coupables", une exposition à voir aux Archives nationales à Paris jusqu’au 27 mars.

. La Presse - La démagogie antiféministe
À Washington préside un homme dont la misogynie brille dans le noir, et qui s’empresse, deux jours après sa prestation de serment, de retirer le financement aux ONG qui soutiennent l’avortement à l’international. En Russie, la violence domestique et conjugale est en voie de dépénalisation, sous la pression de l’Église et de députés conservateurs. En France, l’Académie du cinéma a offert à Roman Polanski (qui a eu le bon sens de refuser) la présidence de la cérémonie des Césars, dans un climat sensible, alors que les Françaises peinent à se faire entendre pour dénoncer le sexisme. Aujourd’hui, c’est le film "The Red Pill" qui enfonce le clou de l’antiféminisme.

. Le Matin d’Algérie - Attentat de Québec - Quelle réaction de l’Islam face à l’islamophobie ?
Après avoir appris la nouvelle, j’ai beaucoup réfléchi au sens de cette attaque... Il n’y en a aucun, me diront beaucoup ! La bêtise n’a pas de sens ni de raison, elle s’abat sur les innocents aléatoirement et au quotidien. Mais il me semble nécessaire de profiter de ce triste événement pour revenir sur l’état de la culture musulmane à travers le monde et ses représentations chez d’autres cultures, québécoise notamment puisque ce soir c’est de cela qu’il s’agit, tristement. Comment les musulmans doivent réagir et se défendre face à ces attaques violentes qui font d’eux des cibles potentielles ? En réalité, le constat d’un Islam victime et attaqué est un constat partiel et partial. Car un constat objectif et global doit prendre en considération que l’Islam à l’aube du XXIe siècle est une religion qui a tout le mal du monde à s’intégrer dans une modernité mondialisée qu’il rejette et qu’il voit comme une menace.

. Le Devoir - Une nouvelle présidente au Conseil du statut de la femme
La successeure d’Eva Ottawa, Louise Cordeau, entrera en poste le 6 février. Cette avocate de formation, toujours membre du Barreau, a exercé le droit pendant huit ans, pour ensuite devenir directrice de cabinet du président de l’Assemblée nationale du Québec. Elle a plus tard dirigé la station de Québec de Radio-Canada pendant six ans, avant de devenir éditrice et chef de la direction du Journal de Québec. Elle s’est aussi impliquée au sein de l’initiative L’Effet A, qui vise à encourager l’engagement professionnel des femmes, et a été membre du conseil d’administration du Y des femmes de Québec, du Comité sur les femmes dans la profession du Barreau du Québec et de l’Association des femmes entrepreneures du Québec.

. Urbania - Votre fusil de race me fait peur, mais il ne me fera jamais m’agenouiller
Je marcherai tête haute dans vos rues commandites brisées par le froid. Je ne cesserai de vous saluer et de commenter la température instable. Je parlerai votre langue avec la mienne. Férocement et avec passion. Je suis une Québécoise, Tunisienne, musulmane et athée. Je suis Talbi, Julien, Godin, Lévesque et Vigneault. Je suis Autochtone, Gaspésienne et Montréalaise. Votre fusil de race me fait peur, mais il ne me fera jamais m’agenouiller. Je suis née sur cette terre que j’appelle mienne.

. Ricochet - En finir avec l’illusion d’un Québec parfait
En creux de ces réactions, c’est une image déformée de la réalité sociale qui se dessine. Une vision qui fait du Québec une société pacifiée, où les rapports ethniques seraient placés sous le signe de l’harmonie la plus totale et où les quelques épisodes conflictuels seraient des données aberrantes. Et lorsqu’une tragédie survient, on tente à tout prix de sauver cette représentation confortable pour éviter les difficiles remises en question. Ou alors, on s’empresse d’étouffer toute réflexion sur le sens politique des événements en le camouflant sous un diagnostic de folie. Plus largement, certaines personnes s’interrogent : pourquoi avoir accordé d’aussi larges tribunes, ces dernières années, à des figures qui délégitiment sans cesse les efforts d’émancipation des mouvements féministes et antiracistes ?

. Mouvement du Nid - Le Mouvement du Nid présent en Inde pour le 2ème Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des femmes et des filles !
Le Mouvement du Nid est membre fondateur de CAP international, coalition rassemblant 16 associations de terrain agissant en soutien des personnes en situation de prostitution. Notre association se réjouit de participer à cet événement mondial qui réunira des survivantes de la prostitution, des militant.e.s d’associations féministes, de mouvements de jeunesse et des droits des populations autochtones, des syndicalistes, des élu.e.s... Sous-titré "The Last Girl First", ce deuxième Congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des femmes et des filles est organisé à New Delhi, en Inde, par APNE AAP, notre partenaire indien.

***

<- Lire les fils de presse des mois précédents à gauche.

Mis en ligne sur Sisyphe, février 2017



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Sisyphe


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.


    Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

© SISYPHE 2002-2017
http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin