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mercredi 1er novembre 2017

Fil de presse, novembre 2017

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.

Novembre 2017

. Le Devoir - Ça suffit, les violences sexuelles et la culture du viol !
Nous ressentons la nécessité d’élever ensemble nos voix afin d’affronter un sujet tabou qui nous confronte : la représentation des violences sexuelles dans le domaine des arts et des médias. Parlons d’éthique et de respect. Parlons de décence et d’empathie. Le véritable débat n’a pas à être personnalisé, car il concerne tout un système : un ensemble de valeurs, de comportements et de perceptions en vertu desquels certains artistes et chroniqueurs s’arrogent le droit de banaliser la violence sexuelle, voire de ridiculiser les personnes survivantes sur la place publique. Nous en avons assez de devoir constamment expliquer en quoi le contenu de certains textes, spectacles, articles ou interventions brime directement la liberté d’expression de celles qui ont trop longtemps été confinées au silence. C’est pourquoi nous ressentons le besoin de dire : ÇA SUFFIT ! En tant que personnes du milieu socioculturel, nous choisissons de nous opposer à la culture du viol et nous nous engageons à créer, à produire et à diffuser du contenu n’encourageant pas les mythes, les croyances et les stéréotypes qui l’entretiennent.

. Blogue de Martine Storti - Rengaines et radotages à propos de la lutte contre le harcèlement
"On ne va quand même pas finir par émasculer tous les hommes !" déclarait récemment le député LREM Jean-Pierre Pont, dans un entretien au quotidien La voix du Nord, commentant par cette formule définitive la dénonciation mondiale du harcèlement sexuel ! En lisant de tels propos, je n’ai pu m’empêcher de penser à la mise en garde d’un autre homme politique, d’un bord différent, Julien Dray qui, en mars 2014, alertait dans l’Express contre "le féminisme radicalisé" en train "d’émasculer les sexes" ! Voilà deux exemples, parmi bien d’autres, d’une rengaine qui revient décennie après décennie, je devrais même dire siècle après siècle ! Ce que nous entendons en ces débuts du XXIe siècle, pour s’opposer à la déconstruction des stéréotypes sexistes ou à la dénonciation des violences envers les femmes, n’a donc hélas rien d’original. Mais que dit cette idée que le refus de la domination masculine telle qu’elle s’éprouve notamment dans les violences sexuelles et sexistes aurait un effet d’émasculation ? Quel message délivre-t-elle sinon que la relation sexuelle supposerait l’inégalité ?

. Radio-Canada - Natasha Kanapé à Unité 9 : "J’espère que l’industrie réfléchira à la diversité culturelle"
Une Autochtone fait son entrée au pénitencier pour femmes de Lietteville. Dans Unité 9, la comédienne innue Natasha Kanapé Fontaine campe, depuis mardi soir, le rôle de la détenue et "criminelle dangereuse" Eyota Standing Bear. Une rare présence autochtone dans un paysage télévisuel québécois où les personnages amérindiens n’ont pas été nombreux depuis Bill Wabo dans Les Belles histoires des pays d’en haut. En entrevue, l’actrice, militante et artiste se livre sur ce nouveau rôle qui a été en quelque sorte thérapeutique pour elle. C’est une jeune Autochtone avec un passé très difficile, un passé d’agression sexuelle, de violence, de dépendance aux drogues et à l’alcool. Ce personnage est jeune, mais son vécu difficile a commencé dans son enfance. Quand elle arrive en prison, elle a des blessures, des mutilations, des cicatrices. Elle sort de la rue, des réseaux de drogue, et là elle rentre en sevrage. Elle apporte avec elle son bagage. En quelque sorte, elle représente les femmes autochtones disparues et assassinées. Elle, elle n’est pas disparue, pas assassinée.

. Le Devoir - Université de Montréal : il est temps que "des chums cessent de juger des chums"
À l’Université de Montréal, lorsqu’une plainte formelle est déposée pour harcèlement ou inconduite sexuelle contre un membre du corps professoral, cette dernière est traitée aux termes du Règlement disciplinaire concernant les membres du personnel enseignant, et donc, elle est jugée par un comité formé de 3 personnes professeures de carrière dont une exerçant des fonctions d’officière. Bref, dans l’état actuel des choses, « des chums jugent des chums », et cela, dans l’opacité la plus totale. C’est d’ailleurs une situation qui a été décriée par le Bureau d’intervention en matière de harcèlement et par l’ombudsman de l’Université de Montréal. Cette problématique a aussi été soulevée par plusieurs organismes dans le cadre des consultations sur le projet de loi 151 sur les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur.

. Le Devoir - "Honte, tristesse et profond regret" : Trudeau présente les excuses du Canada aux LGBTQ2
En 1969, le Canada décriminalisait l’homosexualité. Mais cela n’a pas empêché le gouvernement fédéral de traquer les gais et lesbiennes dans ses forces armées et sa fonction publique pour les forcer à démissionner. Le gouvernement de Justin Trudeau s’en est officiellement excusé mardi, offrant du même souffle 110 millions de dollars en compensations et un projet de loi pour radier les casiers judiciaires anachroniques. Le moment était émouvant, à la Chambre des communes. Dans un discours de plus de 25 minutes, le premier ministre a invité à s’imaginer, lorsqu’on a choisi de servir sa patrie en tant que militaire, policier ou fonctionnaire, l’impact que représente le fait "de se faire dire que le pays pour lequel vous seriez prêt à donner votre vie ne veut pas de vous. Vous voit comme défectueux, comme une menace à la sécurité nationale. Pas parce que vous ne pouvez pas faire le travail ou parce que vous manquez de patriotisme ou de courage. Non. À cause de qui vous êtes et des partenaires sexuels que vous avez".

. CNW Telbec - Québec met en place un nouveau comité d’examen en matière de violence conjugale
C’est dans le cadre de la Journée d’actualisation des connaissances en matière de violence conjugale à l’École nationale de police du Québec que le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal, M. Martin Coiteux, a annoncé la formation du Comité d’examen des décès liés à la violence conjugale. Celui-ci sera présidé par la coroner en chef du Québec, Me Catherine Rudel-Tessier et actif dès le début de 2018. Ce comité d’experts se penchera sur les circonstances ayant mené aux décès dans le but de déterminer les différents facteurs de risque et de mieux comprendre le cycle de la violence conjugale. Il procédera à un examen des dossiers du coroner concernant des décès survenus au Québec dans le cadre d’une situation de violence conjugale afin d’émettre des recommandations. Il tiendra notamment à jour une base de données détaillée sur les victimes et les agresseurs de même que sur les circonstances ayant mené aux décès.

. Gazette des femmes - Trois sœurs contre une dictature
Derrière la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, il y a une tragédie d’une violence sans nom : le 25 novembre 1960, María Teresa, Minerva et Patria Mirabal, trois sœurs originaires de Salcedo, en République dominicaine, étaient sauvagement tuées après s’être opposées au régime du tyran Trujillo. Les répercussions du destin tragique des sœurs Mirabal dépassent les frontières de l’île et, une vingtaine d’années après leur décès, des féministes latino-américaines et caribéennes décident d’honorer leur mémoire. C’est lors de la première Rencontre féministe latino-américaine et des Caraïbes, qui se tient à Bogota en 1981, que les noms des sœurs Mirabal sont proposés comme symbole de la lutte contre la violence faite aux femmes dans cette région du globe. "C’était extraordinaire d’avoir trois féministes qui ont lutté pour leurs idées et contre une dictature qui était vraiment terrible", se rappelle Marysa Navarro. En 1999, les Nations Unies adoptent une résolution pour que les commémorations du 25 novembre, comme journée phare de la lutte contre les violences faites aux femmes, s’universalisent. L’organisation reconnaît de cette façon "le symbole de résistance et de lutte" que représentent les sœurs Mirabal.

. Le Devoir - Un nouveau test pour décrire les stéréotypes des rôles masculins et féminins au cinéma
Que vaut Avatar du point de vue de l’égalité des genres ? Le film ne réussit pas le fameux test de Bechdel. Cette pochade expérimentale demande ironiquement si, dans une oeuvre, une seule scène implique au moins deux personnages féminins qui parlent entre eux (ou plutôt entre elles) de n’importe quel autre sujet qu’un homme. Or, plus de la moitié des quelque 7450 films recensés par bechdeltest.com ne réussissent pas le contrôle sexiste de base. Avatar non plus donc. Pourtant, le film met en scène la princesse extraterrestre Neytiri à mille lieues des stéréotypes du sois-belle-et-tais-toi : la géante bleutée paraît libre, agile, forte et déterminée comme une panthère. Une autre grille développée par des chercheurs de l’Université de Washington à Seattle donne au contraire raison à cette impression de travail équilibré, sans clichés. La nouvelle échelle postbechdélienne place à quasi-égalité les personnages féminins et masculins d’Avatar quand ils manifestent leur autorité (power) ou leur esprit de décision (agency ou decisiveness), en paroles comme en gestes.

. La Presse - Une manif pro-armes à la place commémorative de la tuerie de Polytechnique
À quelques jours du 28e anniversaire de la tuerie de Polytechnique, un groupe de propriétaires d’armes à feu en croisade contre le registre organise samedi une manifestation à la place du 6-Décembre-1989, un lieu commémoratif créé à la mémoire des 14 femmes tuées par Marc Lépine. « C’est comme nous cracher en plein visage », dénonce Suzanne Laplante-Edward, dont la fille Anne-Marie est morte lors de la tuerie. "Je suis profondément troublé. Ils ont choisi l’endroit où on se rend depuis des années pour vivre notre tristesse. C’est de la pure provocation", affirme pour sa part Jean-François Larrivée, qui a perdu sa conjointe Maryse Laganière lors du drame. Jusqu’à maintenant, près d’une centaine de personnes ont confirmé leur participation à la manifestation du 2 décembre sur la page de l’événement, Rassemblement des gunnies. La décision de tenir une manifestation samedi à la place du 6-Décembre-1989 est cependant loin de faire l’unanimité parmi les propriétaires d’armes. Plusieurs reprochent à Guy Morin de dépasser les bornes.

. Le Huffington Post Québec - Le temps est venu de reconnaître l’autre rafle de bébés
L’annonce récente faite par le gouvernement fédéral d’un règlement de 800 millions de dollars pour les survivants de la "rafle des années 1960", ces enfants autochtones qui ont été retirés de leur réserve et de leur famille et placés dans des foyers non autochtones, est un pas dans la bonne direction pour promouvoir la reconnaissance et la guérison des personnes touchées. Cependant, une autre "rafle" doit être reconnue, et elle ne concerne pas les personnes autochtones. Un grand nombre de Canadiens ne savent pas qu’au cours des décennies ayant immédiatement suivi la fin de la guerre, les gouvernements fédéral et provinciaux ont également financé des politiques d’adoption draconiennes qui ont nui aux "mères célibataires" non autochtones. En Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada, ces mères, des centaines de milliers, ont été systématiquement contraintes ou forcées de donner leur bébé en adoption, simplement en raison de leur état matrimonial. Au Canada, plus de 300 000 mères célibataires ont été touchées par cette mesure entre 1940 et 1970. Ces mères ont été systématiquement privées du droit légal de voir, de tenir et de nourrir leur bébé après la naissance.

. Radio-Canada - Témoigner à l’enquête sur les femmes autochtones pour préserver l’avenir de ses petits enfants
L’Enquête nationale sur les filles et les femmes autochtones disparues et assassinées est accueillie avec beaucoup d’espoir et un brin d’appréhension dans la communauté innue de Uashat-Maliotenam. Les femmes de la communauté espèrent enfin lever le voile sur la violence qui sévit dans la réserve, mais craignent du même coup des lendemains plus difficiles. Jenny Régis avait déjà dénoncé les agressions sexuelles que subissait son fils de 6 ans. Cette fois, c’est à propos de son propre drame qu’elle est enfin prête à lever le voile. Agressée dès l’âge de 6 ans, puis violée à nouveau à 26 ans, la mère de 6 enfants croit que les femmes de sa communauté doivent profiter de l’enquête nationale pour briser le silence, afin de se libérer du poids de cette douleur opprimante.

. Diacritik - L’écriture inclusive ou la part mal dite
Depuis quelques jours en France, se dévoile le théâtre désastreux de la misère impondérable de la Réaction politique qui, chose cependant assez nouvelle dans l’histoire immédiate, s’attache pour une fois à l’usage de la langue et à son renouvèlement par l’écriture inclusive. De fait, depuis bientôt un mois, de Jean-Michel Blanquer en passant par Édouard Philippe, chacun (des hommes) fustige l’usage de cette écriture inclusive en se réclamant d’autorité d’un usage unique et normé de la langue, celui rappelé il y a peu par la toujours déjà moribonde Académie française, toujours prompte à sortir de son cénotaphe de la rive gauche pour venir annuler toute forme d’émancipation. Car les arguments de la Réaction contre cette écriture qui ne fait plus emporter le masculin sur le masculin (mais ne l’émascule pas pour autant) ne manquent pas : l’écriture inclusive serait, au choix, un "péril mortel" ; elle ouvrirait à un "illisible" de la langue ; elle serait une "aberration" linguistique absolue. Réclamer la disparition de l’écriture inclusive qui avait eu à peine le temps d’apparaître revient à considérer cette écriture inclusive, et incidemment l’inscription purement scripturale de l’égalité hommes-femmes dans la pratique de la langue, comme un patois, un idiolecte de croquants ou encore comme une langue indéfiniment barbare – comme un constant barbarisme, une langue à jamais indigénisée.

. Le Devoir - ALENA : le Canada a fait valoir l’importance de l’équité entre les sexes lors des négociations
Le gouvernement Trudeau est conscient que d’autres pays lèvent les yeux à l’évocation d’ententes commerciales féministes, mais les libéraux sont convaincus que l’idée sera un jour aussi évidente que celles d’inclure des normes du travail et de protection de l’environnement. Les négociateurs canadiens ont notamment fait valoir ce point de vue pour tenter de convaincre les États-Unis et le Mexique d’inclure un chapitre sur le genre dans le nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), indiquent des documents sur les négociations.Des points de discussion préparés pour des hauts fonctionnaires à Affaires mondiales Canada en vue des négociations ayant démarré le 16 août à Washington rappellent les premières discussions il y a une vingtaine d’années sur les normes du travail et l’environnement dans le contexte d’accords commerciaux.

. Le Journal de Montréal - Violence faite aux femmes : Justin Trudeau interpelle les hommes
Alors que l’onde de choc créée par les récentes dénonciations d’agressions ou d’inconduites sexuelles se fait toujours sentir, le premier ministre Justin Trudeau a lancé un appel aux hommes, samedi, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, M. Trudeau dit que « les hommes doivent se tenir responsables entre eux et faire partie de la solution ». « Qu’il s’agisse de défendre les droits des femmes et des filles, d’encourager le leadership des femmes dans toutes les sphères de notre société ou de contrer la violence lorsqu’elle se manifeste, les hommes ont un rôle vital à jouer dans l’élimination de la violence fondée sur le sexe. » Il souligne que « pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, nous devons transformer notre culture qui dévalorise les femmes et nie leur voix » et remettre en question, ensemble, « les préjugés et les inégalités qui permettent à la violence de se perpétuer ».

. Diacritik - Georgia O’Keeffe (1887-1986) : pionnière oubliée de la peinture moderne américaine et de l’indépendance des femmes
Le 15 novembre 2017 a marqué le cent-trentième anniversaire de la naissance de l’artiste américaine Georgia O’Keeffe (1887-1986), considérée par beaucoup comme la mère du modernisme américain. Disparue à l’aube de son centième anniversaire, le 6 mars 1986, elle a laissé, dans l’histoire de la peinture, une trace profonde, marquante et originaleLégende vivante, dès les années 1920, Georgia O’Keeffe a frappé les esprits par son esprit indépendant, son rôle exemplaire pour l’émancipation des femmes et par le caractère très innovant de ses tableaux. Lorsque sa carrière de peintre a émergé, il n’y avait aucune femme dans ce domaine sur le continent américain, et, en Europe, les mouvements, tel que le surréalisme, n’étaient composés que d’hommes.

. TV5 - #TuMaimesTuMeRespectes : prévention du harcèlement sexuel, de la rue au virtuel
Cette campagne de sensibilisation contre les violences sexistes et sexuelles s’adresse aux 15-18 ans. Imaginée par le centre francilien pour l’égalité femmes-hommes Hubertine-Auclert, elle a été lancée le 13 novembre 2017. Tract ou flyers distribués dans près de 500 établissements scolaires, messages dans les médias, site internet, visuels et mini-clips sur les réseaux sociaux, et puis ces slogans : "Quand c’est non, c’est non", "Je m’habille comme je veux", "Je décide avec qui je parle" ... Cette campagne se donne trois objectifs : aider les filles et les garçons à identifier les différentes formes de violences sexistes et sexuelles, à refuser et à agir, et à trouver de l’aide.

. Secrétariat à la condition féminine du Québec - Journées d’action contre la violence faite aux femmes
Rappelons qu’en 1999, l’Assemblée générale des Nations unies proclamait le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et invitait les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à tenir des activités pour sensibiliser l’opinion publique à ce problème. La date du 25 novembre a été choisie pour honorer la mémoire de trois femmes de la République dominicaine, les sœurs Mirabal, ferventes militantes pour la liberté, brutalement assassinées en 1960 sur les ordres du chef de l’État, Rafael Leonidas Trujillo. Au Québec, nous avons choisi de souligner particulièrement les douze journées qui se trouvent entre le 25 novembre et le 6 décembre. On ne peut oublier que le 6 décembre 1989, à l’École Polytechnique de Montréal, 14 jeunes femmes ont été assassinées simplement parce qu’elles étaient des femmes. On ne peut oublier que le 6 décembre 1989, à l’École Polytechnique de Montréal, 14 jeunes femmes ont été assassinées simplement parce qu’elles étaient des femmes. À la suite de ce drame, le Parlement du Canada a institué, en 1991, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

. Le Huffington Post France - L’histoire inavouable de la loi sur la résidence alternée systématique
Le 30 novembre sera discutée à l’Assemblée nationale une proposition de loi sur la résidence alternée. Toute innocente qu’elle paraisse à la première lecture, elle résulte d’une idéologie dangereuse qu’il est utile de mettre en lumière. Cette histoire vient de loin. Depuis trente ans, des mouvements d’hommes se sont organisés dans différents pays occidentaux pour contrer les avancées des femmes vers l’égalité. Parfois autoproclamés "masculinistes" ou "homistes", ils ont l’ambition de construire le pendant et exact inverse du mouvement féministe qu’ils considèrent comme un "fémi-fascisme". S’inspirant des théories les plus réactionnaires, essentialistes, ils se sont souvent illustrés par des méthodes violentes et des propos homophobes. "La lutte ‘pour les droits des hommes’ n’était plus tolérable. Ils m’ont expliqué comment ils construisaient une vitrine plus vendable dans les médias : ‘les droits des pères’ dont il fallait mettre ‘la souffrance’ en scène." Cette semaine, comme presque chaque année, un député se laisse convaincre de déposer un projet de loi sous la dictée de ces mouvements masculinistes. En ce qui concerne les chiffres présentés dans l’exposé des motifs, ils représentent un copier-coller des tracts d’associations masculinistes.

. Le Devoir - Cathy Wong, première présidente du conseil municipal de Montréal
Si Valérie Plante a nommé Cathy Wong à la présidence du conseil municipal de Montréal, c’est non seulement parce que celle-ci est une femme, mais aussi parce qu’il s’agit, selon la mairesse, de la meilleure personne pour occuper ce poste. Cathy Wong devient ainsi la première présidente du conseil municipal de l’histoire de Montréal. Mais c’est aussi la première fois qu’un membre de l’opposition est nommé à ces fonctions. "On a considéré d’autres personnes, mais ce que je voulais vraiment, c’est qu’on ait une première présidente. C’est un geste fort, c’est un message qu’on envoie et c’est ce que les Montréalais voulaient ", a expliqué Valérie Plante vendredi midi. "Être membre de l’opposition n’était pas un prérequis. Je voulais travailler avec la meilleure personne pour le poste. " Militante féministe, Mme Wong présidait le Conseil des Montréalaises avant de se lancer en politique en septembre dernier.

. Europe1/Le JDD - "Appliquer la loi sur la prostitution, c’est lutter contre le harcèlement sexuel"
Les 62 associations du collectif "Abolition 2012" souhaitent que le grand mouvement lancé sur les réseaux sociaux contre le sexisme puisse permettre de faire appliquer pleinement la loi d’avril 2016 de lutte contre le système prostitutionnel. Les temps sont mûrs, enfin. Sur les réseaux sociaux, c’est l’explosion. Le sexisme,le harcèlement, les agressions, les viols, la domination et le mépris, tous ces secrets bien gardés débordent enfin de la cage où les victimes étaient priées de les enfermer. La "main aux fesses", agression sexuelle jusqu’ici complaisamment considérée comme un "geste déplacé", est devenue un fait politique. En se libérant, la parole clarifie les termes du débat. Qu’en est-il dans nos sociétés du respect des femmes, que vaut leur prétendu "consentement", mis depuis des années par les prédateurs à toutes les sauces machistes ? En l’espace de quelques jours, s’est produite une accélération de l’histoire, mieux, un retournement. Les acteurs de la société civile, les politiques, les associations, les médias, tous appellent à un changement de regard, de comportement et même "de civilisation".

. The Conversation - Aux origines de la phallocratie
Quelles sont les origines de la phallocratie, cette domination exercée par les hommes sur les femmes ? Depuis les chefs de l’Antiquité jusqu’à Donald Trump, les leaders masculins se sont servis de figures féminines réelles ou imaginaires – déesses, égéries, mannequins ou groupies –, pour se faire valoir et imposer leur domination. La phallocratie remonte au règne animal, si l’on en croit Frans de Waal. Observant les chimpanzés, ce zoologue identifie le "mâle dominant" : un singe physiquement plus fort que les autres qui s’impose à ses congénères comme un véritable chef politique. Il parvient à s’approprier des réserves de nourriture et à se constituer un harem de femelles dont il rétribue les faveurs en échange de friandises. Le mâle dominant met en place un système de domination basé sur une hiérarchie. Le chimpanzé "dominant" a pour équivalent humain le leader politique, de l’Antiquité à nos jours.

. La Presse - Montréal financera un programme pour mettre fin aux disparitions de femmes autochtones
Depuis six mois, Jessica Quijano a recensé 13 cas de disparition de femmes autochtones à Montréal. Onze ont été retrouvées saines et sauves, mais deux sont mortes. Pour mettre fin au fléau des femmes autochtones disparues ou assassinées, Jessica Quijano a lancé en mai un projet pour accompagner les familles, projet que la Ville de Montréal a accepté de financer. La nouvelle administration montréalaise doit en effet donner le feu vert ce matin à une subvention au projet Iskweu - "femme", en cri - du Foyer pour femmes autochtones de Montréal. Le but est ambitieux : mettre fin au fléau des femmes autochtones disparues ou assassinées au Québec. Si on a peu de chiffres sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, on sait toutefois que la population autochtone est en forte croissance à Montréal. La métropole est un important lieu de passage pour les autochtones, une population très mobile pour des questions d’emploi ou de santé.

. Paris Match - Pour s’être défendue, Cyntoia Brown, esclave sexuelle, passe sa vie en prison
L’histoire de Cyntoia Brown date de 2004 mais une enquête réalisée par une chaîne américaine a remis en avant cette affaire autrefois passée inaperçue. Esclave sexuelle à Nasvhille, elle a tué l’homme qui la retenait. Aujourd’hui, les célébrités américaines se mobilisent pour elle et une pétition a été lancée. Août 2004, Nashville, Cyntoia Brown a 16 ans. L’adolescente est à l’époque entre les griffes d’un trafic sexuel géré par un certain « Kutthroat » (« cut-throat », "coupe gorge en français"). Forcée à se prostituer, la jeune fille souffrant de problème mentaux et du syndrome d’alcoolisme fœtal à cause de l’alcoolisme de sa mère, croise un jour la route de Johnny Mitchell Allen. L’Américain de 43 ans la prend à bord de son véhicule, lui achète à manger et la force à aller chez lui. Alors qu’elle est au lit avec lui, Cyntoia le tue d’une balle dans la tête. Elle avoue rapidement le meurtre et explique avoir été prise de panique. Quelques mois plus tard, l’adolescente est condamnée à la prison à vie pour meurtre et prostitution. Aujourd’hui âgée de 29 ans, la jeune femme n’aura la possibilité de demander sa remise en liberté conditionnelle que lorsqu’elle aura 67 ans.

. RFI - Pistorius : l’athlète condamné à une nouvelle peine de plus de 13 ans de prison
En Afrique du Sud, l’athlète Oscar Pistorius a été condamné en appel à 13 ans et 5 mois de prison pour la mort de sa compagne Reeva Steenkamp. La Cour suprême a donc alourdi la peine, estimant qu’il s’agissait bien d’un « meurtre » et non d’un "homicide involontaire". 14 février 2013, le champion paralympique tire sur la porte des toilettes. Derrière, il y a sa compagne, Reeva Steenkamp. L’athlète dit qu’il croyait tirer sur un cambrioleur, mais le tribunal d’instance de Pretoria l’accuse de meurtre. Le parquet fait valoir qu’il y avait préméditation. La défense plaide l’erreur tragique et le champion est libéré sous caution. Finalement, en 2016, la Cour constitutionnelle le condamne à six ans de prison. Une sentence bien inférieure à la peine plancher de 15 ans prévue par la loi en cas de meurtre. Le parquet estime que la peine est "scandaleusement clémente" et il saisit directement la Cour suprême.

. Le Monde - Les contradictions de la circulaire sur l’écriture inclusive
La circulaire d’Édouard Philippe interdit le point médian mais met en place… une des règles de l’écriture inclusive : la double flexion quand il s’agit d’un groupe de personnes. Dire par exemple "le candidat ou la candidate", ou "les Françaises et les Français", c’est déjà écrire en inclusif. La circulaire affirme que "dans les textes réglementaires, le masculin est une forme neutre, qu’il convient d’utiliser pour les termes susceptibles de s’appliquer aussi bien aux femmes qu’aux hommes". C’est faux : le masculin est l’un des deux genres qui composent la langue française, laquelle ne connaît pas le neutre, contrairement à l’allemand, par exemple. Certains enseignants préfèrent l’accord de proximité – qui consiste à accorder l’adjectif avec le sujet le plus proche, par exemple "Louis et Louise sont belles". Une règle qui a longtemps été d’usage en français. Elle a été abandonnée à partir du XVIIIe siècle, pour des raisons qui n’ont rien de linguistique : il fallait asseoir la supériorité masculine dans la langue, comme l’indiquait Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), membre de l’Académie française à l’époque.

. Châtelaine - Idola Saint-Jean, c’est nous !
Il fallait bien deux femmes remarquables pour ne pas avoir oublié cette femme remarquable croisée dans des textes lorsqu’elles étudiaient en histoire. Qui était donc cette Idola Saint-Jean, associée à la conquête du droit de vote des Québécoises, mais dont elles savaient si peu ? Depuis cette première rencontre, des décennies se sont écoulées et nos deux historiennes ont été happées par le monde gouvernemental, entendu au sens large. Marie Lavigne fut notamment présidente du Conseil du statut de la femme, puis du Conseil des arts et des lettres du Québec ; Michèle Stanton-Jean se retrouva, entre autres, sous-ministre à Québec comme à Ottawa et représentante du Québec dans la délégation canadienne à l’UNESCO. Arriva le moment de la retraite : enfin du temps pour renouer avec leurs souvenirs de jeunesse et signer une vraie biographie d’Idola. Elles l’ont titrée Idola Saint-Jean, l’insoumise, et ça vient tout juste de paraître chez Boréal. La bonne idée ! Pour deux raisons : d’abord, parce que cette grande Québécoise le mérite. Ensuite, parce que cela permet de constater à quel point Idola, c’est nous – nous en tant que femmes modernes, présentes depuis longtemps dans l’histoire du Québec et qu’on a toujours sous-estimées.

. Radio-Canada - Les projecteurs braqués sur les femmes à la tête de grandes villes
Bien qu’il n’y ait eu qu’une faible progression du nombre de femmes élues au municipal, plusieurs d’entre elles ont décroché des postes-clés, ce qui permettra d’accroître la visibilité des femmes en politique au cours des quatre prochaines années. C’est le constat qui a émané d’une table ronde sur la place des femmes en politique municipale organisée mercredi à Montréal par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), en collaboration avec le magazine Premières en affaires. Selon des données compilées par le groupe Femmes, politique et démocratie, la proportion de femmes élues à un poste de conseillère municipale a atteint 34,5 % le 5 novembre dernier, ce qui représente une mince progression de 2,5 points depuis les élections municipales de 2013. Quant à la proportion de femmes mairesses, elle a grimpé à 18,8 %, un léger bond depuis 2013, alors que 17,3 % des mairies québécoises étaient dirigées par des femmes.

. Amnesty international - Harcèlement en ligne
Des femmes du monde entier font état de stress, d’angoisse et de crises de panique générés par ces expériences en ligne délétères. Internet peut être un espace effrayant et toxique pour les femmes. Chacun sait que la misogynie et les violences prolifèrent sur les plateformes de réseaux sociaux, mais ce sondage montre à quel point les conséquences des violences en ligne sont désastreuses pour les femmes qui en sont la cible. Les effets ne disparaissent pas lorsque vous vous déconnectez. Imaginez que vous recevez des menaces de mort ou de viol lorsque vous ouvrez une application, ou que vous vivez dans la peur que des photos privées ou à caractère sexuel soient partagées sur Internet sans votre consentement. Le danger particulier des abus en ligne est la rapidité avec laquelle ils peuvent se propager – un tweet violent ou injurieux peut se muer en un déluge de haine ciblée en quelques minutes. Il est temps que les entreprises de réseaux sociaux prennent ce problème au sérieux.

. Le Parisien - Insultée et menacée, l’accusatrice de Tariq Ramadan porte plainte
Première à accuser publiquement de viol le conférencier Tariq Ramadan dans un contexte de libération de la parole sur les violences sexuelles, l’ancienne salafiste devenue militante féministe, Henda Ayari, affirme être depuis victime d’un lynchage quotidien sur les réseaux sociaux — notamment Twitter et Facebook. "Suite à ma démarche, j’ai reçu une avalanche d’insultes et de menaces, nous confie la plaignante. J’ai l’impression d’être deux fois victime. Je ne m’attendais pas à autant de violence, d’acharnement. C’est déjà dur de dénoncer un viol, mais c’est encore plus dur de se faire traîner dans la boue derrière sur les réseaux sociaux." Aujourd’hui, Henda Ayari fait l’objet, à Rouen où elle vit, de protection policière, selon son avocat Me Haddad. "Notre plainte est le résultat de plusieurs semaines de menaces de mort, explique-t-il. Il faut que ce sentiment d’impunité s’arrête."

. Radio-Canada - Missing, un opéra engagé sur la disparition des femmes autochtones
Missing raconte le destin de deux femmes ; une femme autochtone assassinée et celui d’Ava une femme blanche. La journaliste Anais Eldoujdaini a vu ce nouvel opéra de la librettiste Marie Clements et du compositeur Brian Current. Elle a été très touchée par l’oeuvre. Écoutez le compte rendu qu’elle a préparé pour l’émission Place à l’opéra diffusée sur IciMusique avec Sylvia L’Écuyer.

. TV5 - Violences sexuelles : la Suède sous le choc après des dénonciations en masse
Des centaines d’actrices, suivies de milliers de musiciennes, de juristes et de femmes politiques révèlent dans une succession de témoignages glaçants, les viols et les agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Provoquant un véritable bouleversement en Suède, pourtant classée dans le top 10 des meilleurs pays pour les femmes. Nous ne serons plus silencieuses, nous savons qui vous êtes", préviennent ces centaines de comédiennes qui fustigent le ’culte du génie’, très prégnant dans ce milieu depuis l’époque du grand cinéaste Ingmar Bergman. "Acteurs et réalisateurs considérés comme des génies sont soutenus par la profession, écrivent-elles, peu importe ce qu’ils font subir à leur collègue." Parmi les signataires, on retrouve Lena Endre, célèbre actrice de Millénium, ou encore Sofia Helin, connue pour son rôle dans la série télévisée Bron.

. Les Nouvelles/News - Violences sexuelles : la campagne de “conscientisation” de l’association FIT
Campagne inédite pour l’association FIT, une femme, un toit. Des affiches dans le métro parisien pour rappeler comment la loi punit les violences sexuelles, et une vidéo percutante en ligne : “La bande son de la vie d’une femme”. D’ici au 24 novembre, 160 affiches de grande taille seront visibles dans les couloirs du métro parisien, jusqu’au 5 décembre, avec l’objectif de toucher un million de personnes. "Malheureusement, nous n’avons pas besoin de faire de la communication pour le centre : il est plein tout le temps », note Marie Cervetti. "Il s’agit d’une campagne de conscientisation". L’objectif aussi est de montrer que "si une petite association comme la nôtre peut le faire, les pouvoirs publics peuvent communiquer plus largement s’ils le veulent vraiment".

. Le Devoir - Sortir la peintre impressionniste Berthe Morisot de l’oubli
Elle compte parmi les moins connus des impressionnistes. Est-ce parce qu’elle était une femme ? Toujours est-il que c’est à Québec que commencera la tournée internationale de la première rétrospective récente de ce maître de l’impressionnisme que fut Berthe Morisot. Élève de Corot, belle-soeur de Manet, amie de Mallarmé, Berthe Morisot est pourtant une artiste incontournable du mouvement des avant-gardes impressionnistes. Proche du scandaleux Manet, elle rompt avec le classicisme et fonde le groupe des Artistes Anonymes Associés avec Monet, Renoir, Sisley, Pissarro et Degas qui la considéraient comme leur égale. On sait que ses extérieurs, ses blancheurs et ses clartés influencèrent Manet, dont elle fut aussi l’un des principaux modèles. C’est grâce à l’initiative du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) que cette figure un peu oubliée de l’impressionnisme devrait bientôt retrouver la place qui lui revient.

. La Presse - Charlie Rose suspendu après des allégations d’inconduites sexuelles
Un présentateur vedette de la télévision américaine, Charlie Rose, a été suspendu lundi par les chaînes CBS et PBS après la publication de témoignages de huit femmes accusant le célèbre intervieweur de les avoir harcelées sexuellement. Les huit femmes étaient, selon le quotidien Washington Post qui publie leurs témoignages, d’anciennes employées ou candidates à des postes pour l’émission d’affaires publiques de PBS Charlie Rose, animée par le présentateur qui travaille également pour la matinale CBS This Morning et contribue régulièrement au magazine d’information 60 Minutes sur la chaîne CBS.Parmi les comportements reprochés au journaliste de 75 ans, les huit femmes évoquent des appels téléphoniques obscènes, des attouchements, et deux d’entre elles affirment qu’il s’est exhibé nu devant elles. Ces femmes, dont cinq ont témoigné anonymement, affirment que les faits se sont déroulés à partir des années 1990 jusqu’en 2011. Elles avaient entre 21 et 37 ans au moment des faits présumés.

. Le Figaro - Le Royaume-Uni veut remplacer le terme "femme enceinte" par "personne enceinte"
Dimanche 22 octobre, le gouvernement britannique a émis le souhait de ne pas exclure et discriminer les personnes en transition sexuelle dans les récents amendements apportés à un texte de 1976 qui avait initialement pour objet de protéger les droits des femmes enceintes. Selon lui, le terme « personne » serait plus approprié depuis l’accouchement de Hayden Cross, le premier homme "enceint", en réalité une femme ayant changé de sexe en conservant son utérus et qui a donné naissance à une fille en juillet. La proposition du gouvernement britannique fait suite à l’annonce du premier ministre Theresa May, le 18 octobre, qui souhaite lancer le Gender recognition act, un plan national pour faciliter l’intégration des personnes en transition sexuelle au Royaume-Uni. Mais cette proposition ne convainc pas tout le monde. Selon Sarah Ditum notamment, auteure et féministe anglaise, "ce n’est pas de l’inclusion. C’est une impossibilité totale de mentionner les femmes".

. Le Nouvel Observateur - "Battle of the Sexes" : l’incroyable histoire du match qui révolutionna le tennis féminin
"La Bataille des sexes", en salles le 22 novembre, revient sur le match qui opposa le 20 septembre 1973 l’une des meilleures joueuses de l’époque, Billie Jean King, à l’ancien champion Bobby Riggs. Cette rencontre aux allures de gigantesque show, disputé à Houston devant 30.000 spectateurs et 50 millions de téléspectateurs, est restée célèbre pour avoir contribué à changer l’image du tennis féminin et à casser certains stéréotypes, Billie Jean King étant sortie grande gagnante de la rencontre, à une époque où la victoire d’une femme face à un homme était pour beaucoup de l’ordre de l’impensable. Joueur de talent – il a remporté plusieurs titres du Grand Chelem et la Coupe Davis – Riggs est aussi connu pour son caractère, volontiers provocateur et machiste. Dans le viseur de Riggs, la championne Billie Jean King, qui apparaît comme l’adversaire idéale pour l’Américain.

. Le Devoir - Soeurs narvals
Je me raconte que ce n’est pas un hasard si c’est ce livre qui est venu à moi, Moi aussi je voulais l’emporter, de Julie Delporte (Éditions Pow Pow). Ce roman graphique plonge dans les profondeurs des questionnements les plus intimes qui soient, par-delà son "moi aussi" prédestiné à entrer en collision avec l’actualité. Tricotées au vaste mouvement de dénonciations et au légitime ras-le-bol qui a fusé de toutes parts depuis octobre, toutes sortes d’autres injustices s’additionnent à ce qui me reste dans la gorge. Il y a les abus, le silence, le harcèlement. La peur immémoriale. Il y a aussi, parallèlement, inextricablement liée, la longue, longue marche des femmes, qui peinent à ce que leurs vies pèsent enfin leur juste poids aux comptes du temps, des civilisations et des souffrances humaines. Dieu que le chemin est rude. Quand je suis dans cet état, je me mets à construire autour de moi de petites barricades de mots et de matière, question de me refaire une santé tranquille. Je chauffe le camp’. Je fais de la soupe. Je m’enfouis dans l’amitié, je me couvre la gorge, je vais au musée, au théâtre, à la librairie, quérir secours. Plus que tout, dans ces moments-là, je cherche consolation dans les voix de femmes.

. TV5 - Argentine, Buenos Aires 30 avril 1977, des mères tournent autour de la place de Mai
Elles sont quatorze sur la place de Mai, dans le centre de Buenos Aires, ce 30 avril 1977. C’est la première fois qu’elles se réunissent sur cette place emblématique de la capitale argentine pour demander à la junte militaire ce que sont devenus leurs enfants, disparus depuis le coup d’état orchestré un an auparavant. L’une d’elle, Maria Ocampo Vasquez vient de nous quitter, à 90 ans, sans jamais avoir eu de nouvelles, ni de trace de sa fille et son gendre. Cette nuit là, les militaires ont réalisé une opération d’envergure en enlevant sept personnes. Ils avaient tous un point commun. Ils apportaient de l’aide aux familles qui vivaient dans le bidonville du quartier de Flores à Buenos Aires. Il n’en fallait pas plus pour être enlevé par les militaires en cette période de dictature. Maria Marta, la fille de Marta Vásquez, était psychopédagogue et donnait des cours de soutien aux élèves en difficulté du bidonville. Selon une des amies qui travaillait avec elle, María Marta était enceinte quand elle a été enlevée dans la nuit du 14 mai 1976.

. Deboutte à boutte - Les couilles sont mortes, vive les gonades !
Certaines expressions du langage m’exaspèrent au plus haut point. "L’homme de la situation" par exemple - même si celle-ci a bien servi à faire connaître la première mairesse de Montréal lors du lancement de sa campagne -, ou encore, l’emploi du mot Homme pour désigner le genre humain (Urrgh - à ce propos, consultez L’Homme avec sa grosse hache). Une autre expression qui m’irrite les tympans et me fait grincer des dents ? "Avoir des couilles" pour parler de quelqu’un faisant preuve de courage. Cela va sans dire, posséder des testicules n’est pas garant de courage ni même d’un avantage moral. Ainsi, pour être plus exact, et surtout égalitaire, on devrait plutôt parler de gonades. Si, si, de gonades.

. Le Journal de Québec - Le Forum de Davos présidé par des femmes en 2018
Le Forum économique mondial (WEF) qui se tient chaque année à Davos, en Suisse, sera exclusivement présidé par des femmes l’an prochain, une première en 47 ans. La composition a été dévoilée au début de la semaine par le Forum. Aucun homme ne figure dans la liste, et ce, pour la première fois depuis 1971. Les coprésidentes Christine Lagarde, Sharan Burrow, Fabiola Gianotti, Isabelle Kocher, Ginni Rometty, Chetna Sinha et Erna Solberg définiront donc l’ordre du jour et le programme du sommet, qui réunit quelque 3000 leaders du monde représentant une centaine de pays. "Les coprésidentes représentent à la fois les secteurs public et privé, les organisations internationales, les syndicats, les universités et la science, ainsi que la société civile et l’entrepreneuriat social", a-t-on fait savoir.

. Le Devoir – Une enquête mesure le sexisme en milieu hospitalier en France
"La chirurgie, ce n’est pas fait pour les femmes" : le sexisme a la peau dure dans le milieu médical français, témoigne une enquête dévoilée vendredi au moment où la parole se libère après l’affaire Weinstein. Blagues graveleuses, gestes déplacés, voire harcèlement sexuel n’épargnent pas les étudiants en médecine, en particulier à l’hôpital. Sur les 3000 internes qui y ont répondu jusqu’à la mi-octobre, aux trois quarts des femmes, environ 9 % ont subi une forme de harcèlement sexuel. Des gestes non désirés et répétés (toucher le cou, les cheveux, etc.) ont ainsi été évoqués dans la moitié des cas, les mains aux fesses, aux seins ou les baisers non désirés en représentant par ailleurs 15 %, devant les "demandes insistantes de relation sexuelle" (14 %), le chantage à connotation sexuelle (12 %) et les "simulations d’actes sexuels" (9 %). Des agissements imputés aux médecins et supérieurs hiérarchiques une fois sur deux et presque jamais à l’origine de procédures judiciaires (0,15 %).

. La Presse - Sexe, profs et élèves (bis)
Si la tendance se maintient, le collège de Rosemont fera figure d’avant-gardiste en adoptant dès lundi une politique de prévention du harcèlement et de la violence qui proscrit clairement les relations sexuelles professeurs-élèves, avant même que cela ne soit exigé par la loi. J’écris « avant-gardiste » tout en me demandant si c’est le bon mot. Car il me semble, d’un strict point de vue éthique, qu’un tel code de conduite devrait aller de soi. Ce qui est étonnant, ce n’est pas que les relations intimes professeurs-élèves, qui ouvrent la porte aux abus de pouvoir et aux conflits d’intérêts, soient proscrites. Ce qui est étonnant, c’est que le silence officiel à ce sujet ait pu laisser croire qu’elles étaient acceptables. Alors que cette question taboue ne semblait pas être un sujet de préoccupation il y a quelques années à peine, ce n’est plus le cas. Un certain consensus social semble désormais se dégager autour de l’importance d’adopter un code de conduite clair. On note tranquillement un changement de culture.

. La Gazette des femmes - L’héritage actif d’Idle No More
Il y a cinq ans, des Autochtones de partout au pays s’exprimaient d’une voix. Leur ras-le-bol collectif à l’égard d’une longue histoire d’oppression et de colonisation portait désormais un nom : Idle No More ("L’inertie, ça suffit"). Retour sur un mouvement amorcé par des femmes qui continue de marquer les esprits. "On est allées marcher dans la tempête de neige. Pendant la manifestation, la tempête s’est calmée. Même qu’à un moment donné, le ciel s’est dégagé", se souvient Melissa Mollen Dupuis à propos du rassemblement du 21 décembre 2012, à Montréal. Cette marche a déclenché le mouvement Idle No More au Québec. Les organisatrices, Melissa Mollen Dupuis, Innue originaire de la Côte-Nord, et Widia Larivière, une Algonquine ayant grandi à Québec, voulaient montrer que les Autochtones du Québec prenaient part au mouvement de mobilisation pancanadien d’amélioration des conditions de vie des Autochtones et d’opposition au gouvernement conservateur de Stephen Harper.

. Human Rights Watch (New York) – Birmanie. Viols généralisés de femmes et de filles rohingyas
Les forces de sécurité birmanes ont commis des viols systématiques de femmes et de filles dans le cadre d’une campagne de nettoyage ethnique menée à l’encontre des musulmans rohingyas dans l’État de Rakhine (Arakan) en Birmanie, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport intitulé “All of My Body Was Pain” : Sexual Violence Against Rohingya Women and Girls in Burma. Le rapport documente des viols collectifs de femmes et de filles rohingyas commis par les militaires birmans, ainsi que d’autres actes de violence, de cruauté et d’humiliation. De nombreuses femmes ont décrit comment elles avaient été témoins des meurtres de leurs jeunes enfants, de leurs maris ou de leurs parents. Des victimes de viol ont raconté leurs journées de souffrance, avec les parties génitales enflées et déchirées, alors qu’elles fuyaient à pied vers le Bangladesh. "Le viol a constitué un élément prépondérant et dévastateur de la campagne de nettoyage ethnique menée par l’armée birmane contre les Rohingyas."

. Le Devoir - Les cinq défis de Valérie Plante
Valérie Plante est officiellement devenue la mairesse de Montréal alors qu’elle prêtait serment en compagnie des autres élus montréalais. Dans son allocution, la nouvelle mairesse a énuméré les cinq défis auxquels son administration s’attaquera, soit l’amélioration de la mobilité, une sécurité accrue pour les cyclistes et les piétons, la construction de projets d’habitation pour les familles, la prestation de services publics plus efficaces et un développement économique "inclusif". Valérie Plante aura fort à faire pour respecter toutes les promesses qu’elle a faites en campagne. Elle a notamment promis de limiter les hausses de taxes à l’inflation, d’ajouter 300 autobus à la flotte de la Société de transport de Montréal (STM), de lancer le projet de ligne rose du métro, d’instaurer la gratuité pour les jeunes et les aînés dans les transports en commun. Elle s’est également engagée à construire 12 000 logements sociaux et à abolir la taxe de Bienvenue pour les familles.

. Yahoo Actualités - L’IVG menacé au Brésil, les femmes mobilisées
Des milliers de femmes ont manifesté au Brésil, à Rio et dans plusieurs villes du pays pour dénoncer un projet de loi interdisant l’avortement et appelé à une légalisation plus large de l’IVG. La semaine dernière, une commission parlementaire, conduite par des députés chrétiens évangéliques, a voté (18 voix contre 1 femme) en faveur d’une loi pour prolonger le congé maternité des mère de prématurés et y ont glissé un article stipulant que le droit à la vie est inviolable dès la conception. L’amendement est loin d‘être voté, mais serait un retour en arrière inacceptable pour les Brésiliennes. Samara de Lima, manifestante : “Les gens ne devraient pas avoir peur de l’avortement, les gens devraient avoir peur de forcer quelqu’un à être mère. Il y a un million de femmes qui avortent chaque année, des femmes meurent, des jeunes filles meurent, des pères n’assument pas leur responsabilité. Nous sommes entre les mains d’un groupe d’hommes irresponsables au congrès qui mettent tout sur nos épaules.“ Voir vidéo.

. Le Devoir - Salon du livre de Montréal - Un livre à la mer
Depuis 18 ans, la liberté d’expression devient un véritable enjeu politique, au Salon du livre de Montréal. Des hommes et des femmes de lettres québécois, comme Denise Desautels en 2012, demandent la libération d’écrivains emprisonnés pour leurs idées. Piloté par Amnistie internationale, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) et l’antenne québécoise de l’organisme PEN (pour Poets, Essayists et Novelists), Livre comme l’air a de nobles objectifs. Faire un tel front commun, en invitant les Fanny Britt du Québec à prendre la plume — et le micro, le temps d’une cérémonie publique — peut paraître bien futile. Comme lancer une bouteille à la mer. Livre comme l’air, ce sont précisément dix bouteilles : l’édition de 2017 jumelle dix auteurs d’ici, libres, à dix auteurs notamment de Turquie, du Yémen, d’Iran, du Soudan, consignés à domicile, mis derrière les barreaux ou tout bonnement disparus de la circulation.

. Marie-Claire - 13 novembre. "Certaines féministes ont capitulé face au fascisme islamiste" » Zineb El Rhazoui
Elle a échappé à la tuerie de Charlie Hebdo. L’ancienne journaliste du magazine martyrisé, Zineb El Rhazoui, publie "Détruire le fascisme islamique"(éditions Ring), un cri de rage qui décode et dénonce les islamistes de France et leurs soutiens en tous genres. Parce que comme dans le fascisme, l’islamisme, c’est-à-dire l’instrumentalisation politique de l’islam, ne voit jamais le musulman comme un individu avec son libre arbitre. Cette idéologie veut nous faire croire qu’il y a une communauté homogène musulmane, que l’islam, c’est l’islam intégriste alors qu’il y a des libres penseurs dans l’islam. Violent, ultra-conservateur, L’islamisme promeut l’infériorité voire la haine des femmes, des non musulmans, des intellectuels, des arts, tout en faisant croire aux musulmans qu’ils sont persécutés, méprisés, humiliés, blessés, et qu’ils doivent donc se redresser.

. Le Devoir - Revenu minimum garanti : mourir de faim n’incite pas à travailler
Pour le comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG), la précarité, la pauvreté et la faim semblent être des maux nécessaires puisqu’ils incitent les individus à réintégrer le marché de l’emploi. Or, bien que la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale dépendent de ressources économiques, cette lutte ne vise pas le développement économique, mais l’épanouissement de tous les êtres humains. La logique visant à maintenir les personnes les plus vulnérables dans une extrême précarité fait fit des facteurs conjoncturels qui excluent certains individus vers les marges du marché du travail et renvoient nos problèmes de société sur le dos des individus. Depuis plusieurs années, nous voyons progressivement le discours public évacuer les notions de solidarité et de dignité pour lui préférer les notions de responsabilité individuelle et de retour en emploi.

. Le Huffington Post Québec - Science et religion : bravo à Julie Payette pour ses propos éclairés
La gouverneure générale Julie Payette a suscité une certaine controverse, le 1er novembre dernier, en déclarant ce qui suit à la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes : "Pouvez-vous croire qu’encore aujourd’hui, dans une société instruite et malheureusement dans certains gouvernements […] nous soyons encore en train de débattre et de nous demander si la vie est le résultat d’une intervention divine ou si elle résulte d’un processus naturel ou encore moins, oh mon Dieu, d’un processus aléatoire ?" Selon la théologienne Solange Lefebvre, la gouverneure générale a ainsi "outrepassé les limites de son rôle impartial de gouverneure générale et porté atteinte à la neutralité de l’État, qu’elle représente". La neutralité religieuse de l’État canadien ? Il n’y a, dans les lois canadiennes, aucune mention de la neutralité religieuse de l’État et encore moins de la laïcité. Bien au contraire, la constitution canadienne repose sur "la reconnaissance de la suprématie de Dieu". Il faut saluer et applaudir les propos dépoussiérants de Julie Payette.

. Le Monde - États-Unis : deux nouvelles accusations d’abus sexuel contre le républicain Roy Moore
A un mois des sénatoriales américaines, ces nouvelles accusations d’abus sexuel à l’encontre du candidat se présentant à une élection partielle dans l’Alabama ont de quoi embarrasser le Parti républicain. Deux autres femmes ont accusé mercredi 15 novembre Roy Moore d’abus sexuel, rendant encore plus difficile la position de l’homme aujourd’hui âgé de 70 ans. Ces accusations portent à sept le nombre de femmes à avoir dénoncé un comportement répréhensible de cet ancien juge chrétien conservateur. Trois jours plus tôt, une femme a révélé avoir été également agressée par l’avocat en 1978, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle a expliqué qu’il avait tenté de la violer dans sa voiture. Il y a une semaine, le Washington Post avait rapporté qu’une femme accusait Roy Moore d’avoir abusé d’elle en 1979 alors qu’elle avait 14 ans et lui 32.

. Le Devoir - L’écriture inclusive : "Ça montre à quel point le Québec a été à l’avant-garde"
La question est lancée : et si la lutte pour une égalité entre hommes et femmes passait par une modification de l’orthographe et de la grammaire françaises ? C’est en tout cas l’avis de 314 professeurs en France, qui ont décidé de tirer un trait sur l’enseignement de la règle d’accord "le masculin l’emporte sur le féminin". Leur pétition, lancée le 7 novembre dernier, comptait plus de 27 000 signatures une semaine plus tard. Ces règles ont été adoptées par l’Office québécois de la langue française il y a des dizaines d’années déjà. "Un genre ne domine pas l’autre, ni dans la langue ni dans les autres sphères de la vie", renchérit Lori Saint-Martin, professeure au Département d’études littéraires à l’Université du Québec à Montréal. Elle estime que la langue française traditionnelle est le reflet d’une société sexiste, son écriture exprimant sans subtilité la domination masculine. Et adopter des règles d’orthographe et de grammaire qui considèrent que la femme est bien l’égale de l’homme contribue à lutter contre les inégalités des sexes au sein de la société, selon elle.

. Les Nouvelles/News - Portrait - Françoise Héritier, un modèle disparaît
Le féminisme perd une de ses plus grandes voix. Françoise Héritier est décédée mercredi 15 novembre, le jour de ses 84 ans. L’ethnologue et anthropologue, professeure au Collège de France, était une figure incontournable de la pensée féministe. Dans ses écrits, elle a en particulier mis en évidence les principes de construction des notions de “Masculin/Féminin” (le titre d’un de ses principaux ouvrages) et théorisé le concept de « valence différentielle des sexes » ; un principe universel qui conduit à penser le masculin comme supérieur au féminin. Françoise Héritier venait de publier Au gré des jours, dernier ouvrage d’une riche biographie. Dans un entretien, donné début novembre au journal Le Monde, elle se réjouissait de la vague de témoignages sur les violences sexuelles née de l’affaire Weinstein.

. Le Nouvelliste - Les centres d’hébergement pour femmes lancent un cri d’alarme
Les maisons d’hébergement pour femmes lancent une alerte. Le manque de financement provoque l’abolition de services et l’allongement des listes d’attente dans plusieurs de ces ressources. "Ça fait de 10 à 15 ans qu’on a perdu 20 % de notre budget annuel. On n’a pas eu d’indexation cohérente avec l’augmentation des services en maison d’hébergement. On fait de l’interne et de l’externe, on fait de la sensibilisation dans les écoles et auprès des centres de femmes. Notre financement ne suit pas", résume la directrice de la maison Le Far, à Trois-Rivières, Karine Gendron. La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes profite de l’échéance prochaine du plan d’action en violence conjugale, pour insister sur l’enjeu du financement des 36 ressources qu’elle chapeaute. La Fédération indique que les maisons doivent refuser entre 6000 et 10000 demandes d’hébergement chaque année faute de place disponible au moment de l’appel.

. Les Vigilantes - De Weinstein à Ramadan, conflagration universelle
Le courage des actrices dénonçant Harvey Weinstein a permis de libérer la parole sur le harcèlement sexuel, et ce partout dans le monde. Avec une conséquence de taille, la mise en cause par d’autres femmes courageuses, de Tariq Ramadan. Depuis le 24 octobre, cet éminent islamologue, théologien, professeur à Oxford, est accusé d’agressions sexuelles et de viols. Qu’y-a-t-il de commun entre ces deux hommes ? Ils ont usé de leur pouvoir pour obtenir des relations sexuelles et ont violenté sinon violé des femmes. La justice est chargée de statuer sur les plaintes. Mais si ces deux hommes sont des violeurs présumés, voire des violeurs en série, Tariq Ramadan, lui, au-delà de son pouvoir financier, pèse très lourd au plan politique. Depuis deux décennies des médias et des universitaires nous le présentent comme un intellectuel brillant, progressiste, séduisant, portant le discours d’un islam modéré.

. TRADFEM - Hommes et violences contre les femmes - Au-delà des gentils et des méchants
La divulgation publique du comportement de ces hommes – qu’il s’agisse d’offenses routinières ou de crimes occasionnels – est une excellente chose, et toutes les personnes à avoir été harcelées ou violées devraient continuer à le dire haut et fort. Mais nous ne devrions pas laisser les cas les plus flagrants faire déraper l’analyse de la façon dont un large éventail de comportements sexuels masculins intrusifs et violents envers les femmes (ainsi qu’envers les filles, les garçons et les hommes vulnérables) sont à ce point imbriqués dans le tissu quotidien de la vie dans une société patriarcale que ces intrusions et ces violences sont souvent invisibles pour les hommes. Nous ne devrions pas fermer les yeux sur la façon dont nous les hommes sommes formés à nous percevoir et à voir les femmes […] nous pourrions vouloir faire plus que dénoncer le comportement des hommes les plus violents, pour nous demander plutôt comment tous les garçons et les hommes sont socialisés dans cette masculinité et cette sexualité.

. Slate France - Beaucoup d’auteurs de tueries de masse ont un point commun : les violences domestiques
De nombreux tueurs de masse américains battaient leurs compagnes et faisaient l’objet de plaintes pour violences envers les femmes. Que penser de cette corrélation ? Difficile de savoir ce qu’il se passe dans la tête d’un homme au moment où il décide d’ouvrir le feu dans une église, une école, ou lors d’un concert. Difficile, également, de prédire son geste de folie pure. Si, aux États-Unis, les tueries de masse se suivent mais ne se ressemblent pas, certains points communs émergent toutefois de ce vaste champ d’incertitudes. Comme le souligne le Time, le tireur est, la plupart du temps, un homme blanc, qui s’est procuré des armes légalement et qui a, bien souvent, des antécédents de violences domestiques ou de violences envers les femmes. D’après l’association américaine Everytown for Gun Safety, qui prône un contrôle renforcé de l’accès au port d’armes, 54% des tueries de masse survenues entre 2009 et 2016 ont été perpétuées par des hommes qui avaient par ailleurs fait l’objet de plaintes pour violences domestiques. Ce chiffre, déjà élevé, prend uniquement en compte les fusillades lors desquelles les proches ayant subi les violences figurent parmi les victimes. Autrement dit, ce taux est peut-être supérieur.

. Le Journal de Montréal - Le Canada : paradis des islamistes
La loi 62 qui n’a de neutralité religieuse de l’État que le nom est une véritable supercherie qui instrumentalise la législation à des fins purement partisanes, dans le seul but de permettre au premier ministre Couillard de dire qu’il a rempli une promesse électorale. Qu’importe, des "niqabis" sont montées au front pour crier au racisme, bien que la loi qu’elles dénoncent leur permette, par voie d’accommodement, de porter le tchador, la burqa et le niqab dans les institutions publiques, abstraction faite du principe du visage découvert. Qu’en est-il de la liberté de religion ? Ne la cherchez pas dans les fondements de l’islam, car le port de la burqa, du niqab et du tchador n’est pas une obligation religieuse. Alors comment peut-on soutenir la sincérité d’une "conviction religieuse" sur la base d’un symbole dont on ne trouve aucune trace dans le Coran ?

. Le Devoir - Trois plaintes d’inconduites sexuelles déposées au Collège des médecins. 65 plaintes en cinq ans
Dans la foulée du mouvement d’allégations d’agressions ou de harcèlement sexuels #Moiaussi survenu sur les réseaux sociaux, le Collège des médecins du Québec a reçu trois plaintes du public en un mois et invite les personnes qui auraient subi une forme ou une autre d’inconduite sexuelle à faire de même. Dans un communiqué diffusé lundi, la corporation médicale a rappelé que sa politique de tolérance zéro à l’égard de ce genre de comportements s’appliquait non seulement aux relations entre médecins et patients, mais aussi aux employés, aux stagiaires ou toute autre personne appelée à être en contact avec un médecin. La sortie du collège survient quelques jours après les allégations de harcèlement sexuel faites à Radio-Canada par une employée à l’égard d’un médecin du Centre de santé universitaire McGill (CUSM). Cette dernière allègue que ses supérieurs et son syndicat n’ont pas agi pour faire cesser le comportement incessant du médecin et poursuit ce dernier pour 360 000 $ en dommages et intérêts. Selon des chiffres obtenus du Collège, le syndic de la corporation des médecins a reçu depuis cinq ans 65 plaintes liées à des cas d’inconduites sexuelles, dont 23 seulement ont donné lieu à la comparution des médecins visés.

. Agoravox - L’égalité femmes-hommes : le bluff de la "grande cause nationale"
Le gouvernement avait annoncé qu’il ferait de l’égalité hommes-femmes une grande cause pour le quinquennat. Mais les premiers pas accomplis en ce domaine laissent sceptiques. Encore une instrumentalisation de la cause des femmes ? Dès le début de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a affiché sa volonté de faire de l’égalité femmes-hommes une des missions de l’État. Pour ce faire, son programme détaillait deux objectifs : aider les femmes à concilier vie professionnelle et vie familiale d’une part, lutter contre le harcèlement et les agressions dont les femmes sont victimes, d’autre part. Durant l’entre-deux-tours, le candidat avait fait savoir par un tweet qu’il souhaitait la création d’un "ministère plein et entier des Droits des femmes", laissant ainsi penser que l’égalité femmes-hommes serait une politique publique à part entière du gouvernement. Or, il faut craindre que cette déclaration soit en décalage avec l’engagement réel du gouvernement sur ce terrain.

. Le Huffington Post Québec - "Enfin, on va croire les filles !" - Janette Bertrand
Janette Bertrand se réjouit du mouvement #MoiAussi. Celle qui a jadis « déniaisé » le Québec, comme plusieurs se plaisent à le dire, perçoit un véritable changement dans la société depuis les récentes dénonciations d’inconduites sexuelles qui font maintenant trembler des milieux qu’on croyait intouchables. « Il faut continuer à dénoncer. Il faut que les femmes se servent de la solidarité des gars. C’est-à-dire, qu’elles soient solidaires comme eux, pour dire : on dénonce toute la gang, on va dénoncer sur les réseaux sociaux, et ils vont nous croire, parce qu’on est nombreuses ! » Les comportements déplacés, Janette Bertrand connaît. Et elle en sait beaucoup, également, sur le silence malsain imposé par les agresseurs, dans lequel s’emmurent souvent les victimes, et sur les conséquences négatives que peuvent entraîner les événements eux-mêmes, mais aussi leur révélation au grand jour. Elle sait mieux que quiconque pourquoi, souvent, les victimes préfèrent se taire. « Moi, j’ai été harcelée beaucoup, beaucoup, beaucoup, a relaté la dame. J’avais développé mes méthodes pour me déprendre de ça. »

. Slate France - "Nous n’enseignerons plus que ‘le masculin l’emporte sur le féminin’"
314 membres du corps professoral de tous niveaux et tous publics, enseignant la langue française ou ayant à corriger des copies ou autres textes rédigés dans cette langue, s’engagent à ne plus enseigner la règle de grammaire résumée par la formule "le masculin l’emporte sur le féminin". Trois raisons : 1. Cette règle est récente dans l’histoire de la langue française, et qu’elle n’est pas nécessaire. Elle a été mise au point au XVIIe siècle. 2. L’objectif des promoteurs de la nouvelle règle n’était pas linguistique, mais politique : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif. » (Dupleix, Liberté de la langue françoise, 1651) ; « Le masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » (Beauzée, Grammaire générale… 1767). 3. La répétition de cette formule aux enfants, dans les lieux mêmes qui dispensent le savoir et symbolisent l’émancipation par la connaissance, induit des représentations mentales qui conduisent femmes et hommes à accepter la domination d’un sexe sur l’autre, de même que toutes les formes de minorisation sociale et politique des femmes.

. Les Nouvelles#News - Crimes sexuels : une nouvelle affaire relance le débat sur le non-consentement des enfants dans la loi
Une vingtaine d’associations féministes lancent un appel à un grand rassemblement, mardi à 18h30 devant le ministère de la Justice à Paris. En cause, l’acquittement une semaine plus tôt d’un homme jugé pour le viol d’une enfant de 11 ans par la cour d’Assises de Seine et Marne. Les juré•e•s ont considéré qu’il n’y avait pas eu "menace, contrainte, surprise ou violence", éléments nécessairement constitutifs du viol, selon la loi. Cette décision de justice fait écho à une récente affaire : en octobre, le parquet de Pontoise avait décidé de poursuivre un homme de 28 ans qui avait eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans pour "atteinte sexuelle", et pas pour viol – présumant ainsi que l’enfant était consentante. C’est dans la loi, nous objecte-t-on. Et alors ? "LA LOI DOIT CHANGER", insistent les associations signataires de l’appel à manifester. "La justice doit être au service des victimes et de la société et non au service du maintien de privilèges patriarcaux".

. Le Monde - Agnès Varda reçoit un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière
La réalisatrice Agnès Varda a reçu, samedi 11 novembre, un Oscar d’honneur, la plus grande récompense du cinéma américain, à l’occasion de la cérémonie des Governors Awards, à Hollywood. Cette distinction qui salue l’ensemble de sa carrière – Cléo de 5 à 7, L’une chante, l’autre pas ou encore Les Glaneurs et la Glaneuse – lui a été remise par l’actrice américaine Angelina Jolie. "Je n’ai jamais cherché à travers mes films à faire de grosses audiences. Ce qui me plaît c’est de réfléchir à de nouvelles façons de communiquer, de surprendre, d’émouvoir. Mes films n’ont pas généré d’argent, mais des souvenirs. Ils ne sont pas oubliés." Photographe, cinéaste, puis plasticienne, la Française de 89 ans a réalisé, en juin, un documentaire avec le photographe street-artiste JR.

. Le Devoir - Neutralité religieuse : un rempart contre l’atteinte au droit des femmes à l’égalité
La loi sur l’obligation de neutralité religieuse de l’État est essentielle pour encadrer les accommodements religieux qui ont fait couler beaucoup d’encre et ont engendré de grandes dépenses publiques, estime Me Christiane Pelchat, ex-présidente du Conseil du statut de la femme. Le fait que l’on impose aux membres du personnel du gouvernement une obligation d’agir conformément à l’obligation de neutralité religieuse durant l’exercice de leur fonction (art. 4) vient non seulement codifier l’arrêt de la Cour suprême dans MLQ c. Saguenay, mais le législateur reconnaît et affirme clairement que l’État s’exprime par ses employées et employés. Ces derniers ont une obligation de neutralité quand ils sont au travail. Ne nous trompons pas, nous sommes ici devant une évolution considérable du droit. Troisièmement, pour la première fois une loi dicte de quelle manière, et avec quels critères, les accommodements religieux seront consentis.

. Deboutte à boutte - "NOW is female"
Il y a quelques années est apparu le slogan féministe "The future is female" que plusieurs vedettes arboraient fièrement. Or il est faux. It’s happening NOW... mother f**kers ! Le futur, c’est maintenant. Ce n’est pas dans quelques années ou décennies que les femmes prendront leur place et seront enfin entendues, c’est maintenant que ça se passe. Partout, des femmes prennent la parole (des hommes aussi), dénoncent leurs agresseurs, et ma foi, ils sont nombreux. Les prédateurs sont parmi nous, des personnalités narcissiques pour la plupart, en position de pouvoir, creuset propice à l’abus et ses multiples dérapages. Qui a dit que le féminisme était terminé, fini, caput, pu besoin ? On le constate maintenant plus que jamais, la misogynie existe encore, perdure dans tous les milieux, insidieuse, perverse, violente. Elle remonte à la surface, comme jamais auparavant, mise en lumière par la force du nombre des témoignages.

. Le Devoir - 100 destins de femmes écrits pour inspirer toutes les autres
Bien sûr qu’il y a Coco Chanel, Harriet Tubman, Misty Copeland, Nellie Bly, Marie Curie, Yoko Ono, Serena et Venus Williams, sans oublier les grandes Nina Simone et Rosa Parks. Mais ce qui fait la particularité d’Histoires du soir pour filles rebelles, c’est aussi la place que ce recueil de destins, livre-événement aux États-Unis l’an dernier, fait à toutes les autres femmes extraordinaires, moins connues, et dont la vie, résumée sous forme de contes par Elena Favilli et Francesca Cavallo, aurait toujours le pouvoir, croient les auteures, d’inspirer les femmes d’aujourd’hui et celles qui vont suivre. "Il était une fois une petite fille qui filait si vite à vélo qu’on la voyait à peine", écrivent-elles pour parler d’Alfonsina Strada, surnommée le "diable en robe", première femme à avoir pris part au tour cycliste d’Italie en 1924.

. Radio-Canada - Hypersexualisation : un nouveau programme pour outiller les jeunes
Prévenir la sexualité précoce et offrir des balises aux enfants quant aux messages inappropriés sur la sexualité qu’ils reçoivent : voilà l’objectif du programme de prévention On est encore des enfants !, lancé récemment par Francine Duquet, professeure au Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). S’adressant aux enfants de 5e et 6e années, il vise à les outiller face à l’hypersexualisation. Que ce soit par les chansons populaires, les publicités sur le web et à la télévision, les vidéoclips ou les jeux vidéo, les enfants reçoivent aujourd’hui une quantité impressionnante d’informations à connotation sexuelle qu’ils ne comprennent pas toujours. Voilà pourquoi il est important pour les parents et les intervenants en milieu scolaire d’agir auprès des enfants afin de leur donner les bons outils pour mieux alimenter leur réflexion au sujet de l’hypersexualisation. "C’est de leur donner une tribune pour pouvoir développer leur esprit critique et réagir à cet environnement-là", explique la professeure en sexologie.

. Le Figaro - L’émouvante lettre de Hillary Clinton à l’étudiante qu’elle était
Du haut de ses deux décennies d’expérience politique, l’ex-candidate à la présidentielle américaine écrit à la jeune femme qu’elle était dans les années 1960. Son mot d’ordre : ne jamais renoncer. "Eh bien, tu as presque fini ton premier semestre à Wellesley – félicitations !" C’est en ces termes que Hillary Clinton débute une lettre bien singulière, publiée ce mercredi sur le site de Teen Vogue. Dans cette missive, la femme politique s’adresse à l’étudiante qu’elle était dans les années 1960. L’occasion de revenir sur son parcours, ses doutes et ses réussites. Avec un seul mot d’ordre : ne jamais abandonner. 1966. Hillary Rodham Clinton entre à l’université féminine de Wellesley, près de Boston. À cette époque, déjà, la jeune femme montre un goût pour la politique. Une période qui entraînera pourtant une véritable remise en question : "C’était intimidant – si intimidant, en fait, que tu as appelé tes parents pour leur dire que tu n’avais pas ta place à Wellesley après tout, et que tu devais rentrer chez toi." Si le père de l’adolescente se montre "plus que prêt" à la laisser revenir, il en sera autrement de la part de la mère de l’étudiante. "Elle a dit que tu devais être courageuse ; que tu devais tenir bon, poursuit Hillary Clinton. Et tu as eu le bon sens de ne pas la contredire, ce qui s’est avéré être la meilleure décision que tu aies jamais prise."

. Le Nouvel Observateur - "Les femmes sont bonnes" : parlons maintenant de la charge émotionnelle
Ce travail émotionnel ("emotional labor"), demandé aux femmes, est aussi exigeant dans les sphères professionnelle et privée. Cette charge fait partie de la "double journée" de la femme occidentale moderne. Le problème du travail émotionnel, on l’aura compris, ce n’est pas qu’il soit nul ou superflu, mais non rémunéré. Et quand on dit "payé", il s’agit d’argent, mais pas seulement. Il s’agit d’être écouté, entendu, remercié. Bref, il s’agit d’être payé par le travail émotionnel de celui d’en face. Les femmes ne sont pas des fées bleues, des êtres de lumière, christiques, altruistes, elles ont des besoins émotionnels. Leur don appelle un contre-don. Pour le dire autrement, une bonne part de cette charge invisible vient du fait que la personne en face est un paresseux du travail émotionnel. C’est ça, la charge émotionnelle : une exploitation injuste de la force de travail des femmes. Et comme le travail aliène les travailleurs dans un cadre capitaliste, dixit Marx, l’amour aliène les femmes dans le cadre patriarcal. Bref, si vous êtes un homme qui souhaite l’égalité entre femmes et hommes, commencez par leur faire des pâtes quand elles vous conseillent sur vos problèmes.

. Le Monde - Agressions sexuelles : 456 actrices suédoises accusent
Elles sont 456. Des actrices et comédiennes. Certaines abonnées aux premiers rôles. D’autres moins connues. Sofia Helin, que les amateurs de séries télés scandinaves ont vu dans Bron. Lena Endre, qui incarnait la rédactrice en chef Erica Berger dans Millénium. Moa Gammel, qui tient le rôle principal dans l’étrange Jordskott diffusé en 2016 sur Arte… Toutes ont signé le très long texte, publié jeudi 9 novembre dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles racontent le harcèlement sexuel, et même les viols, pour certaines, dont elles ont été victimes, sur les planches des théâtres et les plateaux de cinéma suédois. Tout a commencé avec le grand déballage derrière le hashtag #metoo. Elles ont formé un groupe pour en parler. En moins de vingt-quatre heures, elles avaient recueilli 1 100 témoignages. Mais certains hommes, qui suivaient la discussion, se sentant visés, se sont mis à contacter leurs victimes. Elles ont décidé alors de "rompre la culture du silence", en publiant une compilation d’une vingtaine de récits, qu’elles ont choisi de garder anonymes, et qui par leur accumulation et la répétition dans les descriptions suscitent la nausée.

. Le Droit - De quoi la contestation de la loi 62 est-elle le symptôme ?
Fondamentalistes musulmans et "chartristes" se retrouvent unis (encore une fois) sous une même bannière partageant la même volonté de faire tomber la loi 62. Pour ces derniers, la liberté de religion est absolue. Le 18 octobre, l’Assemblée nationale adoptait la loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État. L’injonction de donner et de recevoir des services publics à visage découvert, qui dépasse largement le seul cadre de la neutralité religieuse, se trouve nettement amoindrie par de "possibles accommodements". Le serpent se mord la queue ! On a là l’alpha et l’oméga d’un système, les accommodements raisonnables (religieux), totalement obsolète, puisque tout est toujours à recommencer. Quant à la laïcité, érigée en tabou, soumise à mille et une critiques, adjectivée, elle est finalement, jetée aux orties.

. L’Actualité - L’ex-ministre fédérale Monique Bégin dénonce la violence sexuelle
La première Québécoise élue à la Chambre des communes, Monique Bégin, a dénoncé la violence sexuelle envers les femmes, y compris en politique, dans un discours prononcé mardi soir au Château Laurier, à Ottawa, à quelques pas du parlement. Elle a soutenu avoir elle-même vécu des expériences désagréables lorsqu’elle était une nouvelle députée, dans les années 70. "Nous savons tous que quelque chose ne va pas, depuis longtemps, et qu’il y a un lien avec le pouvoir des hommes", a-t-elle dit, avant de féliciter les femmes qui dénoncent leurs agresseurs. "Je les admire et les remercie." Mme Bégin a dénoncé la "masculinité toxique" de certains hommes et leur propension à vouloir dominer, à "soumettre les femmes" et tenter de les "contrôler". "Certaines observent maintenant que le débat se déplace vers l’égalité de revenu. Mais ce concept, ainsi que les métaphores comme "briser le plafond de verre", ne s’attaque pas à la racine des problèmes sociaux comme les abus sexuels et le harcèlement. Derrière cet objectif d’égalité, l’homme reste la norme. Je ne suis pas intéressée à être l’égale de l’homme. Je veux qu’on s’attaque aux racines du patriarcat."

. France Info - "Un garçon m’a soulevé la robe" : des enfants témoignent lors de la Journée de lutte contre le harcèlement à l’école
Jeudi 9 novembre a lieu la troisième Journée de lutte contre le harcèlement à l’école. Des enfants et des adolescents ont témoigné auprès de France Info des situations qu’ils ont pu vivre. Selon les chiffres du gouvernement, publiés l’an dernier, 700 000 élèves seraient harcelés. Des élèves racontent ces scènes fréquentes, parfois banalisées, de harcèlement ou d’agression au sein même du milieu de l’éducation. Pour Muriel Salmona, "les filles sont formatées à devoir supporter ça parce que les garçons seraient comme ça. Non, les garçons ne sont pas comme ça, ils se permettent d’être comme ça, parce qu’on leur tolère d’être comme ça. Ce qui est reproduit par les garçons, ce sont des actes adultes et des violences sexuelles d’adulte. Donc il y a vraiment une nécessité d’éduquer tout le monde".

. Radio-Canada - Mary Wollstonecraft, la féministe qui tenait tête à Rousseau
"Elle engage les femmes à faire corps avec la société, elle veut les persuader d’acquérir de la force physique et morale." Son œuvre charnière, Défense des droits de la femme, est parue en 1792. Née le 27 avril 1759 à Spitalfields, elle meurt le 10 septembre 1797 à Londres à l’âge de 38 ans en laissant derrière elle plusieurs essais importants. Sa fille, connue sous le nom de Mary Shelley, est l’auteure de l’œuvre pionnière de science-fiction, Frankenstein.

. Les Nouvelles/News - Changer de regard
Actrices sexy, filles nulles en maths, écriture inclusive, chiffres… En posant un autre regard sur l’actualité, l’égalité pourrait devenir une évidence. Sara Forestier a surpris les médias en refusant d’être maquillée lors d’une émission télévisée ; non pas parce qu’elle n’aime pas le maquillage mais parce qu’elle refuse les injonctions faites aux femmes en général et aux actrices en particulier. « Il n’y a pas d’objet du désir, il n’y a que des sujets désirants. L’objet du désir, ça se construit et ça s’invente », écrivait le sociologue Jean-Marie Domenach. Les "sujets désirants" qui font les médias ont tendance à ne présenter les femmes que comme des "objets de désir". En refusant le maquillage, l’actrice et réalisatrice appelle à poser un autre regard sur les femmes.

. La Presse - La déroute du "boys club"
Trois cent soixante-quinze ans plus tard, ce qui me surprend, ce n’est pas qu’une femme soit devenue mairesse de Montréal. Ce qui me surprend, c’est que l’on soit aussi surpris. Comme s’il s’agissait d’un changement précipité. Comme si Valérie Plante était une extraterrestre devenue mairesse par magie. Comme si c’était normal d’avoir attendu tout ce temps. Mais voyons, pourquoi cet empressement à vouloir faire élire une femme après seulement 375 ans de règne masculin ? Mesdames, vous avez eu Jeanne Mance en 1642, il ne faudrait tout de même pas exagérer ! Soyez patientes ! mon sens, il y a sous cette prise de pouvoir au féminin quelque chose de plus profond que l’on tend à passer sous silence. La victoire historique de Valérie Plante et de son équipe me semble emblématique d’un ras-le-bol devant le traditionnel "boys club" qui tient pour acquis que le pouvoir lui revient. Elle laisse transparaître un désir d’ébranler les colonnes du temple dans la foulée du mouvement #MoiAussi. Elle n’est pas étrangère à "l’ouragan social" dont parlait la ministre de la Condition féminine Hélène David au lendemain de l’affaire Weinstein. Aussi à la suite de cet article "La vague rose", par Michèle Ouimet, dans la Presse.

. Sisyphe - Lettre ouverte aux féministes québécoises qui s’opposent à l’interdiction du niqab
En tant que citoyennes de toutes origines, en solidarité avec les femmes de culture ou de foi musulmane, nous nous sentons trahies par les féministes qui s’opposent à l’interdiction du voile intégral (niqab et burqa) et nous leur demandons de revoir leur position à la lumière des enjeux globaux sous-jacents. Premièrement, le voile intégral est bien plus un symbole politique qu’un signe religieux et il est même interdit pour le pèlerinage à la Mecque. Il est issu de l’extrême droite religieuse qui instrumentalise l’islam à des fins politiques. On ne peut tolérer une telle dérive. Or, la complaisance face au niqab ne fait que renforcer une version sectaire de l’islam, ainsi que les pressions, les violences et l’ostracisme à l’égard des musulmanes qui refusent de s’y conformer. Il faut donc cesser de banaliser le niqab et de le légitimer avec la caution de certains groupes féministes.

. TVA Nouvelles - La loi 62 contestée en Cour supérieure
Deux associations de défense des droits et des musulmans ont engagé mardi une procédure judiciaire pour suspendre la loi 62 interdisant d’avoir le visage couvert dans les administrations publiques au Québec. Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) et l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) jugent inconstitutionnelle la loi votée le mois dernier par le Parlement québécois qui interdit le port de vêtements couvrant le visage, dont le voile intégral (niqab, burqa), dans les administrations et les services publics. La loi vise à « reconnaître l’importance d’avoir le visage découvert lorsque des services publics sont donnés et reçus afin de s’assurer de la qualité des communications entre les personnes, de permettre la vérification de l’identité de celles-ci ou pour des fins de sécurité ». Cette loi sur « la neutralité religieuse de l’État québécois » concerne aussi bien les fonctionnaires des administrations provinciales ou municipales que les citoyens recourant à leurs services.

. Elle France - « Le masculin l’emporte sur le féminin » : comment quelques hommes ont imposé la règle
L’écriture inclusive fait débat. L’instauration d’une plus grande parité linguistique semble en effet chagriner bien des garants de notre langue, dont beaucoup nous expliquent qu’il est dans la "tradition" de faire ainsi. Que le masculin l’a toujours emporté en grammaire sur le féminin, que c’est comme ça. Pourtant, Eliane Viennot, historienne et professeuse (mot qu’elle promeut depuis qu’elle sait qu’il est très ancien) à l’université Jean Monnet à Saint Etienne, nous a expliqué que cette fameuse "règle" existe en fait depuis très peu de temps. Ah bon ? "L’usage ancien de l’accord de proximité a été combattu de manière totalement délibérée au XVIIe siècle où les académiciens ont mis en place l’accord selon "le genre le plus noble" (sic). Un siècle plus tard, Beauzée justifie cette décision en ceci que "le genre masculin est réputé le plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle". Bref, il parle d’un monde où c’est une évidence que l’homme est mieux que la femme et donc que la langue doit suivre."

. France Info - Violences sexuelles : cent personnalités féminines appellent Emmanuel Macron à décréter "un plan d’urgence"
Dans un appel publié par le JDD, les cents premières signataires d’une pétition demandent au président de la République d’agir sur les violences faites aux femmes. "Toutes, nous sommes témoins du silence vertigineux de notre société. Un insupportable déni collectif. Au fond, notre société maltraite les femmes", constatent-elles d’abord. "Pourquoi cette lettre ? poursuivent-elles. Parce que vous avez le pouvoir de faire en sorte que ces violences sexuelles cessent." Ces femmes demandent au président de la République de décréter "un plan d’urgence. Maintenant."

. Le Devoir - Pour la première fois, il y a plus d’élues que d’élus à Montréal
Il était déjà sérieusement craquelé, mais ce n’est qu’hier que le plafond de verre de Montréal a fini par céder : pour la première fois de son histoire, la métropole compte plus de femmes que d’hommes parmi ses élus. En comptant l’élection de la première mairesse en 375 ans d’histoire, 53 femmes sur 103 ont été élues à la ville de Montréal, alors qu’elles étaient 45 tout juste avant le déclenchement des élections. Elles sont également plus nombreuses qu’avant à être mairesses d’arrondissement — 8 arrondissements sur 19, incluant celui de Valérie Plante, qui est de facto mairesse de Ville-Marie, contre 5 auparavant. Même que la mairie de Lachine, dirigée par Maja Vodanovic de Projet Montréal, est presque exclusivement féminine car un seul homme y siègera. Bien que les chiffres finaux du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) ne soient pas encore disponibles, la tendance semble vouloir se confirmer dans tout le Québec. Les femmes ont non seulement été plébiscitées en grand nombre, mais elles ont réalisé des percées historiques. Lire aussi : "Les nouvelles mairesses du Grand Montréal" ET "Denis Coderre : autopsie d’une chute brutale".

. Le Huffington Post Québec - La réconciliation avec les Peuples autochtones passe par les femmes, selon une experte
Dans le cadre du "Gender Summit", qui se tient dans un hôtel du centre-ville de Montréal du 6 au 8 novembre, une conférence sera présentée sur l’importance accordée au genre — et surtout aux femmes — dans le processus de réconciliation avec les Peuples autochtones. L’un des éléments fondamentaux à considérer est le fait que les femmes autochtones au Canada ont été, depuis plusieurs centaines d’années, la cible de différentes politiques de l’État visant à effacer leur présence, leur puissance et leur rôle dans la société. Quatre chercheuses vont aborder le traitement accordé aux genres dans la recherche sur les autochtones, mais aussi l’impact de la colonisation sur le rôle des femmes dans les Premières nations. Suzy Basile rappelle que dès les premiers contacts avec les colonisateurs, les tentatives d’assimilation ont visé spécifiquement les femmes. L’une des mesures les plus simples à adopter est de s’assurer de rétablir un équilibre entre les savoirs des hommes et des femmes dans les projets de recherche.

. Le Devoir - France : l’auteure Leïla Slimani, du Goncourt à la francophonie
Un an tout juste après avoir remporté le Goncourt, la plus haute récompense littéraire française, la romancière Leïla Slimani poursuit à 36 ans son ascension . Elle représentera la France au Conseil permanent de la Francophonie. Considérée comme l’une des nouvelles voix de la francophonie, défenseuse de la cause féminine, la jeune femme a publié à la rentrée Sexe et mensonges – La vie sexuelle au Maroc, qui défend une sexualité libre pour les Marocaines. Elle a aussi pris position pour l’interdiction de la burqa au Maroc, qu’elle considère comme un "instrument d’oppression, une atroce négation de la femme, une insulte à la moitié de l’humanité", sur un site d’information marocain. "Les femmes doivent retrouver le moyen de peser sur une culture qui est l’otage des religieux et du patriarcat", affirme la romancière, qui n’hésite pas à explorer dans ses écrits des territoires sombres, de la nymphomanie au coup de folie d’une nounou bien sous tous rapports.

. Le Monde - Françoise Héritier : "Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible"
L’ethnologue et anthropologue n’a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin. Pour "La Matinale du Monde", à l’occasion de la parution de son nouveau livre "Au gré des jours", elle se confie sur son long parcours. "Je n’oublierai jamais ce moment extraordinaire que fut mon premier contact avec la terre africaine. C’était à Niamey, à la tombée de la nuit. En posant mon pied sur le tarmac, tout juste sortie de la Caravelle, j’ai été saisie par la puissance de l’odeur de la terre. Une odeur d’humus et de poussière. Une odeur chaude, épicée, âcre, enivrante. Qui monte dans les narines et qui n’est comparable à nulle autre. Je me suis immédiatement sentie là où je devais être. A ma place naturelle." Après des travaux sur la parenté, l’alliance, le corps, l’inceste, c’est l’universalité de la domination masculine qui a rapidement concentré votre attention : "Oui. Car c’est le cas depuis la nuit des temps, alors même que cette hiérarchie entre les sexes est une construction de l’esprit et ne correspond à aucune réalité biologique. Hommes et femmes ont les mêmes capacités physiques, cérébrales et intellectuelles. Mais la domination des hommes, qui structure toutes les sociétés humaines."

. Radio-Canada - Comment Valérie Plante a imposé sa personnalité politique
Celle qui était loin d’être la favorite au départ et qui s’est elle-même qualifiée d’"underdog" (candidate donnée perdante) aura finalement réussi à se faire élire comme première mairesse de Montréal. Selon deux experts de la politique municipale, son assurance, son écoute et sa capacité à saisir les intérêts de la population lui auront permis de déjouer les pronostics. L’anthropologue de formation serait arrivée à les unir grâce notamment au fait d’avoir ciblé des enjeux qui touchent directement les citoyens. On ne peut pas passer sous silence le fracassement du plafond de verre. "Le style ’femme’, ça compte. Ce ne sont pas toutes les femmes qui sont pareilles, mais Mme Plante représente une catégorie intelligente d’intervenantes. Elle a gagné avec détermination et sur le terrain. Elle s’est placée comme un modèle." Lire aussi : "Valérie Plante passe à l’histoire à Montréal".

. Le Devoir - Burqa et niqab : qu’en est-il de l’acceptabilité sociale ?
La question du voile intégral a été abordée sous pratiquement tous ses aspects : religieux, culturel, politique, vestimentaire et j’en passe. Devant ce déluge d’analyses et de commentaires, je trouve étonnant qu’il soit si peu fait cas de l’aspect sociétal de la question. Qu’en est-il de l’acceptabilité sociale de ce vêtement, qui est tout sauf innocent, quoi qu’en pensent trop de nos politiciens et de politiciennes que cela arrange de nous faire croire qu’ils pensent ainsi ? Je ne suis plus capable d’entendre ces derniers résumer la question à cette insignifiance : "On ne va pas dire aux femmes comment s’habiller." L’acceptabilité sociale d’un projet ou d’un comportement est au coeur même du vivre-ensemble et devrait guider nos dirigeants politiques dans l’établissement des lois et règlements régissant notre société. On l’a vu récemment avec le projet de pipeline Énergie Est : si économiquement justifié que soit un projet, il ne passera pas s’il n’est pas socialement acceptable aux yeux de la majorité des citoyens.

. L’Actualité - Les femmes bioniques
On a toujours tenu pour acquis que les hommes, avec leur masse musculaire supérieure et leur cœur plus volumineux, jouissaient d’un avantage insurmontable sur l’autre sexe dans toute épreuve physique. Mais dans les disciplines marginales qui repoussent les limites de l’endurance au-delà de ce qui semble humainement possible, cet avantage n’est plus si net. D’autres qualités que la puissance brute prennent de l’importance. Et on découvre que certaines femmes possèdent une résistance à l’effort proprement bionique. Des scientifiques commencent à avoir une idée de ce qui peut expliquer l’extraordinaire résilience des femmes. D’abord, elles sont plus résistantes à la fatigue musculaire que les hommes. La ténacité des femmes tient peut-être aussi aux particularités de leur métabolisme. Les femmes possèdent un autre atout, celui-là plutôt situé entre les deux oreilles : elles seraient plus douées pour gérer leur cadence lors d’une course.

. The Conversation - Sportives de haut niveau : comment sortir de l’injonction à être "sexy" ?
Le spectacle sportif des femmes est en plein développement. Selon le CSA on est passé de 7% de retransmissions de compétitions sportives à la télévision en 2012 à 16% à 20% en 2016. Néanmoins, les femmes ont toujours plus de mal à attirer les sponsors que les hommes, et quand les sponsors sont au rendez-vous, ils s’intéressent particulièrement aux sportives les plus "sexy", selon les canons stéréotypés qui régissent le marketing sportif. Dans l’optique de vendre le spectacle sportif des femmes et surtout de rétablir l’ordre établi en matière de représentations des normes de genres dans le sport, les institutions sportives tentent de sexualiser le corps des athlètes selon les normes hétéronormatives, par exemple en leur imposant le port de la jupe ou de la robe lors des compétitions. Les campagnes de communication érotisent souvent le corps des femmes dans le sport, ce qui est rarement le cas pour les hommes.

. Radio-Canada - Deux Sherbrookoises remportent un Prix littéraire du Gouverneur général
Parmi les sept lauréats des Prix littéraires du Gouverneur général 2017, dévoilés mercredi matin, on retrouve deux Sherbrookoises. Véronique Drouin (catégorie littérature jeunesse) pour L’importance de Mathilde Poisson et Louise Dupré (catégorie poésie) pour La main hantée ont remporté les grands honneurs. "Je suis une auteure de littérature de genre qui n’est pas souvent reconnue. C’est pour ça que je suis complètement décontenancée de la nouvelle", a dit Véronique Drouin. Diplômée de littérature à l’Université de Sherbrooke, Louise Dupré a également reçu un Prix du gouverneur général dans la catégorie Poésie. C’est la deuxième fois qu’elle mérite un tel honneur. "C’est une grande distinction qui amène un grand bonheur. Tous les livres de poésie publiés au Canada sont envoyés au jury. Mon livre a été choisi. Ça me touche beaucoup. C’est un encouragement à écrire", a-t-elle dit.

. La Presse - Harcèlement sexuel sur les chantiers : une ligne d’aide mise en place
Après avoir reçu quelques dizaines de plaintes depuis les dernières semaines, la Commission de la construction du Québec a mis en place une ligne d’aide (le 1-844-374-4149) destinée aux victimes d’inconduite ou de harcèlement sexuel sur les chantiers. En conférence de presse ce matin, la présidente-directrice générale de la CCQ, Diane Lemieux, a dit que son organisme "encourage fortement les victimes à porter plainte à la police. Les coupables doivent être punis. La ligne spéciale annoncée aujourd’hui ne se substitue aucunement au travail des forces de l’ordre." "À l’heure actuelle, le milieu de la construction compte moins de 2% de femmes, et elles ne dénoncent à peu près jamais", a expliqué Pierre Brassard, président de la CSN-Construction." Quand des cas d’inconduite ou de harcèlement sexuel surviennent, les rares femmes qui osent dénoncer sont congédiées. Les femmes sont très minoritaires, elles savent qu’elles peuvent perdre leur emploi, alors elles préfèrent donc se taire."

. Libération - Dessins animés : sexy et minces, des héroïnes toujours plus stéréotypées
Particulièrement dans les reprises d’anciennes productions, les femmes et jeunes filles sont de plus en plus féminisées voire sexualisées. Il y a quelques semaines, nous constations avec stupeur que Mademoiselle Virginie Bille-en-tête avait été remplacée par sa sœur Fiona dans la nouvelle version de Netflix du célèbre dessin animé le Bus magique. Le personnage est plus jeune, mais surtout plus désirable. Exit le nez crochu, les boucles rousses relevées en chignon et les tenues aux motifs de fromage. La nouvelle institutrice a des cheveux longs, de longs cils mettant en valeur ses yeux verts et une poitrine bien plus marquée. Cet exemple n’est que l’un des nombreux avatars d’un mouvement plus global touchant la représentation physique des femmes dans les dessins animés, la diversité des corps et le réalisme se cambrant encore régulièrement devant les indispensables qualités de ces personnages : être belle et mince.

. Le Devoir - Campus - Violences sexuelles : briser la loi du silence
Les victimes d’inconduite sexuelle racontent toutes la même chose. Après avoir porté plainte, elles restent mal informées de la suite du processus. La personne montrée du doigt comme le harceleur a-t-elle reconnu sa faute ? A-t-elle eu des sanctions ? Impossible de le savoir pour des raisons de confidentialité, souligne Annie Girard. C’est une des failles du projet de loi no 151 qui oblige aussi tous les établissements à encadrer les relations intimes entre profs et étudiants. L’UQAM a conclu une entente avec le CALACS Trêve pour elles, qui assure la présence de cette intervenante sur le campus. Sa mission : accompagner les victimes dans les méandres du système de plainte de l’UQAM — le Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH) — et du système judiciaire. Depuis l’électrochoc de l’affaire Gomeshi, les universités ont toutes mis sur pied ou appuyé une série d’autres mesures pour lutter contre les inconduites sexuelles. "Une des pistes de solution, c’est de mieux expliquer la notion de consentement", dit Annie Girard.

. Le Devoir - Les inégalités hommes-femmes s’accentuent après dix ans de progrès
Pour la première fois, après dix ans de "progrès lents mais constants", les inégalités entre les hommes et les femmes se sont de nouveau creusées cette année, selon le rapport annuel sur la parité entre hommes et femmes du Forum économique mondial (WEF). Depuis 2006, cette étude mesure l’importance des inégalités entre les sexes dans 144 pays en se basant sur quatre domaines : la représentation et les opportunités économiques (salaires, participation et fonctions dirigeantes), l’éducation (accès à l’éducation de base et supérieure), l’émancipation politique (représentativité au sein des structures décisionnaires), ainsi que la santé et la survie (espérance de vie et ratio filles-garçons). Les conclusions du rapport indiquent une aggravation du fossé entre les sexes dans l’ensemble de ces domaines. Les secteurs où les disparités sont les plus difficiles à surmonter sont l’emploi et la santé. L’Europe de l’Ouest demeure la région la plus performante de cet indice mondial avec une disparité moyenne de 25% entre les hommes et les femmes, devant l’Amérique du Nord (28%). Quatre des cinq premiers pays du classement sont réunis dans cette partie du globe : l’Islande (1er), la Norvège (2e), la Finlande (3e) et la Suède (5e).

. Le Nouvel Observateur - 10, 11 ou 14 ans : on a rencontré des mini-féministes
Nous sommes nombreuses à avoir découvert le féminisme sur le tard, adultes. Beaucoup ne le deviennent qu’en entrant dans le monde du travail ou en devenant mère. Mais, à la suite d’une histoire familiale particulière, d’une précocité physique ou intellectuelle, ou du militantisme de leurs parents, certaines petites filles chaussent "les lunettes du genre" beaucoup plus tôt. Les petites filles que nous avons interviewées décortiquent le sexisme à l’école ou au sein de la famille. Ce sont des féministes précoces, certaines fans de sport, d’autres victimes de harcèlement. Elles ont encore de toutes petites voix, mais sont déjà féroces. Charlie, 10 ans : "Les garçons ne sont pas plus forts que les filles". Léopoldine, 11 ans : "La force ne donne pas des droits supplémentaires".

. L’Actualité - Agressions sexuelles : comment améliorer le système judiciaire ?
Comment améliorer le signalement, l’inculpation et les poursuites en matière d’agression sexuelle ? Ça commence par le traitement des plaintes d’agression sexuelle par la police. Une vaste enquête du Globe and Mail nous apprenait, en février dernier, qu’en moyenne, au Canada, une plainte pour agression sexuelle sur cinq est jugée "non fondée" par la police. Et que ce taux varie énormément d’une province à l’autre. Alors qu’à Winnipeg, seulement 2% des plaintes ne sont pas retenues, à Saint John, au Nouveau-Brunswick, c’est jusqu’à 51% des plaintes – une sur deux. Depuis 18 ans, Philadelphie invite des groupes de défense des droits des femmes à réviser les dossiers écartés par ses policiers et à évaluer la qualité des enquêtes. Là-bas, ce n’est pas la police qui enquête sur la police. Les plaignantes et les plaignants gagneraient aussi à recevoir des conseils légaux indépendants lors du signalement, de l’enquête et de la poursuite. Autre réforme proposée : encadrer davantage la conduite des avocats de la défense.

. Revue des deux mondes - Tariq Ramadan : Tartuffe, le fanatisme et la haine des femmes
Le Tartuffe est démasqué, le dévot serait un violeur. Pas un violeur "banal". Le détenteur de la chaire d’études islamiques contemporaines, financée par le Qatar, à Oxford. Le prédicateur charismatique qui expliquait aux femmes l’importance de leur pureté et de leur vertu. Un dogme de pureté que l’islamiste ne s’applique pas à lui-même. Car dans le discours intégriste, la femme est toujours responsable de la tentation. C’est pour cette raison qu’elle doit se cacher et se couvrir. Pour Tariq Ramadan et ses congénères, la femme est le démon tentateur qui incite l’homme à la débauche. En se couvrant, elle reconnaît qu’elle est la source de la tentation et qu’elle doit faire attention à ne pas susciter le désir. Dans sa logique intégriste, Tariq Ramadan considère certainement qu’une femme qui le suit dans sa chambre, à sa demande, pour parler des versets du Coran, sait bien, "dans le fond", qu’elle n’est pas à sa place. Ce qui est à l’œuvre dans les sévices subis par les femmes, relève d’une violence patriarcale et misogyne longtemps (et encore) impunie : elle n’a épargné dans l’histoire aucune religion aucune culture, sous aucune latitude. Mais le nouveau discours sur la vertu des filles, valorisé et glamourisé par exemple par la mode "pudique", est la fable moderne du discours de normalisation de la femme bien.

. La Presse - Femmes autochtones : à peine le tiers des 900 femmes ont témoigné
Plus de 900 personnes ont indiqué vouloir témoigner pendant les audiences de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, mais à peine le tiers d’entre elles ont été entendues jusqu’à maintenant. Devant l’ampleur de la tâche qui restent à accomplir, les responsables de l’enquête ont annoncé avoir besoin de davantage que les 54 millions de dollars octroyés par le gouvernement fédéral pour mener à bien leurs travaux. Le délai fixé par Ottawa pour déposer un rapport final - décembre 2018 - leur apparaît aussi irréaliste. Le rapport d’étape de 118 pages déposé mercredi souligne que "beaucoup d’efforts" sont présentement consacrés afin de régler les nombreux écueils qui ont entaché les travaux de la commission jusqu’à maintenant.

. Mediapart - Contre le patriarcat, retrouver sa capacité d’indignation
Coline Serreau, réalisatrice, scénariste et actrice française, a tenu à réagir à l’affaire Weinstein et au déferlement de réactions sur le web et ailleurs. Elle nous livre ici sa propre réflexion : "Il ne s’agit pas ici de stigmatiser tel ou tel individu crapuleux, mais bien d’initier une procédure de défense collective des femmes, une législation véritablement […] Le cadre général de notre société, au-delà d’être, pour l’instant, une société libérale et capitaliste, est le patriarcat. Le patriarcat, on ne le voit pas, on ne le nomme pas, mais il est omniprésent et soumet toutes les actions à sa loi. Le fondement du patriarcat, son postulat implicite, non exprimé mais dominant, c’est que les corps des femmes et des enfants appartiennent au père (ce qui induit la filiation, la descendance, le patronyme, les discriminations sexuelles). Ce système autorise, dans le conscient de certaines sociétés et/ou dans l’inconscient de nos sociétés "avancées", le mariage forcé, le viol, les violences conjugales, la pédophilie et collatéralement le harcèlement sexuel, prolongation directe du droit de propriété que certains hommes pensent avoir sur le corps des femmes.

. Nouvel Observateur - Lola Lafon : "Autrice, c’est un joli mot"
C’est quoi un "roman féministe" ? C’est compliqué. Je ne me dis jamais en écrivant "tiens, je vais encore écrire un roman féministe". J’aime la littérature, j’aime la forme, j’aime travailler la langue. A priori, je m’éloigne à tout prix de ce qui pourrait ressembler à un roman à message ou à un roman didactique. Mais étant donné que j’écris de ma place et que ma place est celle d’une femme qui a compris, comme la majorité d’entre nous je pense, que je serais obligée d’être féministe, je pense que mes fictions sont traversées par cette conscience. Ensuite, comme tout le monde, j’écris ce que j’aimerais lire. C’est pour moi très important de continuer un travail que j’ai pu lire chez d’autres.

. La Presse - Trafic humain : une adolescente africaine emmenée à Montréal à des fins de prostitution
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur ce réseau, selon le jugement en protection de la jeunesse qui confie la jeune fille à la DPJ de Montréal. Selon cette décision rendue au printemps dernier, la mineure (dont l’origine n’est pas précisée) aurait expliqué à une intervenante communautaire de Montréal que « ses parents [avaient] pris une entente avec des inconnus afin qu’elle fasse du travail dans un autre pays comme gardienne d’enfants et aide-ménagère ». Mais elle a finalement « transité par différents pays avant d’arriver au Québec » et été « formée par des vidéos pornographiques et des mises en situation afin d’apprendre à faire plaisir aux hommes sexuellement », selon ses explications. La GRC estime qu’environ 600 femmes et mineurs sont introduits chaque année au Canada afin d’être exploités sexuellement.

. Le Journal de Montréal - Une femme trans est-elle une vraie femme ?
Après avoir embauché comme coordonnatrice générale une militante "afro féministe" antisémite qui, il y a quelques mois à peine organisait des camps d’endoctrinement en France dont les blanches étaient exclues, la Fédération des femmes du Québec va se donner d’ici quelques jours une femme transgenre comme présidente. (Nous sommes en pleine période de scrutin, mais il n’y a qu’une candidate en lice.) On parle ici d’une personne née un homme et devenue femme. Comme il est impoli de demander si elle a eu la grande opération, on ne saura jamais si son corps est celui d’un homme ou d’une femme. De toute façon, de nos jours, c’est sans importance : ce qui compte c’est de se "sentir" femme la majeure partie du temps. Dans une entrevue accordée au journal étudiant de l’université Concordia en 2013, Gabrielle Bouchard, c’est son nom, révélait qu’en raison de sa longue transition, "mon identité change d’un mois à l’autre, d’une année à l’autre." Le Québec, bon comme du bon pain blanc, ne verra aucun problème à ce que la FFQ élise une femme trans comme présidente. Face à tout ce qui nous fait paraître progressistes, nous paralysons de satisfaction.

. Châtelaine - Quand le bon sens se perd sous la burqa
On voit grossir une élite politique et intellectuelle qui n’en a que pour le libre choix, à laquelle s’oppose toujours, ouf !, une majorité de la population (et cette fois d’un océan à l’autre) qui trouve que cette idée de visage couvert n’a aucun bon sens. Mais ce que je compte, c’est la vitesse fulgurante à laquelle, après la banalisation du foulard islamique, l’acceptation du voile intégral a cheminé dans le discours public. Avec quelle rapidité un recul aussi net de la visibilité du corps des femmes a réussi à acquérir une acceptabilité sociale dans des cercles pourtant progressistes, que le même intégrisme du côté catholique ferait hurler à mort. On l’a oublié, mais le niqab et la burqa nous ont déjà fait collectivement frémir (et cela inclut de très nombreux ressortissants de pays musulmans, pas seulement l’Occident, toujours accusé de colonialisme). Les valeurs démocratiques incluent l’égalité entre les hommes et les femmes, et au premier chef la visibilité de celles-ci.

. Le Devoir - À hauteur de femme
Le sondage CROP publié cette semaine confirme le coude à coude entre le maire un brin grognon Denis Coderre et sa souriante rivale Valérie Plante. Le maire a beau minimiser les résultats ("On savait que ce serait serré"), on se pince. Même les membres de Projet Montréal n’en croient pas leurs yeux. Après les administrations mornes, incompétentes et/ou compromises que furent celles de Pierre Bourque, de Gérald Tremblay et de Michael Appelbaum, Denis Coderre, il faut le dire, s’est avéré une véritable bouffée d’air frais. Devant même les turpitudes d’Ottawa (et ses pipelines) ou de Québec (et ses niqabs), l’homme est capable de se tenir debout. Sans rien enlever à Valérie Plante, qui fait preuve, elle aussi, d’une poigne remarquable, il est évident que la chef de Projet Montréal profite du vent qui tourne en faveur des femmes en politique, du désabusement devant la politique en général et jusqu’à la vague de dénonciations face à une certaine "masculinité toxique". Déjà, en 2013, l’étonnant score d’une néophyte sans aucune expérience, Mélanie Joly, arrivée deuxième dans la course à la mairie de Montréal, indiquait que les jeunes femmes en fleur étaient désormais recherchées en politique.

. La Presse - Agressions sexuelles : la juge en chef de la Cour suprême se prononce
La juge en chef de la Cour suprême du Canada, Beverly McLachlin, s’est immiscée dans le débat sur les agressions sexuelles en affirmant que les plaignants et les plaignantes "doivent avoir des attentes plus réalistes par rapport à un système de justice qui doit protéger des fausses condamnations".(…) "Les plaignants et les témoins doivent comprendre ce qui est exigé d’eux dans un procès et ce à quoi ils doivent s’attendre de façon réaliste", a-t-elle dit. Elle a indiqué que "bien que le système judiciaire se concentre sur les accusés, les plaignants et les victimes font aussi partie du processus". Mme McLachlin a insisté ensuite sur le fait que "les intérêts des plaignants et des victimes doivent être conciliés avec ceux des accusés".

<--- Lire les fils de presse précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, novembre 2017



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