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dimanche 1er octobre 2017

Fil de presse, octobre 2017

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de sources médiatiques diverses en ligne. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. Le fil de presse demeure en ligne à titre de ressource documentaire. On peut consulter les précédents à gauche dans cette page.

Octobre 2017

. Paris Match - Esclave sexuelle, elle a brisé ses chaînes
Fatima Khatoon appartient aux Nats, une caste indienne honnie, qui réduit ses femmes et ses fillettes à la prostitution. Malgré son abolition officielle, l’esclavage sexuel continue. Mariée de force à 9 ans, Fatima s’est révoltée. Aujourd’hui, elle continue son combat pour les autres femmes et ses propres filles. Fatima a le regard qui pétille, une aisance déterminée dans son sari rose. Quand, comme Fatima, on a le malheur d’appartenir à la caste honnie des Nats, eh bien, c’est pire encore. On a pour seul destin la prostitution. En clair : avant leurs 10 ans, l’affaire est entendue au sein de la famille. "Gérées" par leurs frères et leur père, les fillettes deviendront esclaves sexuelles. La loi a beau criminaliser la prostitution des mineures, la tradition domine et s’impose. Mais il arrive que, comme Fatima, certaines gamines, rares, se rebellent. La plupart sont battues et mises au pas de manière musclée. Mais Fatima ne se laisse pas mater.

. Le Journal de Montréal - Non, la burqa n’est pas une "obligation islamique"
La levée de boucliers pour défendre la burqa comme "signe religieux", en marge de l’adoption de "la loi 62 sur la NON-neutralité religieuse de l’État", est l’illustration d’une grande dérive.Cette revendication de la burqa comme "obligation religieuse" est de la pure supercherie, sortie tout droit du guide des parfaits islamistes. Elle n’a aucun fondement juridique en islam. À quel moment la burqa est devenue "islamique" ? En 1996, quand les talibans – un groupe inscrit sur la liste officielle des organisations terroristes au Canada – ont pris le pouvoir en Afghanistan et l’ont imposée à toutes les femmes afghanes. Comment expliquer, donc, que l’islam existe depuis 14 siècles et que les musulmanes ne l’avaient jamais portée ? Ont-elles vécu dans le péché tout ce temps-là sans le savoir ? NON. Parce que la burqa n’est que le paravent d’une stratégie plus globale, celle du djihad politique et juridique mené par les islamistes radicaux contre l’Occident, en s’attaquant aux fondements mêmes de sa démocratie. Non, l’islam ne l’a jamais exigée. Les islamistes radicaux, oui. Ceux pour qui la femme symbolise tout ce que l’Occident a de pire à leurs yeux : la liberté, la modernité et l’égalité. Voir aussi ce texte de l’auteure : "La loi du tchador".

. TV5 - #ellessimposent : les femmes francophones en ordre de marche à Bucarest
Plus qu’un simple mot dièse, un cri de ralliement. La Conférence des femmes de la Francophonie organisée par l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) qui se tient début novembre 2017 dans la capitale roumaine veut parler concret. Dialoguer, échanger sur ses expériences. Voilà donc le cahier des charges de ce grand rendez-vous. Près de 450 femmes et hommes ont répondu à l’appel, depuis toute la planète francophone. Un joli défi relevé déjà Célèbres ou anonymes, cheffes d’entreprise, militantes, politiques, élues, et même présidentes vont donc partager leur savoir-faire et échanger autour de leurs parcours respectifs, qu’on imagine parsemés d’embûches pour accéder à leur autonomie et mettre ainsi en commun leur manière de mettre en pratique ce fameux "empowerment" au féminin.

. Radio-Canada - Quand Marie-France Bazzo rencontre Fatima Houda-Pepin

Quand Marie-France Bazzo rencontre Fatima Houda-Pepin, on comprend mieux pourquoi elle a quitté le caucus du Parti libéral du Québec. Elle se définit par trois mots : conviction, dialogue, féminisme. Pour Houda-Pepin : "L’heure est passée trop vite avec @MFBazzo. Elle est vraiment allée me chercher."

. Le Devoir - Première nord-américaine de « Tadoussac » : incursion sur la planète femmes du réalisateur Martin Laroche
Le 36e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT) présente aujourd’hui, lundi, la première nord-américaine de Tadoussac, un film de Martin Laroche mettant en vedette Isabelle Blais et Camille Mongeau empreint d’une sensibilité toute féminine. Retour sur un film indépendant aux rôles féminins forts, dimension trop peu exploitée dans notre cinéma. Si son dernier long métrage, "Les manèges humains", traitait d’excision avec un aplomb provocateur, Tadoussac aborde ici la maternité de manière tout aussi "frontale", un exercice en phase avec notre époque. Lorsqu’interrogé sur sa propension à investir des univers féminins, le réalisateur affirme poursuivre une réflexion sur la place de second plan du beau sexe au grand écran. "Ça m’énerve la façon dont sont traditionnellement représentés les personnages féminins au cinéma."

. La Presse - Le vilain petit huard
À force de se faire critiquer et rabrouer par une certaine élite intellectuelle, politique et médiatique du ROC pour son désir manifeste de laïcité, l’essoufflement semble bien perceptible. Je comprends le mécontentement de toutes ces personnes qui découvrent que ce qui était hier une lutte pour la réaffirmation de la laïcité est aujourd’hui assimilé à une promotion de la xénophobie. Pourtant, loin d’être de l’intolérance, vouloir séparer les lois de Dieu de celles des hommes est un grand signe de sagesse que le temps finit par prouver. Depuis 10 ans, toutes nos élections se déroulent sur la même trame de fond qu’est la place de la religion dans les institutions étatiques. Pourtant, l’impasse est encore totale et les déchirures de plus en plus irréparables dans ce pays qui a érigé le multiculturalisme en religion et qui hisse parfois la religion au-dessus de l’égalité entre les hommes et les femmes.

. Caroline Fourest Wordpress - Ce que je ne pouvais dire au débat face à Ramadan
Deux des victimes de Tariq Ramadan viennent enfin de porter plainte. Juste avant mon duel annoncé face à lui sur France 3, des victimes ont commencé à me contacter. Je les ai rencontrées. Elles m’ont montré des photos explicites et raconté des horreurs, impossible à révéler sans preuves et sans plaintes. Je n’oublie pas ceux qui ont continué à le mettre à l’antenne pour faire de l’audience et à le présenter comme un intellectuel (alors que son imposture universitaire était prouvée et que mon livre détaillait la portée intégriste de son double discours). Ceux-là portent la responsabilité de l’avoir laissé séduire la jeunesse musulmane d’Europe, même après le 7 janvier et ses commentaires ignobles sur Charlie. Sans vouloir réfléchir à leur métier. Par complicité virile, parfois par paresse ou naïveté, ils ont nourri un monstre qui a fait reculer les droits des femmes et la laïcité dans les esprits, mais aussi brisé quelques vies.

. La Presse - Agressions non dissimulées
En se fiant aux chiffres officiels, on pourrait avoir l’impression que l’agression sexuelle est un problème bien peu répandu. On sait, évidemment, que les statistiques policières et judiciaires sous-estiment la réalité, mais à quel point ? De manière spectaculaire, montrent les chiffres publiés de Statistique Canada. Une autre preuve, s’il en faut, de l’utilité du mouvement d’affirmation #MoiAussi. Déjà, les plaintes enregistrées par la police ne sont que la pointe de l’iceberg puisqu’on estime que seulement 5 % de ces agressions sont signalées à la police. Un taux de sous-déclaration très élevé, même si l’on tient compte du fait que tous les crimes ne sont pas rapportés. Les sept autres types de crimes mesurés par l’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens (voies de fait, vols qualifiés, introductions par effraction, etc.) sont déclarés sept fois plus souvent (34 % des cas).

. TRADFEM - Transfemmes : les nouveaux misogynes
Les hommes veulent avoir le droit de choisir le genre auquel s’identifier et de pouvoir affirmer ce droit. Car c’est bien ce à quoi correspondent les revendications des transfemmes : les droits d’hommes à s’identifier et à se comporter comme ils le souhaitent. Tenir pour acquis que ce droit est plus digne de soutien ou plus important que les droits des femmes avec lesquelles les transfemmes disent s’identifier est en soi misogyne. Cela fait preuve d’un manque de compassion et d’une profonde ignorance de ce que vivent les femmes au quotidien — en bien comme en mal. Cette attitude découle d’une position d’autorité et d’un préjugé de supériorité sur les femmes. Avant de se déclarer transfemmes et de s’attendre à un accueil enthousiaste des femmes, ils pourraient réfléchir à ce que veut réellement dire être une femme. Le genre implique beaucoup plus qu’un changement de tenue. Les transfemmes, qui tentent de nous faire taire et de s’approprier nos corps et nos espaces, cherchent à nous faire disparaître à la fois du discours et de la réalité.

. Scènes de l’avis quotidien - 11 façons dont les hommes peuvent répondre de manière productive au mouvement #MoiAussi (Feminist Current)
Plus tôt cette semaine, Meghan Murphy a proposé quelques suggestions sur ce que nous pourrions demander aux hommes, à la lumière du hashtag viral #MoiAussi, qui visait à rappeler aux hommes béatement ignorants (ou obstinés) l’omniprésence de l’agression sexuelle et du harcèlement perpétrés par des hommes contre des femmes partout. Certains hommes ont répondu en reconnaissant qu’ils participent à la misogynie. Certains hommes ont admis être coupables de harcèlement ou d’agression sexuelle. Certains hommes ont présenté des excuses pour avoir laissé d’autres hommes agir ainsi. Mais, même si ces hommes peuvent être bien intentionnés, ce type de réponses sur les médias sociaux ne constitue pas nécessairement une action productive. C’est pourquoi, l’équipe de Feminist Current a compilé une liste (partielle) de suggestions à l’intention des hommes qui voudraient réagir d’une manière productive face au problème de la violence masculine contre les femmes, au-delà d’un étalage de vertu personnelle (virtue signalling) sur Internet.

. Le Devoir - Plainte au criminel : poursuivre pour survivre
Agressée de l’âge de 2 ans à 19 ans, Martine Ayotte a mis 20 ans avant de se décider à dénoncer son père incestueux à la police. Tout ce temps, elle avait noyé ses blessures en menant une vie de fou, élevant ses cinq enfants en travaillant à temps plein et en suivant des études de maîtrise à l’université. Pour ne plus penser. Quand son corps a déclaré forfait, affecté par de sérieux symptômes associés au trouble de stress post-traumatique, thérapies, médicaments, religion, traitements alternatifs n’ont rien réglé. "Moi, j’ai perdu toute ma famille, mais j’ai sauvé ma vie. J’étais rendue là. Même si ç’a été très souffrant, je le referais. L’important, pour moi, c’était pas la condamnation, c’était d’avoir été crue après tant d’années passées à me dire que c’était ma faute, tant d’années à me sentir coupable."

. Journal de Montréal - Combien sont-ils ?
Chaque fois que la burka, le niqab, le tchador, la charia, le djihad ou le terrorisme font irruption dans l’actualité, une question surgit : "Combien sont-ils ?" La loi 62 sur la NON-neutralité religieuse de l’État a ramené ce questionnement. Sous couvert de visage découvert, le premier ministre Couillard a introduit une disposition qui le réconcilie avec l’Arabie saoudite, celle de permettre aux employées de l’État du Québec de porter la burka, le niqab et le tchador. Un recul monumental pour les droits des femmes. Très tôt, des milliers de prédicateurs vont essaimer au Moyen-Orient, au Maghreb, en Asie, en Europe, aux États-Unis et au Canada. Ils sont déjà des millions. Partout où s’imprègne cette idéologie, les femmes portent les burkas et les niqabs. Ils sont beaucoup plus efficaces dans le djihad idéologique et juridique, celui qu’ils mènent de l’intérieur, dans les sociétés occidentales, Canada compris.

. Tarek Fatah - Les burqas et les niqabs présentent un risque pour la sécurité publique
L’insulte de "racisme" a été lancée contre les musulmans qui appuient le projet de loi 62 du Québec (la nouvelle loi interdisant de se couvrir le visage, par exemple avec la burqua et le niqab, lorsque les gens donnent ou reçoivent des services gouvernementaux). Aucune des attaques à l’encontre de l’interdiction de la burqa et du niqab au Québec n’a été plus malhonnête que celle venant d’une hijabi bien coiffée qui est passée récemment à la télévision canadienne, rejetant l’aspect de la sécurité publique concernant les personnes portant un masque facial. Cette jeune musulmane a affirmé qu’il n’y a eu aucun incident grave dans lequel une personne portant une burqa a commis un crime. Pour faire une mise au point, voici quelques exemples d’activités illégales commises au Canada par des hommes et des femmes portant des burqas et autres masques faciaux.

. L’Actualité - Vive les services de garde !
Le taux d’activité des Québécoises a connu une hausse époustouflante en 20 ans. Le facteur déterminant ? Les services de garde. Il y a 20 ans, 64% des mères québécoises d’enfants de 5 ans ou moins étaient dans la population active ; aujourd’hui, elles comptent pour 81%. Le régime québécois des services de garde soutient l’autonomie financière des femmes de trois manières. Le régime québécois soutient l’autonomie financière des femmes de trois manières. Premièrement, en plus de permettre au revenu total de la famille d’augmenter, il accroît la fraction de ce revenu qui est sous la responsabilité de la femme. Cela améliore l’équilibre du pouvoir dans les décisions du ménage. Deuxièmement, un bon régime de garde permet plus de continuité et moins d’interruptions dans les carrières féminines. Les femmes peuvent ainsi obtenir des hausses de salaire plus importantes dans leur vie active, et ce, plus rapidement. Troisièmement, à notre époque, il faut concevoir l’emploi de la mère comme une police d’assurance contre le haut risque de séparation du couple.

. Le Devoir - Inconduite sexuelle : Michel Venne mis en cause par trois femmes
Trois femmes racontent au Devoir avoir été victimes d’inconduites sexuelles de la part de Michel Venne, le fondateur de l’Institut du Nouveau Monde (INM) et ancien journaliste du Devoir. Jeudi, l’auteure Léa Clermont-Dion a publié sur sa page Facebook un message dans lequel elle dit avoir été agressée sexuellement en 2008 par M. Venne alors qu’elle était mineure (17 ans) et qu’il était son patron. Dans sa publication en ligne, Léa Clermont-Dion mentionne avoir signé une lettre réfutant les faits lors d’une rencontre avec Lise Payette. "Elle me demande de me rétracter, car “après tout, je n’ai pas été violée”. Dans un communiqué publié jeudi après-midi, Mme Payette dit avoir pris connaissance "avec surprise" des propos de Léa Clermont-Dion.

. Osez le féminisme - La rétrospective de Roman Polanski à la Cinémathèque Française : une provocation sexiste de plus !
N’avons nous donc rien retenu de ces dernières semaines ? L’affaire WEINSTEIN, et la vague de libération de la parole qui s’en est suivi, ont mis en lumière toute la misogynie du milieu du cinéma ; un milieu truffé de producteurs, réalisateurs et acteurs qui commettent viols et agressions sexuelles en toute impunité. Or, c’est dans ce contexte que la Cinémathèque Française, organise à partir du 30 octobre une rétrospective à la gloire de Roman Polanski. violeur pédocriminel multi-récidiviste en fuite. Par le choix assumé de cette rétrospective Polanski, par la négation des faits criminels qui lui sont reprochés, la Cinémathèque participe à l’idée que violer une enfant, ce n’est pas si grave devant le « génie de l’artiste ». L’impunité de Polanski, couplée aux lauriers que lui tresse cette institution du cinéma, est insupportable.

. Le Journal de Québec - Vallée porte plainte à la suite des propos inacceptables du juge Braun
La ministre de la Justice Stéphanie Vallée déposera une plainte au conseil de la magistrature à la suite des propos « révoltants » d’un juge sur le physique d’une victime lors d’un procès criminel pour agression sexuelle. « On peut le dire qu’elle a un peu de surpoids, mais elle a un joli visage hein ? », a lancé le juge Jean-Paul Braun, lors du procès d’un chauffeur de taxi accusé d’avoir agressé sexuellement une ado de 17 ans dans son véhicule. Pour le juge, la jeune femme était même « un peu flattée », car « c’est peut-être la première fois qu’il s’intéresse à elle ». Les parlementaires fédéraux ont pressé le sénat mercredi d’adopter un projet de loi qui obligera les futurs juges à suivre une formation liée aux agressions sexuelles. Adoptée par l’ensemble de la Chambre des communes, la motion exhortant le Sénat de se dépêcher a été proposée par le Bloc québécois. Lire aussi : "Les victimes d’agressions sexuelles pourront consulter gratuitement un avocat".

. El Watan - Le religieux et le politique ligués contre la femme
Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi (BCE), a lancé, le 13 août dernier, le débat sur l’égalité entre femmes et hommes en matière d’héritage. S’exprimant à l’occasion de la « Fête de la femme » en Tunisie, qui célèbre la promulgation du Code du statut personnel (CSP), M. Essebsi a annoncé avoir installé une commission chargée d’étudier « la question des libertés individuelles » et celle relative à « l’égalité dans tous les domaines ». Si l’appel du chef de l’État tunisien a été salué par le mufti de la République, Othman Battikh, des religieux et des personnalités apparentés islamistes de ce pays et d’ailleurs (El Azhar, prédicateurs proches des Frères musulmans et des monarchies du Golfe...) ont dénoncé des propositions « contraires à la charia » et la « déviation » d’un Président qui ne fait que poursuivre l’« œuvre néfaste » de Habib Bourguiba, initiateur de la « majallat al ahwal al shakhsiya » adoptée en 1956.

. Le Devoir - Le fossé des sexes persiste dans le secteur manufacturier
Les efforts pour attirer plus de femmes vers le secteur manufacturier échoueront si on n’offre pas aux filles l’éducation et la formation dont elles ont besoin pour occuper ces emplois, prévient un nouveau rapport. L’enquête publiée mercredi par Manufacturiers et Exportateurs du Canada explique que les entreprises cherchent activement à recruter des femmes, mais que les candidates sont rares. Les femmes représentent actuellement 48 % de la main-d’oeuvre canadienne, mais elles occupent seulement 28 % des emplois du secteur manufacturier. C’est encore pire au chapitre des métiers spécialisés, où les femmes représentent seulement 4,5 % des travailleurs. La présidente du conseil d’administration de Manufacturiers et Exportateurs du Canada, Rhonda Barnet, a dit qu’il est dommage de constater qu’aucun progrès n’a été réalisé en 30 ans. En revanche, poursuit-elle.

. Radio-Canada - #moiaussi : une dénonciation encore plus compliquée pour les Autochtones
Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, le mouvement #moiaussi (#metoo en anglais) a donné lieu à un déferlement de témoignages et de dénonciations. Des femmes autochtones, trois fois plus victimes d’agressions sexuelles que le reste de la population canadienne, ont également pris la parole. Mais le mouvement a-t-il réellement rejoint les communautés autochtones ? Les femmes autochtones qui vivent dans de petites communautés ont beaucoup moins le pouvoir de dénoncer que les femmes blanches. Si on pense à des villages comme Aupaluk [au Nunavik], de 210 personnes, une dénonciation, ça fait du bruit. Même chose dans ma communauté de 1000 personnes de Waswanipi [dans le Nord-du-Québec]. Ces femmes-là sont plus à risque de recevoir les contrecoups de la famille de l’agresseur, qui sont souvent des voisins ou des collègues. Tu n’as pas non plus envie que ça se sache partout, et te replonger dans le traumatisme, de subir les violences de ceux qui ne te croient pas.

. Radio-Canada - L’abc des services publics à visage découvert expliqué par la ministre Vallée
L’obligation d’avoir le visage découvert pour recevoir un service public, tel que l’impose la Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État (Loi 62), ne s’applique qu’au moment précis où un citoyen entre en "interaction" avec un fonctionnaire. C’est ce qu’a précisé mardi matin la ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, revenant sur une interprétation contraire donnée antérieurement. Les agents de l’État doivent avoir le visage découvert en toutes circonstances, même s’ils n’entrent pas en relation avec une clientèle, à moins d’avoir obtenu un accommodemment raisonnable. Le raisonnement s’applique également dans les hôpitaux, les bibliothèques, les écoles et les cegeps. Lire aussi : "Libres d’être inégales ?"

. Le Devoir - Hillary Clinton livre à Montréal les leçons de sa douloureuse défaite
. De passage pour la promotion de son livre, Hillary Clinton a tenu à partager quelques leçons avec l’assistance. La première : "Tout le monde peut être envoyé au plancher [knocked down], ce qui importe c’est de se relever". Elle a reconnu non sans humour qu’elle a eu ses moments d’effondrement et de vacillement, où elle n’avait qu’une envie : s’enfouir sous les couvertures et y rester. Résolument féministe, sa deuxième leçon a provoqué des applaudissements nourris : "La seule façon dont nous allons nous débarrasser du sexisme en politique, c’est en ayant plus de femmes en politique." Celle qui a été très dure envers elle-même — "J’avais l’impression d’avoir déçu tout le monde. Et c’était le cas", écrit-elle dans son livre — s’est dite prête à encourager et à soutenir toutes celles que son engagement aura inspirées. Lire aussi : "Hillary Clinton à Montréal : un message qui résonne chez les politiciennes d’ici".

. La Presse - Neutralité religieuse de l’État - Légiférer sur le niqab ne porte pas atteinte à la liberté religieuse
L’adoption du projet de loi 62 exigeant entre autres de donner et de recevoir des services publics à visage découvert suscite un tollé pour les mauvaises raisons. Certains avocats s’empresseront de se porter volontaires pour défendre devant les tribunaux la cause des femmes qui se sentiraient lésées par cette décision. Du côté du Canada anglais, qui ne manque pas une occasion de faire du Québec "bashing" dès qu’on ose déroger au sacro-saint principe du multiculturalisme, la condamnation de cette mesure est sans appel. Pour leur part, certains groupes et militants musulmans, alliés objectifs de la mouvance islamiste, s’empresseront de crier à l’islamophobie et au racisme. Il serait déplorable de voir les médias québécois leur emboîter le pas et leur offrir leurs tribunes sans approfondir les véritables enjeux. Comme le soulignent de nombreuses femmes musulmanes qui s’opposent vivement au port du voile intégral, considérant qu’il n’a rien à voir avec leur religion, c’est avant tout, disent-elles, un outil qui vise à invisibiliser les femmes et à nier leur statut social et politique.

. Le Devoir - Une autre affaire Shafia est-elle possible ?
Le documentaire "Déchirements", de Raymonde Provencher, s’intéresse aux crimes d’honneur qui pourraient être perpétrés ici, au Québec. Trouver la protagoniste qui accepte d’être filmée pour Déchirements n’a pas été chose facile. Les jeunes filles soumises à des violences basées sur l’honneur sont souvent isolées et vivent dans des situations familiales hautement délicates. "C’est l’autre expérience que j’ai faite avec ce film-là. Pendant trois, quatre ans, je me suis retrouvée dans NDG, Côte-des-Neiges, Parc-Extension, et j’ai réalisé qu’on est complètement coupé de ces communautés-là. Elles ne nous écoutent pas, ne nous lisent pas, ne nous connaissent pas. Si ce n’était de la loi 101, on ne les rejoindrait pas." Lorsque Farzana (nom d’emprunt) lui a été présentée, la cinéaste en était au montage. "On a complètement changé l’axe de notre film", raconte Raymonde Provencher. Farzana raconte ainsi à la caméra sa touchante histoire, celle d’un père qui l’a mariée de force et avec qui elle a dû couper les liens pour pouvoir survivre, mais complètement dans l’ombre.

. CNW Telbec - Une importante étude sur l’empreinte génétique du cancer du sein livre enfin ses secrets
Une collaboration internationale d’envergure réunissant des centaines de chercheurs de partout dans le monde a permis d’identifier 72 nouvelles variations génétiques qui augmentent le risque de développer un cancer du sein. Le professeur Jacques Simard, chercheur responsable du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en oncogénétique, fait partie des auteurs principaux ayant chapeauté les travaux. Au terme des quatre années d’étude de son projet de recherche, le chercheur québécois a obtenu des données qui permettront une meilleure connaissance génétique du cancer du sein : ces résultats faciliteront la mise en place d’un dépistage précoce efficace auprès des femmes plus à risque.

. Radio-Canada - Loi sur la neutralité religieuse : "Si le niqab est là, la femme est absente" - Ensaf Haidar
Ensaf Haidar, la femme du blogueur emprisonné Raïf Badawi, figure parmi les femmes musulmanes d’accord avec l’interdiction du port du niqab dans l’espace public dans la foulée du projet de loi sur la neutralité religieuse du gouvernement du Québec. Ensaf Haidar a souligné avoir dû porter le niqab en Arabie saoudite à certains moments parce que cela était obligatoire. Elle estime que le niqab est une manière d’effacer les femmes dans l’espace public et a dit croire qu’il n’avait pas sa place au Québec ni au Canada. Elle a dit ne pas croire que le port du niqab puisse être un choix et a dit espérer qu’il ne soit plus présent au Canada un jour.

. Le Devoir - Au-delà du #moiaussi
Y a-t-il un #metoo pour les femmes qui se trouvent dans l’industrie de sexe ? » demande l’auteure. Ces dernières semaines, plusieurs cas d’agression sexuelle concernant des personnalités publiques ont rapporté la problématique des violences sexuelles au centre de l’attention médiatique. Le mouvement #metoo a dominé les réseaux sociaux en encourageant les femmes à témoigner si elles ont été agressées sexuellement en leur offrant une plateforme pour briser le silence. Sans aucun doute, il est encourageant et très positif de voir les survivantes et survivants s’organiser pour mettre fin à la banalisation des agressions à caractère sexuel. Mais chaque fois qu’on participe à une nouvelle campagne contre la violence sexuelle, une question ressort : quelles expériences sont considérées comme légitimes d’être incluses dans le débat public ? Qui est toujours exclue de la conversation et quelles réalités sont effacées du discours autour de la violence sexuelle ?

. Radio-Canada - Femmes autochtones assassinées et disparues : une réconciliation vouée à l’échec ?
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées était une promesse phare de Justin Trudeau. À mi-mandat, elle est devenue non seulement un symbole de division, mais incarne les difficultés de ce gouvernement à réaliser ses promesses envers les Premières Nations. La plaie laissée par plus de 1200 vies fauchées est si vive, le débat est trop émotif et douloureux, même pour les survivants et leurs proches. Les uns veulent rouvrir des enquêtes bâclées, les autres cherchent une affirmation de l’injustice subie ou une refonte entière des services offerts aux femmes autochtones. Depuis le début, les familles se sont fait promettre qu’elles seraient au coeur de cette enquête, que celle-ci leur appartiendrait. Or, elles se sentent bien loin aujourd’hui. Beaucoup d’entre elles la trouvent carrément coloniale, un autre exemple de la majorité qui veut "régler le problème autochtone" à sa façon.

. Le Devoir - Harcèlement sexuel : détruire le temple, pas seulement ses faux dieux
Il est tout à fait nécessaire de changer notre culture sociale et les normes systémiques qui autorisent voire facilitent la violence contre les femmes. Cette lettre s’adresse d’abord et avant tout aux hommes, mais parce qu’elle critique notre relation aux femmes, les chances sont élevées pour ce que soient surtout ces dernières qui la lisent, ce qui illustre ce que je veux dénoncer ici. Il faut rendre hommage à la parole des femmes luttant contre le harcèlement. Réjouissons-nous de voir tomber ces roitelets dont le priapisme s’affirme comme la pitoyable banderole de leurs privilèges. Tant mieux si leur drapeau est en berne. Faire du mal juste pour rire ne peut plus servir d’excuse, car de tels gestes ne sont ni drôles ni justes. Applaudissons donc à la chute de cette aristocratie convaincue de son droit de cuissage… à la condition que l’arbre ne cache pas la forêt. Il s’agit d’une évidence, mais il me semble nécessaire de la rappeler. Ce ne sont pas ces vedettes qui rendent possible la violence contre les femmes, mais l’inverse. Que tombent les faux dieux, oui, mais il faut pour cela détruire leur temple, sans quoi d’autres s’empresseront de prendre leur place et rien ne changera.

. Le Figaro - La Cinémathèque française met à l’honneur Roman Polanski et provoque l’indignation
Cet hommage à Roman Polanski, sous le coup de poursuites aux États-Unis pour le viol d’une mineure depuis quarante ans, ne fait pas l’unanimité. C’est un "scandale", dénoncent les féministes de l’association Politiqu’elles dans nos colonnes ce week-end. "Il est mis sur un piédestal à la Cinémathèque française. Beaucoup d’artistes jugés coupables ou présumés coupables sont réhabilités par la société et continuent d’être honorés", s’indigne Fatima El Ouasdi, porte-parole du collectif. Roman Polanski est aujourd’hui encore empêtré dans les affaires. Début octobre, la justice suisse a indiqué qu’elle allait allait examiner les nouvelles accusations d’agression sexuelle lancées contre le réalisateur. Il y a quelques semaines, Renate Langer a affirmé que le Franco-polonais l’avait violée à Gstaad en 1972 alors qu’elle était âgée de quinze ans. Il s’agit de la quatrième femme à sortir de l’ombre pour dénoncer les agressions sexuelles de Roman Polanski, aujourd’hui âgé de 84 ans. Une troisième femme, identifiée comme "Robin", avait fait de même en août pour des faits qui remonteraient à 1973 lorsqu’elle avait tout juste 16 ans.

. La Presse - Le niqab et la burqa, symboles du bannissement des femmes
Dans le débat qui a entouré l’adoption du projet de loi 62 et la nouvelle polémique concernant sa mise en œuvre, il est sidérant de constater l’aveuglement volontaire qui ronge la classe politique ainsi que nombre de journalistes et de chroniqueurs. Ce qu’on veut laisser croire, comme la Cour fédérale l’a fait en février 2015 dans l’affaire Zunera Ishaq, c’est que le port du niqab (ou de la burqa) serait l’expression d’une croyance religieuse, une allégeance à ce point affirmée qu’on déciderait de se cacher le visage. Pourtant, le port du niqab ne découle aucunement de l’expression d’une piété religieuse ni d’une prescription du Coran. Il n’est rien d’autre que l’expression d’une idéologie politico-religieuse oppressive et asservissante, l’islamisme, et plus particulièrement une prescription du salafisme ou du wahhabisme (dans sa version saoudienne). Lire aussi : Loi 62 : Vallée rendra publiques les règles d’application.

. Le Devoir - Noir désir
Beaucoup d’hommes sensibles se demandent désormais comment s’y prendre pour ne pas passer pour de vulgaires peloteurs. Quelques indices qui ont fait leurs preuves : si la fille ne vous regarde pas dans les yeux ; si elle arbore un petit rire niais ; si elle se tait avec un air de tarte à la farlouche ; si elle parle météo ; si elle vous demande des nouvelles de votre femme ou de votre mère ; si elle appelle le barman et commande un "Angelot avec glace" (le code pour indiquer qu’on se sent agressée) ; si elle dit non merci ; si elle semble avoir vu un grizzly… Voilà autant d’indices qu’elle n’est pas intéressée à danser le flamenco ni à jouer les Anne-Marie Losique dans les bras de Ben Affleck. Si ne pas se sauter dessus comme des gorilles en rut est jugé dépassé par ce qu’on qualifie de civilisation moderne, je veux bien être étiquetée "vieux jeu". Au fond, c’est le mot "jeu" qui m’intéresse.

. Le Monde - Tariq Ramadan accusé de viol par la militante Henda Ayari
L’islamologue et théologien suisse Tariq Ramadan est visé par une plainte "pour des faits criminels de viol, d’agressions sexuelles, de violences volontaires, de harcèlement et d’intimidation". Cette plainte a été déposée auprès du parquet de Rouen par Henda Ayari, 40 ans, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, et qui est aujourd’hui présidente de l’association Libératrices. Elle a déclaré vendredi 20 octobre sur sa page Facebook avoir été "victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années", mais n’avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de "menaces de sa part". Lire aussi : "L’affaire Tariq Ramadan agite les réseaux sociaux".

. Le Soleil.sn - Michaëlle Jean, Docteure Honoris Causa de l’Ucad : "Agir sur l’éducation et la formation pour stopper les migrations"
Docteure Honoris Causa de l’Université Cheikh Anta Diop de Diop de Dakar, Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie, a lancé un appel à agir sur les causes profondes des migrations. Elle a suggéré de mettre l’accent sur l’éducation et la formation ainsi que l’autonomisation des femmes et jeunes pour stopper ce phénomène qui n’épargne aucun pays. "Il nous faut agir de toute urgence sur les causes profondes en se donnant, enfin, les moyens et en ayant surtout la volonté d’honorer les engagements ambitieux et les objectifs d’un développement humain et économique durable que tous les pays de la planète ont adoptés en 2015". En recevant le titre, la Secrétaire générale de la Francophonie a voulu lancé un appel "au nom de tous les migrants". Une histoire des migrants qui ressemble à la sienne, elle, la haïtienne qui a été obligée de quitter son pays à l’âge de 10 ans, comme elle le raconte.

. Le Monde - La "stratosphérique" Jacinda Ardern devient première ministre de la Nouvelle-Zélande
À 37 ans, Jacinda Ardern est donc la troisième femme première ministre du pays, et la plus jeune depuis 1856. "Ardern sera un peu une première ministre étrangère", note l’éditorialiste Audrey Young, rappelant combien son arrivée sur la scène politique néo-zélandaise, d’ordinaire si familière, change la donne. Mais son "arrivée au pouvoir est déjà entrée dans la légende". le programme défendu par Jacinda Ardern – réduire les coûts d’accès à l’université, favoriser l’accès au logement des familles aux revenus faibles, légaliser l’avortement, baisser les quotas migratoires – n’est pas du goût de tous. Elle est même taxée de "presque communiste" par un ancien membre du Parti travailliste, pour avoir annoncé vouloir taxer l’eau potable. Dès le lendemain de sa nomination à la tête du Parti travailliste, dans sa première interview télévisée, interrogée par l’un des journalistes sur son choix entre avoir des enfants ou faire carrière, elle déclare qu’il est "inacceptable que ce genre de question soit encore posé en 2017", le doigt menaçant vers son interlocuteur.

. ActuaLitté - États-généraux, bibliothèque féministe : les Archives sur tous les fronts
Suite à l’appel lancé le 26 juin 2017, les "États généraux pour les archives ! " se sont tenus les 12 et 13 octobre 2017 à Clermont-Ferrand. Et c’est à l’occasion de ces États généraux que les Archives du féminisme et la Cité des mémoires étudiantes ont présenté la mobilisation du collectif Sauvons la BMD !Que ce soit en transférant la BMD au sein de la BHVP ou de la Galerie des bibliothèques, les perspectives actuelles proposées par la Ville de Paris ne sont pas dignes de la donation de Marguerite Durand, en 1932, devenue un fonds féministe unique de référence... D’autant plus quand elle annonce vouloir donner droit de cité au projet légitime de centre d’archives LGBT !

. Le Devoir - Naomi Klein et son pamphlet anti-Trump "Dire non ne suffit plus"
Les dénonciations fusent contre les agresseurs sexuels alors que celui que l’essayiste Naomi Klein appelle le "prédateur en chef" occupe la Maison-Blanche depuis un an. "La misogynie de Trump est absolument centrale pour comprendre qui il est et ce qu’il représente, pour comprendre sa marque, dit Naomi Klein. La marque Trump repose sur son impunité : il croit pouvoir faire ce qu’il veut à qui il veut parce qu’il est si riche. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Trump a bien dit qu’il pourrait tirer sur quelqu’un à New York sans se faire arrêter. Dans la célèbre bande d’Access Hollywood, il disait que quand tu es une célébrité tu peux faire ce que tu veux aux femmes, qui vont se laisser faire." Le trumpisme est le vaste, très vaste sujet du dernier livre de l’égérie de la gauche altermondialiste Naomi Klein. Dire non ne suffit plus vient de paraître en traduction chez Lux au Québec.

. L’Actualité - 3 agressions sexuelles déclarées sur 1 000 se soldent par une condamnation. Pourquoi ?
C’est le seul crime violent dont le taux n’a pas diminué depuis 1999. À quelle étape du processus judiciaire le système laisse-t-il tomber les victimes ? En analysant froidement la plus récente "Enquête sociale générale sur la victimisation" menée par Statistique Canada, on conclut qu’un abîme sépare le nombre d’agressions sexuelles déclarées et le nombre de condamnations liées à ce crime. En 2014, 633 000 agressions sexuelles ont été déclarées par les Canadiens de 15 ans et plus. De ce nombre, à peine 1 814 accusations ont mené à une condamnation. Il s’agit du crime le moins susceptible d’être signalé à la police. L’enquête de Statistique Canada révèle que les victimes ont peu confiance envers le système de justice. En 2014, 40% des 20 735 plaintes n’ont pas été retenues par la police. Les plaintes retenues par la police sont en baisse constante depuis une vingtaine d’années : "Dans beaucoup de cas, la police ne croit pas les plaignantes." Lire aussi : "Stages, numéros d’écoute, affichage... Les actions concrètes pour lutter contre le harcèlement sexuel".

. La Presse - #MoiAussi, entre Harvey Weinstein et "Blade Runner 2049"
Certes, le film de Denis Villeneuve est une dystopie. Il nous annonce un avenir qui n’a rien d’invitant pour personne, et encore moins pour celles qui habitent ce monde en tant que femmes. On me dira que c’est justement le propos du film, et que ce film, peut-être, dénonce la culture dans laquelle on vit, et dans laquelle on risque de rester emprisonnés, une culture qui broie les femmes. Néanmoins, ce qui m’interroge, c’est la posture du film. Qui se trouve derrière la caméra ? Qui regarde la scène ? À travers quel regard est-ce que, moi, je suis invitée à voir le film ? On me dira que les femmes jouent des rôles importants dans ce film. Certes, mais elles en meurent. Toutes sauf une, rencontrée brièvement, et qui vit enfermée dans une cage de verre. Ce n’est pas la qualité des femmes comme non humaines qui me gêne, ici ; c’est le fait que ces femmes n’existent pas vraiment, qu’elles servent la construction d’un imaginaire et d’une ambiance misogynes. Un imaginaire qui est porté par le film. Ce qu’on sent, c’est le plaisir que prend la caméra aux images qu’elle crée. Et parmi ces images, nombres de meurtres de femmes ou d’utilisation des femmes pour le plaisir des hommes.

. Radio-Canada - Des femmes s’approprient Winnipeg la nuit pour dénoncer le harcèlement sexuel
La culture du viol est encore présente à Winnipeg, dit Erika Reis, porte-parole de la marche "Reprenons la nuit" (Take Back the Night Winnipeg). Plus de 300 personnes doivent prendre part à la marche, selon les organisateurs. Les femmes pourront s’approprier les espaces publics la nuit, où elles craignent parfois de se promener seules, dit Erika Reis, qui travaille également au centre Sexuality Education Resource Centre, à Winnipeg. La thématique de la marche de cette année découle de la campagne #Onvouscroit sur les médias sociaux. Le mot-clic est clair : encourager les femmes à dénoncer les actes et les crimes sexuels dont elles sont victimes, sans craindre de représailles.

. Radio-Canada - Gilbert Rozon éclaboussé par des allégations d’agression et d’inconduite sexuelles
Gilbert Rozon fait l’objet d’une enquête criminelle pour une affaire d’agression sexuelle survenue à Paris en 1994, confirme le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une plainte a été déposée mercredi après-midi à ce sujet. Selon Le Devoir et le 98,5 FM, le producteur aurait également fait d’autres victimes. Neuf femmes ont raconté à ces médias avoir été harcelées ou agressées par le fondateur de Juste pour rire. Les actes s’échelonneraient sur une période de trois décennies. Parmi ces victimes présumées qui ont accepté de témoigner à visage découvert, on retrouve notamment l’animatrice Pénélope McQuade et la comédienne Salomé Corbo. Aussi : "Allégations de nature sexuelle : Gilbert Rozon visé par neuf femmes". Et "Inconduites sexuelles reprochées à Éric Salvail".

. Le Devoir - La laïcité au Québec : autopsie d’un gâchis politique
Profitant de ma fonction de neutralité à la présidence de l’Assemblée nationale de 2007 à 2012, et loin du brouhaha des accommodements déraisonnables, j’ai entamé une réflexion sur les modèles de laïcité et de neutralité religieuse de l’État dans le monde. De ce travail de réflexion, et avec l’appui d’éminents juristes, est sorti le projet de loi no 491 sur la neutralité religieuse de l’État et la lutte contre l’intégrisme que je souhaitais partager avec mes collègues députés, au sein du caucus libéral, et soumettre comme contribution au débat public. Cet espace de dialogue autour de ce projet m’a été refusé par le chef du PLQ et actuel premier ministre du Québec, Philippe Couillard. La simple idée de définir la neutralité religieuse de l’État comme un droit collectif et un droit individuel dans la Charte québécoise des droits et libertés, comme était stipulé dans le projet de loi, lui était insupportable. Tout le reste en découlait.

. La Presse - La prison pour avoir forcé sa copine à se prostituer
Un proxénète qui a forcé sa copine d’à peine 18 ans à se prostituer tous les jours pendant deux ans a écopé hier d’une peine d’un an et demi de prison. "Il faut dénoncer fortement ce genre de comportement", a martelé hier la juge Sylvie Durand, en fixant Brenton Boatswain. Le Montréalais de 33 ans a plaidé coupable en août dernier à quatre chefs d’accusation de proxénétisme, de publicité de services sexuels et de voies de fait. La Couronne a alors retiré le chef de traite des personnes, une infraction encore plus grave passible d’une peine minimale de quatre ans. La victime, une femme à peine sortie de l’adolescence, est en couple avec l’accusé en 2013 au moment de tomber sous son joug. Son amoureux devient son proxénète. Sans le consentement de sa victime, Brenton Boatswain publie des photos d’elle sur l’internet ainsi que son numéro de cellulaire. Il vend alors les services sexuels de la jeune femme au plus offrant.

. Passeport Santé - Pervers narcissique : 10 signes qui doivent vous alerter
On en parle de plus en plus et c’est tant mieux. Voilà dix points pour repérer un vrai manipulateur sans se tromper. Le pervers narcissique est un séducteur hors-pair. C’est un être à double visage. Le pervers narcissique choisit une cible, il la séduit puis lui rend la vie infernale. Mais de l’extérieur rien ne paraît car il reste adorable avec les autres. Les gens ont du mal à croire le témoignage de la victime qui est souvent considérée comme folle, dépressive voire paranoïaque. La violence fait partie des techniques d’intimidation et d’humiliation du pervers narcissique envers sa victime. Pour être parfaitement sûr que la victime ait continuellement besoin de lui, le pervers narcissique coupe peu à peu tous les liens qui unissent la victime à ses proches. Il est un maniaque de l’argent.

. Le Devoir - #MoiAussi : des centaines de Québécoises dénoncent le harcèlement sexuel
La vague du mot-clic #MoiAussi — #MeToo en anglais — a déferlé lundi partout dans le monde après que, dans la foulée de l’affaire Harvey Weinstein, l’actrice Alyssa Milano eut invité les femmes à dénoncer sur Twitter le harcèlement sexuel dont elles ont été victimes. Tandis qu’au Québec des centaines de femmes ont répondu à l’appel, des spécialistes s’inquiètent de voir que des femmes se sentent plus écoutées en dénonçant le harcèlement sur les réseaux sociaux plutôt qu’auprès des autorités. Lundi, plus de 52 000 personnes avaient répondu au message de l’actrice, hissant le mot-clic #MeToo au premier rang des tendances sur Twitter. "Un tel mouvement permet non seulement une mise en visibilité du harcèlement, mais aussi d’être solidaire envers celles qui l’ont vécu. L’ampleur qu’il suscite montre que ça touche tout le monde, ta soeur, ta mère, ta conjointe et ça permet de prendre conscience que c’est pandémique", souligne Mélanie Millette, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQAM. Lire aussi : "La dureté du mot-clic #MoiAussi".

. La Presse - Virage féminin attendu à l’Hôtel de Ville de Montréal
Tout indique que les femmes seront nettement plus nombreuses à l’hôtel de ville de Montréal à l’issue des élections du 5 novembre, puisqu’elles représentent pas moins de 44% des candidats. Des données compilées par Élection Montréal démontrent que l’arrivée massive des femmes a contribué à rajeunir le profil des candidats, ainsi qu’à hausser le niveau de scolarité. Les données compilées par Élection Montréal indiquent toutefois que les candidates se présentent davantage aux postes avec moins de responsabilités. Ainsi, un seul des huit candidats à la mairie est une femme, soit Valérie Plante, cheffe de Projet Montréal. Chez les maires d’arrondissement, les femmes représentent 40% des candidatures. Elles sont plus nombreuses à convoiter des postes de conseiller. En effet, 44% des candidatures pour les postes de conseiller de la ville sont des femmes et 47% chez les conseillers d’arrondissement.

. Le Devoir - Affaire Cantat : "Elle France" réplique aux "Inrocks"

Au magazine musical français Les Inrockuptibles, qui a mis la semaine dernière en couverture une photo du chanteur Bertrand Cantat en meurtrier repenti, le Elle France a répliqué en imprimant en éditorial une photo pleine page de la victime de cette affaire, l’actrice Marie Trintignant. Les Inrocks ont pour leur part mis en ligne une lettre d’explication se clôturant par de minces excuses. Sur la photo de Trintignant, qui a été tuée par Cantat en juillet 2003, la publication a également mimé la mise en page du magazine rock, en imprimant un court éditorial. Le chanteur Bertrand Cantat, ex-leader du mythique groupe rock français Noir Désir, revient dans l’actualité musicale en raison de la parution de son premier disque solo, intitulé "Amor Fati". Cantat a reçu en 2004 une peine de huit ans de prison pour homicide involontaire — il a battu Marie Trintignant de 19 coups, dont 4 au visage —, et a obtenu une libération conditionnelle trois ans plus tard, en 2007.

. TV5 - Daphne Caruana Galizia, femme, journaliste, assassinée pour son combat anti-corruption
L’onde de choc provoquée par l’assassinat de Daphne Caruana Galizia va bien au-delà du petit archipel de Malte. A 53 ans, la journaliste-blogueuse a passé l’essentiel de sa vie et carrière à dénoncer la corruption gangrénante de son pays. Des milliers d’internautes lui rendent hommage derrière les mots-dièses #DaphneCaruanaGalizia et #justicepourDaphne. "Ma mère fut assassinée parce qu’elle se tenait, comme de nombreux bons journalistes, entre le Droit et ceux qui cherchent à le violer. Mais elle fut aussi visée car elle était seule. C’est ce qui arrive quand les institutions d’un État sont rendues inopérantes : la dernière personne encore debout est souvent un(e) journaliste. Ce qui fit d’elle la première à mourir", dit son fils, Matthew Caruana Galizia.

. La Gazette des femmes - Plus d’élues ou plus de pouvoir ?
Depuis 1985, le nombre de femmes élues dans les conseils municipaux du Québec ne cesse de croître. Pourtant, celles-ci se cantonnent majoritairement dans les postes de conseillères. Celles qui veulent arriver aux mairies, soit aux véritables postes de pouvoir, doivent souvent inventer de nouveaux chemins. Suzanne Roy est devenue mairesse de Sainte-Julie, et elle est aussi présidente de l’Union des municipalités du Québec. C’est la deuxième femme à occuper ce poste dans l’histoire de l’Union. Elle a vu le paysage politique municipal changer depuis 1996, alors qu’elle faisait ses premiers pas comme conseillère indépendante. Elle est fière de dire que le conseil municipal de Sainte-Julie est désormais composé, si elle s’exclut, de quatre femmes et de quatre hommes. Un tableau plus équilibré que dans la majorité des municipalités, puisqu’au Québec, 83 % des maires demeurent des hommes, comme 68 % des conseillers municipaux.

. Le Point - Voile : à la découverte de l’univers de Marie Tabarly
En mars 2018, elle rêve de s’élancer dans un tour du monde en escale de quatre ans à bord de Pen Duick VI. Marie Tabarly laisse transparaître une force de caractère à soulever les montagnes, une sensibilité étonnante et un regard sans concession sur notre société. "Nous devons tendre vers un nouveau modèle de société, le temps presse ! La terre nous envoie des dizaines et des dizaines de signaux. L’année dernière, il faisait 0° en plein hiver dans l’Arctique et la Bretagne a vécu un an de quasi-sécheresse ! Chacun doit accepter de comprendre et de changer. Mais pour y parvenir, il faut d’abord apprendre à se connaître, à savoir quels sont nos réels besoins. Pendant ce tour du monde, nous allons observer le climat, comprendre les vents, les courants, nous attacher à savoir comment la terre vit et respire."

. Agora Vox - Qui est derrière Amnesty International ?
C’est l’une des organisations de défense des droits de l’homme les plus influentes au monde, d’après ce que déclare Amnesty International. Dans le même temps, le rapport financier officiel de l’organisation pour 2015 indique parmi les donateurs, des structures comme la Fondation Open Society de George Soros ou la Fondation Ford. La Fondation Nationale pour la Démocratie américaine (NED), qui est officiellement financée par le Congrès américain, via le budget de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), était aussi mentionnée dans les rapports précédents de 2008 à 2010. Il est intéressant de noter, que lorsque les médias ont commencé à parler de manière croissante de l’implication d’Amnesty International, les références aux articles officiels de l’organisation sur ses revenus et les rapports des années précédentes ont commencé à disparaître d’Internet.

. Le Huffington Post France - Le harcèlement de rue ? Il y a un siècle, les féministes avaient déjà une solution
Il y a un siècle, les solutions des féministes étaient bien plus radicales. À travers les années 1910, notamment en Angleterre, elles se battaient pour accéder enfin au droit de vote. Mais quand elles prenaient la rue, elles se retrouvaient souvent confrontées aux policiers. Alors elles ont décidé de s’entraîner. Le 6 avril 1909, Le Petit Parisien rapportait ainsi qu’une Mme Garrut donnait des cours de jiu-jitsu aux suffragettes pour ne plus qu’elles soient "malmenées par les agents de service". Vingt-cinq femmes apprenaient ce sport de combat japonais pratiqué par les samouraïs. À cette "Mrs Garrud" se joint l’année suivante une miss Kelly en 1910. Les deux féministes forment les militantes au service d’ordre grâce au jiu-jitsu, au sein de la Women’s athletic society - société athlétique des femmes.

. Le Huffington Post Québec - Salaire minimum : Philippe Couillard en doit au moins une aux femmes
Alors que le gouvernement Couillard dit vouloir atteindre l’égalité entre les sexes par le biais de sa Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes, il continue de refuser à cette majorité de femmes la mise en place de mesures somme toute modestes. Philippe Couillard prétend vouloir tout faire pour assurer l’autonomie financière des femmes, mais leur complique grandement la tâche pour y arriver. Et ceci après avoir mené une guerre sans merci aux employés de la santé et des services sociaux, principalement des femmes, par ses politiques d’austérité accablantes et disons-le, sexistes. Le premier ministre semble insensible au sort des travailleuses du Québec. Sa voisine l’Ontario, avec laquelle il fait front commun sur plusieurs dossiers comme la lutte aux changements climatiques ou les transferts en santé, a annoncé qu’elle irait de l’avant avec le salaire minimum à 15$ en 2019. L’Alberta, elle, l’adoptera dès 2018. Le fait que des femmes dirigent ces provinces n’a sûrement pas nui à l’adoption de ces mesures. Lire aussi : "Une marche de 15 km pour un salaire minimum à 15$ l’heure".

. France Info - Agnès Varda : "Les femmes ne sont pas assez en colère"
Agnès Varda recevra en novembre un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Le dernier documentaire itinérant de la cinéaste âgée de 89 ans, "Visages, Villages", réalisé avec l’artiste de rue JR, vient de sortir aux États-Unis et bénéficie de critiques élogieuses. Dans un entretien réalisé à Los Angeles avec l’AFP, elle revient sur son travail et sur l’actualité. Au sujet de Harvey Weinstein, le producteur accusé de harcèlement, elle dit : "Il y a toujours eu des hommes qui se sont comportés comme des cochons. J’ai milité comme féministe, j’ai même fait un film féministe, "L’une chante, l’autre pas", parce que ce n’est pas seulement (le harcèlement sexuel et les agressions à Hollywood, à l’image du producteur Harvey Weinstein accusé par une vingtaine de femmes), mais aussi les salaires, les problèmes de conception, c’est tellement un grand sujet. Les femmes ne sont pas assez en colère." Lire aussi : Agnès Varda et JR déclinent la notion de portrait dans « Visages, villages ».

. Le Monde - Affaire Weinstein : "Un agresseur profite souvent d’un système où les pouvoirs sont inégaux"
Jour après jour, les témoignages se font plus nombreux. Des actrices racontent le harcèlement, les agressions sexuelles et viols dont elles disent avoir été victimes de la part du producteur de cinéma Harvey Weinstein. Muriel Salmona, psychiatre spécialisée en psychotraumatologie et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, revient sur la difficulté pour les victimes de parler de leur agression. "C’est à la victime de se soumettre : sa souffrance et ce qu’elle veut ou ne veut pas n’ont aucune mesure par rapport à ce que veut l’agresseur. Nous sommes toujours dans le cadre d’une dépendance (professionnelle, économique, affective…) ; Harvey Weinstein avait une position d’autorité. C’est une situation d’inégalité effroyable." Écouter Sophia Aram :"La religion, la plus vaste entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité."

. Les Nouvelles/News - Crimes sexuels sur mineur•e•s : le gouvernement va légiférer
Le gouvernement présentera en 2018 un projet de loi pour allonger la prescription des crimes sexuels sur mineur•e•s, et faire en sorte qu’un enfant ne puisse plus être considéré comme consentant. Un groupe de travail à l’Assemblée nationale planche déjà depuis un mois sur la verbalisation du harcèlement de rue, une promesses de campagne d’Emmanuel Macron. C’est en revanche la première fois que le gouvernement annonce clairement son intention de légiférer sur l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur des mineur•e•s. Fin septembre, une décision du Parquet de Pontoise faisait scandale : un homme de 28 ans qui avait eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans est poursuivi pour "atteinte sexuelle", et pas pour viol. De nombreuses voix s’élevaient alors pour appeler à inscrire dans la loi une "présomption irréfragable d’absence de consentement" pour les plus jeunes.

. Radio-Canada - Une ex-ministre de la Culture de la France dirigera l’UNESCO
La Française Audrey Azoulay a été élue vendredi à la direction générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), pour un mandat de quatre ans. Les 58 membres du Conseil exécutif de l’UNESCO ont ainsi préféré cette femme de 45 ans au représentant qatari Hamad Ben Abdelaziz Al-Kaouari, par 30 voix contre 28. Issue d’une famille juive marocaine, Audrey Azoulay est la fille de l’écrivaine Katia Brami et de l’économiste André Azoulay. Conseiller des souverains marocains Hassan II et Mohammed VI, André Azoulay prône le dialogue interreligieux et milite pour la création d’un État palestinien au côté d’Israël. Conseillère pour la culture du président français François Hollande entre 2014 et 2016, Mme Azoulay avait été nommée ministre de la Culture et de la Communication entre 2016 et 2017. Bardée de diplômes, la nouvelle tête de l’UNESCO possède une maîtrise des sciences de la gestion de l’Université Paris-Dauphine et une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université de Lancaster, au Royaume-Uni. Elle a de plus étudié à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), puis à l’École nationale d’administration (ENA).

. Le Monde - Affaire Harvey Weinstein : où sont les hommes ?"
Le comportement de prédateur sexuel d’Harvey Weinstein était le secret le moins bien gardé" d’Hollywood. À quelques rares exceptions, les hommes d’Hollywood n’ont pas, dans un premier temps, réagi ou pris position publiquement, alors que les femmes étaient nombreuses à le faire, de Meryl Streep à Kate Winslet. Le Guardian a publié mercredi la liste d’une vingtaine d’hommes d’Hollywood, contactés pour commenter l’affaire Weinstein, et qui n’ont pas donné suite à ses sollicitations : des réalisateurs de premier plan ayant travaillé avec Weinstein, comme Quentin Tarantino et Michael Moore ; des acteurs dont Matt Damon, Bradley Cooper, Brad Pitt, Daniel Day-Lewis, Russell Crowe ou Ewan McGregor. Au stade de l’affaire où chacun se demande "qui savait" et "qui ignorait", le silence embarrassé de ces acteurs de premier plan est interprété comme un aveu de complicité, plus ou moins passive. Car certains sont eux-mêmes accusés d’avoir contribué à étouffer les accusations pesant sur Harvey Weinstein. Lena Dunham, actrice et réalisatrice de la série "Girls", souligne à quel point il est curieux que les hommes d’Hollywood, qui concentrent le plus de pouvoir entre leurs mains, n’aient pas la force de parler. Lire aussi Denise Bombardier sur "Le sience des hommes".

TV5 - Chanson : 1997 - 2017, il y a 20 ans, Barbara quittait la scène
Barbara n’était pas seulement une auteure, compositrice et interprète exceptionnelle. La "longue dame brune" dont on célèbre en cet automne 2017, avec un film et une exposition à Paris, le vingtième anniversaire de sa disparition, était une combattante très active sur le front des libertés. Récit d’une vie passionnée où affleurent de nombreuses fêlures. Sa voix, poreuse d’émotion et ses mélodies simples touchent au coeur. Exigeante, dure parfois, perfectionniste en diable, l’artiste cohabite avec un mal de vivre qui sert de terreau à une oeuvre riche de près de 160 chansons. Elle apprivoise peu à peu son spleen.

. Slate France - Comment le New York Times a fait tomber Harvey Weinstein
La journaliste Jodi Kantor raconte comment elle et ses collègues ont transformé un secret de polichinelle à Hollywood en article dévastateur publié dans le New York Times. Nous abordons les évolutions de l’enquête de Kantor sur l’affaire Weinstein, les raisons pour lesquelles le comportement de Weinstein n’avait pas fait l’objet de rapports détaillés dans la presse jusqu’à aujourd’hui, celles qui ont poussé tant de femme à enfin prendre la parole et l’éventualité que Hollywood puisse vraiment changer. Si vous regardez les deux grands articles qu’on a faits jusqu’à présent, c’est-à-dire l’enquête d’origine que nous avons publiée jeudi dernier et ensuite l’article que nous avons publié (mardi) sur la divulgation de la promotion canapé avec ces actrices célèbres, ils contiennent diverses formes de preuves. Ils comportent des récits officiels de femmes, et ça c’est vraiment important, mais aussi des informations sur des accords à l’amiable. Il y a la trace financière de l’argent qui a été versé au fil des ans. Et puis il y a aussi des documents internes de l’entreprise, ce qui a été un élément vraiment important du premier article, parce que nous avons réussi à montrer que c’était des sujets brûlants au sein de la Weinstein Company.

. Châtelaine - Parité : l’aveuglement volontaire
J’ai lu avec intérêt ce portrait de Gabriel Nadeau-Dubois publié le mois dernier dans L’actualité. Le journaliste Alec Castonguay y dépeint la garde rapprochée du jeune député, composée de collaborateurs de longue date, qualifiant l’ensemble de "G8". Et qui retrouve-t-on au sein de ce fameux groupe décisionnel ? Sept messieurs, une femme. Pour un politicien s’affichant féministe, aspirant à "transformer le Québec [pour] en faire un pays de justice, de liberté et d’égalité", s’entourer ainsi de boys m’apparaît bien incohérent, c’est le moins que l’on puisse dire. Il peut effectivement devenir tentant de s’écrier que les libéraux n’aiment pas les femmes. Le syndrome du "décider entre hommes" touche néanmoins tous les partis, sans exception, et tous les ordres de gouvernement. Cette espèce d’aveuglement volontaire lorsqu’il est question de la gauche politique, comme si elle bénéficiait d’un passe-droit ou d’un privilège lui procurant une forme d’immunité, je l’observe régulièrement.

. Le Huffington Post France - C’est la journée des filles, et nous ne devons pas oublier toutes celles mariées de force
Monnaies d’échange pour échapper à une pauvreté insupportable avec des traditions qui autorisent, voire qui favorisent les mariages forcés, les filles doivent accepter un mari souvent bien plus âgé qu’elles. Pas encore sorties de l’enfance, elles doivent obéir à leurs parents et sont donc mariées de force sans souvent comprendre ce qui leur arrive. Elles quittent un environnement familier pour affronter, seules, désarmées, les impératifs d’un mariage qui leur détruisent le corps et l’esprit. On ne tient évidemment pas compte de leur souffrance, des séquelles qu’engendrent ces mariages. Si rien n’est mis en place, elles risquent également de reproduire le même schéma auprès de leurs propres filles des années plus tard. On se doute bien que le mariage ne protège même pas les filles, les femmes : elles doivent souvent affronter non seulement une vie d’humiliations, de privations, mais aussi de périls quotidiens. Leur vie est en danger de diverses manières.

. Le Droit - Paulette Gagnon : le legs d’une bâtisseuse
La disparition de Paulette Gagnon, mercredi soir, laisse un vide immense dans le milieu du théâtre franco-ontarien, mais aussi parmi toute la communauté culturelle œuvrant en situation minoritaire, ont souligné jeudi, de nombreux créateurs de l’Ontario français, abasourdis par ce décès survenu à 62 ans. De Hearst, sa ville natale, à Sudbury – où ses efforts pour mettre sur pied la Place des arts du Grand Sudbury étaient sur le point de porter fruit – et de Toronto à Ottawa – où elle a œuvré pendant 15 ans, dont cinq années charnières à la direction générale de La Nouvelle Scène (LNS), de 1997 à 2001 ; c’est donc sous son mandat que l’édifice a pu voir le jour, en 1999 – les hommages et témoignages d’affection ont abondé sur les réseaux sociaux, jeudi. Paulette Gagnon, qui a occupé d’importantes fonctions administratives au sein de structures essentielles au secteur culturel, dont Direction Jeunesse, Théâtre Action, le Conseil des arts de l’Ontario, le Théâtre français du Centre national des Arts, la Fédération culturelle canadienne-française et l’Association des théâtres francophones du Canada, laisse derrière elle "un legs immense" estime le metteur en scène Joël Beddows.

. France Culture - Derrière Bertrand Cantat en héros romantique, l’histoire d’une presse française machiste
La Une des "Inrockuptibles" du 11 octobre fait scandale : Marlène Schiappa elle-même s’est indignée de cette "promo" à un "assassin". Avec cette image de Bertrand Cantat ébouriffé, le verbe plein de pathos, l’hebdo s’inscrit dans une longue tradition française consistant à romantiser les fémicides. O.J. Simpson, Oscar Pistorius, Bertrand Cantat... Ce n’est pas la première fois qu’en France, le traitement médiatique d’affaires de violences conjugales prend des allures de feuilleton romanesque. D’où vient cette tradition, très française, de romantiser les fémicides, de tenter de polir les contours d’une réalité terrible (rappelons que 123 femmes sont mortes de violences conjugales en 2016), avec des expressions vides de sens juridique, comme "crime passionnel" ?

. Radio-Canada - Remaniement électoraliste à Québec
À un an des élections générales, le premier ministre Philippe Couillard ajoute à son cabinet six nouveaux visages. Il peut aussi se targuer de diriger un conseil des ministres relativement paritaire, alors que 13 femmes sur 30, soit 43 %, y siègent. L’image du gouvernement libéral est peut-être plus jeune, mais dans les faits, ceux qui décident des grandes orientations sont les mêmes. Quand on veut transformer son grenier en bureau, il faut avoir le courage de faire un ménage en profondeur et accepter de se départir de ses vieux souvenirs. Transformer un gouvernement est certainement beaucoup plus compliqué, mais on peut dire que Philippe Couillard n’a pas voulu soulever trop de poussière. Les ministres expérimentés, ceux qui administrent 80% du budget de la province, restent en place alors qu’il n’y a aucun changement à la tête de 17 ministères. Hélène David ajoute à ses fonctions la Condition féminine. Lire aussi : "Les nouveaux visages du conseil des ministres".

. Ressources prostitution - Pornographie, violence et appropriation sexuelle : une réalité indicible
Une jeune femme se tient dans une pièce, entourée de nombreux hommes. Elle dit aux hommes qu’elle suit un cours en études féministes à l’université. En réponse, ils l’attrapent à la gorge pour la faire taire. Puis la giflent et la déshabillent. Ce qui se passe ensuite est trop abominable pour être relaté. Quand les hommes en ont terminé (NDLT : de la torturer sexuellement), ils lui demandent : "Qu’est-ce que tu penses du féminisme maintenant ?" Cette femme dans ce film a déclaré, plus tard, qu’elle n’était pas à l’aise avec ce qui s’était passé. Mais apparemment, il ne s’agissait pas d’une agression sexuelle mais d’une forme d’expression sexuelle – dite "pornographie". En effet, la représentation de la violence sexuelle est souvent promue comme une expression des droits des femmes.

. France Culture - Le consentement
Raphaële avait 18 ans et Gwenaëlle, 26. Chacune raconte son histoire qui pose la question du consentement sexuel. Si vous avez du mal à comprendre le mot consentement, explique une vidéo destinée à sensibiliser à cette question, alors imaginez qu’au lieu de proposer un rapport sexuel, il s’agisse d’offrir une tasse de thé. Si vous dites : "Eh ça te dirait une tasse de thé ?" Et que la personne répond : "Oui, génial j’ai super envie d’une tasse de thé", alors ça veut dire qu’elle veut une tasse de thé. Mais si elle répond "Je sais pas, peut-être, je ne suis pas sûr", vous pouvez préparer une tasse de thé - ou pas - mais soyez bien conscient que la personne n’en voudra peut-être pas. Et si, à la fin, elle ne la boit pas, n’insistez pas pour qu’elle la boive, ne la forcez pas. Ce n’est pas parce que vous avez préparé le thé que la personne est obligée de le boire. Et si la personne a répondu "Non merci je ne veux pas de thé", alors ne lui faites pas de thé du tout.

. Révolution Permanente - Justice patriarcale - Dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir violé sa fille de ses 9 ans à ses 15 ans
Un père de famille a été condamné en juillet dernier à dix-huit mois de prison avec sursis et de 3000 euros d’amende pour avoir violé à plusieurs reprises sa fille, de ses 9 ans à ses 15 ans. Sa femme a écopé de neuf mois de prison avec sursis et de 1000 euros d’amende pour ne pas être intervenue pendant ces 6 ans, alors qu’elle était au courant des faits. Le père a dû également reverser 500 euros à son fils, coupable de violences sur celui-ci. Comme bien souvent, la peine écopée par cet homme est particulièrement basse par rapport à ce qui est prévu dans la loi. En effet, "si la victime a moins de 15 ans, le viol est puni de 20 ans et les attouchements de 10 ans de prison et de 150 000 € d’amende".

. Nations Unies - Journée internationale des filles 11 octobre
Depuis 2012, la Journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre. Cette Journée vise à mettre en lumière les besoins des filles et à répondre aux défis auxquels elles font face. Cette Journée promeut également l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux. Le monde compte aujourd’hui 1,1 milliard de filles. Ensemble, elles représentent une formidable source d’énergie et de créativité, et les millions de filles qui vivent actuellement dans des situations d’urgence n’y font pas exception. Aussi Condition féminine Canada : #prendresaplace. Les Canadiennes et les Canadiens croient en effet que les filles méritent de commencer leur vie sur un pied d’égalité avec les garçons et, tout comme eux, d’avoir la chance de réaliser leur plein potentiel. Qu’est-ce que ça veut dire ? D’abord, un accès à l’eau potable, à des aliments sains, à l’école et à un endroit sécuritaire où vivre. Elles doivent aussi pouvoir s’épanouir à l’abri de toute violence, épaulées par leur communauté.

. L’Actualité - Brenda Milner : Mémoire vive
À 99 ans, Brenda Milner est non seulement une pionnière de la neuropsychologie clinique, mais elle est toujours chercheuse et professeure à l’Institut neurologique de Montréal (INM). En 2014, à l’âge de 95 ans, ses recherches sur la mémoire et la cognition lui ont valu le prestigieux prix Kavli, doté d’une bourse d’un million de dollars américains, qu’elle a partagée avec deux collègues des États-Unis. "Je resterai salariée de l’Université McGill tant qu’on me jugera scientifiquement crédible", dit-elle dans son bureau débordant de revues et de thèses. Le secret de sa longévité est le même que celui de sa réussite professionnelle : "L’entêtement, dit-elle en riant. Et puis travailler, ça fait un bien fou !"

. Les Martiennes - Cantat, Gauguin, une célébration indécente
Ce n’est pas une première pour les Inrocks. Cela devient même une habitude. Une fois tous les 4 ans, depuis les 10 ans de la mort de la comédienne Marie Trintignant, tuée sous les coups de son compagnon Bertrant Cantat en 2003, l’hebdomadaire le met en couverture. L’objectif est toujours mercantile : faire la promotion de « l’artiste », comme s’il était dissociable de l’homme. Le procédé est toujours le même : plaindre le repenti et vanter les talents du chanteur et du musicien. Comme si de rien n’était, comme s’il ne se résumait qu’à cela. Ou presque. Mais la question en est philosophique : jusqu’où est-ce acceptable ? Jusqu’ou est-ce tolérable de célébrer l’œuvre d’un assassin, faire sa promotion, le mettre en une d’un magazine, lui donner la parole, lui faire raconter sa solitude, ses réflexions… Car Bertrand Cantat a aussi fait les gros titres de la presse avec le suicide quelques années plus tard de sa femme Kristina Rady, qui craignait elle-aussi son emprise et ses coups.

. Radio-Canada - Angelina Jolie et Gwyneth Paltrow accusent le producteur Harvey Weinstein de harcèlement
Les deux comédiennes s’ajoutent aux actrices qui accusent le producteur de harcèlement et de viol. L’article du New Yorker détaille trois incidents au cours desquels un viol aurait été commis. L’actrice Asia Argento et une ancienne actrice nommée Lucia Evans ont affirmé que Harvey Weinstein les avait forcées à avoir des relations sexuelles avec lui. Une troisième femme s’est exprimée sous le couvert de l’anonymat. Ce même article nomme également d’autres actrices, notamment Rosanna Arquette et la Française Emma de Caunes. Les deux femmes parlent de rencontres durant lesquelles le producteur a tenté d’avoir une relation sexuelle avec elles, sans succès. "Le silence doit cesser pour rompre le cycle d’impunité du harcèlement sexuel et des agressions " a déclaré sur Twitter l’actrice Mira Sorvino, qui dit avoir vécu avec Harvey Weistein une scène similaire aux dizaines qui émergent depuis quelques jours.

. Le Devoir - Le prix des inégalités entre les hommes et les femmes
La marche vers l’égalité entre les hommes et les femmes avance à pas de tortue. En plus d’être un échec moral, cette inégalité persistante a un terrible coût économique. Bien que les femmes soient désormais celles qui étudient le plus longtemps, la rémunération médiane de celles qui travaillent à temps plein demeure inférieure de 14,3 % à la médiane des hommes. Le Canada fait pire, avec un écart de 18,6 %, soit pratiquement le même score que les États-Unis (19 %) et l’Allemagne (17 %). C’est tout de même mieux que le Japon (26 %) ou la Corée (37 %), mais gênant en comparaison de la France (10 %), de la Norvège (7 %) ou de la Nouvelle-Zélande (6 %). De plus, poursuit l’OCDE, les emplois occupés par les femmes sont "souvent de moindre qualité", "offrent une protection sociale limitée" et sont ’synonymes de précarité". Elles restent, entre autres, « sous-représentées » dans les postes de direction dans les entreprises privées et l’administration publique.

. La Presse - La révolution du Rojava
Une révolution féministe dans un monde dominé par les hommes. Une démocratie directe à l’ombre d’une dictature. Dans le nord de la Syrie, une grande expérience politique est en cours. Les Kurdes du Rojava réussiront-ils leur pari ? C’est un village perdu au bout d’un chemin de terre. Quelques dizaines de maisons en chantier, posées sur l’horizon d’une plaine aride et pelée. À première vue, Jinwar n’a rien d’exceptionnel. Pourtant, ce village en construction incarne à lui seul l’étonnante révolution en cours dans le nord de la Syrie, malgré la guerre civile. Ou à cause d’elle. Lorsque sera posée la dernière brique de terre séchée, lorsque les semis seront plantés et les maisons, attribuées, Jinwar deviendra le premier village de Syrie écologique, autosuffisant et, surtout, exclusivement réservé… aux femmes. Aux femmes "libres".

. Le Nouvel Observateur - Prix Nobel : où sont les femmes ?
En 116 ans, seules 48 femmes ont reçu un prix Nobel. Certes, les Nobel se sont quelque peu féminisés ces dernières décennies – 19 femmes ont été récompensées entre 2001 et 2016, alors qu’elles n’étaient que quatre entre 1901 et 1920. Mais avec 17 lauréates sur 583 récipiendaires, les femmes Nobel de sciences ne représentent qu’environ 3% des lauréats... Au départ très mal accueillies par le milieu scientifique, les femmes ont longtemps été assignées à la famille et à l’éducation religieuse et "féminine". Celles qui s’y risquaient ont dû faire face aux discriminations et autres comportements misogynes.

. Agora Vox - Les femmes dans la Révolution russe
Ces femmes qui ne seraient pas des personnes d’après un vieux proverbe russe ont été les premières à faire grève le 21 février 2017 (soit le 8 mars d’après le calendrier grégorien). C’est la journée internationale des droits des femmes qui voit les ouvrières de plusieurs usines du textile de l’arrondissement de Vygord à Pétrograd, descendre dans la rue pour protester contre la vie chère et leurs conditions de travail et de vie. L’auteur nous emmène au cœur du combat des femmes et des ouvrières, montrant qu’elles ont été, à la pointe du combat, désobéissant par là-même aux consignes de leur parti. Ce n’est pas la première fois que le parti bolchevik sera pris de cours et devra adapter sa politique au mouvement des masses. Dans ce livre, Jean-Jacques Marie nous fait traverser toute la période historique qui va des premières grèves, à la stalinisation du pays en passant par la révolution d’octobre.

. Radio-Canada - Québec lance un questionnaire sur les femmes en politique
La Commission des relations avec les citoyens lancera cet automne un questionnaire en ligne sur le site web de l’Assemblée nationale où tous pourront évoquer ce qu’ils considèrent être des obstacles à la présence des femmes sur la scène politique. Les députés membres de la commission entendront d’abord de nombreux groupes d’intérêts en commission parlementaire, mais ils souhaitaient aussi connaître l’opinion du public. "Monsieur et Madame Tout-le-monde concernés par la place des femmes, comment ils voient ça ? Quels sont les freins ?" demande la députée libérale Karine Vallières. Un tel questionnaire constituerait une première pour une commission parlementaire. À la lumière des réponses et des propos tenus lors des consultations, les membres de la commission feront ensuite des recommandations à l’Assemblée nationale pour attirer davantage de femmes.

. Valeurs Actuelles - Valérie Boyer : “Confondre féminisme et islamisme est une dérive perverse de l’idéologie islamique”
La députée et vice-présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale Valérie Boyer adresse une lettre ouverte à Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Confondre le féminisme et l’islamisme est une dérive perverse de l’idéologie islamique qui cherche à minimiser ses méfaits. Plus que jamais nous devons comprendre que l’islam radical cherche à s’attaquer aux femmes par des violences physiques ou psychologiques. Nous ne nous leurrons pas, nous ne sommes plus en paix. L’islamisme nous a déclaré la guerre. Ce ne sont ni des “déséquilibrés”, ni des “loups solitaires”, ni des “criminels de droit commun” mais ce sont des mercenaires qui agissent au nom d’une idéologie morbide. Des hommes qui aiment la mort comme nous aimons la vie.

. Konbini - Contre le harcèlement de rue, cette étudiante répond par des selfies
Lasse du harcèlement de rue qu’elle subit au quotidien, une étudiante d’Amsterdam a décidé de se prendre en selfie avec ses harceleurs pendant un mois. "Chers harceleurs, ce n’est pas un compliment. L’objectif de ce compte Instagram est de sensibiliser à l’objectification des femmes au quotidien. Puisque beaucoup de personnes ne savent toujours pas avec quelle fréquence et dans quel contexte le harcèlement a lieu, je montrerai mes harceleurs pendant un mois entier." Son initiative est suivie par près de 20 000 abonné•e•s, et dans sa dernière publication du 29 septembre, Noa a annoncé qu’elle allait mettre son compte à disposition d’autres filles dans d’autres pays

. Féministo Clic - Abolition de la prostitution : tout comprendre
Le 28 mars dernier, l’antenne isèroise d’Osez le Féminisme ! organisait une conférence-débat sur l’abolition de la prostitution en présence de Rosen Hicher, survivante de la prostitution, et de deux membres de l’Amicale du Nid. Elise Volluet et Clémentine Amiot. Une boîte à question était à disposition des personnes présentes afin que nous puissions apporter des réponses à celleux qui n’oseraient pas prendre la parole ou n’en auraient pas le temps. Pour nous, le corps doit être hors du marchand. On considère que certaines relations humaines doivent échapper à la marchandisation : les relations affectives, la gestation et également les relations sexuelles. Les rapports sexuels sont le lieu par excellence du patriarcat. Il se maintient en contrôlant la sexualité des femmes. Les femmes sont des objets et les hommes des sujets. L’existence en soi du trafic sexuel et de la prostitution sont un frein à deux choses : la liberté sexuelle et l’égalité femmes – hommes.

. Le Huffington Post Québec - La "prière du cowboy" de la ministre du Tourisme Julie Boulet
Présente à l’ouverture du Festival western de Saint-Tite ainsi qu’à son rodéo les 11 et 13 septembre dernier, la ministre Boulet a en effet accepté de se livrer à une activité religieuse dans le cadre de ses fonctions ministérielles. Elle a procédé à la récitation de la traditionnelle "prière du cowboy" qui marque l’ouverture du festival et d’autres activités du même genre au Québec. Qu’on ne se méprenne pas : la "prière du cowboy" n’est pas une allégorie ni une simple ode à la culture western. Il s’agit d’une véritable prière d’inspiration nettement chrétienne. La récitation d’une prière de ce genre par le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a été interdite par la Cour suprême du Canada parce qu’elle contrevient à la neutralité religieuse de l’État et au droit à la liberté de conscience des citoyens. Philippe Couillard ne peut pas plaider l’ignorance du geste de sa ministre puisqu’il était à ses côtés, du moins lors de la parade d’ouverture du festival de Saint-Tite. Que peut-on attendre d’un tel gouvernement quant au respect de la neutralité religieuse de l’État ?

. La Gazette des femmes - 5 questions sur l’égalité à Julie Payette
Scientifique, ingénieure, pilote d’avion, chercheuse, pianiste… Julie Payette a suivi une route aussi atypique qu’impressionnante. Et ce, même avant de concrétiser son rêve : devenir astronaute. Un geste égalitaire que vous avez posé ou une parole antisexiste que vous avez dite et dont vous êtes fière ? Automne 1980. J’ai 16 ans. Je fais la file pour m’inscrire à une activité parascolaire appelée "australian surf boat" au UWC Atlantic College, au pays de Galles, où j’ai obtenu une bourse d’études. On me dit que cette activité n’est pas pour les filles. J’ai demandé pourquoi. Une question d’effort physique trop exigeant. À l’époque, je courais le demi-fond et je jouais au handball dans une ligue AAA. Non mais, qui dit que je ne suis pas capable d’effort physique ? Derrière moi, dans la file, se tenait un étudiant maigrelet nettement plus petit que moi. "Et lui, ai-je lancé, vous allez l’inscrire ?" On ne m’avait jamais dit non pour une si mauvaise raison et ça m’avait piquée. Je me suis mise à plaider ma cause. J’ai tenu bon, on m’a inscrite et une fois dans le bateau, j’en ai sué un coup (si vous me permettez l’expression).

. Le Nouvel Observateur - Dans le monde, un avortement sur deux reste dangereux pour la femme, dénonce l’OMS
Près de la moitié des avortements réalisés chaque année dans le monde (25,5 millions sur un total de 55,7) ne se déroulent pas dans des conditions de sécurité suffisantes, s’alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une étude publiée ce jeudi 28 septembre dans la revue "The Lancet". Cette étude "souligne le besoin de garantir un accès sûr à l’avortement tel que la loi le permet, en particulier dans les pays à faible revenu, et la nécessité de remplacer les méthodes peu sûres par des méthodes sûres". L’étude a été menée par l’OMS en partenariat avec l’institut américain Guttmacher, spécialisé dans le contrôle des naissances. "La plus haute proportion d’avortements sûrs est observée dans les pays où les lois sont les moins restrictives".

. BMF TV - La campagne qui dénonce avec humour les justifications des auteurs d’agressions sexuelles
Alors que le texte sur la condamnation des agressions sexuelles dans les campus américains a été abrogé par la secrétaire d’État à l’Éducation, comme le rapporte The New York Times, certaines associations restent mobilisées. À l’exemple du mouvement lancé par Barack Obama en 2014. "It’s On Us", créé par l’ancien locataire de la Maison Blanche pour lutter contre les agressions sexuelles, a diffusé au mois de septembre une nouvelle campagne pleine d’humour. Intitulée "It’s logical", soit "C’est logique", cette campagne met en scène, dans trois courtes vidéos décalées, des moments du quotidien dans lesquels des femmes reprennent les justifications des agresseurs pour excuser leur comportement inapproprié. L’incongruité des situations met ainsi en évidence l’absurdité des arguments des auteurs d’agressions.

. Le Devoir - Le pasteur qui voulait sauver les brebis égarées
Un nouvel organisme de bienfaisance lié à un groupe religieux et sans expérience dans le domaine de la prostitution vient de recevoir une subvention de 180 000 $ pour développer un modèle d’hébergement pour jeunes femmes qui souhaitent quitter la prostitution, modèle qui sera applicable sur l’ensemble du territoire québécois. Ce choix laisse perplexes les organismes regroupés au sein de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), qui s’inquiètent de l’approche choisie et d’un possible prosélytisme, ce dont se défend l’organisme. La CLES, qui utilise une approche féministe et de défense des droits, précise la nature de ses doutes envers cette autre approche. "Transposer une approche qui part de l’idée que les personnes ont des comportements à risque pour elles-mêmes et appliquer ça à la prostitution, ça nous pose un grand problème, s’insurge Diane Matte. Quand on parle d’alcool ou de drogue, on parle d’une personne qui consomme une substance. En prostitution, c’est la personne qui est consommée. On n’est pas dans le contrôle des pulsions."

. Nouvelles/News - Ni vues, ni connues : lumière sur des femmes historiques
Le nouvel ouvrage du collectif Georgette Sand propose 75 portraits de femmes “ayant bravé les obstacles, envoyé valser les diktats et changé le monde”, pour les sortir de l’ombre de l’Histoire. Essentiel.Parfois mal connues, souvent totalement méconnues. Des aventurières, des intellectuelles ou des "méchantes". Mais que l’Histoire officielle, écrite par les hommes, a occultées. Chacun des portraits donne à voir – et envie d’en savoir plus sur – ces personnages historiques. Chacun raconte aussi en creux "le roman de l’invisibilisation des femmes", commente l’historienne Michelle Perrot qui signe la préface.

. TV5 Monde - Liberia : l’héritage en demi-teinte de la première chef d’État africaine
Les femmes politiques du Liberia vouent un respect quasi unanime à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui achève son second mandat dans quelques jours, mais beaucoup estiment que le "plafond de verre" fissuré par la première cheffe d’État africaine est encore loin d’être totalement brisé. À 78 ans, Mme Sirleaf, à qui la Constitution interdit de se représenter à la présidentielle du 10 octobre, peut se targuer d’avoir maintenu une paix fragile dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui sortait tout juste d’une terrible guerre civile lorsqu’elle a accédé au pouvoir à la surprise générale en 2005. Mais "Maman Ellen", comme elle est surnommée dans son pays, est la première à admettre que ses deux mandats n’ont pas permis d’assurer une représentation paritaire des femmes dans la vie politique du Liberia.

. TRADFEM - Meghan Murphy : "Hugh Hefner n’a pas normalisé le sexe, il a normalisé la misogynie"
Le véritable monarque de la culture porno est mort mercredi dernier et, alors que des milliers de personnes ont crié "Enfin !" et "Bon débarras !", beaucoup d’autres se sont lancés dans de sombres tributs, en parlant d’Hugh Hefner comme d’un "révolutionnaire" et d’un visionnaire. En regardant la série "American Playboy", en écoutant les histoires racontées par Hef sur lui-même, je me suis rendue compte que Hefner était en grande partie responsable du mensonge selon lequel la chosification sexuelle équivaut au sexe. Il ne s’intéressait aucunement à une normalisation de la sexualité réelle, mais voulait plutôt normaliser le regard masculin et la perception masculine des femmes comme de jolis objets à regarder. Playboy n’a jamais été à propos du "sexe", mais bien à propos de fantasmes masculins. Le numéro inaugural de la revue Playboy, en 1953, contenait des photos de Marilyn Monroe nue, photos dont Hefner avait acheté les droits, mais n’avait pas pris la peine de demander à Monroe l’autorisation de les utiliser.

. TVA - Peu de plaintes à caractère sexuel devant les tribunaux
Il y a eu près de 130 000 plaintes d’agression sexuelle jugées "fondées" par les policiers entre 2009 et 2014 à travers le pays. De ce nombre, seulement 41% ont mené à des accusations criminelles. Pire encore : on estime que seulement 5% des agressions sexuelles sont dénoncées aux policiers. C’est ce que révèle un nouveau profil des agressions sexuelles entre 2009 et 2014 publié mardi par Statistique Canada. C’est l’étude des plaintes, des victimes, des suspects et aussi des enquêtes policières pour les agressions sexuelles la plus détaillée à ce jour, dit l’organisme fédéral. Selon l’étude, les femmes représentent la très grande majorité (87%) des victimes d’agression sexuelle au pays, tandis que les hommes sont quasiment toujours les agresseurs allégués (98%).

. Entre les lignes entre les mots - L’extraordinaire sexisme ordinaire
Le Larousse, récent, parle d’"attitude discriminatoire basée sur le sexe" pour définir le sexisme. Le sexisme, de la discrimination ? Trop juridique, comme terme, pour désigner du mépris et de l’infériorisation. Au mieux, la discrimination est une conséquence, une suite à l’"agissement sexiste", mais pas le contenu même du geste ou de l’insulte. Ce mot d’"agissement", inscrit désormais dans la loi d’août 2015 (Code du travail), même s’il est un peu bizarre, dit bien l’attitude, le geste, le moment. Le sexisme s’inscrit dans une temporalité, c’est d’abord un acte qui n’appartient pas à un registre politique particulier (la démocratie) ou judiciaire contemporain. Le sexisme traverse les siècles. Reste l’"atteinte à la dignité de la personne". La dignité de la personne est-elle la même pour tous et toutes ? Convenons que c’est un mot flou.

. Le Figaro - Roman Polanski accusé de viol sur mineure pour la quatrième fois
Renate Langer affirme avoir été agressée sexuellement par le cinéaste à Gstaad en février 1972 alors qu’elle n’avait que 15 ans. Une enquête a été ouverte en Suisse. Il s’agit de la quatrième femme à sortir de l’ombre pour accuser d’agression sexuelle Roman Polanski, aujourd’hui âgé de 84 ans. En 1977, le cinéaste avait reconnu avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer alors âgée de 13 ans, dans la maison de Jack Nicholson à Los Angeles pendant que l’acteur était en voyage.

. Cheek Magazine - "En temps de guerre, les viols et les violences sexuelles sont systématiquement suivis d’une impunité"
Onze femmes journalistes ont enquêté sur les violences sexuelles en temps de guerre. Leur ouvrage, Impunité zéro, révèle comment les crimes sexuels sont utilisés comme arme de guerre et restent la plupart du temps impunis. Durant plusieurs mois, elles ont enquêté sur les violences sexuelles en temps de guerre, choisissant de circonscrire leurs recherches "à des conflits en cours, à des gouvernements en action". Elles ont écouté les récits de victimes, rencontré des tortionnaires, recoupé les informations et récolté des preuves. Du viol des enfants dans les geôles du régime en Syrie aux prisonniers torturés de Guantanamo et d’Abou Ghraib, en passant par les femmes violées dans des centres de détention en Ukraine, ces journalistes démontrent que le viol n’est pas, comme elles l’écrivent, ce "crime lointain commis par des hordes sauvages de miliciens que personne ne pourrait contenir”. Les crimes sexuels en temps de guerre sont partout, quasi-systématiques."

. Le Soleil - Legault salue la "nouvelle étoile de la politique"
La candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ), Geneviève Guilbault, a facilement enlevé la circonscription de Louis-Hébert aux libéraux, qui l’occupaient depuis 14 ans, avec plus de 7000 voix de majorité dans l’élection partielle rendue nécessaire par le départ en avril de l’ex-ministre Sam Hamad. Qualifiant l’élue de "nouvelle étoile de la politique" et ajoutant que les résultats allaient au-delà des espérances du parti, le chef François Legault a d’ailleurs lancé d’entrée de jeu que Geneviève Guilbault était celle qui avait fait tomber une forteresse libérale. L’ex-porte-parole du bureau du coroner a en effet recueilli plus de 50% des suffrages. Enceinte de 27 semaines, la nouvelle députée était rayonnante après sa victoire. "Aujourd’hui, nous sommes en 2017, tout est possible pour les femmes. Je m’engage à défendre nos valeurs communes, à défendre nos intérêts communs et je m’engage à vous représenter dignement dans la plus grande intégrité", a-t-elle affirmé dans son discours. Lire aussi : "La CAQ écrase le PLQ dans Louis-Hébert".

. La Presse - Julie Payette devient officiellement gouverneure générale
L’ancienne astronaute Julie Payette a officiellement pris les commandes de Rideau Hall, lundi, devenant la 29e personne à s’installer dans le siège de gouverneur général du Canada à l’issue d’une cérémonie qui s’est notamment déroulée sous le thème de la réconciliation. La Québécoise a prêté serment dans la chambre du Sénat devant environ 400 invités. Son fils adolescent, qui habitera Rideau Hall, était assis à l’avant, à ses côtés, lors de cette cérémonie d’installation fortement empreinte de l’esprit de réconciliation avec les peuples autochtones si cher à Justin Trudeau, et que la nouvelle gouverneure générale a aussi dit embrasser. Âgée de 53 ans, Julie Payette devient la quatrième femme à s’installer à Rideau Hall, la résidence officielle du représentant de la reine au Canada.

. Elle - Dans le monde, 62 millions de filles ne vont pas à l’école
C’est en partant de ce triste constat, et convaincus que pour faire changer les choses, il faut commencer par en faire prendre conscience, que trois journalistes du ‘’Documentary Group’’(Kayce Freed, Tom Yellin et Holly Gordon) décident en 2013 de tourner un film documentaire. Girl Rising retrace les histoires singulières de 9 jeunes filles de pays en développement et, parallèlement, fédère les actions de sensibilisation sur l’éducation des filles dans le monde. Partout dans le monde, des filles luttent pour s’offrir une meilleure vie : échapper au travail forcé, refuser le mariage, sacrifier leur sécurité en bousculant les traditions. Elles se battent pour être scolarisées le plus longtemps possible et rendre le monde meilleur

. Libération - Angot vs Rousseau  : le débat qui n’a pas eu lieu
L’écrivaine et la femme politique se sont violemment accrochées lors de l’émission "On n’est pas couché samedi". Le viol, les agressions sexuelles, le harcèlement faits aux femmes ne constituent pas une somme d’histoires personnelles, de faits divers sans liens les uns avec les autres mais le produit d’une histoire sociale et culturelle, le point d’orgue d’un rapport de domination hommes/femmes. Telle est ma conviction. Dans cette histoire, les rôles ont été distribués : le sujet est masculin, l’objet est féminin. Sandrine Rousseau défend la parole des femmes comme un préalable au recul des violences qui leur sont faites. Si nous sommes silencieuses, nous restons dans le statut d’objet et les violeurs comme les harceleurs peuvent continuer à sévir. Parler est donc vital. Loin d’un "discours victimaire", reconnaître cela est un passage collectif indispensable. Une reconnaissance politique. Le débat de fond doit avoir lieu.

. Le Journal de Montréal - Une députée enceinte. Quel scandale !
L’élection partielle dont le scrutin aura lieu en ce 2 octobre dans le comté de Louis-Hébert a été riche en rebondissements. Le dernier en date tourne autour de la grossesse d’une des candidates en lice. Geneviève Guilbault, jeune caquiste de 34 ans, est enceinte de 27 semaines. Elle s’est lancée en campagne électorale, le 10 septembre dernier, alors qu’elle attendait un bébé pour décembre prochain. En quoi la grossesse la rendait-elle moins apte à assumer ses fonctions si elle est élue députée ? Le simple fait que l’on s’interroge encore aujourd’hui sur la capacité d’une femme à mener à bien son projet de grossesse parallèlement à sa carrière professionnelle est en soi une source de préoccupation. Elles sont malheureusement nombreuses les femmes au Québec qui font face à la discrimination sur le marché du travail, due à leur maternité.

. Agora Vox - Adieu madame, adieu monsieur : bienvenue en Absurdistan
En août, la municipalité d’Amsterdam recommandait à ses employés d’éviter autant que possible les termes Monsieur et Madame. Elle préconisait l’usage d’un langage plus neutre, non sexué, pour les personnes souffrant de dysphorie de genre. Pourquoi ? Pour éviter de mettre mal à l’aise ces personnes qui ont changé de genre ou de sexe. Changer de genre c’est se choisir homme ou femme quelle que soit notre identité sexuelle à la naissance. On garde son sexe de naissance, morphologiquement et biologiquement, mais on prend l’apparence et les comportements de l’autre sexe. Changer de sexe c’est se faire opérer et remplacer ses organes génitaux par ceux de l’autre sexe. Particularité : on reste génétiquement de son sexe de naissance mais on a changé radicalement sa morphologie. En quoi garder les mots Madame et Monsieur serait-il dérangeant ? Le sexe neutre n’existe pas. C’est une invention déraisonnable, que les politiciens ne devraient pas reprendre à leur compte.

. Le Journal de Montréal - Ma Catalogne
C’est au hasard d’une visite au palais de l’Alhambra, à Grenade, que j’avais rencontré Joan, un jeune de 24 ans. Partageant la même passion que moi pour l’architecture mauresque, il s’est offert pour me servir de guide et m’a invitée dans sa famille à Barcelone. C’est ainsi que commença mon initiation au nationalisme catalan qui devait m’amener, jusqu’à aujourd’hui, à tisser des liens affectifs durables avec ce peuple qui s’est battu et qui continue de se battre pour la reconnaissance de sa langue, de sa culture, de sa spécificité, de son identité et de son statut politique. On retiendra l’image d’un peuple debout sur ses principes et ses convictions. C’est toute une leçon que les Catalans nous donnent en affirmant dignement leur volonté d’autonomie par des moyens pacifiques. Plus de 75 % d’entre eux, toutes tendances politiques confondues, souhaitaient s’exprimer par voie de référendum.

. Le Devoir - Lire la société avec Josée Boileau
Éditorialiste et responsable de la page Idées du Devoir de 2003 à 2007, puis rédactrice en chef de 2009 à janvier 2016, Josée Boileau aura incarné cette résistance face au rouleau compresseur du prêt-à-penser, au coeur d’une époque où la nuance est souvent réduite à une ridicule coquetterie. Prendre position exige rigueur et sensibilité, note-t-elle en conclusion d’Avec le recul, recueil regroupant une cinquantaine de ses éditoriaux. Ce geste grave exige aussi une capacité à arracher à la frénésie de l’actualité des espaces de lenteur, sans laquelle une réflexion ne peut réellement prospérer. Divisé en six grands thèmes — l’éducation, la mémoire et le territoire, les questions de politique, les gens, la laïcité, les femmes —, Avec le recul s’ouvre par un fervent plaidoyer de Josée Boileau pour la lecture et sa promotion, une des pierres d’assise de sa pensée. Comment espérer que des citoyens apprennent à lire la société s’ils ne mettent jamais le nez dans un livre ?

<--- Lire les fils de presse précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, octobre 2017



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