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vendredi 30 juin 2017

Fil de presse, juin 2017

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de sources médiatiques diverses en ligne, non seulement des médias conventionnels. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es.

Juin 2017

. L’Express - Mort de Simone Veil, figure engagée pour les droits des femmes
Féministe, rescapée des camps de la mort et parmi les femmes préférées des Français, l’ancienne ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing s’est éteinte à l’âge de 89 ans. Figure du centrisme, très populaire auprès des Français, Simone Veil était connue pour le combat historique qu’elle a mené pour dépénaliser le recours par une femme à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Un combat entamé à l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 lorsque, quelques mois après sa nomination comme ministre de la Santé par Valéry Giscard d’Estaing, elle présente son projet de loi sur la régulation de l’avortement. Lors de la présentation de son texte, elle prononce un discours historique : "Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme. Je m’excuse de devoir le faire devant cette assemblée composée presque exclusivement d’hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame". Lire aussi : "Mort de Simone Veil, icône de la lutte pour les droits des femmes". "Simone Veil : les hommages se succèdent". "Simone Veil, l’inspiration de toute une génération de femmes".

. Entre les lignes entre les mots - Entretien avec Catharine A. MacKinnon
Docteure en droit et en sciences politiques, avocate à la Cour Suprême, théoricienne, militante, elle est engagée dans le combat pour les droits humains et l’égalité entre les sexes. Elle enseigne dans les facultés de droit du Michigan et de Chicago, après avoir dispensé des cours à Yale, Harvard, Stanford, UCLA, Orgoode Hall (Toronto) et à l’université de Bâle (Suisse). Catharine A. MacKinnon a fortement fait évoluer le droit en faveur des femmes : reconnaissance en 1986 par la Cour Suprême des États-Unis du harcèlement sexuel comme discrimination de sexe, puis de la pornographie et de la prostitution comme violences contre les femmes. Elle participe à l’élaboration de politiques pour les droits humains des femmes, au niveau institutionnel comme à celui des ONG, aux États-Unis et dans le monde. Elle a été l’avocate bénévole de femmes et d’enfants victimes d’atrocités sexuelles commises par les Serbes, devant le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie dont elle a également été nommée juge. Entretien avec Catherine Albertini, de Choisir la cause des femmes.

. Le Devoir - Les nuits de Fred Vargas
Avec Quand sort la recluse, cette médiéviste âgée de tout juste 60 ans, qui exerçait jusqu’à il y a une quinzaine d’années la profession d’archéologue-zoologue, nous offre un autre de ses polars atypiques, insolites, décalés, à saveur poétique et onirique, classifiés métaphysiques. Tout à fait à l’image de son commissaire vedette Adamsberg, pelleteur de nuages qui voit dans les brumes, qui fonctionne par associations d’images, de mots. De l’araignée cloîtrée aux femmes cloîtrées du Moyen Âge, dites les recluses, il n’y a qu’un pas que franchira allègrement Adamsberg. Ce qui le conduira à devoir éclaircir des histoires de viol. Mais jamais il ne perdra vraiment le fil, finalement.

. Révolution féministe - Qu’est-ce que le patriarcat ?
Le mot "patriarcat" revient constamment dans les analyses féministes, avec une évidence telle qu’on ne considère généralement pas ce concept comme devant être explicité. Sans doute est-ce pour cela qu’il y a relativement peu d’ouvrages féministes qui traitent spécifiquement de ce sujet. Pourtant, si l’on y réfléchit, l’usage de ce mot suscite de nombreuses interrogations : quelles sont les caractéristiques définissant ce système, a-t-il toujours existé, si ce n’est pas le cas, comment s’est-il développé historiquement, quelles sont ses constantes et ses variations selon les cultures, comment a-t-il évolué, et qu’est ce qui l’a fait évoluer ? Et surtout, est-il actuellement en déclin ou seulement en mutation ? Cet article vise à présenter les réponses à certaines de ces interrogations proposées par plusieurs auteures féministes.

. Lectures de vacances suggérées - Ellis Peters, Un insondable mystère, Éd. 10/18. Siri Hustvedt, Un monde flamboyant, Éd. Actes Sud. Elizabeth George, Une avance de conséquences, Éd. de l’Olivier. Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit, Éd. Marchand de feuilles. Louise Penny, Sous la glace, Éd. Flammarion. Anne Holt, La déesse aveugle, Éd. Odin. Nancy Huston, Le Club des miracles relatifs, Éd. Actes Sud. Auður Ava Ólafsdóttir, Rosa Candida, Éd. Zulma. Anne Perry, Le couloir des ténèbres, Éd. 10/18. Margaret Atwood, La servante écarlate, Éd. Robert Laffont. Elena Ferrante, L’amie prodigieuse, Éd. Gallimard. Nicci French, du lundi au samedi, enquêtes de Frieda Klein, Éd. Fleuve noir & 12N. Patti Smith, Glaneurs de rêves, Éd. Gallimard/Folio. Shumona Sinha, Apatride, Éd. de l’Olivier.Auður Ava Ólafsdóttir, L’exception, Éd. Zulma. Hélène Dorion, Recommencements et Le temps du paysage, Éd. Druide. R. Dufault, J. Recouart et al , Nicole Brossard, l’inédit des sens, Éd. remue-ménage. Lire et relire Marguerite Duras, Virginia Woolf, Hannah Arendt.

. Presse-toi à gauche - Le sexisme dans l’industrie musicale
Entre chanteuses, musiciennes, auteures-compositrices-interprètes, techniciennes et autres intervenantes féminines du milieu, nous nous entendons toutes pour dire que le sexisme existe bel et bien dans l’industrie de la musique et que la plupart d’entre nous l’avons vécu, à un moment ou à un autre : ne serait-ce que par les préjugés véhiculés quant à nos connaissances de la technique ou de l’équipement, par la remise en doute de notre talent, de notre expérience ou de notre pertinence. Depuis la médiatisation récente du contenu de différents festivals québécois, nous avons aussi pris conscience avec consternation de la faible représentation des femmes dans les programmations (souvent moins de 30% et même 10% dans certains festivals, alors qu’à la Société Professionnelle des Auteurs et Compositeurs du Québec, dans le volet Chanson, on recense 42% de femmes inscrites et 49% à l’Union des Artistes). L’automne dernier, nous nous indignions également de constater que la dernière femme à avoir remporté le trophée d’auteure-compositrice de l’année à l’ADISQ était Francine Raymond, en 1993.

. The Conversation - Anorexie : quand les patientes refusent d’être soignées
L’anorexie mentale est une maladie grave et fréquente qui concerne 1 à 3% de la population. La majorité des personnes touchées en guérissent, à la condition de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Cependant, parmi les troubles psychiatriques, l’anorexie reste celui dont la mortalité est la plus élevée. Il combine restriction alimentaire volontaire, amaigrissement, déni des troubles et de leurs conséquences, et perturbation de l’image du corps. Dans certains cas, cette maladie au retentissement à la fois psychiatrique et physique prend une forme si sévère que les patients – généralement des patientes – refusent d’être soignés, en dépit d’une dénutrition extrême mettant en jeu leur pronostic vital. Les soignants et les familles se trouvent alors devant un dilemme éthique et moral.

. Le Journal Métro - Une nouvelle voix pour les femmes autochtones
Par manque d’intérêt ou par incompréhension, le milieu universitaire a souvent mis de côté les sujets qui touchent les femmes autochtones. Une réalité appelée à changer avec la création plus tôt cette année du Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones – Akwatisiw par la professeure de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) Suzy Basile. Qu’est-ce qui distingue les enjeux qui touchent les femmes autochtones de ceux qui concernent l’ensemble des femmes ? Tout le volet colonisation – on peut penser que les autres femmes n’ont pas subi ça. Et aussi, malheureusement, la présence très élevée de la violence subie par les femmes autochtones. Je ne dis pas que les femmes non autochtones ne subissent pas de violence, mais c’est vraiment flagrant en contexte autochtone. On parle de 8 femmes sur 10 qui sont victimes d’une forme ou d’une autre de violence au cours de leur existence. C’est énorme.

. Radio-Canada - La série qui fascine... et inquiète les États-Unis
Deux semaines après la fin de la diffusion de la première saison aux États-Unis, la série La servante écarlate, adaptée du roman de l’auteure canadienne Margaret Atwood, continue de faire jaser. Un pays sous l’emprise d’un régime totalitaire dans lequel une élite a recours à l’esclavage sexuel comme solution à un grave problème d’infertilité, et où le Canada est vu comme un asile ; le scénario de La servante écarlate a séduit les téléspectateurs au printemps et trouvé écho dans une Amérique marquée par Donald Trump, ennemi numéro un des groupes de défense des droits des femmes. Les États-Unis deviennent dans La servante écarlate la république de Gilead, grâce à un coup d’État fomenté par un groupe ultraconservateur. Dans cette dictature, les femmes qui ne sont pas issues de cette élite puritaine sont dépossédées de leurs droits, de leurs biens et de leurs enfants. Lire aussi : Tout droit sorties de "The Handmaid’s Tale", elles défilent contre la réforme de la santé devant le Capitole.

. Le Devoir - Laetitia Colombani à la racine du courage
Prenez trois femmes, sur trois continents différents, aujourd’hui. Une Indienne, une Sicilienne, une Montréalaise. Faites s’entrecroiser tout naturellement leurs parcours, par l’entremise d’un fil d’abord invisible, qui s’avère pour le moins singulier. Vous obtenez La tresse, un premier roman qui s’est installé dans le peloton de tête des ventes en France dès sa sortie le mois dernier et dont les droits ont déjà été acquis dans 24 pays. Que veut dire être une femme dans le monde aujourd’hui ? C’est la vaste question que soulève la Française Laetitia Colombani dans son livre. "J’avais envie de parler des combats et des espoirs que peuvent connaître les femmes dans différents types de société de nos jours", indique-t-elle. Cette actrice, scénariste et réalisatrice née à Bordeaux en 1976 confie avoir toujours eu une conscience féministe, ou en tout cas "un intérêt particulier pour la condition des femmes".

. France Info - "Ils faisaient ce qu’ils voulaient de moi" : en Irak, les femmes yézidies racontent leur calvaire sous le joug des jihadistes
Il y a trois ans, le groupe État islamique plantait son drapeau noir dans la plaine de la Ninive, l’un des berceaux des chrétiens d’orient et de nombreuses minorités comme les Yézidis, installés au nord-ouest du pays, dans la région de Sinjar. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux parviennent à fuir mais beaucoup sont fauchés par l’organisation jihadiste : les hommes sont tués et les jeunes femmes transformées en esclaves sexuelles. Témoignages de ces femmes. La jeune mère au regard triste, qui cache désormais son corps sous une longue tunique bleue, est passée de mains en mains durant trois années. "Ils me violaient souvent. Ils disaient que c’était normal surtout avec des femmes comme nous, se souvient Perwine. Ils m’ont beaucoup torturée, moi et ma fille."

. Le Devoir - Réussite scolaire - Le mystère de l’éducation
Le nouveau plan pour « la réussite scolaire » a été annoncé tambour battant cette semaine, performances vidéo à l’appui. Les derniers sondages agissant comme de véritables éperons, le gouvernement Couillard — le même qui, il n’y a pas si longtemps, coupait 1 milliard en éducation, selon les syndicats d’enseignants — embrasse aujourd’hui l’école québécoise avec effusion. Si l’objectif est d’augmenter la diplomation de 74 à 85 %, peut-être faudrait-il alors s’attaquer au problème que personne ne veut nommer ? Le décrochage masculin. Car les filles, elles, sont déjà dans la moyenne canadienne (85 %), alors que les garçons traînent de la patte à 73 %. La réussite des filles n’a rien de nouveau et n’est bien sûr pas propre au Québec. Leur prédisposition, sinon naturelle, du moins solidement ancrée pour la lecture et l’écriture, pour ne rien dire de rester assises quand on le leur impose, leur donne, partout au monde, un avantage à l’école. Mais il y a plus.

. La Presse - Quand le proprio s’invite dans la douche
Elles vivent seules. Elles sont pauvres. Dans certains cas, ce sont de nouvelles immigrantes ignorantes de leurs droits. Dans tous les cas, ce sont des femmes qui n’ont ni la force, ni les connaissances, ni l’argent pour empêcher ou fuir une des pires invasions qui soient, celle de leur appartement. Depuis trois ans, les militantes du Centre d’éducation et d’action des femmes ont rencontré plus de 120 femmes locataires et chambreuses pour écouter le récit de leurs agressions sexuelles qui vont du voyeurisme dans leur appartement, à l’exhibitionnisme en passant par des avances et des agressions sexuelles de la part du propriétaire de leur logement, du concierge, du gestionnaire de l’immeuble ou du cochambreur, et ce, malgré les lois qui assurent aux femmes locataires la sécurité dans leur logement. C’est pour sensibiliser la population à ce genre de situation que le Musée éphémère, créé par le CÉAF, a fait sa tournée québécoise.

. Le Devoir - J.K. Rowling, la prolifique et multimillionnaire créatrice d’Harry Potter
La vie de J.K. Rowling, auteure de la saga Harry Potter, ressemble à un conte de fées. De jeune mère divorcée vivant d’allocations, elle est devenue une écrivain multimillionnaire qui a fait lire des millions d’enfants dans le monde. Née le 31 juillet 1965 à Chipping Sodbury (ouest de l’Angleterre), dans une famille modeste, Joanne Kathleen écrit depuis l’âge de six ans. À l’école, sa matière préférée était l’anglais et elle racontait à ses amies de longs récits nés de son imagination. C’est lors d’un voyage en train de Manchester à Londres qu’elle imagine l’histoire d’Harry Potter, jeune garçon de 11 ans qui découvre qu’il a des pouvoirs magiques et va étudier dans une école de sorciers. La mort prématurée de sa mère, alors qu’elle a 25 ans, donne de la substance aux sentiments que nourrit son héros orphelin à l’égard de ses parents.

. Entre les lignes entre les mots - Le Mouvement indien des femmes : comprendre et dépasser l’ONGisation
Les ONG se sont imposées comme actrices incontournables sur le terrain féministe en Inde, au détriment des groupes autonomes à l’origine du mouvement. Ce processus évolutif s’est traduit par une professionnalisation, une cooptation et une dépolitisation du féminisme qui a créé de forts clivages entre les parties. Si les critiques sont légitimes, elles ont toutefois abouti à une fétichisation de l’autonomie, impropre à répondre aux enjeux actuels. "ONGisation" est une expression générale utilisée dans les débats relatifs au MIF pour illustrer les modifications opérées dans sa forme, son fonctionnement et plus largement, au niveau du contexte politique.

. Journal de Montréal - Danielle Goyette au Temple de la renommée
Au cours de sa glorieuse carrière, Danielle Goyette a tracé la route à plusieurs joueuses du Québec. Lundi, elle est devenue la première hockeyeuse de la Belle Province à être admise au Temple de la renommée. L’attaquante originaire de Saint-Nazaire, un village de 800 âmes situé en banlieue de Saint-Hyacinthe, n’a pas laissé le choix au comité de sélection. Sa feuille de route d’une quinzaine d’années est impressionnante. Au cours de ses trois participations aux Jeux olympiques, elle a aidé le Canada à remporter deux médailles d’or et une d’argent. Elle a profité de ces tournois pour amasser un total de 15 buts. Puis, pendant les années de domination du Canada sur la scène internationale, Goyette a gagné l’or à huit reprises au Championnat du monde. En 171 parties avec la formation nationale, elle a inscrit 113 filets et 105 mentions d’assistance.

. Slate France - Chelsea Clinton a écrit un livre féministe pour enfants d’une tristesse infinie
Chelsea Clinton, la fille d’Hillary et de Bill Clinton, 37 ans et deux enfants, a passé toute sa vie d’adulte à slalomer au milieu des affaires de famille. Mais même lorsqu’elle s’est essayée à la politique, comme l’observait Jack Shafer en février 2016, sa position de Première Fille lui a permis de rester au-dessus de la mêlée—à l’abri des querelles partisanes et quasiment intouchable pour la presse. Aujourd’hui, elle sort aux États-Unis un livre pour enfants appelé She Persisted, qui donne l’impression d’être la distillation pure d’une vision du monde féministe dont elle aurait directement hérité. L’ouvrage, accompagné d’illustrations délicates et mélancoliques de l’aquarelliste Alexandra Boiger, se base sur un mème féministe que l’on doit à la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren : "Nevertheless, she persisted". Et pourtant, elle a persisté. Ce livre raconte l’histoire de 13 Américaines, des femmes sources d’inspiration qui—dans les termes récurrents du récit lui-même—ont surmonté l’adversité pour réaliser leurs rêves.

. Medium - L’intersectionnalité dévoyée : le cheval de Troie des islamistes
Comment des militant.e.s féministes et homosexuel.le.s se réclamant de la gauche pour qui l’égalité est une valeur fondamentale peuvent-ils faire cause commune avec des mouvements religieux fondamentalistes proches des islamistes dont l’idéologie sexiste et homophobe n’est plus à démontrer ? La réponse se trouve dans ce mot dont le sens a été dévoyé, intersectionnalité. L’intersectionnalité est un concept visant à mettre en évidence la multiplicité des formes de discriminations : race, sexe, classe, handicap, âge, etc. Ce terme est apparu sous la plume d’une féministe et juriste afro-américaine, Kimberlé Williams Crenshaw dans un article paru à la fin des années 1980. Depuis ce concept a été totalement récupéré et corrompu — on le retrouve sur des banderoles, comme si un concept qui est un outil d’analyse scientifique pouvait devenir un slogan militant — dans certains milieux "progressistes" et sert de justification à la "convergence des luttes" qui aboutit bien souvent au mariage de la carpe et du lapin.

. La Presse - Mariées de force
Elle rêvait de devenir institutrice. Des lois non écrites en ont décidé autrement. Ghulam, 11 ans, restera à la maison pour cuisiner et faire le ménage. Avec pour seul maître Faiz, un mari plus vieux qu’elle de trente ans. "Nous vendons notre fille pour nourrir ses frères et sœurs", explique sa mère. Comme cette petite Afghane, 39 000 fillettes sont, chaque jour, mariées contre leur gré dans le monde. La photographe Stephanie Sinclair en a rencontré plusieurs. Aujourd’hui, 200 de ses photos sont réunies à Paris. Chacune livre une facette de cette forme d’esclavage et de ses ravages. Sur les clichés, elles ont le regard fuyant, triste, vide ou embué de larmes… Quand elles posent auprès de ces époux qu’elles n’ont pas choisis, jamais elles ne sourient.

. Le Devoir - Des filles pour "dessert", tradition bien ancrée en Thaïlande
À chaque visite de hauts fonctionnaires dans la province où travaillait Boonyarit, le rituel était le même : les accueillir avec de bons petits plats, puis amener des filles en guise de "dessert". Cette tradition — connue de tous mais dont personne ne parle au royaume de la prostitution — implique des filles jeunes, voire mineures. Fait exceptionnel, ces dernières semaines, elle a fait les gros titres de la presse thaïlandaise. Tout a commencé après les révélations d’une mère d’une des filles forcées de participer à ces soirées qui se déroulaient dans la région de Mae Hong Son, province pauvre du nord-ouest de la Thaïlande, à la frontière avec la Birmanie. Cette dernière a révélé aux médias le chantage auquel se livraient des policiers auprès de sa fille et d’autres adolescentes : si elles acceptaient d’être des "desserts", ils passeraient sous silence les preuves de leur consommation de drogue.

. Le blog de Lise Bouvet - Désolée Monsieur @JLMelenchon, mais J.Assange est indéfendable.
Le 19 mai dernier, la Suède renonçait à poursuivre J. Assange pour viol et classait sans suite la plainte de la plaignante. Lors de la conférence de presse, la procureure Marianne Ny en charge de l’enquête, faisait savoir que "toutes les possibilités de faire avancer l’enquête ont été épuisées […] et il n’apparaît plus proportionné de maintenir la demande de placement en détention provisoire par défaut de Julian Assange ni le mandat d’arrêt européen". Elle a ensuite précisé que l’abandon des poursuites "ne résulte pas d’un examen complet des éléments de preuve" et que la justice suédoise "ne se prononce pas sur la question de la culpabilité". La victime s’est déclarée choquée par la décision du parquet. Le mouvement politique La France Insoumise, soutien inconditionnel de J. Assange, s’est félicité par la voix de Jean-Luc Mélenchon en déclarant : "La Suède renonce aux poursuites pour viol contre Julian Assange. Nous avions raison de le soutenir."

. Le Devoir - À Québec, la Saint-Jean… deux fois plutôt qu’une
Il y en avait vraiment pour tous les goûts : Richard Séguin, Éric Lapointe, Gregory Charles, Luce Duffault, Karim Ouellet, David Usher, Ingrid St-Pierre, Marjo, Alexe Gaudreault et Travis Cormier (de La voix), le trio de musique traditionnelle Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs et enfin le Choeur du monde de Lévis. Au piano, Gregory Charles a aussi livré toute une performance : Bozo, Le plus beau voyage, Ordinaire, Le temps est bon C’était aussi un réel plaisir de réentendre les Marjo, Richard Séguin et Daniel Bélanger, qu’on a moins vus ces dernières années. Enfin, Luce Dufault a fait le bonheur de tout le monde en reprenant son rôle de Starmania, prêtant sa voix rauque à la magnifique Stone. La formule ressemblait beaucoup à celle de l’an dernier, une recette à succès, du moins d’un point de vue télévisuel, puisque le spectacle de 2016 était en nomination pour le Gémeaux du meilleur spectacle télédiffusé l’an dernier. La Saint-Jean serait-elle d’ailleurs devenue d’abord un show de télé ? Dans le cas contraire, par respect pour le public, on aurait commencé à l’heure prévue au risque de ne pas le terminer, non ?

. The Conversation - Lou Andreas-Salomé ou le désir d’être tout
Tour à tour, Lou Andreas-Salomé aura été celle que Nietzsche voulait épouser, l’amante de Rilke, et l’interlocutrice privilégiée de Freud. Elle n’aura pas manqué d’être considérée comme leur égérie, tant il est commun d’imaginer une femme comme la muse ou l’inspiratrice d’un "grand homme". La réalité est bien différente et le film de Cordula Kablitz-Post, Lou Andreas-Salomé, récemment sorti en France, rend hommage à cette grande figure de l’émancipation féminine et à son combat, jusqu’à sa disparition le 5 février 1937, à Göttingen. Les nazis déjà au pouvoir, "bons" juges, n’hésitèrent pas à brûler ses livres avec ceux de Freud. Romancière, essayiste, Lou trame dans ses livres les fils de l’amour, de la sexualité et du sacré et devient cette femme dont la pensée va féconder les esprits d’hommes et de femmes liés à une avant-garde européenne qui va sombrer avec la Première Guerre mondiale.

. Slate France - En France, on meurt parce qu’on est une femme
J’ai mis en place sur mon adresse mail une alerte Google sur les termes "femme + mort" et "femme + homicide" avec une récurrence quotidienne. Ca veut dire que depuis des mois, tous les soirs, je reçois deux mails me faisant la liste des publications parues ce jour sur la partie de l’internet recensée par Google et contenant ces termes. Au milieu des méandres marécageux de mon esprit, il y avait tout de même un objectif. Je cherchais à avoir un aperçu des décès de femmes commis par leurs proches, et principalement par leurs conjoints. (J’ai vu quelques cas de fils ayant tué leur mère mais très peu.) Je voulais mesurer l’ampleur du phénomène et constater par moi-même cette statistique qu’on connaît tous : une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. L’homicide involontaire est l’exception, il représente moins de 10% des cas. Bien sûr, avant la mise à mort, il y a souvent eu des violences mais ces femmes ne meurent pas de coups. Elles meurent parce qu’on a décidé de les tuer.

. Le Vif - Un monde à part : la colline des veuves à Kaboul
La première s’est installée à la fin des années 90. Pour échapper à l’opprobre voire à la violence ciblant les femmes de leur condition, des veuves afghanes ont créé une communauté à part sur une colline pelée de Kaboul. Cette sommité pierreuse à 15 km au sud-est de la capitale a été peu à peu avalée par la ville dont elle est devenue un lointain faubourg. Mais pour le voisinage, elle reste "Zanabad", la ville des femmes. La patronne de Zanabad, Bibi ul-Zuqia dite "Bibikoh", est décédée en mars 2016. C’est sa fille aînée, Anissa Azimi, 38 ans, installée avec son mari, qui a repris le flambeau maternel. Leur maison est l’une des premières quand on arrive par la piste défoncée, au fond d’un passage barré d’une bâche pour en protéger l’intimité. "Ma mère est arrivée ici avec nous (cinq enfants) en 2002", dit Anissa, assise sur des tapis et assaillie par une nuée de gamins. A l’époque, Anissa avait déjà la vingtaine mais n’était pas mariée et n’avait aucune perspective d’avenir.

. La Gazette des femmes - Ça mange quoi en hiver le sexisme "ordinaire ?"
La Gazette des femmes t’a préparé un grand dossier sur le sexisme ordinaire. Pourquoi "ordinaire" ? Parce qu’il est tellement banalisé et confortablement installé dans les pratiques courantes qu’on ne le voit même plus. Un sexisme invisible, pourrait-on dire aussi. Un sexisme de tous les jours qui n’a l’air de rien comme ça, mais qui ne nous aide pas à avancer sur le chemin plein de garnotte qui mène à l’égalité. Le sexisme ordinaire, donc, on t’en parle en six textes pas ordinaires : des courts, des longs, des étoffés, des légers… Parcours-les. Tu constateras avec (ou sans) étonnement qu’il est pas mal partout. Dans nos mots, dans nos gestes, dans les pubs et même dans le coût de la vie. Les articles : "Ça mange quoi en hiver le sexisme ordinaire ?", c’est notre grand dossier de l’été. "Le sexisme du quotidien". "La pub sexiste, ce fléau". "La taxe rose, non merci". "Courtoisie ou galanterie". "Messieurs, faites des femmes de vous". "Quand le masculin l’emporte sur le féminin".

. La Presse - Bertrand Charest coupable : il a "agi comme un prédateur"
L’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest a été reconnu coupable jeudi matin d’avoir agressé sexuellement neuf adolescentes, alors qu’il était leur entraîneur dans les années 1990. "L’accusé a agi comme un véritable prédateur tissant sa toile soigneusement pour y attirer des jeunes femmes, des adolescentes, et exercer sur elle un ascendant total. Sa recherche du plaisir sexuel n’avait aucune limite, alors qu’il était en position d’autorité sur ces jeunes espoirs canadiens du ski de compétition", a dit le juge Lépine. Certains des crimes sexuels de Bertrand Charest ont été commis alors qu’il avait la responsabilité des jeunes skieuses au sein du programme de développement de l’équipe féminine de ski de Canada Alpin de 1997 à 1999. Les autres crimes sont antérieurs à cette période.

. Radio-Canada- La force des amitiés indispensables, selon Fanny Britt
"Je veux que ceux qui ont l’extrême privilège de diriger l’État soient inspirés. Je veux qu’ils soient solidaires de leur population. Je veux qu’ils care, pas le care de type trois émojis qui pleurent sur Facebook après un attentat. Non ! Je veux qu’ils care et que ça paraisse dans leurs motherfucking engagements. Un peu, oui, comme on fait dans les meilleures amitiés : se pointer, écouter, persister." Pour la dernière fois de la saison, la merveilleuse auteure Fanny Britt livre, une fois de plus, un texte percutant. Cette fois-ci, la dramaturge aborde le thème de l’amitié pour le segment ."Comment survivre aux autres".

. TV5 - La BD au féminin pluriel s’expose à Paris
Elles sont 15 dessinatrices, scénaristes aussi le plus souvent. Avec des parcours brillants ou des carrières en devenir. Aujourd’hui c’est une galerie parisienne, Art Maniak, qui les expose et célèbre avec elles les 10 ans du Prix Artémisia. L’accrochage intitulé Pluri(elles), que propose cette belle galerie du 9eme arrondissement de Paris, donne à voir un feu d’artifice d’inspirations, de maîtrise, d’art de la construction de chaque case, de chaque page. L’encre de Chine, le crayon, l’aquarelle, le lavis ont les faveurs des créatrices, dont la majorité, toutes générations confondues, a opté pour le noir en blanc. Les planches proposées aux amateurs racontent des parcours de vie, de rêve, de phantasme, de voyage. Elles puisent, pour quelques-unes, dans l’histoire familiale, liée à la guerre d’Algérie ou à la shoah. Le regard du public y retrouve l’humour corrosif que certaines "cuisinent" avec talent pour stigmatiser les relents d’inégalités homme/femme.

. Le Devoir - Inégalités féminines
Le rapport sur la mixité en milieu de travail vient de la firme-conseil McKinsey Global Institute (MGI). Le volet canadien de l’étude compte 115 pages. On y indique que le Canada campe dans le top-10 des pays au chapitre de l’égalité hommes-femmes. Mais qu’aucun progrès notable n’a été réalisé depuis 20 ans. La marche vers la parité demeure encore plus longue. Pour reprendre l’expression de l’étude, "la perte de talents féminins le long de l’échelle hiérarchique" demeure une réalité bien ancrée. Et ces inégalités persistantes ne sont pas uniquement fonction des différences hommes-femmes face aux impératifs familiaux. McKinsey de conclure que les femmes n’ont pas accès aux mêmes possibilités que les hommes. Qu’elles occupent principalement des emplois offrant moins de débouchés sur les postes de direction. Qu’elles ont également 50% moins de chances de bénéficier du soutien d’un haut dirigeant pour leur avancement professionnel.

. Scènes de l’avis quotidien - Merci Andrea Dworkin
En tant que personne qui a fui l’université pour plutôt entreprendre un long périple d’autodidacte radical engagé, je trouve tout à fait éclairant qu’il m’ait fallu aussi diablement longtemps pour enfin rencontrer le travail d’Andrea Dworkin. Ce n’est certainement pas une coïncidence si, depuis dix ou vingt ans, aucun de mes acolytes subversifs ne m’a jamais recommandé une pionnière féministe comme Dworkin. Plus je lis son travail et plus j’écoute son analyse sans compromis, plus je comprends pourquoi elle a été soit effacée soit diabolisée – par la culture dominante et par les gens de droite, bien sûr, mais avec tout autant de véhémence par les tenants de la soi-disant gauche. Peu importe les croyances politiques que l’on allègue, le patriarcat règne encore en maître. Publication prochaine d’une anthologie d’Andrea Dworkin – à la fois au Québec par Les Éditions remue-ménage et par Syllepse pour la France : Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas.

. Les Nouvelles/News - Emma Watson cache La Servante écarlate dans Paris
L’actrice et militante féministe Emma Watson l’a annoncé mardi 21 juin : elle a caché dans la capitale française 100 exemplaires de La Servante écarlate (The Handmaid’s Tale, en VO), un livre de Margaret Atwood publié en 1985 et qui connaît aujourd’hui une seconde vie avec son adaptation en série télévisée. Ce n’est pas une première : au lendemain de l’élection de Donald Trump, par exemple, Emma Watson avait distribué des livres de la poétesse et militante afro-américaine Maya Angelou dans le métro de New York. La Servante écarlate dépeint un futur proche où des chrétiens extrémistes ont pris le pouvoir aux États-Unis et ont fait des femmes des sous-citoyennes, privées de droits civiques et économiques. Alors que la pollution a fait radicalement baisser la natalité, les femmes encore fertiles sont devenues des esclaves sexuelles, des machines à reproduction au services des familles riches. C’est le cas de l’héroïne, incarnée dans la série par l’excellente Elisabeth Moss.

. Slate France - L’expression abdominale existe encore et c’est dramatique
Le professeur Israël Nisand, président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens de France (CNGOF) a déclaré que les gynécologues en France ne pratiquaient plus l’expression abdominale. Cette pratique délétère, interdite en France depuis 2007, demeure pourtant, et de nombreuses femmes qui en ont souffert en témoignent. L’expression abdominale est une pratique obstétricale très ancienne, qui consiste selon les termes de la Haute Autorité de Santé (HAS) à "appliquer une pression sur le fond de l’utérus, avec l’intention spécifique de raccourcir la durée de la 2ème phase de l’accouchement". En clair, il s’agit d’appuyer sur le ventre d’une femme en travail pour tenter de faire sortir plus vite le bébé. Cette pratique est extrêmement ancienne, très répandue dans les diverses civilisations du monde entier, basée sur le préjugé selon lequel l’utérus pourrait être vidangé comme un ballon.

. Le Devoir – Déclaration des élèves de la classe de Mme Lucie
Le programme d’Éthique et culture religieuse souligne la nécessité d’engager les élèves dans des conversations qui leur permettent de repérer des valeurs et des normes dans la question éthique et de comparer leur perception de situations avec celles de leurs pairs. Le 7 juin, des élèves de deuxième année ont vécu une activité que nous avons mise en forme à partir des ouvrages La Déclaration des droits des filles et La Déclaration des droits des garçons (Élisabeth Brami et Estelle Billon-Spagnol, Éditions Talents Hauts, 2014). Nous avons d’abord invité les enfants à exprimer leur point de vue relativement à quatre énoncés. Au retour de la récréation, les 17 élèves ont rédigé La Déclaration des droits des élèves de la classe de madame Lucie. Leur enthousiasme à aborder ces questions nous mène à penser qu’il s’agit d’un moment opportun de leur vie pour mettre à l’épreuve les préjugés et stéréotypes sociaux.

. La Dépêche - Les femmes, principales victimes de la traite des êtres humains
Les femmes sont les principales victimes de la traite des êtres humains en France (88%), et plus de 81% d’entre elles sont exploitées sexuellement, selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), rendue publique mercredi. Menée en partenariat avec la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte de la contre la traite des êtres humains (Miprof), cette étude dresse le profil des 1.826 victimes - dont 172 mineures (82% âgées de de 15 à 17 ans) - accompagnées en 2015 par 13 associations en France. "Parmi elles, 1.476 ont été victimes d’exploitation sexuelle, 185 de servitude domestique, 80 de travail forcé, 66 contraintes à commettre des délits et 13 de mendicité forcée", selon cette étude. "L’analyse croisée de l’origine des victimes et de la forme d’exploitation subie permet de dessiner les grandes lignes du phénomène de la traite des êtres humains à destination de la France. Après le Nigeria (49%), les victimes proviennent principalement d’Europe de l’Est et du Sud, d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest."

. Le Monde - Les Indiennes traquées sur leur portable
Dans les petites boutiques indiennes, un bien d’un genre particulier s’échange sous le manteau : des numéros de téléphone de femmes, que des hommes acquièrent pour les harceler. Si elle est "belle", son numéro s’achète 500 roupies (7 euros environ), si elle a un "physique ordinaire", il ne coûte que 50 roupies. Selon le quotidien Hindustan Times, qui a révélé l’existence de ce trafic dans l’Uttar Pradesh, des vendeurs de cartes SIM tiennent un registre séparé où ils recueillent ces informations sur leurs clientes. Le harcèlement téléphonique est devenu une industrie en Inde. Sur les 600 000 appels passés ces quatre dernières années au numéro d’urgence de la police d’Uttar Pradesh, près de 90% concernent des cas de femmes harcelées au téléphone.

. Le Figaro - Reine d’Égypte, la première féministe de l’Histoire en manga
Bien que méconnue des livres d’école, Hatchepsout figure comme "l’une des premières grandes femmes dont l’histoire a gardé le nom", notait l’égyptologue et historien James Henry Breasted au début du siècle dernier. Bien avant la grande Cléopâtre, dont le "nez" et les amours romains éclipsèrent la postérité des autres reines, Hatchepsout a bouleversé le paysage politique de son royaume. Son règne, long de 22 ans - un des plus longs de l’histoire des pharaons - lui permit de faire prospérer son pays sans recourir à un quelconque effort de guerre. Fait rarissime à l’époque. Mais comment Hatchepsout parvint-elle à obtenir le pouvoir alors que tout la prédestinait à être une reine d’apparat ? Elle, qui ira jusqu’à se travestir en homme pour s’affranchir des limites patriarcales... C’est ce parcours de pionnière féministe que Chie Inudoh propose au lecteur de découvrir dans son titre original.

. Le Devoir - Ottawa s’attaque à la violence basée sur le sexe
Les experts ont recommandé de mener plus de recherches sur l’utilisation de technologies sécuritaires pour lutter contre la violence en ligne et sur les femmes autochtones vivant en région urbaine et rurale. Le gouvernement libéral dévoilera lundi sa très attendue stratégie sur la violence basée sur le sexe, qui comprendra une manière de développer et de partager les recherches sur plusieurs sujets, allant du harcèlement dans la rue à l’inclusion des garçons et des hommes dans les pistes de solutions. La ministre de la Condition féminine, Maryam Monsef, révélera à l’occasion d’un événement à Toronto les programmes qui recevront une partie de l’enveloppe de 101 millions sur cinq ans — en plus des 21 millions annuellement — que le budget 2017 avait réservée pour élaborer une nouvelle stratégie fédérale sur la violence basée sur le sexe. Une partie du montant sera consacrée à la création d’un centre d’excellence dans le petit ministère de la Condition féminine, dont le budget s’élève à moins de 40 millions.

. Libération - La situation des femmes dans le monde se dégrade
Meurtre, coups, viol, privation de la liberté d’agir ou d’aller et venir, excision, mariage forcé, refus du droit à l’interruption de grossesse (IVG)… La liste des violences perpétrées sur les femmes est tellement longue, que les associations de défense des droits humains n’avancent pas de chiffres précis pour dénombrer les victimes. Le rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (HCDH) publié le 13 juin, estime que dans le monde, elles seraient plus de 30% à subir des violences physiques, sexuelles ou morales.

. Radio-Canada - Des Africains francophones veulent freiner la violence conjugale
L’Alliance Jeunesse Famille de l’Alberta (AJFAS) a tenu samedi une rencontre entre hommes et femmes, Africains francophones, pour discuter de violence familiale. Au cours des derniers mois, après plusieurs discussions avec la communauté, l’organisme a remarqué que le phénomène semblait toucher plusieurs ménages nouvellement arrivés au Canada. Les échanges se sont rapidement enflammés au Campus Saint-Jean, où se tenait la rencontre. "Nous ne voulons pas conserver des traditions qui font en sorte que la femme ne se sent pas humaine", a déclaré une participante. "N’oublions pas que Dieu a créé l’homme en premier", a rétorqué un homme qui s’est levé pour expliquer que, selon lui, l’égalité des sexes n’existait pas.

. TRADFEM - Le maintien d’espaces réservés aux femmes ne devrait pas faire controverse
Un spa santé féminin de Toronto vient de subir de violentes attaques en ligne de la part d’un groupe de transactivistes et de leurs allié-e-s, en raison de sa politique d’admission. Body Blitz Spa gère deux établissements qui abritent des piscines, des saunas, et proposent des services thérapeutiques ; le port de vêtements y est facultatif. C’est depuis plusieurs années une oasis de calme très appréciée à Toronto pour des femmes de divers milieux, groupes d’âge et types physiques. Même si une controverse laisse supposer que l’établissement exclut les trans, ce n’est pas le cas. Sa politique est d’admettre seulement les femmes et les personnes trans nées hommes (ci-après "hommes trans") qui ont subi une transition physique complète. Lire aussi : "Transgenres - Repenser le projet de loi C-16 : parce que le sexe, ça compte !"

. Les Nouvelles/News - En 10 ans, deux fois plus de femmes à l’Assemblée nationale
La barre symbolique des 40% n’est pas atteinte. C’est malgré tout un nombre record de femmes qui ont été élues à l’Assemblée nationale à l’issue du second tour des législatives, dimanche 18 juin. Elles seront 223 à siéger au Palais Bourbon, soit 38,6%. Un bond de 12 points par rapport à 2012 (elles étaient alors 155 élues), qui permet à la France de grimper du 64ème au 17ème rang au classement mondial. Ce record marque la plus forte progression jamais enregistrée en France pour la proportion de femmes élues à l’Assemblée nationale. Leur nombre a doublé en 10 ans, presque quadruplé en 20 ans. Lire aussi :
"Élections législatives 2017 : ce qu’il faut retenir des résultats du second tour"

. La Presse - Le procès Cosby annulé, un nouveau se profile déjà
Le procès de l’acteur américain Bill Cosby a été annulé samedi, le jury n’étant pas parvenu à déterminer un verdict à l’unanimité, mais le ministère public a déjà annoncé la tenue d’un second procès. Pour le procureur, Andrea Constand "a droit à un verdict dans ce dossier", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, saluant son "courage". Il a assuré que l’ancienne basketteuse était prête à un nouveau procès. Plus de soixante femmes ont porté des accusations d’abus sexuels contre Bill Cosby. Andrea Constand est la seule pour laquelle les faits ne soient pas prescrits pénalement. Des procédures sont néanmoins en cours devant la justice civile. En l’absence de témoins directs ou d’éléments matériels, tout le procès reposait sur le témoignage des deux protagonistes, Bill Cosby et Andrea Constand.

. TVA Nouvelles - Soulagement pour les personnes adoptées
L’émotion était vive au salon bleu de l’Assemblée nationale vendredi alors que le projet de loi permettant aux personnes adoptées de faciliter les recherches de leurs origines a été adopté à l’unanimité. "C’est un moment historique à bien des égards", a commenté en point de presse la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, entourée de femmes qui ont été adoptées au Québec et qui pourront désormais poursuivre et compléter leur quête identitaire. Le soulagement est d’autant plus grand pour ces dames que le projet de loi aurait bien pu ne pas être adopté d’ici la fin de l’actuelle session parlementaire. Une fois en vigueur, le projet de loi 113 permettra aux personnes adoptées d’avoir accès aux antécédents médicaux de leur famille biologique. Elles pourront notamment connaître le nom et l’origine de leurs parents, ainsi que des moyens de les contacter. Les parents biologiques ont 12 mois pour exprimer leur refus, sans quoi ces renseignements seront communiqués.

. MadmoiZelle - 9 récits d’avortements se croisent pour former un émouvant tableau
Un peu plus de 200 000 IVG seraient pratiquées tous les ans. Un acte relativement courant donc, mais qui reste encore souvent tabou. En avril 2016, la youtubeuse Marinette s’emparait du sujet dans une première vidéo nommée IVG : Ma grand-mère, ma mère et moi. Ses deux proches témoignaient sur l’avortement qu’elles avaient toutes deux connu. Sa grand-mère avait décidé de stopper sa grossesse en 1972, avant la légalisation de la pratique en 1975 donc. Sa mère avait connu la même expérience en 1979. Après sa publication, cette première vidéo a connu une deuxième vie dans les commentaires. De nombreuses personnes ont décidé d’y raconter spontanément leur propre avortement. Marinette a alors pris la décision d’aller à la rencontre de neuf femmes qui témoignaient sous cette première publication. C’est ainsi que la vidéo IVG L’accès au droit est née.

. Le Devoir - Quand les pères se mettent de la partie
À l’occasion du lancement de la 5e Semaine québécoise de la paternité, le Regroupement pour la valorisation de la paternité (RVP) a dévoilé un sondage qui confirme que la norme sociale concernant la paternité a changé. Aujourd’hui, les pères veulent s’impliquer au même titre que les mères. Les résultats de ce sondage réalisé auprès de 1000 pères québécois sont sans équivoque. Pas moins de 96% des pères de tous âges trouvent très important de s’impliquer auprès de leurs enfants. Une proportion de 92% trouve très important de faire équipe avec leur conjointe et de s’occuper ensemble de toutes les responsabilités parentales. La majorité des pères (54%) interrogés iraient jusqu’à changer d’emploi en échange d’une meilleure conciliation famille-travail, et près de quatre pères sur dix (38%) accepteraient une baisse de salaire.

. Le Figaro - Le travail des femmes pourrait faire bondir le PIB mondial
Réduire l’écart entre le taux d’activité des hommes et celui des femmes, ne serait-ce que de 25%, permettrait d’injecter 5800 milliards de dollars dans l’économie mondiale, rien que sur les salaires. Année après année, le même constat. Les femmes sont sous-employées par rapport aux hommes - la différence est de 27% à l’échelle mondiale -, elles sont plus touchées par le chômage et sont moins bien payées, alerte un nouveau rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT). En Europe, plus elles grimpent dans la hiérarchie, plus l’écart augmente : de 20% en moyenne à 40% pour les PDG et 50% sur les 1% des salaires les plus élevés.

. Libération - 2017, année des femmes
Pour la première fois, une écrivaine a été programmée au bac français. Une femme a eu sa statue à Parliament Square à Londres. Un clitoris a figuré dans un manuel scolaire. Et la lassitude gagne à recenser ces victoires symboliques dans un monde toujours violent et inégalitaire. Les journaux rapportent comme des trophées ces faits héroïques, qui ne sont en réalité que des corrections élémentaires, dans un monde où la force de travail, visible et invisible, est massivement assurée par les femmes, où la violence contre les femmes est un problème qu’aucune politique ne parvient à endiguer, où les inégalités salariales demeurent, où la parité dans les entreprises et les partis politiques n’est pas respectée, où l’on réserve aux candidates à la députation les fiefs réputés imprenables, où l’avortement - reconnu par les Nations unies comme un droit humain en 2016 - est interdit ou menacé dans de nombreuses parties du globe.

. Radio-Canada - Alanis Obomsawin : le parcours engagé d’une cinéaste
Avant de joindre l’Office national du film, la documentariste Alanis Obomsawin s’est fait connaître grâce à ses talents de chanteuse. Cette Amérindienne de la Mauricie, victime de discrimination tout au long de sa jeunesse, dévoue désormais sa vie à la promotion des droits autochtones et à la préservation de la culture des Premières Nations. Dans une capsule diffusée en 2003, Alanis Obomsawin explique son processus créatif et les raisons qui l’ont menée vers le documentaire et l’Office national du film. La cinéaste parle de son biais pour la voix, qu’elle trouve plus importante que l’image. Elle dit qu’elle s’est donné pour objectif de favoriser la préservation de la culture du plus grand nombre de communautés autochtones grâce à son travail.

. Ouest France - Quels sont les symptômes de l’infarctus féminin ?
Contrairement à ce que l’on pense souvent, il n’y a pas que les hommes qui sont victimes des maladies cardiovasculaires. Elles touchent aussi les femmes, chez qui elles sont moins bien diagnostiquées. En cause, une méconnaissance des symptômes de l’infarctus qui ne se manifestent pas de la même façon que chez les hommes. En France, les maladies cardiovasculaires (infarctus et accident vasculaires cérébraux), sont la première cause de mortalité chez les femmes. D’après une étude britannique publiée dans European Heart Journal, les femmes auraient plus de 40% de risques d’être mal diagnostiquées par rapport aux hommes.

. Ressources Prostitution - Comment la pornographie ravage la vie des adolescentes
Si nous devions faire un portrait des événements qui ont modifié considérablement l’expérience des femmes, l’un d’entre eux serait sans équivoque l’arrivée de la culture pornographique et le rôle de la technologie dans le développement de ce phénomène. La pornographie et la technologie ont créé en même temps une vague extrême – mais simultanément normalisée – de misogynie, à côté de tendances comme le "sexting" et le "revenge porn", où des jeunes femmes sont encouragées à offrir des images sexualisées d’elles-mêmes à leur petit copain pour voir ensuite celles-ci rediffusées en ligne comme un moyen de les punir après la fin de la relation. L’application de la loi commence à reconnaître la nécessité de réprimer ces actes, mais dans l’intervalle, un nombre incalculable de jeunes femmes ont subi la honte, l’humiliation, et pire encore.

. Radio-Canada - L’impôt ne serait pas si neutre entre les sexes selon un professeur de l’Université de Sherbrooke
L’impôt ne serait pas si neutre qu’on pourrait le croire par rapport aux sexes ; il cacherait des réalités campées dans les rôles traditionnels des hommes et des femmes. Certaines mesures fiscales sont plus favorables aux hommes, alors que d’autres sont plus avantageuses pour les femmes. Ces constatations ressortent d’une étude réalisée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, par le professeur Luc Godbout et les professionnelles de recherche Carole Vincent et Suzie St-Cerny. "Il y a des mesures qui semblent exacerber certaines inégalités, mais il y en a d’autres qui peuvent les diminuer. Quand on parle de crédits d’impôt remboursables, par exemple, quand on parle du changement au niveau des politiques pour les enfants ; ça s’est fait à l’avantage des femmes ; donc ça va augmenter leur autonomie financière. Mais c’est certain que ça va aussi augmenter les stéréotypes."

. Je suis féministe - Stéréotypes : les femmes et le travail
Petit rappel : les stéréotypes sont des clichés, des opinions toutes faites, visant un ensemble de personnes présentant de mêmes caractéristiques. Il s’agit de quelque chose de pernicieux et de dangereux, car on cherche rarement à aller au-delà de l’image populaire véhiculée – qui soit dit en passant, est très souvent dégradante. Le manuel Gestion de la rémunération, de Sylvie St-Onge, énumère certains des stéréotypes les plus influents dans le monde du travail en ce qui a trait aux femmes. Ces stéréotypes apportent une certaine réponse à la différence salariale entre les hommes et les femmes. Encore aujourd’hui, ces dernières sont moins payées que leurs homologues masculins, et ce, à compétences égales. Un article de Radio-Canada expliquait qu’en 2016, la rémunération entre les hommes et les femmes affichait un écart de 2.93 $ de l’heure. Plus précisément, la rémunération horaire d’une femme atteignait 22,74 $, contre 25,67 $ pour un homme. Notons aussi que les femmes sont majoritaires dans les emplois les moins rémunérés.

. La Tribune Afrique - Florence de Bigault : "La société africaine reste profondément phallocrate"
Mieux instruites, plus entreprenantes, affirmées, de plus en plus indépendantes et décisionnaires dans le foyer. Loin des clichés et des idées reçues, les femmes africaines se dépeignent sous de nouvelles couleurs, plus optimistes et plus combatives que jamais, dans une étude dévoilée en mai dernier par l’IPSOS. "La Tribune Afrique" a interrogé Florence de Bigault, la Directrice Afrique Francophone de l’un des instituts de sondage les plus en vue de l’Hexagone. Avec son regard d’experte, elle livre dans cette interview le portrait de la femme africaine d’aujourd’hui et de demain. Les conclusions majeures de notre étude font ressortir d’abord que les femmes d’Afrique subsaharienne sont extrêmement impliquées dans la vie active, dit-elle.

. Radio-Canada - Les "femmes de réconfort" : un contentieux historique entre le Japon et la Corée du Sud
Les "femmes de réconfort", c’est le cruel euphémisme qui sert de surnom aux dizaines de milliers de Sud-Coréennes qui ont été forcées à se prostituer pour l’armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Une manifestation pour réclamer que justice soit rendue aux victimes est d’ailleurs organisée chaque mercredi en Corée du Sud. Combien de femmes ont vécu l’enfer des bordels militaires japonais dans les années 1930 et 1940 ? On estime qu’environ 200 000 femmes et adolescentes, principalement de la Corée, mais aussi de la Chine et d’autres pays d’Asie du Sud-est, ont été soit enlevées, par exemple quand elles marchaient dans la rue, soit embauchées pour ce qu’elles croyaient être un travail honnête. Il aura fallu du temps avant que les anciennes "femmes de réconfort" racontent ce qu’elles avaient subi, souvent parce qu’elles avaient honte.

. Le Devoir - Violence conjugale : l’argent d’Ottawa bloqué à Québec
Des maisons d’hébergement se demandent comment obtenir les millions mis à leur disposition. Pas moins de 20 millions de dollars transférés par Ottawa pour soutenir les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence dorment dans les coffres de l’État québécois depuis des mois, malgré les besoins criants du milieu. Ottawa est pourtant formel : ces sommes doivent être dépensées avant la fin de 2018, sans quoi elles seront retournées au fédéral. Devant des critères très restrictifs qui ne "correspondent pas à leurs besoins", les maisons d’hébergement québécoises craignent de voir l’enveloppe qui leur est destinée reprendre le chemin de la capitale fédérale. "On se demande ce qui se passe. Est-ce qu’ils ne veulent pas dépenser l’argent ? Le dépenser pour autre chose ? Le renvoyer au fédéral ?" s’inquiète Louise Riendeau, du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.

. Terrafemina - Manspreading : Madrid s’attaque aux hommes qui écartent les jambes dans le métro
Si vous êtes une femme et que vous empruntez chaque jour les transports en commun, cela vous est forcément arrivé au moins une fois : alors que vous êtes installée sur votre siège, le passager assis à côté de vous - un homme généralement - écarte exagérément les jambes, s’étale et vous force, de fait, à serrer les vôtres. Ce phénomène a un nom : le manspsreading ou "homme qui s’étend". Pour lutter contre ce phénomène, la mairie de Madrid a décidé d’agir. Dès la mi-juin, les autorités du transport de la capitale espagnole (EMT) déploieront dans l’ensemble du réseau des vignettes sensibilisant les hommes à l’incivilité que constitue le manspreading. Lire aussi : "Que cache le "manspreading", cette façon de s’asseoir qui fout les boules à la Terre entière ?"

. Radio-Canada - Combattre le sexisme dans les salles d’opération, un clic à la fois
Les femmes sont majoritaires dans les écoles nord-américaines de médecine, mais toujours peu nombreuses à opter pour la chirurgie. Et pour vaincre la discrimination, certaines d’entre elles utilisent les réseaux sociaux.La chirurgienne américaine Susan Pitt a eu un choc en voyant la page de couverture de l’édition d’avril du magazine The New Yorker. Le dessin illustre quatre femmes penchées sur un patient, une réalité encore très rare dans les salles d’opération. Elle lance instantanément un défi sur les réseaux sociaux, avec deux mots-clés : #ILookLikeASurgeon et #NYerORCoverChallenge. Elle invite les chirurgiennes à reproduire en photo l’image du magazine. Son but : combattre les préjugés et la discrimination, qui ont la peau dure dans cette spécialité. La chirurgienne Marianne Beaudin, qui pratique à l’hôpital Sainte-Justine, à Montréal, a répondu au défi de Dre Pitt avec trois autres collègues montréalaises.

. Huffington Post Québec - La conversation que vous devez avoir avec votre fils à propos du viol
Lettre ouverte aux parents d’ados. Vous vous rappelez ce tête-à-tête avec votre fils ? Celui où vous lui avez patiemment expliqué que, quelle que soit la manière dont une femme s’habille ou se comporte, cela n’autorisait pas les hommes à la siffler, la ridiculiser, la harceler ou l’agresser ? Ou la fois où vous lui avez rappelé que la virginité d’une femme n’est pas un trophée, et que coucher ne rapporte pas de points ? Ou ce moment de tendresse où vous lui avez administré ces notions de droit : "Il peut très bien y avoir VIOL même si la femme ne se débat pas et même si tu ne la cloues pas au sol. Si son ébriété l’empêche d’exprimer son consentement, tel qu’il est défini par les textes de loi, ça ne veut PAS dire qu’on peut en profiter." Ou encore cette phrase, ma préférée : "Ta vie sexuelle ne te définit pas. Il en va de même pour les femmes." Enfin, et surtout, vous vous souvenez d’avoir sermonné votre fils quand vous avez découvert qu’il avait souvent les mots "salope" et "pute" à la bouche ?

. Les Vigilantes - Deux affaires ont creusé le fossé entre féminismes relativiste et universaliste
Deux évènements récents ont mis en exergue le fossé qui se creuse dangereusement entre deux visions opposées du féminisme : un féminisme relativiste qui prône le multiculturalisme, versus un féminisme universaliste. Aussi incroyable que ça puisse paraître, des militantes qui se qualifient de féministes : 1. condamnent, en tous cas refusent de défendre des femmes victimes de harcèlement sexiste et sexuel (allant de regards insistants à des agressions verbales et/ou physiques) ; 2. acceptent que des femmes qu’elles qualifient de "racisées" (étrange concept, soit tout le monde est "racisé", soit personne ne l’est) rejettent en bloc toutes les femmes, toutes les féministes dont le taux de mélanine serait insuffisant. C’est ce qui se passe avec le festival afro-féministe Nyansapo. Aucune femme n’a à gagner à cette division qui ne sert que les agendas masculins.

. Femme actuelle - Les papas de petites filles seraient moins machos, d’après la science
Les hommes les moins machos seraient ceux qui élèvent (ou ont élevé) une petite fille. D’après une très sérieuse étude menée par des chercheurs de l’université Harvard aux États-Unis, devenir papa d’une petite fille rendrait donc les hommes plus féministes. La raison est toute simple : le fait d’élever une fille permettrait à leur père de se rendre compte que les femmes sont aussi douées que les hommes (perspicace, messieurs !). Ainsi, l’étude révèle que les chefs d’entreprise qui sont papas d’une fille auraient tendance à privilégier l’embauche des femmes.

. Radio-Canada - Un musée éphémère pour dénoncer la violence sexuelle envers les locataires
Le sujet est tabou et peu connu : celui des cas d’agressions sexuelles commises à l’endroit des femmes locataires et des chambreuses. Le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF) souhaite lever le voile sur cette réalité et organise une tournée nationale, qui s’est arrêtée à Sherbrooke. Depuis trois ans, les militantes du CÉAF ont rencontré plus de 120 femmes qui ont témoigné d’actes de voyeurisme et d’exhibitionnisme, des avances sexuelles et des attouchements commis notamment par leur propriétaire, concierge ou co-chambreur.

. Entre les lignes entre les mots - Nous ne voulons pas 50% de l’enfer capitaliste, mais nous voulons 100% du paradis féministe
"Des indignées madrilènes articulant lutte féministe, lutte anticapitaliste et quotidienneté ; des féministes mexicaines dénonçant et sanctionnant en pleine place publique les auteurs des féminicides ; des activistes allemandes armées de pompons, toutes de rose et argenté vêtues pour interrompre le spectacle viriliste de la gauche radicale face à la police ; des militantes en marche pour enseigner aux femmes comment protéger et récupérer des semences indigènes en Inde et au Paraguay… Ces quelques exemples tirés du Grand angle illustrent le renouvellement actuel des formes de militantisme féministe. Mais qu’est ce qui a changé ? Que reste-t-il des modes d’organisation, de communication et d’action du féminisme des années 1970". Compte-rendu du numéro de Nouvelles questions féministes intitulé "Nouvelles formes de militantisme féministe" [1].

. Radio Vatican - Le Pape François encourage les femmes à investir de nouveaux espaces dans la société
François a renouvelé son souhait de voir s’élargir "les espaces d’une présence plus incisive" des femmes dans la société. "La présence croissante des femmes dans la vie sociale, économique et politique au niveau local, national et international, ainsi que dans le domaine ecclésial, est donc un processus positif", a déclaré le Pape, qui a précisé que "les femmes ont pleinement le droit de s’insérer activement dans tous les domaines" et que "leur droit doit être affirmé et protégé aussi à travers des instruments légaux là où ils se révèlent nécessaires". François a par ailleurs dénoncé "la violence aveugle" qui continue à frapper de nombreuses femmes. François a insisté sur la place centrale de la femme dans l’éducation, et "pas seulement en tant que mère". Les femmes, si nombreuses à accompagner les personnes les plus en difficulté, sont souvent génératrices de liens et montrent que "l’amour est la seule force qui peut rendre le monde habitable pour tous".

. CADTM - Pistes pour un écoféminisme anti-système
L’écoféminisme est un mouvement de femmes conscientes que les luttes pour l’écologie et le féminisme contiennent les clés de la dignité humaine et de la soutenabilité dans l’égalité. Dans les mouvements de défense de la terre, les femmes ont été et sont toujours très présentes. Elles ont joué un rôle fondamental dans les combats pour la défense des forêts (notamment le Chipko), dans les luttes contre les barrages du fleuve Narmada en Inde, ou contre les résidus toxiques du Love Canal à l’origine du mouvement pour la justice environnementale aux Etats-Unis. Elles sont également actives dans les mouvements locaux de défense des terres communales, dans le combat pour l’espace public urbain ou pour des aliments sains. Les femmes pauvres défendent ainsi un environnement protégé, parce qu’elles en dépendent directement pour vivre. Au milieu du siècle passé, le premier écoféminisme a débattu des hiérarchies établies par la pensée occidentale.

. Les Nouvelles News - Législatives : vers un record de 40% de députées
Si la tendance du premier tour se confirme, la prochaine Assemblée nationale comptera plus de 40% de femmes, contre 27% en 2012. Principale raison : le raz-de-marée LREM, qui a respecté la parité. En effet, sur les 577 candidats arrivés en tête du premier tour, 245 sont des femmes. Au terme du premier tour des élections législatives marqué par une forte abstention, c’est une évidence : La République En Marche (LREM) a écrasé la concurrence. Les candidat.e.s du mouvement d’Emmanuel Macron arrivent en tête dans une très large majorité des circonscriptions. Si la tendance se confirme au second tour dimanche prochain, l’alliance LREM-Modem comptera plus de 400 député.e.s.

. Radio-Canada - Parler de sexualité, de la maternelle au secondaire
Alors que Québec tergiverse depuis des années sur le retour possible des cours d’éducation sexuelle dans les écoles, certaines commissions scolaires ont décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est le cas de la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, au Bas-Saint-Laurent, qui offre l’éducation sexuelle dans toutes ses écoles depuis près d’une décennie. "Dès le primaire, on va commencer à parler de qu’est-ce que c’est une relation saine. Comment on peut gérer nos conflits, nos différends. Puis, à un moment donné, on va se questionner plus sur la différence entre l’amour et l’amitié. Puis, un petit peu plus loin, on va travailler autre chose. Il y a une progression dans ces apprentissages-là", dit Nadine Beaulieu, la sexologue qui a élaboré le programme en collaboration avec des enseignants.

. La Presse - Des milliards d’Ottawa pour les garderies
Le gouvernement Trudeau et l’ensemble des provinces, sauf le Québec, sont parvenus à un accord historique qui jettera les premières fondations d’un réseau national de garderies. En vertu de cet accord, qui sera confirmé aujourd’hui à Ottawa, le gouvernement Trudeau injectera quelque 7,5 milliards au cours des 11 prochaines années dans "le développement de services éducatifs de garde abordables, de qualité, souples et inclusifs". Le gouvernement, conscient que le réseau québécois est un modèle à suivre dans le reste du pays, compte verser au Québec la juste part qui lui revient des investissements fédéraux, soit 23% de la cagnotte, ou environ 88 millions de dollars par année durant les trois prochaines années.

. Radio-Canada - Trop peu de services en français pour les victimes d’agressions sexuelles à Ottawa
Selon les intervenantes qui aident quotidiennement des femmes qui ont subi des violences sexuelles, les défis sont tels en matière de services en français que certaines victimes se découragent et renoncent à porter plainte au Service de police d’Ottawa (SPO) ou à se faire examiner à l’Hôpital d’Ottawa. Le CALACS estime d’ailleurs que seulement 5% des victimes francophones rapportent une agression sexuelle. La barrière de la langue ajoute à la détresse et au traumatisme, estime la coordonnatrice d’intervention au CALACS, Michelle Petersen. Le fait de ne pas avoir accès à de l’aide en français après une agression sexuelle rend les démarches de dépôt de plainte et d’examen médical beaucoup plus difficiles.

. RTL - Législatives 2017 : une parité de façade ?
À J-2 du premier tour des élections législatives, nous pouvons le dire : la parité à l’Assemblée nationale, ça n’est pas (encore) pour cette année. Pourtant, on a bien constaté un effort de la part des principaux partis politiques en lice pour cette édition 2017. On dépasse les 50% de candidates côté La République en marche, on frôle les 50% au Front national, chez les Insoumis et les écologistes (laissant, derrière à la traîne, un décevant Parti socialiste suivi de l’UDI et des Républicains), et on note également un intérêt pour une meilleure représentation des femmes en politique. Mais tout cela ne suffira pas. Car derrière les chiffres qui donnent une bonne image à tous ces partis, il y a une autre réalité. Celle des candidates que l’on envoie au casse-pipe et des propos sexistes tenus ici et là au cours de la campagne avec pour objectif de décrédibiliser certaines candidature de femmes. Lire aussi : "Aux législatives, les femmes héritent des circonscriptions les plus difficiles à remporter"

. Le Devoir - Raïf Badawi et le blasphème
Le blasphème est un crime que l’on croyait tombé aux oubliettes. Il figure encore dans les textes de loi, même dans les pays qui se targuent de protéger les droits de la personne. Le discours de ceux qui préconisent le maintien du crime de blasphème s’est déplacé. D’un crime visant le propos qui insulte la divinité, on est passé à des revendications pour des lois interdisant les propos qui critiquent des croyances ou, pire, qui indisposent des croyants. Certains vont plus loin, allant jusqu’à mettre sur le même plan l’insulte raciste et l’attaque envers un dogme religieux. Il y a une incompatibilité entre les présupposés de la pénalisation du blasphème ou de ses variantes visant à interdire la critique sur les religions et l’existence même de la liberté d’expression. Le caractère blasphématoire d’un discours est essentiellement déterminé en fonction du dogme auquel on prétend qu’une injure a été faite.

. Le Devoir - La lente intégration des femmes à l’université
Jeanne Lapointe a été l’une des premières femmes à intervenir dans l’espace public en tant qu’experte, notamment en devenant, dès les années 1950, une critique littéraire réputée à Radio-Canada. L’engagement de Jeanne Lapointe trouve un prolongement certain dans son engagement au sein de la commission Parent (1961-1966). Seule femme laïque à siéger à titre de commissaire, Lapointe parvient à convaincre les autres commissaires d’inscrire parmi leurs recommandations la déconfessionnalisation de l’enseignement et le démantèlement des collèges classiques, mettant ainsi fin à l’hégémonie du discours religieux qui avait jusqu’alors dominé la façon de concevoir l’éducation au Québec. Nommée ensuite à la commission fédérale Bird sur la situation de la femme (1967-1970), Lapointe en ressort résolument féministe. Les passerelles étant bien établies entre ses tâches d’intellectuelle, de féministe et d’universitaire, elle contribuera à la fondation du Regroupement des femmes de l’Université Laval, en plus d’orienter son enseignement et sa recherche dans une perspective féministe.

. Huffington Post Québec - Le Canada veut devenir chef de file en matière d’égalité des sexes
Ottawa lance aujourd’hui sa nouvelle politique d’aide internationale féministe pour promouvoir le respect des femmes et contribuer à leur bien-être dans les pays où le Canada déploie ses mesures d’aide internationale. La mesure vise à "répondre aux besoins des organisations locales de femmes dans les pays en développement qui s’efforcent de promouvoir les droits des femmes et des filles et l’égalité de sexes". D’ici 5 ans, précise le communiqué d’Ottawa, les investissements dans les programmes d’égalité entre les sexes représenteront 15 % de la contribution canadienne de 2,6 milliards de dollars en aide au développement, comparativement à 2 % en 2015-2016. Pour le gouvernement canadien, la protection du droit des filles et des femmes n’est pas seulement bénéfique à ces filles et femmes, mais elle engendre aussi à long terme des sociétés globalement plus prospères, plus pacifiques, plus sécuritaires et plus unies.

. Le Devoir - Grand Prix : hausse du trafic des femmes aux frontières
À l’aube du Grand Prix du Canada, des femmes sous l’emprise de proxénètes se présentent aux frontières. Pour la Gendarmerie royale du Canada (GRC), l’augmentation de la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle ne fait pas de doute, et la surveillance aux frontières est donc renforcée. Enquêteur à l’Unité de traite de personnes internationales de la GRC, M. Ferraro affirme sans ambiguïté que l’exploitation sexuelle d’étrangères connaît un bond avant et durant le Grand Prix à Montréal. Aux frontières, on prévient aussi les touristes que l’achat de services sexuels est criminel au Canada. L’an dernier, seule une dizaine de personnes ont toutefois été arrêtées lors de l’offensive Griffon. L’initiative n’existe que depuis trois ans, justifie l’enquêteur, et elle permet de "monter des dossiers " d’année en année.

. TRADFEM - Prostitution. Séquelles
J’ai été amenée à la prostitution intérieure dès l’âge de 14 ans. Tellement jeune, mais après trop d’années d’agressions sexuelles et psychologiques chez moi – tellement convaincue que je savais tout, tellement avide de vivre, tellement convaincue que rien n’avait d’importance. Comme beaucoup de filles vulnérables qui sont piégées dans l’industrie du sexe, je pensais ne jamais pouvoir souffrir plus que je ne souffrais déjà, je croyais avoir atteint le fond de la haine de soi. J’avais une naïveté à toute épreuve. Je n’avais aucune idée que la prostitution allait me faire vivre une douleur, une terreur et un désespoir qui allaient donner à l’inceste l’allure d’une répétition. La traite domestique, c’est essentiellement user jusqu’à la corde des filles vulnérables, jusqu’à ce qu’elles oublient ce que c’est d’être humaine, oublient l’idée même que quelqu’un se soucie d’elles, oublient qu’elles peuvent être jeunes et connaître l’espoir.

. Le Devoir - L’aveuglement de l’Occident face au djihadisme inquiète Salman Rushdie
Pour le romancier Salman Rushdie, il faut être "stupide" pour ne pas le voir : les origines du djihadisme, cette guerre sainte de plus en plus violente pour propager et défendre l’islam, y compris à grands coups d’attentats dans les rues de Londres, de Bruxelles ou de Paris, se trouvent bel et bien dans la radicalisation de ce courant religieux. Et l’aveuglement de la gauche occidentale, pour éviter la stigmatisation des musulmans, est depuis toujours contre-productif, contribuant même à l’assombrissement du monde, estime l’auteur. Dans une ère ou "tout peut arriver" et où "quelque chose d’étrange est en train de se passer dans le monde", dit-il, l’appel à la lucidité serait à prendre très au sérieux. "Lorsqu’une déviance grandit à l’intérieur d’un système, elle peut le dévorer, résume le romancier.

. Huffington Post Québec - Islam et islamisme : terrible cécité de nos élites
Terrible de mettre sur le même pied d’égalité fascisme, autoritarisme et démocratie. Terrible de tout confondre au risque d’effacer d’un simple coup d’éponge des faits essentiels pour quiconque réfléchit sur la condition humaine. Terrible de laisser penser qu’il existe une différence de degré et non de nature entre ce qui relève d’une volonté démocratique légitime, la Charte des valeurs (avec ses limites, certes, que nous reconnaissons) et l’imposition brutale d’un projet de société mortifère à tout un peuple et à son État, en somme l’Algérie. Imposer ? Nous qui avons résisté au pire, nous portons pour toujours le souvenir mémorable des nôtres, tombés sous les balles assassines de l’hydre islamiste. Qui parmi-nous peut oublier les résistances héroïques de nos femmes défiant les sanguinaires du GIA dont l’obsession était de les couvrir de la tête au pied ?

. Radio-Canada - Lutter contre l’exploitation sexuelle, une chambre d’hôtel à la fois
Aux États-Unis, de nombreux hôtels s’impliquent dans la lutte contre la prostitution juvénile. Des milliers d’hôteliers américains ont déjà adopté des codes de conduite stricts et permanents afin de reconnaître les cas suspects et d’alerter les autorités. Au Connecticut, la formation du personnel de l’hôtellerie est désormais obligatoire. Quant à l’État de New York, il pourrait bientôt faire de même. La New-Yorkaise Anneke Lucas n’avait que 6 ans quand elle est tombée sous l’emprise d’un réseau de trafiquants belges. Son calvaire a duré jusqu’à l’adolescence. Pendant toutes ces années, elle a été exploitée dans des hôtels en Europe, puis aux États-Unis, sans que quiconque intervienne. Aujourd’hui, elle est le visage et la voix de la mobilisation dans l’État de New York, grâce à sa pétition pour une loi contre la traite des personnes. Cette pétition est à l’origine d’un projet de loi qui vise à soumettre tous les hôtels, les auberges et les motels à des règles strictes.

. Le Journal de Québec - Plus de femmes en politique pour changer ce "jeu d’hommes"
"Les règles ont été écrites par des hommes. Il faut, nous, comme femme, les réécrire ces règles-là. Et si on est plusieurs en politique, on va y arriver, mais si on n’est pas assez nombreuses, on n’y arrivera pas", a lancé en mêlée de presse la ministre des Affaires internationales. La députée libérale réagissait mercredi au discours de l’ancien président Barack Obama à Montréal. Devant une foule de 6 000 personnes, il a déclaré mardi que si des femmes devenaient responsables de tous les pays durant deux ans, le monde se porterait mieux en général. "Et pour ça, je crois que vous êtes un peu meilleures", a-t-il précisé. La ministre St-Pierre estime que davantage de femmes à l’Assemblée nationale permettrait de changer les manières de faire.

. Le Parisien – Bill Cosby en procès pour agression sexuelle, après des années d’accusations
Depuis son inculpation, fin décembre 2015, le créateur et héros du "Cosby Show" a rejoint la liste désormais bien étoffée d’hommes célèbres mis en cause pour abus sexuels. Elle sont une cinquantaine à avoir accusé, ces dernières années, William Henry Cosby Jr. Mais Andrea Constand, personnage central de ce procès, est la seule pour laquelle les faits ne soient pas prescrits pénalement. Responsable administrative au sein de l’université de Temple à l’époque des faits, début 2004, Constand affirme avoir été agressée sexuellement par Bill Cosby lors d’une visite au domicile de l’acteur, dans la banlieue de Philadelphie. Pour parvenir à ses fins, l’humoriste l’aurait incitée à boire du vin et à ingérer des pilules. Le mélange l’aurait rendue, selon elle, incapable de se défendre. Interrogé dans le cadre d’une procédure civile intentée par Andrea Constand, Bill Cosby avait reconnu, en 2005, lui avoir donné alcool et pilules, sans lui dire ce qu’elles contenaient, et s’être ensuite livré à des attouchements.

. Le Journal Métro - Grand Prix du Canada – Une Femen arrêtée lors d’un rassemblement
La Femen montréalaise Neda Topaloski a été arrêtée mercredi à Montréal au cours d’un événement soulignant les 50 ans du Grand Prix du Canada. La militante aurait interrompu en criant le rassemblement tenu au square Dorchester après qu’un « dispositif fumigène » eut été lancé près de la foule, a rapporté le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). « L’exploitation n’est pas une célébration ! » a scandé l’activiste, les seins dénudés, devant les gens réunis dans le parc du centre-ville. Femen Canada dénonce le tourisme sexuel et les violences faites aux femmes durant les festivités entourant la course de Formule 1, organisée chaque année en juin à Montréal. « toujours plus facile de charger une activiste qu’un proxénète ! » a fait savoir la femme de 31 ans.

. Le Devoir - Agressions sexuelles. Ottawa élimine des zones grises
Une femme peut-elle consentir à un acte sexuel lorsqu’elle est inconsciente ? La Cour suprême du Canada a tranché que non en 2011. Mais certains magistrats n’ont visiblement pas reçu le mémo. Aussi, le projet de loi C-51 déposé par la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, modifie-t-il le Code criminel de manière à statuer qu’une personne inconsciente est incapable de donner son consentement. Le projet de loi modernise aussi certaines protections offertes aux victimes d’agressions sexuelles pour prendre acte de l’évolution technologique. Ainsi, il est déjà illégal d’invoquer le comportement sexuel passé d’une plaignante si c’est pour établir qu’elle est plus susceptible d’avoir consenti à l’activité sexuelle contestée ou pour établir qu’elle est moins digne de foi. Avec C-51, on élargit cette protection pour inclure les sextos ou autres communications électroniques d’ordre sexuel de la plaignante.

. Le Courrier - La caricature au service du combat féministe
Le mensuel satirique et féministe turc Bayan Yani ne publie que des artistes femmes. Malgré l’autoritarisme, celles-ci poursuivent la lutte pour l’égalité et la démocratie. Lancé en 2011, Bayan Yani occupe une place à part dans le paysage médiatique turc dominé par de grandes entreprises désormais quasiment toutes contrôlées par des proches du pouvoir. Parmi les publications satiriques actuelles, Bayan Yani a une double particularité : elle publie exclusivement des femmes caricaturistes et relaie une parole à la fois féminine et féministe. "C’est une première dans le monde et c’est très gratifiant de faire partie de cette aventure, affirme la dessinatrice Ipek Özsüslü. Nous démontrons que les femmes aussi peuvent faire de la satire de qualité et cela brise certains préjugés."

. La Presse - Obama à tout prix
Mmême si je demeure une groupie d’Obama, je n’ai pas entièrement perdu ma distance critique face au phénomène qui s’est mis en place le jour où il a quitté la Maison-Blanche et où de gros dollars américains se sont mis à pleuvoir sur sa tête comme une pluie bienfaisante. Au chapitre de la popularité qui se manifeste en chiffres de vente et en espèces sonnantes, Obama est en ce moment le champion incontesté. Une telle ruée s’apparente à de l’idolâtrie, une pratique primitive qu’Obama lui-même serait le premier à condamner. Enfin, j’espère qu’il le condamnerait, mais je m’interroge. S’adresser à une foule de 6000 personnes et récolter au bout d’une heure la rondelette somme de 400 000$ (selon les médias américains), c’est en tous les cas admettre avoir une valeur marchande qui se réclame d’un capitalisme sauvage qu’Obama a pourtant déjà sévèrement critiqué, notamment dans son livre Audacity of Hope.

. Le Monde - Économie : le traité bilatéral entre le Canada et le Chili intègre l’égalité entre les sexes
Le Canada et le Chili ont modernisé lundi 5 juin leur accord de libre-échange bilatéral en y ajoutant un chapitre sans précédent sur l’égalité entre les sexes afin d’encourager l’entrepreneuriat et l’emploi des femmes. Les deux pays se sont engagés à mettre en place un comité du commerce et de l’égalité entre les sexes pour superviser les expériences communes dans la conception des programmes afin de favoriser la participation des femmes dans l’économie. Le Chili a lui-même récemment adopté une clause semblable dans un traité avec l’Uruguay. "Ce nouveau chapitre sur l’égalité entre les sexes va encourager une croissance économique inclusive", a déclaré le premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse avec la présidente chilienne Michelle Bachelet, en visite au Canada.

. Le Devoir - Autochtones - Des services publics perçus comme des menaces
La présidente de la Fédération des femmes autochtones du Québec, Viviane Michel, était la première intervenante à témoigner à la Commission d’enquête sur les relations entre les autochtones et certains services publics, qui s’ouvrait lundi à Val d’or. Émotive, allant jusqu’à verser quelques larmes en parlant du courage des femmes autochtones, Viviane Michel dit espérer que cette commission sera la bonne. "On va d’enquête en enquête, de commission en commission, on fait des rapports, on fait reconnaître des faits, mais je suis saturée, j’ai besoin d’un changement social pour les nôtres, j’ai besoin que les femmes soient en sécurité, qu’elles soient crues. Il y a des défaillances dans le système : les femmes autochtones sont mises de côté, comme si elles n’en valaient pas la peine."

. La libre Belgique - Les Argentines crient leur colère contre le machisme qui les tue
Les crimes commis contre des femmes en raison de leur sexe ont atteint le chiffre de 290 en 2016. Pour la troisième année consécutive, les Argentines vont descendre dans la rue, ce samedi, pour manifester contre les violences machistes. Depuis deux ans, une succession de crimes particulièrement sordides contre des femmes a suscité un mouvement protestataire baptisé "Ni Una Menos" (pas une de moins), qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Deux manifestations historiques ont déjà eu lieu en juin 2015 et 2016, où plus de 200 000 personnes ont crié leur colère en scandant "Le machisme tue" ou "Nous voulons rester en vie !" Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une femme meurt toutes les 30 heures de violences commises par un homme, selon l’ONG argentine Casa del Encuentro.

. Africa Top Success - Ces femmes écrivaines qui portent l’Afrique au bout de leurs plumes
La littérature féminine africaine a le vent en poupe depuis des années, dans un contexte où l’Afrique se hisse peu à peu sur le vrai piédestal de l’émergence. Cette littérature a permis à de nombreuses femmes de lettres africaines de s’exprimer non seulement sur les questions liées aux conditions et à la place des femmes dans les sociétés africaines, mais aussi et surtout de défendre les valeurs socio-culturelles du continent noir. C’est dans les années soixante-dix, qu’il y a eu véritablement, l’éclosion d’une littérature écrite féminine africaine, riche, diversifiée et engagée. Au nombre de ces femmes écrivaines qui portent l’Afrique au bout de leurs plumes, s´illustre de si fort belle manière la Camerounaise Calixte Beyala, qui vit actuellement à Paris.

. Radio-Canada - Albanel, là où on décide entre femmes… ou presque
Avec ses quatre conseillères et sa mairesse sur un total de sept élus, le conseil municipal d’Albanel est le plus féminin du Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’un des plus féminins au Québec. Alors qu’elle est à la tête de ce conseil municipal, Francine Chiasson se retrouve aussi à siéger au conseil de la MRC Maria-Chapdelaine qui compte 13 hommes et… une seule femme. Lors des dernières élections de 2013, à peine un candidat sur quatre était une femme dans la région. D’ailleurs, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est la région où le nombre de candidates était le plus faible en plus de se retrouver au 16e rang sur 17 des régions ayant élu le plus de femmes. Monde traditionnellement masculin, conciliation travail-famille difficile, manque de confiance et de modèles, les obstacles sont encore nombreux pour celles qui souhaitent laisser leur marque en politique.

. Le Devoir - Extrémisme islamique
"Les choses doivent changer, assez c’est assez !" Dans sa réaction à l’attentat de samedi soir perpétré par des tueurs qui criaient "C’est pour Allah !" en enfonçant leurs couteaux, Theresa May, chef de gouvernement en campagne de réélection, a désigné "l’extrémisme islamique" par son nom. Elle l’a fait avec une clarté explicite rare chez un chef de gouvernement occidental : "Il y a beaucoup trop de tolérance envers l’extrémisme dans notre pays. Nous devons être beaucoup plus déterminés à l’identifier et à l’éradiquer […] dans toute la société." Pour vaincre cet extrémisme, il faut selon elle attaquer de front le communautarisme, aussi appelé "multiculturalisme" sous d’autres cieux… Comment répondre à cette déclaration du groupe État islamique, datée de juillet 2016 : "Même si vous arrêtiez demain de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous diffamer, de nous voler nos terres, nous continuerions de vous haïr, parce que la principale raison de notre haine ne disparaîtra que le jour où vous deviendrez musulmans."

. RTL - "Wonder Woman" : une héroïne féministe devenue icône de la pop culture
Wonder Woman est ainsi un personnage unique dans l’univers de la pop culture. Elle a réussi là où aucune autre avant et après elle n’a réussi, atteignant une longévité et un succès exceptionnel pour un héros de comics 100% féminin. Sa première apparition dans une planche de bande dessinée date de 1941, dans le huitième numéro de All Star Comics. Diana, l’amazone invincible, sort tout droit de l’imagination du psychologue William Moulton Marston. Dès le départ, elle est pensée comme un personnage inspirant et un exemple pour les jeunes femmes de l’époque. Le communiqué de presse paru lors de la première apparition du personnage est très clair sur sa conception : Wonder Woman a pour but de "promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse pour lutter contre l’idée que les femmes sont inférieures aux hommes".

. Visions Carto - Agricultrices dans la solitude des champs d’oignons
L’objectif de cette étude n’est pas de décrire le rôle des agricultrices dans toute sa complexité. Il serait vain et illusoire, dans un simple billet, d’en détailler toute la diversité, tant les disparités sont grandes entre, d’une part, les branches agricoles, les modes de production, et, d’autre part, les aires géographiques, continentales, nationales ou régionales. Non. Le propos est d’en dégager les constantes, les obstacles qui pavent le parcours des femmes. Des obstacles qui freinent leur carrière, qui les empêchent de vivre décemment, qui les empêchent de faire vivre décemment leur famille. Ces obstacles, plus marqués dans les pays en voie de développement qu’ailleurs, ont pour origine une seule et même cause : le sexisme.

. RFI - Réunies à l’ONU, les femmes africaines veulent se faire entendre
L’ONU accueille cette semaine 80 femmes issues du continent africain. Elles sont membres de la classe politique, employées de grandes organisations internationales, expertes ou encore issues de la société civile. Et elles sont bien décidées à se faire entendre. Epaulées par l’organisation UN women et l’Union africaine, ces femmes d’influence ont décidé de s’associer en réseau pour s’entraider. Elles sont arrivées à New York avec un seul objectif : féminiser le continent africain dans ses plus hautes instances. Bineta Diop est l’envoyée spéciale de l’Union africaine en charge des femmes, de la paix et de la sécurité. elle s’étonne des freins à la réussite des Africaines : "Comme on dit, planète 50/50. Pourquoi on y arrive pas ? Donc, c’est ça que nous sommes en train de voir pour avoir cette stratégie parce ce qu’on recule mais il faut une volonté et des volontés politiques mais aussi pour nous de nous mobiliser."

. Equal Times - Le temps des femmes latino-américaines
Le réveil s’est manifesté du jour au lendemain, avec une urgence accélérée, cependant il couvait à feu doux depuis des décennies. Le 3 juin 2015, date de la première mobilisation Ni Una Menos, les femmes argentines assumaient les commandes d’un mouvement tectonique dont l’onde de choc serait ressentie dans des dizaines de pays, avec un mot d’ordre sans appel né du rejet d’un féminicide brutal : "Arrêtez de nous tuer". Le 3 juin 2916, Ni Una Menos se consoliderait en tant que symbole d’un mouvement des femmes revitalisé qui s’internationalise par débordement, en tissant des réseaux qui rapprochent les femmes de tout le continent latino-américain jusqu’à convertir son mot d’ordre en l’un des slogans les plus martelés lors des manifestations de plus en plus fréquentes : "Alerte, alerte, les féministes sont en marche dans toute l’Amérique latine. Et que tremblent, tremblent, tremblent les machistes : car l’Amérique latine tout entière sera féministe".

. Le Devoir - La tenue du Grand Prix justifie un débat sur la prostitution juvénile
Il est inacceptable que nos centres jeunesse soient devenus des terrains fertiles pour le ‘commerce sexuel’. Nous voilà à une semaine du Grand Prix de Formule 1 de Montréal à l’occasion duquel, chaque année, cette épineuse question revient dans l’actualité avant de retomber dans l’oubli et sans qu’on ait eu le temps de tirer véritablement des leçons. Cette nécessité d’agir, cette prise de conscience, elle commence par nous, élus et membres de l’Assemblée nationale. Nous devons collectivement reconnaître ce fléau, travailler en prévention auprès des jeunes et mettre en place des mesures costaudes pour protéger nos adolescentes et adolescents des exploiteurs. Il est impératif de tenir une commission parlementaire sur les enjeux entourant la prostitution juvénile.

. TV5 - Shannon Dermody détourne les rêves pour dénoncer les cauchemars
Pour sensibiliser les gens aux violences de notre époque et notamment celles faites aux femmes, une photographe américaine de 20 ans détourne les images iconiques et sucrées des contes de fées. Effet saisissant. Pour dénoncer les violences conjugales, l’étudiante fait référence à La belle et la bête. Pour dénoncer les viols, la photographe s’est inspirée du personnage de Ariel dans La petite sirène (1989). "Mon idée première était de faire connaître les problèmes qui ont lieu aujourd’hui dans le monde. J’ai donc décidé d’utiliser des personnages très connus pour montrer des problèmes réels qui ont un impact majeur sur la société d’aujourd’hui", écrit Shannon Dermody.

. Le Devoir - La philosophe Marie-Hélène Parizeau sur les rapports de l’Occident à la nature
Ce concept est construit socialement, représente la forme de l’extériorité pour une société donnée, à un moment donné. Certaines populations autochtones, au Brésil en particulier, n’ont pas vraiment d’idée de la nature. Ils en font partie et ils ne la conçoivent pas comme une extériorité. Mais ne pas avoir de conception, de représentation abstraite de la nature ne veut pas dire ne pas avoir de relation avec elle. Beaucoup d’ouvrages en éthique de l’environnement ou du mouvement écoféministe montrent que la modernité occidentale repose sur la mise à distance de la nature dans un rapport d’objectivation scientifique et de manipulation technique. On veut arracher les secrets de la nature et, pour y arriver, il faut la faire mourir en quelque sorte.

. Libération - Festival afroféministe Nyansapo. De souche/pas de souche, Blancs/ non-Blancs... stop !
Le collectif afroféministe Mwasi, organisateur du festival, rappelle à juste titre que dans les années 70 existait en France une coordination des femmes noires. Il est actuellement très chic et très post-col ou décolonial de dire qu’à cette coordination les "féministes blanches" ont été totalement indifférentes. Mais c’est faux. Nombreuses ont été les "féministes blanches" de l’époque à militer avec cette coordination et à travailler avec Awa Thiam qui en était alors la principale animatrice. Pas inutile, en revanche, de rappeler que ses principaux opposants étaient les "camarades révolutionnaires", aussi noirs que les femmes, qui leur expliquaient que leur combat était secondaire, voire petit-bourgeois, et que de toute façon tous leurs problèmes seraient résolus avec et après la grande révolution anticoloniale ! Retrouve-t-on dans le collectif Mwasi qui prétend à la succession l’ampleur de perspectives de la coordination des femmes noires des années 70 ? Absolument pas.

. Radio-Canada - Les agentes de la GRC victimes de harcèlement sexuel seront indemnisées
La Cour fédérale a approuvé le règlement sans précédent d’une action collective qui prévoit le versement d’indemnités pouvant atteindre 220 000$ à des femmes qui ont été victimes de harcèlement ou de discrimination fondés sur le sexe ou l’orientation sexuelle au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au cours des 40 dernières années. Le règlement, intervenu l’an dernier prévoit des indemnités pour toutes les femmes de la GRC qui auraient été harcelées sexuellement depuis que la police fédérale recrute des femmes, en septembre 1974. La juge Ann Marie McDonald s’est par ailleurs réjouie que le règlement comprenne aussi des excuses officielles de la GRC, que le commissaire Bob Paulson a présentées en octobre dernier, et des initiatives concrètes, à l’interne, pour éradiquer le harcèlement fondé sur le genre. Dans le cadre du règlement à l’amiable, ni la GRC ni le gouvernement fédéral n’ont reconnu formellement leur responsabilité.

. La Presse - Festivals de Montréal : une foule de gestes déplacés envers les femmes
En novembre, la Ville de Montréal a mandaté le Conseil des Montréalaises pour étudier la question de la sécurité des femmes lors des festivals se déroulant sur son territoire. Au terme d’entrevues avec plusieurs responsables de la sécurité aux événements et un vaste sondage auprès de 976 femmes, le portrait est inquiétant. Le sondage mené en ligne du 9 février au 8 mars a révélé que 56 % d’entre elles avaient été victimes de paroles ou de gestes déplacés. Cela peut être autant des insultes que des attouchements sexuels. Dans le lot, 37 femmes ont toutefois dit avoir été agressées sexuellement alors qu’elles assistaient à un événement extérieur à Montréal. Le Conseil note que la sécurité des événements est principalement assurée par des firmes privées. Or, leurs agents « "ne reçoivent pas de formation spécifiquement liée aux femmes", peut-on lire dans l’étude. Parmi les gestionnaires de sites, le Parc olympique fait figure d’exception, selon le Conseil des Montréalaises. Près du tiers de ses 80 agents sont des femmes. On s’assure que l’une d’entre elles soit intégrée dans chaque équipe patrouillant, justement pour intervenir auprès de la clientèle féminine.

. Le Devoir - Front uni pour les femmes musiciennes
Il a fallu un coup de sang de la chanteuse Catherine Durand autour de la faible représentativité des femmes au Festival musical indépendant Diapason (FMID) pour que tout déboule. En moins de 48 heures, Femmes en musique naissait, nourri par les réflexions coordonnées d’Amylie, d’Ariane Brunet, des soeurs Mélanie et Stéphanie Boulay, de Catherine Durand, de Safia Nolin et d’Ariane Moffatt. Un regroupement né d’un cri du coeur qu’elles souhaitent constructif, mais néanmoins senti. Dans une lettre publiée en nos pages, ces créatrices revendiquent un traitement équitable de la part d’un milieu qui, disent-elles, véhicule encore sa part de sexisme et de préjugés. Cela en plus de nourrir des inégalités salariales (les femmes gagnent 75 % de ce que gagnent les hommes, selon l’Union des artistes) et structurelles : moins présentes dans les festivals, leur carrière finit aussi plus tôt. À tort, écrivent-elles : "Après tout, un talent est un talent, un succès est un succès, peu importe le sexe."

. L’Actualité - Des gars, des filles : sexistes, les robots ?
Des systèmes d’intelligence artificielle sont employés par des banques pour les aider à décider à qui accorder des prêts. Des juges se fient à eux pour estimer le risque de récidive des prévenus et fixer leur peine en conséquence. Des recruteurs les utilisent pour repérer les candidatures les plus prometteuses. Or, les spécialistes commencent à entrevoir la face sombre de l’intelligence artificielle. Les machines ne sont pas à l’abri des préjugés de ceux qui les conçoivent, bien au contraire. Elles les absorbent et les reproduisent. Le robot n’a pas seulement une vision éculée du rôle des femmes et des hommes, il est aussi franchement raciste. La transmission de préjugés toxiques de l’humain à la machine préoccupe de plus en plus les experts.

. Radio-Canada - Le gouvernement de l’Ontario entend protéger l’accès aux cliniques d’avortement
Le gouvernement de l’Ontario répond favorablement à la demande du maire d’Ottawa de protéger les femmes près des cliniques d’avortement. Le procureur général de la province, Yasir Naqvi, a annoncé lundi matin que les libéraux déposeront un projet de loi à l’automne pour créer des "zones d’accès sécuritaires" près des cliniques d’avortement. Le ministre n’a pas précisé en quoi consisteront ces mesures, mais il a assuré que le gouvernement consultera le milieu de la santé, des avocats et les groupes concernés pour élaborer le projet de loi. Selon la directrice générale du Centre de santé communautaire du centre-ville d’Ottawa, Simone Thibault, la situation de certaines femmes et de certains employés est devenue intenable.

. Le Devoir - Agressions sexuelles - Une femme sur trois, un homme sur six
La culture du viol est un fléau sociétal qui a fait couler beaucoup d’encre avec le mouvement #AgressionNonDénoncée devenu viral sur les réseaux sociaux au moment de la polémique entourant l’affaire Ghomeshi, les campagnes de sensibilisation « sans oui, c’est non » en période d’initiation sur les campus ou la série télévisée 13 Reasons Why. Pourtant, la contamination des tribunes publiques par l’ignorance et les raccourcis intellectuels est d’actualité et démontre qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités. Peu importe le niveau de violence utilisée. Peu importent le lieu et l’auteur de l’agression. Peu importent les différences culturelles. Au même titre que l’habillement de la victime, ce n’est pas une raison. Ni une circonstance atténuante. Toute agression sexuelle demeure inacceptable, violente et criminelle. Je considère que l’inadéquation de certaines réactions est symptomatique d’un mal de société et d’un système lacunaire qui nous dépasse individuellement et qui relève de notre responsabilité collective.

. Radio-Canada - Thérèse Casgrain, une militante parfois sous-estimée
Thérèse Casgrain est pourtant l’une des militantes les plus importantes de notre histoire, dit sa biographe Nicolle Forget. "Elle était une pionnière dont la prise de parole dérangeait le patriarcat dans le Québec des années 1920 à 1940." Elle n’a jamais été élue députée, mais Thérèse Casgrain a été la première femme à diriger un parti politique au Canada, le Co-operative Commonwealth Federation (CCF), ancêtre de l’actuel Nouveau Parti démocratique. Féministe avant l’heure qui préférait se dire "humaniste", elle a été dès 1921 l’une des membres fondatrices du comité provincial pour l’émancipation des femmes. Elle était, en fait, selon Nicolle Forget, une pionnière de ce que l’on appelle aujourd’hui en anglais l’empowerment, ou autonomisation en français, parce qu’elle invitait les femmes à se responsabiliser et à faire entendre leur voix dans l’espace public. "Son désir était de voir les femmes exercer le pouvoir politique et s’impliquer dans tous les espaces décisionnels de la société."

<--- Lire les fils de presse des mois précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, juin 2017



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  • Fil de presse, juin 2017
    (1/1) 27 juillet 2017 , par





  • Fil de presse, juin 2017
    27 juillet 2017 , par   [retour au début des forums]

    Si quelqu’un doute de la nécessité du féminisme il n’a qu’à lire cette revue de presse !
    ...
    Puis-je attirer votre attention sur l’article "Le corps de la femme, terrain de guerre" de Mediapart, 15 juillet 2017, par Joseph Confavreux :

    "Depuis la guerre de Troie, déclenchée par l’enlèvement d’Hélène par Pâris, le corps des femmes est-il l’enjeu principal de la bataille entre les hommes, ou bien la façon dont les femmes deviennent des objets de la violence armée se recompose-t-elle dans le temps et dans l’espace ? Pour Yves Daccord, « du temps des Grecs, les femmes font partie du butin de guerre parce qu’elles sont considérées comme un objet qu’il est logique de s’approprier. Mais il me semble qu’on a compris seulement récemment, au Rwanda ou pendant les guerres des Balkans, le choix de violences systématiques commises sur les femmes, pour humilier les communautés à travers leurs femmes et contrôler le corps de la femme pour contrôler la société. Ces violences ne sont pas collatérales, elles sont au centre des stratégies de guerre »."

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