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vendredi 1er septembre 2017

Fil de presse, septembre 2017

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de sources médiatiques diverses en ligne. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. Le fil de presse demeure en ligne à titre de ressource documentaire. On peut consulter les précédents à gauche dans cette page.

Septembre 2017

. Le Devoir - Le plaidoyer de Richard Poulin pour démonter le patriarcat
Richard Poulin éclaire les angles morts de la domination masculine dans "Une culture d’agression", résultat de trois décennies de recherche. Le meurtre de Véronique Barbe n’était ni un drame conjugal ni un drame passionnel. Le meurtre n’était donc pas "intime", et encore moins "familial", ces deux mots occultant les rapports sociaux de sexe. Pourquoi alors gommer le fait que la violence dans les couples est presque toujours subie par des femmes et perpétrée par des hommes ? La violence masculine doit être énoncée, pour être dénoncée. Le sociologue retisse ainsi un fil d’Ariane entre la prostitution, la pornographie et les tueries. Celui de l’envie des hommes d’exercer un pouvoir sur les femmes, un désir d’ "appropriation patriarcale de l’autre" qui constitue un élément fondamental de cette dynamique. "Il y a quelque chose dans la masculinité qui permet ça." "Quelque chose" qui prend racine, à son avis, dans la dissociation par beaucoup d’hommes du sexe et de l’affectivité. Fallait-il un homme pour le dire ?

. TV5 - "L’empreinte des femmes", une exposition sur la place des Québécoises dans la région de Charlevoix entre 1860 et 1960
La région de Charlevoix s’étire paresseusement au bord du fleuve St-Laurent du nord de Québec, la capitale, jusqu’à Tadoussac, à l’embouchure de la rivière Saguenay. Une des plus belles régions du Québec bordée par ce fleuve majestueux et des forêts montagneuses en arrière-décor. C’est là que se cache le Musée de Charlevoix, situé à La Malbaie, qui a eu envie, cet été, de présenter une exposition pour retracer le rôle des femmes dans la société de la région au siècle dernier, entre 1860 et 1960, juste avant la Révolution tranquille qui va chambouler l’ensemble de la société québécoise. "On a voulu rendre hommage à ces femmes-là, explique Annie Breton, directrice du Musée, et on voulait aussi expliquer aux jeunes générations quel rôle elles ont joué pour en arriver à la situation actuelle". L’exposition présente donc des centaines de photos d’archives de ces Charlevoisiennes – récoltées auprès des habitants de la région après un appel à tous -, de nombreuses citations ainsi que les témoignages de douze de ces femmes, maintenant âgées de plus de 80 ans, dont certaines ont été carrément des pionnières dans leur domaine.

. LCI - Journée du droit à l’avortement : et si vous habitiez au Venezuela, en Irlande ou en Pologne ?
Ce jeudi, des rassemblements étaient prévus en France, mais aussi en Europe, pour défendre le "droit fondamental" à l’avortement. Un droit qui n’est pas encore accessible à toutes les femmes dans le monde. Loin s’en faut. Tour du monde de l’inégal accès à l’IVG. L’IVG est totalement interdit à Haïti, où les femmes et leurs soutiens risquent la prison à vie. Même si la loi n’est que rarement appliquée, elle pousse de nombreuses haïtiennes à se faire avorter clandestinement. L’avortement est interdit au Vénézuela. Sauf en cas de mise en danger de votre vie. C’est également le cas en Syrie ou en Birmanie. En Europe, encore quelques pays condamnent l’avortement. Parmi eux, l’Irlande. Lire aussi : Droit à l’avortement : les femmes se mobilisent partout dans le monde". Et : "Dans le monde, un avortement sur deux reste dangereux pour la femme, dénonce l’OMS".

. Le Nouvel Observateur - Violences gynécologiques : ces sept histoires vous mettront en colère
Sept personnes ont accepté de nous raconter les brutalités, physiques ou verbales, qu’elles ont subies dans le cadre de soins gynécologiques. À commencer par les mots qui leur ont été adressés. Après chacun de mes accouchements, j’ai mis au moins trois mois à retrouver une vie intime. Pour le premier, quand j’ai expliqué à mon gynécologue que la reprise d’une activité sexuelle était très compliquée à cause de la douleur, on m’a répondu qu’il fallait “faire des efforts”. Mon épisiotomie n’était pas du tout prise en compte. Une autre fois : “Mettez-y un peu du vôtre, c’est en faisant que vous aurez envie.” Mes douleurs étaient, pour lui comme pour les autres médecins, de l’ordre de la normalité. Me réapproprier mon corps a été très long et compliqué.

. Le Journal de Montréal - La menace de grève plane sur les CPE
Les 11 000 éducatrices dans les Centres de la petite enfance affiliés à la CSN sont prêtes à faire la grève si les pourparlers avec la partie patronale ne débloquent pas en leur faveur. Les travailleurs ont appuyé en moyenne à 94% un mandat de grève de six jours à utiliser "au moment jugé opportun" lors des votes tenus ces dernières semaines dans les différentes régions. Les employés demandent notamment des conditions salariales équivalentes à celles consenties par le gouvernement au secteur public. "Le coût des assurances augmente plus vite que les augmentations salariales qui sont sur la table à l’heure actuelle", a plaidé Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN). Quelque 400 établissements partout au Québec sont concernés, soit plus du quart des 1500 CPE que compte le Québec.

. Le Huffington Post Québec - Les soins à domicile sont en baisse au Québec, selon le Protecteur du citoyen
Le gouvernement a beau prétendre augmenter l’offre de soutien à domicile, dans les faits il réduit les services donnés à la population en ce domaine. C’est là le constat accablant fait par la nouvelle protectrice des citoyens québécois, Marie Rinfret, dans son premier rapport annuel, rendu public jeudi à l’Assemblée nationale. On assiste à "un nivellement vers le bas", conclut Mme Rinfret, à propos de la prestation de services de soutien à domicile. "Cessons de leurrer les gens", a commenté la protectrice, exhortant le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à donner l’heure juste à la population quant aux services qu’elle est en droit d’attendre du gouvernement. Lire aussi : Le nombre de victimes de la réforme Barrette bondit.

. Montréal Campus - Violences sexuelles : des ateliers pour mieux s’armer
Pour la rentrée, l’UQAM a mis sur pied une série d’ateliers pour la prévention des violences sexuelles. Leur but est de donner des outils pour déceler et désamorcer une situation potentielle d’agression ou de harcèlement. Les ateliers, sont offerts par les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS). Au Québec, près de 1 900 personnes ont demandé de l’aide aux CALACS entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017. Dans 97 % des cas recensés dans ces établissements, l’agresseur était de sexe masculin ; il était connu par les victimes pour 87 % d’entre elles. En 2016, les CALACS ont proposé une soixantaine d’ateliers de prévention, tous milieux confondus. Ils ne sont en effet pas seulement proposés dans les milieux scolaires."Nous nous déplaçons selon les demandes. Cela peut aussi bien être en entreprise". En tout, plus de 37 000 personnes ont pu bénéficier de ces rendez-vous préventifs

. Le Devoir - Enquête sur les femmes autochtones : des constats plus qu’inquiétants
Malgré l’imminence du dépôt d’un rapport intermédiaire, cet automne, pas un mot ne fut prononcé sur les causes de la violence coloniale que vivent les femmes autochtones. Pour rendre les choses encore plus confuses, la commissaire Buller laissa sous-entendre que les causes de cette violence sont liées aux femmes elles-mêmes, car celles-ci vivent dans "l’extrême pauvreté", loin des grands centres, et ont eu accès à une "éducation inadéquate". La violence coloniale est un outil de génocide. Aujourd’hui, une femme autochtone court cinq fois plus de risques d’être victime d’une mort violente que les autres femmes au Canada. Le racisme est le principal véhicule de cette violence. La violence sexuelle est un outil ayant historiquement été utilisé afin de hiérarchiser les relations entre les femmes et les hommes et d’assurer le règne patriarcal inspiré des sociétés européennes chrétiennes. La violence coloniale et sexuelle continue d’être orientée vers les femmes autochtones aujourd’hui.

. La Presse - Fillettes voilées - Briser la loi du silence
En ce début d’année scolaire, alors que les discussions s’étirent autour du projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État, la réalité de l’intégrisme religieux nous rattrape dans les écoles du Québec. Cette année, plusieurs petites filles sont revenues voilées à l’école de mes enfants, dont une petite fille de 7 ans ! Certaines mamans me font part de leur malaise. Il y a en effet lieu de s’interroger ! Ce voile islamique n’est pas juste un vêtement, il conditionne l’enfant à se conformer à des dogmes religieux qui lui sont imposés. Il renvoie l’idée choquante que le corps de la petite fille serait objet de séduction qu’il faudrait cacher du regard des garçons, alors qu’eux ne sont soumis à aucune contrainte.. Comment peut-on plaider le libre choix dans le cas de si jeunes enfants ?

. Le Vif - Prostitution belge : et si on parlait abolition ?
Aujourd’hui, nous désirons faire entendre une voix moins entendue : la position pour l’abolition de la prostitution. Et démontrer que la prostitution n’est pas un "travail comme un autre". Aujourd’hui, nous pouvons distinguer trois approches sur la prostitution : 1. la prohibition (la prostitution, "c’est mal" ; on l’interdit), 2. la réglementation ("c’est le plus vieux métier du monde", il faut l’encadrer) et 3.l’abolition ("on n’achète pas une femme", il faut abolir). Cette dernière approche est, malheureusement, souvent mal comprise. La prostitution n’est pas institutionnalisée en Belgique et ne peut donc être abolie. Par contre, si les féministes parlent d’abolition, c’est parce qu’elles souhaitent la mise en place de lois (notamment la pénalisation des clients) tendant à un changement de mentalité profond dans la société qui amènerait à abolir le système prostitutionnel.

. Le Devoir - Mona Nemer nommée conseillère scientifique en chef du Canada
Le gouvernement Trudeau vient de nommer la Dre Mona Nemer conseillère scientifique en chef du Canada, un poste qu’avait aboli le précédent gouvernement conservateur en 2008. La ministre des Sciences et de l’Innovation, Kirsty Duncan, affirme ainsi s’assurer que les futures politiques de son gouvernement seront fondées "sur des faits et des preuves", et non sur des "idéologies". "Les décisions qui touchent à la vie des Canadiens", comme la santé ou l’environnement, pourront être bonifiées par l’apport de cette nouvelle conseillère "impartiale" qui aura pour mandat d’éclairer tant le gouvernement et le cabinet que les ministres. Elle devra notamment veiller à ce que les scientifiques à l’embauche du gouvernement puissent rester libres de discuter de leurs travaux, à ce que les données scientifiques soient accessibles aux citoyens canadiens, et faire rapport une fois l’an de l’état des travaux scientifiques au sein du gouvernement fédéral.

. Le Huffington Post - Les enfants sont enfermés dans les stéréotypes de genre dès 10 ans et cela a un impact sur leur santé
Les stéréotypes de genre sont solidement ancrés chez les enfants dès l’âge de 10 ans, assure une étude publiée ce mercredi 21 septembre qui souligne que ces croyances peuvent augmenter les risques de dépression, suicide ou violence chez les adolescents. L’étude, publiée dans le "Journal of Adolescent Health" et menée dans quinze pays, suggère que les efforts consentis pour combattre les stéréotypes de genre sont inutiles car ils visent les adolescents alors qu’ils devraient se concentrer sur des enfants plus jeunes. Les stéréotypes de genre sur une certaine passivité féminine peuvent encourager les abus. Ce type de stéréotypes "fait courir un grand risque aux filles de quitter l’école précocement, de subir des violences physiques ou sexuelles, de se marier ou avoir un enfant précocement, être infecté par le VIH ou d’autres maladies sexuellement transmissibles", selon l’étude.

. The Conversation - Être femme, être entrepreneure : les trajectoires complexes des Tahitiennes
L’étude 2013 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) souligne qu’au niveau mondial la place des femmes dans la création d’entreprise ne cesse d’augmenter. À cette date l’entrepreneuriat féminin représentait 41% de l’entrepreneuriat mondial. En France,33% des entreprises étaient créées par des femmes en 2013. En Polynésie Française les femmes étaient, en 2015, à l’initiative de 49% des créations d’entreprises. Une entreprise sur deux à Tahiti est donc créée par une femme. Comment se traduit cette tendance ? Quels sont les parcours de ces femmes ? La société polynésienne reste en partie matriarcale, et les entrepreneures elles-mêmes gardent ce modèle de référence dans la gestion de leur activité professionnelle. Elles doivent en même temps faire face aux rôles sociaux auxquels sont traditionnellement renvoyées les femmes.

. Konbini - Hymen et virginité féminine : analyse d’une construction sociale rétrograde mais tenace
L’hymen ne serait-il qu’un mythe ? Défini comme une fine membrane recouvrant partiellement l’ouverture du vagin, ce petit bout de peau est présenté comme un gage de virginité féminine. Au point que dans certaines sociétés, la présence d’un hymen intact est fondamentale chez les futures épouses. Celui-ci se déchirerait donc lors du premier rapport sexuel avec pénétration, entraînant par là même un léger saignement qui signerait officiellement la perte de la virginité. Un postulat qui relève, en réalité, d’une croyance populaire vieille comme le monde. De quoi remettre en cause le concept même de virginité. Pour Geneviève Labelle, l’hymen (et donc la virginité féminine) est une construction sociale reflétant les mœurs des sociétés patriarcales.

. Châtelaine - Conseil du statut de la femme : plus qu’un nom
Depuis la création du Conseil du statut de la femme en 1973, ses présidentes ont toujours été des références quand les enjeux d’égalité s’emballent dans l’actualité, ou quand il faut se livrer à une réflexion de fond sur la situation des femmes au Québec. Elles sont à maintes reprises montées au front dans l’espace public et auprès des différents gouvernements pour que la place des femmes, en droit et dans les faits, soit mieux prise en compte. On les a toutes beaucoup, beaucoup entendues. Normal, cela fait partie du mandat. De plus, elles ont assumé la fonction en s’appuyant sur une bonne dose de convictions personnelles. Il faut le souligner, et insister : le CSF est un organisme indépendant du gouvernement. À lui de le rappeler à l’ordre et de le houspiller si nécessaire : c’est son rôle. Or la nouvelle stratégie gouvernementale touche de deux manières à l’indépendance du Conseil.

. Le Devoir - L’avortement revient sur le devant de la scène à Ottawa
Une députée pro-vie peut-elle présider un comité des Communes sur les enjeux de la femme ? Le Parti conservateur estime que oui, mais le Parti libéral et le NPD s’y opposent farouchement et accusent le nouveau chef conservateur, Andrew Scheer, d’avoir voulu plaire à la frange sociale de la base conservatrice. Ce qui d’ordinaire n’est qu’une formalité qui se fait sans heurt s’est transformé en coup d’éclat mardi. Les députés libéraux du Comité permanent de la condition féminine ont quitté en bloc la rencontre après que les conservateurs ont soumis le nom de leur collègue Rachael Harder pour la présidence. Mme Harder est reconnue pour être une élue pro-vie, ayant notamment promis d’appuyer un projet de loi contre l’avortement. Sa candidature est inacceptable aux yeux des libéraux et des néodémocrates, qui ont mis fin à la réunion après moins d’une minute.

. Voici - Le témoi­gnage glaçant d’une candi­date de télé­réa­lité sur la pros­ti­tu­tion dans le milieu
Une candi­date de télé­réa­lité a raconté dans "Les Terriens du dimanche" comment elle a inté­gré un "réseau de pros­ti­tu­tion" qui recrute prin­ci­pa­le­ment des star­lettes du petit écran. "La télé­réa­lité est surtout un cata­logue de pros­ti­tuées", assure le blogueur Jerem­star dans son livre qui sortira en octobre prochain. Un ouvrage qui contient selon lui de quoi "envoyer la moitié de la produc­tion audio­vi­suelle en taule" et qui lève le voile sur la pros­ti­tu­tion dans ce milieu. Selon les infor­ma­tions de Jerem­star, la pros­ti­tu­tion serait très répan­due dans le milieu de la télé­réa­lité. La jeune femme qu’il a inter­viewée pour "Les Terriens du dimanche" estime que cela concerne "une [candi­date] sur dix".

. TRADFEM - Traiter quelqu’une de "TERF" n’est pas seulement une insulte, c’est de la propagande haineuse
Les hommes qui ont agressé à coups de poing et à coups de pied, Maria MacLachlan, 60 ans, au célèbre Speaker’s Corner de Hyde Park, étaient venus manifester contre ces femmes pour les punir de leur intérêt pour le féminisme et de vouloir discuter de la façon dont de nouvelles conversations et lois entourant "l’identité de genre" pouvaient avoir un impact sur le mouvement féministe et les droits des femmes. Les manifestants n’ont cependant pas exprimé sous cet angle leur colère et leur rhétorique provocatrice. Ils ont plutôt choisi de qualifier ces femmes de "TERFs" (féministes radicales exclusionnaires des trans) – un mot qui est récemment devenu l’équivalent moderne de la sorcière, soit une femme qui doit être bâillonnée, menacée, harcelée, frappée et, oui, assassinée. L’idée que les féministes qui interrogent la notion d’"identité de genre" devraient être battues et assassinées est très rapidement devenue acceptée par des gens qui se qualifient de gauchistes.

. Les Nouvelles/News - Viol : une enfant de 11 ans peut-elle être consentante ?
La loi doit changer pour ne plus minimiser les viols sur mineures. De nombreuses voix s’élèvent après l’affaire choquante révélée par Mediapart lundi 25 septembre. Le parquet de Pontoise a choisi de poursuivre pour "atteinte sexuelle", et non pour viol, un homme de 28 ans qui avait eu des relations sexuelles avec une enfant de 11 ans. Le parquet a estimé qu’elle était consentante. Cette décision s’appuie sur le code pénal, dont l’article 227-25 établit implicitement qu’un mineur peut être consentant. "Il est impensable que l’on interroge encore le consentement de jeunes enfants dans le cas de relations sexuelles avec des adultes. Ces faits sont des viols et doivent être jugés comme tels", réagit ce 26 septembre la présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Danielle Bousquet.

. Irréductiblement féministes - Féministes contre les extrémismes religieux
Dans le mouvement féministe et plus généralement les mouvements progressistes, il est ordinaire de lutter contre les catholiques intégristes obsédés par la hiérarchie des genres, par la sexualité des femmes, et par l’homosexualité. Beaucoup de combats féministes ont consisté à s’opposer aux restrictions de liberté imposées aux femmes par des dogmes religieux emprunts de misogynie, et à s’affranchir des rôles traditionnellement impartis aux genres féminin et masculin. En revanche, lutter contre l’influence de l’islam politique est moins consensuel. Les musulmans bénéficient pour une partie de la gauche, du statut jadis reconnu à la classe ouvrière opprimée. Par voie de conséquence, critiquer ce qui, d’une manière ou d’une autre, relève de l’islam est tabou. Une partie du mouvement antiraciste a substitué à la lutte contre le racisme, la lutte contre l’"islamophobie".

. Radio-Canada - La place grandissante des femmes comme dirigeantes chez les Cris
Christina Gilpin devient la première chef femme de la communauté de Wemindji ; cela porte à quatre le nombre de femmes occupant cette fonction au sein de la Nation crie au Québec. En plus des femmes occupant maintenant les fonctions de chef dans les communautés de Whapmagootsui, de Washaw-sibi, de Waskaganish et maintenant de Wemindji, plusieurs organisations cries importantes sont gouvernées par des femmes, notamment le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James et la Commission scolaire crie. L’actuelle présidente de la corporation Niskamoon, qui assure la coopération entre les Cris et Hydro-Québec, Violet Pachanos, a été la première à briser le plafond de verre en devenant la première femme chef de la communauté de Chisasibi en 1989. Dix ans plus tard, elle était élue adjointe au grand chef.

. Telerama - Sur France Culture : Virginia Woolf, amoureuse des mots, éprise de liberté
Non, Virginia Woolf n’est pas une écrivaine molle et déprimée. Geneviève Brisac, qui produit pour France Culture cet Avoir raison, se dit "désespérée" d’avoir à le rappeler. Avis à ceux qui chercheraient dans cette série d’émissions consacrée à l’auteure britannique une histoire de son instabilité mentale ou de son suicide : passez votre chemin ! "Je veux faire sentir sa pensée vibrante, contre l’image languissante qu’on lui prête encore", défend la romancière, tout en rappelant : "Il n’y a pas de création sans fragilité." Voilà donc la folie supposée de Virginia Woolf (1882-1941) évacuée. Ceci fait, l’hôtesse et ses invités — traducteurs, écrivains et psychanalystes — s’emploient à démontrer la modernité de cette figure du Bloomsbury Group, haut lieu de la société littéraire londonienne. Traductrice ennemie des frontières, Virginia se conçoit européenne avant tout. Féministe, elle assimile dans son livre Flush la place des femmes au sein du Londres victorien à celle d’un épagneul. Texte où elle défend par ailleurs, et avec cent ans d’avance, la cause animale. Podcasts de choix.

. Paris Match - Les femmes photographes, ces hommes pas comme les autres
Pour son centenaire, Nikon met sur le marché le D850, un nouvel appareil photo haut de gamme. Une sortie annoncée par une équipe de 32 ambassadeurs, tous photographes professionnels, et basés en Asie, en Océanie, au Moyen-Orient ou en Afrique. Problème : pas une seule femme parmi les ambassadeurs choisis. Au delà de la maladresse marketing, un vrai malaise. Lynsey Addario est une photographe de guerre américaine qui a immortalisé les conflits majeurs de ces dernières décennies, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par la Sierra Leone et la Syrie. Récompensée d’un prestigieux prix Pulitzer, entre autres accolades pour son travail, celle qui s’adonne à la photo pour "rendre justice à l’humanité" est également ambassadrice Nikon. Ce qui n’a pas empêché le fabricant japonais de la snober pour sa dernière campagne, exclusivement masculine, suscitant l’indignation de la photojournaliste américaine mais aussi de nombreuses de ses consoeurs, qui ont dénoncé ce parti pris sexiste sur les réseaux.

. Le Devoir - "La bataille des sexes" : duel sur le court
Retraçant les circonstances dans lesquelles s’est formée la WTA, La bataille des sexes met en scène le match qui opposa en 1973 Bobby Riggs, ancien champion de tennis croyant pouvoir battre n’importe quelle joueuse sur le court, et Billie Jean King, qui accepta de relever le défi après que le premier eut humilié Margaret Court (Jessica McNamee), l’une des meilleures joueuses de tennis de l’histoire, lors d’un match d’exhibition. "En plus, c’est une femme de couleur ; à l’époque, au-delà du sexisme, il y avait aussi le fait que le tennis était blanc de blanc, et on s’est aussi battues contre cela", a renchéri Billie Jean King. Bien moins payées que les hommes, neuf joueuses de tennis, parmi lesquelles Billie Jean.

. L’Actualité - Chrystia Freeland : la ministre qui n’a pas droit à l’erreur
Depuis le début août, chaque nuit ou presque, Chrystia Freeland rêve à l’Accord de libre-échange nord-américain, que le Canada, les États-Unis et le Mexique renégocient pour la première fois depuis l’entrée en vigueur du traité, en 1994. Mis à part le premier ministre, Chrystia Freeland a l’horaire le plus éreintant du gouvernement canadien. Chrystia Freeland n’est pas seulement la ministre la plus occupée d’Ottawa, elle est aussi la plus influente. La femme d’à peine cinq pieds (1,52 m) aux yeux d’un bleu perçant siège à quatre importants comités du Cabinet, dont celui, névralgique, du programme gouvernemental, présidé par Justin Trudeau. Elle dirige la diplomatie canadienne mise en œuvre dans le monde et s’occupe des dossiers économiques avec les États-Unis à l’ère imprévisible de Donald Trump. "Je suis féministe et fière de l’être. Je ne l’ai jamais caché et l’administration Trump le sait. Je n’ai jamais senti que ça changeait les choses que je sois une femme. Il n’y a eu aucun manque de respect." Entrevue.

. Radio-Canada - Alberta. Une campagne contre le sexisme en politique
La campagne #LiftHerUp a été lancée par l’Alberta Council of Women’s Shelters (ACWS) mercredi à Calgary. Tous les candidats aux élections scolaires ou municipales sont invités à s’engager à avoir un discours respectueux envers leurs collègues féminines et à dénoncer la violence à l’égard des femmes en politique en utilisant le mot-clic. "Malheureusement, l’intimidation sexiste est trop fréquente dans la vie politique", a déclaré Jan Reimer, la directrice générale d’ACWS. "Nous voulons que la politique soit un espace sûr et accueillant, où chacun puisse se prononcer sur les problèmes qui les concernent", explique celle qui a été la seule femme à avoir été maire d’Edmonton. La professeure Gaye Warthe de l’Université Mount Royal de Calgary dénonce le fait que les femmes soient encore trop souvent la cible d’attaque sur leur apparence ou leur personnalité, plutôt que sur leur plateforme électorale.

. Jeune Afrique - Gauguin – Voyage de Tahiti : la pédophilie est moins grave sous les tropiques
Dans un film sur Gauguin, le réalisateur Edouard Deluc passe sous silence la nature des relations sexuelles de l’artiste à Tahiti. Et révèle la difficulté des Français à penser la violence dans leurs anciennes colonies. Cette femme aux formes pleines, c’est Tehura. Dans son film, Deluc nous raconte comment elle a hypnotisé le peintre français et inspiré quelques-unes de ses plus belles toiles. Ce que cette histoire ne dit à aucun moment c’est que Tehura (qui s’appelait aussi Teha’amana) avait seulement 13 ans lorsque Gauguin (alors âge de 43 ans) la prit pour "épouse" en 1891. Et malgré ce que pourrait laisser croire le biopic, elle ne fut pas la seule à partager la vie de l’artiste dans l’île : il y eut aussi la jeune prostituée métisse Titi, ainsi que Pau’ura et Vaeoho (toutes deux 14 ans).

. Radio-Canada - Annette Côté-Savoie, centenaire et féministe
Mme Côté-Savoie vit en appartement, elle fait la cuisine, l’entretien, elle suit l’actualité, possède une mémoire phénoménale et est encore très dynamique. Elle reçoit sa famille à souper, « fidèle à sa politique de porte ouverte le samedi avec un souper spaghetti le soir ». Elle a connu Adélard Godbout, a été soutien de famille et a consacré sa retraite à la mise sur pied d’une bibliothèque à Deux-Montagnes. Lire aussi : "Annette Savoie - Portrait d’une Québécoise debout", sur Sisyphe, par Marie Savoie.

. Huffington Post Québec - Le féminisme au Québec est mal en point
En 2009, nous avions un Conseil du statut de la femme (CSF), puissant et visionnaire, qui s’opposait à la FFQ et défendait fermement l’interdiction du port des signes religieux dans la fonction publique. L’autorité de Christiane Plechat sa présidente était incontestable. Elle tenait le fort, avec comme seule boussole, les droits des femmes. Le syndicat de la fonction publique allait dans ce sens, avec une femme à sa tête, Lucie Martineau. Où en est-on aujourd’hui ? Le Conseil du statut de la femme a totalement été neutralisé par les Libéraux. On y nomme des amies, des potiches de service qui font ce que les officines officielles attendent d’elles. En cette matière, la capacité de corruption du système libéral s’avère très efficace. Que voulez-vous, lorsque Louise Cordeau, nouvelle présidente du CSF, déclare que l’égalité des droits entre les hommes et les femmes est "presque acquise", quand la lâcheté est promue au sommet de l’État, comment se surprendre de cette impuissance qui frappe le Québec ?

. La Presse - CSF - Ne touchez pas au conseil
Affirmer que l’égalité est presque atteinte au Québec, c’est faire fi de tous les obstacles que rencontrent encore les Québécoises aujourd’hui : inégalités salariales, violences sexuelles et difficulté à dénoncer, absence des instances décisionnelles, discrimination systémique, comme le répètent les féministes depuis plus de 40 ans. Dans les dernières années, les groupes de femmes, à commencer par le CSF lui-même, et d’autres comme la Fédération des femmes du Québec, les réseaux de maisons d’hébergement, les groupes communautaires où les femmes sont si présentes, tous ont subi des coupes budgétaires majeures. Celles-ci ont également affecté les milieux de la santé et de l’éducation où la main-d’œuvre est largement féminine : or, les coupes ont été réalisées sans aucun souci de leur répercussion sur les femmes. Aussi : Main basse sur le Conseil du statut de la femme ? et Propos de la présidente du CSF : Thériault et St-Pierre en opposition.

. Action ontarienne contre la violence faite aux femmes - Lettre ouverte : Nous sommes contre la minimisation de la violence faite aux femmes
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) a été déçue de constater que la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa a renommé la marche "La rue, la nuit, les femmes sans peur", connue en anglais sous le nom Take Back the Night, par "La rue, la nuit, sans peur pour tous". Nous nous inquiétons du manque de compréhension quant à la signification de cet événement qui existe depuis 39 ans. En effet, la marche "La rue, la nuit, les femmes sans peur" a été mise sur pied par des militantes dans le but de dénoncer la violence faite spécifiquement aux femmes (que ce soient des femmes hétérosexuelles, lesbiennes, cisgenres, transgenres, transsexuelles, intersexuées ou queer). Votre choix de masculiniser le titre de la marche minimise la violence faite aux femmes. En voulant faire une marche plus "inclusive", vous excluez les femmes. En indiquant tout le monde, vous passez le message que les enjeux de l’agression sexuelle faite aux femmes sont les mêmes que ceux de l’agression sexuelle faite aux hommes.

. TV5 - Angela Merkel : un symbole pour les femmes, mais une alliée ambiguë
Angela Merkel est au top, souvent appelée la plus puissante des femmes au monde - dix fois par le magazine Forbes, et "personnalité de l’année en 2015" par Time. Mais les Allemandes, elles ne se sentent pas toujours au top. Les plus jeunes électrices d’Allemagne peuvent pourtant s’enorgueillir d’une particularité que beaucoup d’Européennes (et d’Européens) jalousent : depuis qu’elles ont l’âge de s’intéresser à la chose politique, elles ont toujours vu une femme diriger leur pays. Cheffe + gouvernement, une équation au féminin en forme d’évidence. Mais si le modèle est là, avec ses "caractéristiques" de femme, en particulier le fameux "care", le soin, que l’on a vu à l’oeuvre (et que l’on voit toujours) avec Angela Merkel dans la crise des réfugiés ; même si son premier poste ministériel fédéral fut celui "des Femmes" entre 1991 et 1994 ; même si ses plus proches conseillers sont des conseillères, les Allemandes peinent à sentir les effets positifs d’une femme au pouvoir dans leur vie, au travail ou encore dans la représentation publique. Lire aussi : Angela Merkel : la femme la plus puissante au monde.

. Radio-Canada - Masculin, féminin : les femmes luttent pour l’égalité cinématographique
L’absence des femmes derrière la caméra, non seulement sur le plan créatif, mais aussi sur le plan technique, est un problème inhérent à l’industrie du cinéma depuis sa naissance. À Winnipeg, le Winnipeg Film Group cherche à changer cette réalité avec le Women’s Film and Video Network. C’est lors d’une table ronde au festival Reel Pride, en 2015, que Monica Lowe, distributrice pour le Winnipeg Film Group, a eu l’idée de créer ce réseau. Les femmes manitobaines qui travaillent dans l’industrie du cinéma s’y rassemblent pour discuter de ce qu’elles vivent, échanger de l’information et former des liens professionnels. Selon une recherche datant de 2015, réalisée par le groupe Women in View, au cours des années 2013 et 2014, dans les 91 longs métrages financés par l’organisme fédéral Téléfilm Canada, seuls 17% étaient réalisés par une femme, 22% avaient été scénarisés par une femme et seulement 12% avaient une directrice photo. Dans les films financés par Téléfilm Canada et produits dans l’Ouest canadien, 14% de femmes agissaient comme réalisatrices (3 sur 21), 18% comme scénaristes (5 sur 28), et 13% comme directrices photo (3 sur 23).

. The Conversation - "Mother !" de Darren Aronofsky : le sacrifice de la femme objet
Avec "Mother !", Darren Aronofsky ouvre son film à bien des interprétations, mais celle qui présente l’art comme vecteur d’exploitation de l’humanité et potentiel extincteur de l’espèce ressort jusque dans ses dernières scènes. Le personnage de Michelle Pfeiffer, qui s’invite parce que son époux est déjà sur place, se fait alors l’avatar d’une société sexiste désireuse de donner des leçons de vie aux femmes par la voix de l’une d’entre elles. Selon ce personnage, la jeune femme devrait faire plus attention à elle, afin d’être plus agréable à regarder. Elle devrait aussi faire un enfant, parce qu’il serait peut-être temps, à son âge. L’amoncellement de piques renvoie clairement aux comportements auxquels doivent depuis toujours faire face les femmes.

. Le Devoir - Deux ouvrages pour (re)conjuguer le français au féminin
La langue, n’en déplaise aux Académiciens, est forgée par l’usage. Elle charrie aussi quantité d’images, de stéréotypes et d’histoire. Voulant faire (ré)apparaître, en toutes lettres, le féminin dans le français, Suzanne Zaccour et Michaël Lessard, deux grammairiens autoproclamés issus du droit, signent un doublé : une militante Grammaire non sexiste de la langue française et un agressif et collectif Dictionnaire critique du sexisme linguistique. "On croit qu’on ne peut pas atteindre l’égalité avec une langue sexiste, indique Suzanne Zaccour au Devoir. La raison d’être de ces livres vient du fait que le sexisme linguistique et le sexisme sont très liés. Pour nous, les deux projets sont complémentaires — et c’était un seul livre au début —, parce que le sexisme dans la langue se trouve dans la grammaire comme dans le vocabulaire." Et ce sexisme langagier, selon Mme Zaccour, aurait un impact réel sur la vie des femmes. D’un côté, donc, un faux dictionnaire, vrai manifeste contre les irruptions pernicieuses de sexisme qui entachent, tels des cheveux sur la langue, nos discours. De l’autre côté, la grammaire, qui repasse d’abord l’histoire des victoires du masculin en français. Elle recense ensuite, avec exercices pratiques à la clé, les manières de féminiser un texte.

. Les Nouvelles News - Ne plus écrire l’Histoire à moitié
Les héros de l’Histoire ne sont toujours pas des héroïnes. Si elles n’ont pas de passé, les femmes ont un avenir étriqué. Des œillères pleines de préjugés aveuglent ceux qui font les récits. Voici qu’ils peuvent aussi voir un homme quand il y a une femme ! Il a fallu attendre 2017 pour apprendre qu’un grand guerrier Viking était en fait une grande guerrière. Les chercheurs qui l’ont révélé en ont profité pour critiquer les biais sexistes de la recherche en général. Des biais qui commencent enfin à être corrigés. Les autorités britanniques ont dit oui : la statue de Millicent Fawcett sera érigé sur Parliament Square à Londres en 2018, année du centenaire du droit de vote pour les femmes britanniques. La militante suffragiste rejoindra les onze figures historiques masculines de la place londonienne. C’est l’aboutissement d’un long combat, tout comme le fut en France l’entrée de femmes au Panthéon ou celle du buste d’Olympe de Gouges à l’Assemblée Nationale. Il a fallu que des militant.e.s montent au front.

. Le Journal de Montréal - Guterres s’engage à une tolérance zéro pour les agressions sexuelles
Les agressions sexuelles commises par des fonctionnaires civils ou militaires des Nations Unies lors de missions de paix sont "une chose inacceptable pour l’institution", a affirmé lundi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, soulignant l’importance d’être à l’écoute des victimes. M. Guterres a souligné que les agressions sexuelles ne mettaient pas en cause que des Casques bleus, mais concernaient aussi parfois du personnel civil de l’organisation. Il a aussi rappelé son rapport du début d’année et ses quatre points principaux : "faire entendre la voix des victimes", "mettre un terme à l’impunité", assurer un "réseau d’appui" et "sensibiliser la communauté internationale".

. Le Nouvel Observateur - États-Unis : décès d’Edith Windsor, militante LGBT historique
Edith Windsor, une militante LGBT à l’origine d’une décision historique en 2013 de la Cour suprême américaine pour les droits des homosexuels, est décédée à l’âge de 88 ans. Après la mort de sa première épouse en 2009, qu’elle avait légalement épousée au Canada, Edith Windsor s’était vu réclamer 363 000$ car une loi fédérale sur le mariage lui interdisait de bénéficier du même régime fiscal que le dernier survivant d’un couple hétérosexuel. Soutenue par l’administration Obama, elle avait alors porté l’affaire devant la plus haute juridiction du pays. Cette dernière lui avait donné raison et avait notamment déclaré inconstitutionnelle la loi fédérale stipulant que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme.

. Le Devoir - Les jeunes Québécoises plus sensibilisées à l’importance des tests de détection des ITSS
Les femmes âgées de 17 à 29 ans sont deux fois plus nombreuses (57 %) que les hommes du même âge (26 %) à avoir déjà passé un test de détection des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), révèle une enquête menée auprès de quelque 3400 jeunes Québécois publiée mardi. "On dit toujours aux filles “Soyez responsables”. Est-ce qu’on ne devrait pas le dire davantage aux garçons ?" questionne le sociologue de la sexualité Michel Dorais à la lumière de ces données. Cette enquête a été commandée par le ministère de la Santé et des Services sociaux dans la foulée de la publication du rapport du directeur national de santé publique sur les ITSS, qui mentionnait notamment que les cas déclarés de gonorrhée et de chlamydiose génitale ont augmenté respectivement de 90 % et de 41 % entre 2010 et 2015 au Québec. Ces données gagneraient à changer, souligne M. Dorais. Selon lui, il faut mieux informer et sensibiliser les jeunes, ce qui passe inévitablement par l’éducation sexuelle, qui effectue actuellement un retour progressif dans les classes du Québec. "Ça prend de la prévention à l’adolescence, c’est primordial", soutient-il.

. Le Nouvel Observateur - Le procès du viol
Ce vendredi à 23h10 sur France 3. Jusque dans les années 1970, le viol relevait du tabou. Les victimes étaient considérées comme étant plus ou moins consentantes. une affaire retentissante d’agression sexuelle en réunion va totalement changer leregard de la société. En août 1974, Anne Tonglet et Araceli Castellano, des touristes belges, homosexuelles, plantent leur tente dans une calanque de naturistes, à Marseille. Le lendemain, à l’aube, elles sont réveillées par trois hommes qui se jettent sur elles, les tabassent, et les violent cinq heures d’affilée. Grâce aux signalements fournis, les agresseurs sont vite interpellés. Les jeunes femmes portent plainte. Commence alors un vrai calvaire pour obtenir que les coupables soient jugés. "La presse locale considérait qu’elles l’avaient bien cherché, se souvient Alain Dugrand, qui couvrait l’affaire pour "Libération". Anne et Araceli contactent Gisèle Halimi. Cette militante féministe, qui se bat déjà pour que le viol soit criminalisé, va utiliser le dossier de ses clientes pour parvenir à ses fins.

. Le Nouvel Observateur - "Big Little Lies" et "la Servante écarlate" grands vainqueurs d’Emmy Awards très politiques
La mini-série "Big Little Lies" et le thriller de science-fiction "la Servante écarlate" ont triomphé lors d’Emmy Awards très politiques, avec 5 prix chacun, et pour thème commun les violences faites aux femmes. "Big Little Lies", l’histoire de mères, leurs familles et leurs relations compliquées autour d’une école californienne, est porté par un casting de grands noms d’Hollywood dont le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée, les coproductrices Reese Witherspoon et Nicole Kidman. Cette dernière a été primée pour son rôle d’une femme au mariage en apparence idéal mais en réalité brutalement battue par son mari. "La Servante écarlate" a de son côté empoché 5 prix dont l’Emmy de la meilleure série dramatique et celui de la meilleure actrice dramatique pour Elisabeth Moss, scientologue déclarée, poignante en captive violée. Cette adaptation d’un roman de la Canadienne Margaret Atwood dépeint un futur apocalyptique où l’Amérique est tombée aux mains d’une secte fondamentaliste chrétienne qui transforme les femmes fertiles en esclaves sexuelles.

. TRADFEM - Qu’on le voie comme binaire ou comme un spectre, le genre demeure une hiérarchie
Comme les féministes le font valoir depuis des décennies, le genre est socialement construit – il l’est de toutes pièces pour accorder aux hommes la domination sur les femmes. Le féminisme reconnaît l’existence du sexe biologique, mais il s’oppose à l’essentialisme, soit l’idée que le sexe dicte qui nous sommes et qui nous pouvons être en tant qu’êtres humains. Le féminisme affirme que notre caractère, nos qualités et notre personnalité ne sont pas définies par le fait d’être hommes ou femmes. À l’inverse, la théorie queer soutient qu’il existe un ensemble de traits intrinsèquement masculin et un autre ensemble de traits intrinsèquement féminin, et que notre identité dépend de la façon dont nous alignons notre vie sur ces caractéristiques. Au lieu de reconnaître qu’il existe plusieurs façons d’être un homme ou une femme, la théorie queer enferme les gens dans une gamme toujours croissante de catégories organisées selon des stéréotypes.

. Le Devoir - Pour prévenir la violence, les hommes doivent s’occuper de leur santé mentale
Une femme tuée. Un enfant enlevé. Un autre drame conjugal. Curieusement, lors de tels cas d’actualité, certaines personnes sont toujours promptes à souligner que les hommes subissent aussi de la violence conjugale. Cela est vrai, mais il n’en demeure pas moins que les victimes dans ces circonstances s’avèrent majoritairement des femmes. Au Québec, selon le ministère de la Sécurité publique, le pourcentage de femmes parmi les victimes d’infractions dans un contexte conjugal (agression sexuelle, appels téléphoniques indécents ou harcelants, enlèvement, harcèlement criminel, homicide, intimidation, menaces, séquestration, tentative de meurtre, voies de fait) oscille au total entre 81 % et 78 % de 2010 à 2015. Comme la perspective sociologique conçoit que les comportements des gens résultent de la socialisation qu’ils ont reçue, et non de la soi-disant nature humaine, cette situation peut changer en amenant les hommes à s’occuper davantage de leur santé mentale.

. Journal de Montréal - Conseil du statut de la femme – La ministre Thériault aussi ouverte au changement de nom
Un nouveau nom n’est toutefois par envisageable pour le Parti québécois, puisqu’il "impliquerait probablement un changement de mission". "Il y a des enjeux d’actualité qui reviennent de façon très périodique [qui confirment] l’importance d’avoir encore cet organisme-là, avec la même vocation", explique la députée Catherine Fournier. Elle en appelle à la ministre Thériault, afin de "rectifier la situation très rapidement". "Tous les groupes de femmes sont préoccupés depuis les déclarations révélés par votre article", assure Mme Fournier. Québec solidaire a elle aussi réitéré la « pertinence » d’une telle organisation à ce jour. "L’égalité dans les faits, ça s’acquiert aussi quand on a un Conseil du statut de la femme fort, qui n’a pas peur d’être féministe", a commenté Manon Massé

. Le Devoir - Quand Erika Soucy parle des femmes de chez elle
"Avant d’aller plus loin, je tiens à te parler des femmes de chez nous. De celles qui aiment jaser de ‘linge pis de leurs patentes’. Je les connais bien, elles sont mes tantes, mes cousines, ma mère… ", écrivait Erika Soucy en janvier dernier dans une lettre adressée à Rambo Gauthier. Le syndicaliste avait, le soir d’avant sur le plateau de TLMEP, péremptoirement claquemuré les femmes dans leur garde-robe, à l’aide de quelques-unes de ces déclarations incendiaires sur lesquelles repose son personnage. La missive aurait pu servir de communiqué de presse, ou de texte de quatrième de couverture, à Priscilla en hologramme tant tout le projet du nouveau recueil de poésie de l’auteure s’enracine dans une volonté de parler des femmes de chez elle. Erika Soucy raconte, sur le mode de l’autofiction, la laborieuse émancipation de sa mère, devenue à la suite de son divorce serveuse dans un ‘truck stop’, top de bikini et short trop court compris.

. Le Journal de Québec - Le Conseil du statut de la femme évoque un changement de nom
L’égalité des droits entre les hommes et les femmes étant "presque acquise", la nouvelle présidente du Conseil du statut de la femme ne serait pas opposée à une modification de l’appellation de son organisation afin de mieux refléter l’évolution de la société. "Je pense qu’il y aurait lieu de réfléchir à son vocable. Je le dis spontanément", a lancé Louise Cordeau dans une rare entrevue accordée depuis son arrivée à la tête du Conseil du statut de la femme, en février dernier. À ses yeux, les enjeux liés à l’égalité entre les hommes et les femmes se situent désormais au niveau de "l’égalité de fait", ce qui doit interpeller "toute une société". En poste depuis sept mois, Mme Cordeau demeure évasive sur les dossiers précis auxquels elle compte s’attaquer au cours de son mandat. Elle évoque les défis auxquels font face les femmes immigrantes, les agricultrices, les aidantes naturelles, tout en discourant sur le cybersexisme et la parité. L’heure est à la réflexion, avoue-t-elle.

. L’Histoire par les femmes - Les Nob’Elles 2017
Puisqu’il n’y a pas grand-chose à attendre d’un prix qui récompense des hommes 96% du temps, cette année, je vous propose de participer avec moi à un “prix Nob’Elles” symbolique ! Comme avec le site, redonnons aux femmes qui créent l’histoire, le présent et l’avenir, la place qu’elles méritent ! Avec votre participation, nous avons établi une liste de nominées. Puisque ce sont les Nob’Elles et non les Nobel, je me suis permis d’ajouter deux catégories qui me semblent importantes : – Un Nob’Elles “Développement durable et environnement” : je ne pense pas avoir besoin d’expliquer en quoi les enjeux sont cruciaux, sur ce domaine. Domaine dans lequel de nombreuses femmes s’investissent et s’illustrent par leurs engagements, leurs combats, leurs initiatives. – Un Nob’Elle posthume, pour rappeler qu’en 100 ans et 96% de lauréats, de nombreuses femmes ont été laissées sur le carreau et n’ont pas reçu le crédit qu’elle méritait.

. Le Nouvel Obs - Les femmes SDF, victimes de viols et d’agressions sexuelles dans l’indifférence
France Info publie un ensemble glaçant de témoignages sur la situation des femmes SDF (38% des sans-abri sont des femmes, estime l’Insee). Environ une femme SDF sur trois a été agressée, estime Agnès Lecordier, présidente d’une fondation à son nom. Qui ajoute : "En réalité, aucune étude n’a été faite sur le sujet, il est impossible d’avoir des chiffres." Mais acteurs de l’aide aux sans-abris ou SDF, tous les interlocuteurs du reportage "sont formels : les femmes en errance sont très fortement exposées aux agressions sexuelles et aux viols." Anne Lorient, ancienne SDF qui a raconté son calvaire dans "Mes années barbares" (éditions La Martinière) avec la journaliste Minou Azoulai, confie : "J’ai été violée 70 fois en 17 ans de rue."

. L’aut’journal - Agressions sexuelles… le vécu invisible des femmes
Le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et ses membres soulignent, le vendredi 15 septembre 2017, la 36e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes (JACVSFF) sous le thème Agressions sexuelles… le vécu invisible des femmes. Depuis la sortie du mot-clic #AgressionNonDénoncée à l’automne 2014, des milliers de femmes ont brisé le silence autour de la violence sexuelle qu’elles ont subie en témoignant publiquement de leur expérience. Elles ont ainsi contribué à placer au coeur des débats populaires ce fléau de société. Malgré la grande générosité et la détermination de ces survivantes, la violence sexuelle demeure néanmoins un problème excessivement tabou.

. La Libre Belgique - Les écoles saoudiennes propagent l’intolérance
Selon Human Rights Watch, des manuels scolaires critiquent les autres courants de l’islam ainsi que les juifs et les chrétiens. La doctrine wahhabite, indissociable du pouvoir royal saoudien, est bien connue pour son approche littérale et rigoriste de l’islam sunnite. Depuis quelques années, elle est pointée du doigt, avec le courant salafiste, pour avoir inspiré certains groupes d’activistes parmi les plus intolérants, sectaires, extrémistes, voire criminels, qui ont jamais été en lien avec la religion musulmane. L’Arabie saoudite, qui ne permet pas l’exercice public d’un autre culte que l’islam, diffuse dès lors - dès le plus jeune âge - une certaine idée de l’intolérance religieuse, d’après Human Rights Watch, qui a étudié les manuels saoudiens servant au cours de religion dans les écoles publiques.

. Konbini - Paris : lancement d’un collectif pour sauver "la bibliothèque des femmes"
Des associations féministes, des universitaires et des syndicats lancent un collectif pour "sauver la bibliothèque des femmes", la bibliothèque Marguerite-Durand que la Mairie de Paris veut délocaliser dans le marais. Le collectif demande "une véritable visibilité et des conditions de fonctionnement dignes". La bibliothèque Marguerite-Durand est née du don fait en 1932 par la journaliste féministe Marguerite-Durand, qui a légué le fruit d’une vie de collecte à la Mairie de Paris à condition que cette dernière s’engage à ouvrir et à faire grossir le premier "Office de documentation féministe".

. The Conversation - Pour une analyse anthropologique des violences gynéco-obstétricales
Dans un document publié en 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relevait déjà un excès croissant et préoccupant d’interventions médicales, de pratiques violentes et irrespectueuses à l’égard des femmes au cours de l’accouchement, et plus largement, dans les soins qui leur étaient délivrés : soins non consentis, manque de respect, abus d’autorité, mécanismes de culpabilisation. Les violences obstétricales sont les plus invisibles et les plus naturalisées des formes de violences pesant sur les femmes. Elles font partie de ces dispositifs d’appropriation du corps des femmes si souvent évoqués par l’anthropologue Françoise Héritier. Cette dernière a montré dans le concept de valence différentielle des sexes que, à partir de la différence biologique entre les hommes et les femmes, chaque société a inventé un système de représentations qui assigne à chaque genre d’autres différences, culturelles et sociales, et surtout des valeurs inégalitaires. Dans toutes les sociétés, cette domination s’est traduite par un triple refus opposé aux femmes : celui du droit à disposer de son corps, celui du droit au savoir et celui du droit au pouvoir.

. Le Journal de Montréal - L’auteure à succès Jane Austen apparaît maintenant sur les billets de banques anglais
Le nouveau billet de dix (10) livres anglaises sur lequel apparaît le visage de la romancière Jane Austen (1775-1817) est maintenant en circulation au Royaume-Uni. L’auteure de "Orgueil et préjugés" et de "Emma", adulée par bons nombres de Britanniques, remplace Charles Darwin pour devenir la deuxième femme, après la reine, à figurer sur les billets de banque anglais actuellement en circulation. "Nos billets de banque servent à préserver la mémoire collective du pays, en sensibilisant les gens à la glorieuse histoire du Royaume-Uni et en soulignant les contributions de ses plus grands citoyens", a déclaré le gouverneur de la Banque d’Angleterre.

. The Conversation - Question de sexe : la prédominance des mâles en laboratoire nuit à la recherche
À mes débuts en biologie expérimentale, j’ai remarqué que les travaux de recherche portaient exclusivement sur des mâles. La plupart des laboratoires avec lesquels je collaborais faisaient de même. Certains ne pouvaient même pas dire à quand remontait leur dernière expérience sur un sujet femelle. Coïncidence ou non, tous les laboratoires dont je me souviens étaient dirigés par des hommes. Cette pratique a-t-elle des conséquences importantes ? Les effets secondaires des médicaments touchent en majorité les femmes, probablement en raison de leur sous-représentation dans les essais cliniques. De même, les femmes sont sous-représentées dans les études de biologie fondamentale.

. Le Devoir - Quelle job de bras ?
Rien n’est dit ici qu’on n’ait pas entendu des milliers de fois dans la bouche de nombre de commentateurs le plus souvent sexistes, antiféministes ou carrément misogynes. Où se trouve, dès lors, la job de bras ? La chronique met en doute, encore une fois, les femmes qui accusent. On renvoie, aussi, pour défendre l’accusé, à l’expérience personnelle. Ainsi, le "Je connais Éric Tétrault" n’est pas sans rappeler certaines réactions au moment où Claude Jutra a été accusé, par-delà sa mort, d’agressions sexuelles, comme si le fait d’être journaliste et de connaître l’accusé pouvait être une garantie d’innocence. Enfin, les femmes qui dénoncent sont présentées comme des victimes se complaisant dans leur douleur, femmes fragiles incapables de « taper du poing sur la table » et de faire face aux hommes de pouvoir qui les entourent.

. TV5 - Être femme ingénieure au 21ème siècle : blocages, clichés et auto-censure
En France, mais pas seulement, les entraves restent nombreuses pour éloigner les filles, puis les femmes des carrières scientifiques, singulièrement dans cette vaste catégorie que l’on appelle "ingénieur". Parfois, de loin, des nouvelles réjouissantes nous parviennent. Aux États-Unis, le Collège Dartmouth a fait savoir que cette vénérable et prestigieuse institution, l’une des plus anciennes universités américaines, devenait la première à diplômer plus de filles que de garçons dans son département d’ingénieurs. Sa recette : "Nous avons tout fait pour attirer plus d’étudiants et en particulier des filles, en leur laissant par exemple développer leurs aptitudes à user de l’ingénierie pour résoudre les défis du monde réel. Et ainsi, elles ont vite compris que leur créativité augmentée de leurs compétences faisaient la différence."

. Le Devoir - Margaret Atwood et l’impulsion qu’elle doit à Trump pour "Alias Grace"
Margaret Atwood ne se réjouit pas du fait que l’élection du président américain Donald Trump eut permis à son oeuvre de trouver écho. L’écrivaine canadienne est au Festival international du film de Toronto (TIFF) pour faire la promotion de la nouvelle minisérie Alias Grace (CBC/Netflix), une adaptation de son roman du même nom sur une immigrante irlandaise accusée d’avoir tué ses employeurs en 1843. Cette nouvelle production suit la saga dystopique La servante écarlate (The Handmaid’s Tale), une autre série inspirée de la plume de Margaret Atwood. Celle-ci prend place dans une théocratie totalitaire où l’État est propriétaire des femmes et en force certaines à porter des enfants pour des couples infertiles. La série est en lice dans 13 catégories à la cérémonie des Emmy Awards, qui se tiendra dimanche. Si les deux séries s’intéressent au traitement des femmes et des immigrants, La servante écarlate fait particulièrement frémir alors que la lutte pour les droits à la contraception et à l’avortement reprend de plus belle aux États-Unis.

. TV5 - "Charge mentale des femmes" : les illusions perdues de la dessinatrice Emma sur les médias
En mai dernier, la dessinatrice française Emma publiait sur sa page Facebook une bande dessinée sur "la charge mentale". Partagée dans le monde entier, elle a vite alimenté les discussions et envahi les médias. Pendant tout l’été, l’auteure a lu les articles qui traitaient de la charge mentale. "Allait-on enfin proposer des solutions politiques pour nous décharger de notre 2ème journée ? Les médias allaient-ils encourager l’allongement du congé paternité ? La formation à l’égalité dès la petite enfance ?", s’interroge-t-elle. Désillusions et désespoir d’Emma quand elle découvre que certains articles proposent en fait de donner des conseils aux femmes - et uniquement à elles- pour alléger leur charge mentale.

. France TV - Code du travail : les ordonnances "ont un impact particulier pour les femmes", souligne Sophie Binet de la CGT
"85% des familles monoparentales sont des femmes et 80% des tâches ménagères sont effectuées par des femmes", a rappelé la syndicaliste. Quand on demande à une femme au foyer pourquoi elle ne travaille pas, le premier motif invoqué reste que "les horaires qu’on lui proposait étaient des horaires atypiques qui l’empêchaient d’exercer ses responsabilités familiales." Les ordonnances réformant le droit du travail prévoient "une série de mesures qui augmentent la flexibilité et la précarité des salariés", a dit Sophie Binet. Elle a souligné la mobilité géographique, les changements d’horaire, le travail de nuit étendu et la possibilité "d’imposer ces mesures aux salariés quel que soit leur contrat de travail". Les salariés qui refuseraient ces mesures "seraient licenciés automatiquement. C’est très grave pour l’ensemble des salariés et notamment pour les femmes."

. La Croix - France : Le gouvernement entend ouvrir la PMA "à toutes les femmes"
Dans le domaine de la procréation médicalement assistée (PMA), l’exécutif affiche sa détermination. La secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a confirmé que le gouvernement proposerait "d’ouvrir la PMA à toutes les femmes" dans le cadre de la révision des lois de bioéthique prévue en 2018. Cette déclaration intervient après celle de sa collègue Agnès Buzyn, ministre de la santé, qui avait estimé début juillet que "la France [était] prête" à un tel élargissement, alors que le droit français réserve aujourd’hui ces techniques aux couples hétérosexuels en âge de procréer, souffrant d’une infertilité médicale. Les membres du Comité d’éthique s’interrogent tout d’abord sur le fait d’institutionnaliser "l’absence du père", la figure masculine devenant contingente dans la filiation.

. Le Devoir - Des formations pour protéger de la violence les employés de la santé sont réclamées
Inquiets de voir les cas de violence au travail se répéter dans le secteur de la santé, des travailleurs et experts du milieu demandent une meilleure formation du personnel pour prévenir les agressions dans les milieux plus à risque. Menaces, insultes, coups de pied, gifles… les employés oeuvrant auprès des malades sont souvent victimes de violence sur leur milieu de travail. En 2015, sur l’ensemble des secteurs d’activité, la plus grande part des lésions attribuables à la violence en milieu de travail (soit 32,8%) concernait le personnel de la santé. 664 cas ont été enregistrés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. La présidente de la FISQ, Régine Laurent, estime que la formation "ne règle pas tout" et montre du doigt les compressions budgétaires du gouvernement qui forcent la réduction du personnel. "C’est difficile d’intervenir seul face à une personne en crise. Il faut évaluer un quota de personnel selon les besoins des patients."

. 20 minutes - Les newsletters féministes, une alternative aux "Cosmo", "Vogue" et tout l’bazar ?
À contre-courant d’une presse féminine obsolète, on voit apparaître depuis quelques mois (voire des années pour certaines), de plus en plus de "newsletters féministes" engagées et inspirantes, et dans un esprit bénévole. Les Glorieuses, Quoi de meuf, Sister Letter… Des "lettres" que les abonnées reçoivent gratuitement par mail, et où l’on aborde des sujets divers et variés sur le féminisme (et ses différents courants), la cause LGBT, la masturbation féminine, ou encore la mort du prince charmant. Des newsletters faites par des femmes, à destination des femmes. Mais pas seulement.

. Les Nouvelles/News - Même au sujet des violences contre les femmes, le FN convoque Jeanne d’Arc
Entrée en vigueur le 1er août 2014, cette “Convention d’Istanbul” fixe à ses parties une série de standards minimums, très concrets, en matière de prévention des violences, de protection et d’assistance des victimes et de poursuites des auteurs. Il s’agit du texte international légalement contraignant le plus complet en ce domaine. Le débat a été l’occasion pour la co-rapporteure, la française Christine Revault d’Allonnes (Socialiste), de rappeler que "pour éradiquer la violence contre les femmes, il ne s’agit pas seulement de combattre la violence en elle-même, mais il faut également un changement profond des mentalités de notre société. Cette violence s’enracine dans un cadre plus large des discriminations et des inégalités persistantes entre les hommes et les femmes." En Europe, une femme sur trois a déjà été victime d’actes de violence physique ou sexuelle, selon une vaste enquête publiée en 2014.

. Radio-Canada - Le poids familial dans le processus créatif
Plusieurs écrivains s’inspirent de leur famille pour créer des œuvres mémorables. La frontière entre le réel et la fiction est parfois nébuleuse lorsqu’on fait de nos membres de famille des personnages littéraires. Dans Blanc dehors, Martine Delvaux s’imagine sa mère avant qu’elle ne le devienne. Elle reconstruit son personnage à travers des fragments de souvenirs dispersés ici et là. "C’est clair que ce que je reconstruis n’est pas une chose qui est absolument réelle. C’est ce rapport au réel qui m’intéresse. On est dans la littérature, on est dans l’invention de quelque chose." Pour Louise Dupré, écrire un livre sur sa mère est une façon d’aller à sa rencontre. Marie-Sissi Labrèche accorde énormément d’importance au rôle qu’a eu sa famille sur son métier d’écrivaine. Ses parents qui souffraient de troubles psychotiques l’ont amenée à vivre des émotions fortes.

. Le Devoir - Les femmes de théâtre restent dans l’ombre
"C’est toujours dur de prouver qu’il y a de la discrimination en général, ou de prouver qu’il y a du sexisme dans un milieu aussi ouvert que le théâtre. Ça prend des chiffres", expliquait en entrevue l’auteure et comédienne Marie-Claude St-Laurent. Et ces chiffres, le groupe Femmes pour l’équité en théâtre (FET) les a colligés, comparant la représentation féminine et masculine chez les auteurs et metteurs en scène qui ont été produits à Montréal et à Québec. Résultat ? De 2012 à 2017, 20 % à 30 % d’auteures et de metteures en scène ont été jouées sur les plateaux de Montréal et de Québec. Duceppe, par exemple, n’a monté pendant cette période aucun texte de femme sur ses 25 productions. La totalité est allée aux hommes. Et les femmes de théâtre restent dans l’ombre.

. Elle - Pourquoi il faut lire "Sexe et mensonges", le recueil de témoignages terribles de Marocaines
D’où viennent ces femmes qui parlent ? Est-on dans "La Servante écarlate", cet ouvrage terrifiant de Margaret Atwood, publié en 1985, qui a connu un revival en librairie cet été ? Ou dans "Notre vie dans les forêts", le nouveau roman d’anticipation de Marie Darrieussecq ? Ou dans quelque dystopie - le mot est à la mode -, une de ces sociétés imaginaires organisées de telle façon qu’elles empêchent ses membres d’atteindre le bonheur ? Non. Ces confidences sont issues du nouveau livre de Leïla Slimani, lauréate du prix Goncourt 2016 pour "Chanson douce". "Sexe et mensonges" (éd. Les Arènes) n’est pas un roman mais le recueil de témoignages terribles et bouleversants de Marocaines. Leurs mots entrent en résonance avec ces images atroces d’une jeune femme violentée dans un bus, par plusieurs hommes, à Casablanca. Leïla Slimani décrit un pays où tout ce qui relève de l’intimité est régi par le Code pénal, et d’abord les relations sexuelles.

. Le Devoir - 1934-2017 - Kate Millett, ce phare féministe, n’est plus
La politique du mâle, un pavé sorti en 1970, la propulsa en figure du féminisme radical et a inspiré des générations de femmes. Considérée comme la principale théoricienne du mouvement de libération des femmes, Kate Millett incarnait le féminisme de la deuxième vague, celui des années 1960 et 1970. Dans les semaines qui suivent la parution de Sexual Politics aux États-Unis, Kate Millett se retrouve propulsée sur le devant de la scène. Son essai mêle l’analyse littéraire à la sociologie, la psychologie et l’anthropologie, et définit les objectifs du mouvement féministe. C’est une critique du patriarcat dans la société et la littérature occidentales qui pointe le sexisme de romanciers modernes comme DH Lawrence, Henry Miller et Norman Mailer.

. TV5 - En Inde, la journaliste Gauri Lankesh assassinée. Comme Kim Wall ou Anna Politkovskaïa.
Gauri Lankesh, journaliste célèbre en Inde, a été tuée par balles par des assaillants à moto à Bangalore (sud du pays), Etat du Karnataka, le 5 septembre 2017. Un rappel tragique de la condition de journaliste, en particulier des femmes, dans certains pays. Rédactrice en chef d’un magazine hebdomadaire de société et politique et d’autres revues déclinées autour de lui, Gauri Lankesh était très critique à l’encontre des nationalistes hindous, dont elle pourfendait les tentatives hégémoniques violentes ou les discriminations contre les citoyens "autres", tels les musulmans ou les intouchables. Elle n’hésitait pas à prêter sa voix et sa plume aux opprimé.e.s de tous horizons et en particulier aux femmes. Elle dénonçait le système de castes et celui des élites en général.

. Le Journal de Québec - Statu quo sur les demandes d’accommodements, déplore la FQMS
Quotidiennement, des patients refusent d’être pris en charge par des membres du personnel hospitalier en raison de leur sexe, leur religion, leur orientation sexuelle ou même leur apparence. La laïcité dans les établissements permettrait de pallier à ces problématiques, "dans le sens que la religion ne sera pas un enjeu, point final", soutient la présidente de la FMSQ. "Ça devrait être la seule valeur qui est prônée. On est là pour soigner les gens. On ne devrait pas à s’embêter avec les valeurs religieuses de part et d’autre." Le projet de loi 62 prévoit des critères afin de traiter les demandes d’accommodements raisonnables pour des motifs religieux, en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne. "Pour moi, c’est des beaux grands principes qui ne règlent pas les problèmes à deux heures du matin dans les établissements", déplore Dre Diane Francoeur, qui militait pour des balises plus précises au moment des consultations sur le projet de loi, en 2016. Lire aussi : "Soigner ou accommoder ?"

. Ouest-France - Little Miss Soccer, tour du monde des footballeuses
Candice Prévost et Mélina Boetti, deux ex-footballeuses françaises, sont parties le 29 août dernier pour un an autour du globe à la rencontre des "filles qui font le foot". Objectif : réaliser la première collection mondiale de portraits de footballeuses. Un projet nommé "Little Miss Soccer". Candice et Mélina ont connu le football féminin à ses prémices et l’ont vu évoluer. Mélina avait beau être un "bon élément", elle demeurait aux yeux de l’entraîneur, dit-elle, "une fille" et restait sur la touche. Candice, quant à elle, se faisait traiter de "garçon manqué" lorsqu’elle tapait dans la balle dans la cour de récré. Son père lui avait dit de répondre que c’était parce qu’elle était "une fille réussie". Filmer les footballeuses du monde pour prouver qu’elles sont elles aussi des "filles réussies" et briser les préjugés qui perdurent. Avec pour mot d’ordre : l’émancipation.

. TV5 - Mariages forcés : une expo photo et un clip vidéo dénoncent "Trop jeune pour être mariée"
Toutes les deux secondes, une petite fille est mariée contre son gré dans le monde. Près de 700 millions de femmes se retrouvent ainsi contraintes au mariage - la plupart sont mineures. A Paris, une exposition de photos réalisées par la journaliste américaine Stephanie Sinclair jette une lumière crue sur le mariage des enfants. Au Bénin, ce sont les artistes qui se mobilisent pour produire un clip. De ces voyages, elle a gardé une série de clichés bouleversants qui racontent le destin de fillettes confrontées dès leur plus jeune âge à des contraintes et à des responsabilités de femmes, chargées d’assurer la gestion d’un foyer au quotidien. Au fil des années se lisent sur ces visages la peur, la dureté, l’usure, mais aussi parfois l’euphorie d’une liberté acquise avec l’aide de l’association fondée par Stéphanie Sinclair pour venir en aide à ces filles/femmes données trop tôt à des hommes qu’elles n’ont pas choisis.

. Le JDD - Hillary Clinton revient sur sa défaite et tacle Trump, Poutine et Obama
Dans What Happened, un livre à paraître la semaine prochaine, Hillary Clinton revient sur sa campagne et sur les raisons, selon elle, de sa défaite contre Donald Trump. "Il y avait plein de gens qui espéraient que je disparaisse, mais je suis là." L’ex-candidate démocrate assume pleinement sa responsabilité, selon les extraits dévoilés par CNN : "Je reviens sur mes propres défauts et les erreurs que nous avons commises, écrit-elle. J’en prends toute la responsabilité. Vous pouvez [...] accuser tout ce que vous voulez mais c’était moi la candidate", poursuit l’ancienne secrétaire d’État de Barack Obama. Malgré cela, elle réserve une salve de critiques envers la Russie, son président Vladimir Poutine, ses deux adversaires durant la campagne, le démocrate Bernie Sanders d’abord puis Donald Trump, et enfin Barack Obama.

. Laïcité - Clara Haskil
À l’occasion du 27e concours international de piano qui porte son nom, ce film parcourt la vie tourmentée de Clara Haskil (1895-1960) et sonde le mystère de l’éblouissante pureté de son jeu. Qu’est-ce qui fait que certains interprètes, dont l’art est par essence éphémère, laissent en nous une émotion impérissable ? C’est ce mystère que cherchent à percer Pascal Cling et Pierre-Olivier François en retraçant la vie de celle qui fut l’une des plus grandes pianistes du XXe siècle. Née en 1895 à Bucarest dans une famille juive, Clara Haskil part très tôt étudier à Vienne puis à Paris. Elle joue aux côtés des plus grands, de Furtwängler à Lipatti en passant par Grumiaux. Mais, secouée par les deux conflits mondiaux et freinée par une santé fragile, elle peine à percer malgré les critiques dithyrambiques.

. ProChoix - La mode ‘pudique’ des nouvelles bigotes
Nous sommes en 2017 et la "mode pudique" is the new "mode islamique", qui devenait trop marquée religieusement. Pour certains, la "mode pudique" est désormais également un nouveau féminisme, complètement dépolitisé, mais surtout sharia-compatible. En 2016, l’expression "mode pudique" est apparue progressivement dans les médias après que plusieurs grandes marques telles que H&M, Zara, Dolce & Gabbana ou encore Uniqlo aient sorti une ligne de vêtements à destination des femmes voilées. Ce qui était précédemment considéré comme "mode islamique" devient "mode pudique". La "mode pudique" est alors plutôt défendue au nom du libre choix de se vêtir, puisque le voile et les vêtements amples et longs seraient des "vêtements comme les autres". La dépolitisation du religieux est alors en route.

. Buzzfeed - 17 femmes qui ont marqué l’Histoire et dont on ne parle pas assez
Marie Brizard, cette infirmière originaire de Bordeaux aurait découvert le secret d’une "liqueur" qui pouvait guérir certains maux, recette offerte par un un marin antillais qu’elle guérissait. Elle devient l’une des premières femmes entrepreneures à succès. Nzinga Mbandi était la Reine de Ndongo et Matamba (qu’on appelle aujourd’hui l’Angola). Son habileté en matière de stratégie de guerre, d’espionnage, de commerce, d’alliances et de religion lui ont permis de repousser le colonialisme du Portugal pendant toute sa vie. Leda Rafanelli était une Italienne féministe originaire de Toscane, une figure importante de l’anarchisme italien. Elle fonde avec son mari une maison d’édition anarchiste et écrit dans de nombreux journaux pour dénoncer le régime et les inégalités sociales. Sojourner Truth était une abolitionniste et activiste pour les droits des femmes. Un combat qu’elle poursuivra toute sa vie, malgré sa naissance dans l’esclavage qui ne lui prédestinait rien de bon. Elle deviendra une référence de l’afro-féminisme.

. Ressources prostitution - Lorsque vous promouvez l’idée que le viol est sympa, les personnes à en bénéficier sont les violeurs
Un article de propagande antiféministe a récemment été publié dans The Guardian prêchant que oui, les féministes ont des "fantasmes de viol" ! Le féminisme "pro-sexe" existe depuis des décennies en tant que contrecoup (backlash) du féminisme radical. Les "pro-sexe" n’aiment pas quand les féministes parlent de sujets sérieux comme le viol, l’inceste, la pornographie, la prostitution et l’esclavage sexuel. Par conséquent, la principale différence entre le porno "féministe" et le porno commercial hardcore, est que dans le porno "féministe" les femmes seraient soi-disant "consentantes" à leur propre dégradation.

. Le Temps - Angela Merkel, le secret d’une longévité exceptionnelle
Angela Merkel est connue pour sa capacité d’adaptation et pour son sens du compromis, souvent présentés comme les principales raisons de sa longévité. Mais sa résistance face à l’AfD (parti de l’extrême droite) le montre : elle "se laisse à l’occasion conduire par des convictions profondes, souligne Jérôme Vaillant, professeur émérite et spécialiste de l’Allemagne à l’université de Lille 3. L’abandon du nucléaire au lendemain de Fukushima et l’accueil des réfugiés en sont des exemples… Toutefois ce qui la caractérise le plus est sa très grande adaptabilité, son pragmatisme et sa capacité à faire la synthèse de toutes les grandes tendances de l’opinion publique. Elle a littéralement siphonné les principales idées de tous les autres partis politiques, plus verte que les Verts après Fukushima, acceptant l’introduction du salaire minimum ou du mariage pour tous revendiqués par les sociaux-démocrates." Sous son air mutin et malgré son sourire juvénile, la chancelière serait une redoutable tacticienne.

. TRADFEM - Pourquoi la gauche refuse-t-elle de reconnaître que la prostitution repose sur un racisme brutal ?
Ce n’est un secret pour personne que le commerce du sexe est tissé de misogynie. La gauche libérale et d’autres soi-disant "progressistes" laissent souvent de côté leurs principes pour appuyer un commerce mondial multimilliardaire fondé sur la douleur et l’oppression des femmes et des filles. Cela n’est pas surprenant, compte tenu du sexisme généralisé de la gauche, mais les mêmes apologues restent souvent silencieux quant au fait incontestable que les femmes et les filles noires, brunes et autochtones du monde entier sont les premières achetées et vendues dans la prostitution.

. Revue Ballast - Maria Candea : "Le langage est politique"
Maria Candea est enseignante-chercheuse en linguistique et sociolinguistique à l’université de Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) et membre du comité de rédaction de la revue électronique GLAD ! — sous-titrée Recherche sur le langage, le genre et les sexualités. Pour cette chercheuse engagée, longtemps militante dans l’association féministe Mix-Cité, les convictions politiques sont parfaitement compatibles avec la recherche, à condition d’être réinterrogées en permanence. Quoi de plus normal que d’interroger politiquement un objet politique, le langage ? Oui, un objet politique, historique et social. Sait-on assez que le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin ? Que l’Académie française, qui assure décréter ce qu’est le ." bon français", est pour l’essentiel composée d’absentéistes ? Que les citoyens ont un mot à dire sur les choix qui gouvernent notre orthographe ? Bien sûr qu’il faut lutter contre les violences conjugales ! Mais je pense que le symbolique est aussi important, parce que le symbolique peut ajouter des freins ou, au contraire, libérer un potentiel d’imaginaire.

. Prostitution et société - Décès de Kate Millett, une féministe aux côtés des personnes prostituées
Dès 1970, Kate Millett ne rechigne jamais à s’attaquer aux causes les plus polémiques. Non seulement elle clame haut et fort son homosexualité ou s’en prend au système psychiatrique, mais elle empoigne la question de la prostitution à laquelle elle consacre un ouvrage écrit avec quatre femmes prostituées, La Prostitution : quatuor pour voix féminines (1972) : ."Les prostituées sont nos prisonnières politiques", écrit-elle. Kate Millett ouvre la voie à la réflexion de fond à une époque où grandit la mouvance libérale du "travail du sexe". Certaines de ses phrases, devenues célèbres, sont gravées dans nos esprits : "Ce n’est pas son sexe que vend réellement la prostituée ; c’est sa dégradation. Et l’acheteur, le client, n’achète pas de la sexualité, il achète du pouvoir (…)" ; "La prostitution est une activité particulièrement dangereuse pour une femme parce que c’est celle où sa subordination est la plus clairement représentée".

. New York Times - Kate Millett, Influential Feminist Writer, Is Dead at 82
Kate Millett, whose 1970 book, “Sexual Politics,” made her, as one writer put it, “the principal theoretician of the women’s liberation movement,” and who went on to be a leading voice on human rights, mental health issues and more, died on Wednesday in Paris. She was 82. Her spouse, Sophie Keir, said the cause was cardiac arrest. Living in New York City, they had been going to Paris every year to celebrate their birthdays, she said. Ms. Millett was in her mid-30s and a generally unknown sculptor when her doctoral dissertation at Columbia University, “Sexual Politics,” was published by Doubleday and Co. Her core premise was that the relationship between the sexes is political, with the definition of politics including, as she once said, “arrangements whereby one group of persons is controlled by another.”

. Le Monde - Des organisations féministes dénoncent l’impact de la loi travail sur l’égalité femmes-hommes
Après le renoncement à un "ministère plein et entier des droits des femmes" et les coupes drastiques dans le budget du secrétariat d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, les ordonnances de la loi travail renforcent un peu plus le désamour entre Emmanuel Macron et des associations féministes. Dans une tribune, rendue publique mercredi 6 septembre, syndicats et associations s’inquiètent des répercussions de la réforme du droit du travail sur les droits des femmes, rappelant que l’égalité femmes-hommes a été choisie comme la grande cause nationale du quinquennat. Face à ces inquiétudes, le secrétariat d’Etat promet la "vigilance".Après avoir examiné avec célérité les 159 pages et les 36 mesures contenues dans les ordonnances, une cinquantaine d’organisations féministes, de partis politiques de gauche et de syndicats dénoncent à l’unisson."un texte apparemment neutre" qui a en réalité "des conséquences particulières pour les femmes".

. Up Magazine - "Déchiffrer le code" pour mettre fin aux disparités de genre dans les enseignements scientifiques
Irina Bokova a officiellement lancé le nouveau rapport mondial novateur de l’UNESCO intitulé Cracking the code : Girls’ and women’s education in STEM ("Déchiffrer le code : l’éducation des filles et des femmes en STEM"), qui se penche sur les obstacles qui freinent l’engagement et la contribution des filles et les femmes dans le domaine des STEM, ainsi que sur les solutions concrètes pour y remédier. Cette publication met en lumière les obstacles systémiques auxquels les filles font face à chaque étape de leur parcours scolaire, qui les détournent de ces domaines. L’étude montre qu’à partir de l’enseignement supérieur, à l’échelle mondiale, les filles représentent seulement 35% de l’ensemble des étudiants inscrits dans les domaines d’études relatifs aux STEM. Les processus de socialisation et d’apprentissage qui perpétuent le faux stéréotype selon lequel "les matières STEM sont pour les garçons" ont une influence pernicieuse.

. Huffington Post France - En cuisine comme dans l’assiette, le féminisme a du pain sur la planche
Où sont les femmes cheffes ? En couverture des grands magazines ? Pas vraiment. Dans les dossiers sur la gastronomie ? Non plus. Dans la série de Netflix "Chef’s Table" ? En minorité. Sur les plateaux télé ? Essayez encore. Pourtant, dès lors qu’on s’éloigne de la prestigieuse gastronomie pour se rapprocher du foyer, les fourneaux sont bel et bien associés aux femmes. Ce paradoxe est décortiqué par la journaliste Nora Bouazzouni dans son livre Faiminisme, paru aux éditions Nouriturfu le 1er septembre. Car oui, le féminisme a fort à faire en cuisine. Et pour le comprendre, il faut d’abord remonter au Paléolithique. Et à la division sexuelle du travail.

. UNICEF Canada - Rentrée des classes : il est temps d’améliorer le bien-être des enfants au Canada
Au début de l’été, UNICEF Canada sonnait la clochette d’alarme lors de la publication du Bilan Innocenti 14 de l’UNICEF qui examine la situation des enfants dans les pays riches sous l’angle des Objectifs de développement durable. Les données recueillies indiquent que le Canada fait piètre figure, et se retrouve au 25e rang parmi les 41 pays riches qui figurent à l’index. Le Canada est l’un des pays les plus riches, mais il investit moins dans les enfants que beaucoup d’autres. Des données inquiétantes, alarmantes même diront certains. Alors que le Canada réussit bien dans certains aspects relatifs au bien-être de l’enfant, tel que notre système d’éducation public universel, les écarts les plus inquiétants se trouvent dans les indicateurs liés à la santé de l’enfant, à la violence dont les enfants sont victimes et à l’évaluation que les enfants font de leur propre bien-être.

. Ouest-France - À seulement 23 ans, elle est la nouvelle Einstein
Le monde des sciences a peut-être trouvé son nouvel Einstein. C’est une jeune femme, elle a 23 ans et déjà un brillant parcours. Sabrina Gonzalez Pasterski, dont les travaux ont été salués par le grand et talentueux physicien Stephen Hawking, risque bien de faire parler d’elle dans les prochaines années. Sabrina Gonzalez Pasterski est passionnée par l’espace (et par les motos) depuis son enfance. "Depuis que je suis toute petite je suis passionnée par l’aérospatiale. Je voulais construire un engin pour aller dans l’espace", raconte la jeune femme de 23 ans, née à Chicago de parents cubains et polonais. Depuis quelque temps, elle est la coqueluche du monde de la science qui voit en elle la relève du génie Albert Einstein. Et il y a de quoi.

. Radio-Canada - Pour une langue française plus ouverte aux différents genres
Saviez-vous que, dans le passé, on accordait une phrase selon le genre du mot le plus proche (accord de proximité) ? Par exemple, des hommes et des femmes pouvaient se montrer "généreuses". Aujourd’hui, c’est le masculin qui l’emporte. Comment, dès lors, écrire et parler de façon non sexiste ? Michaël Lessard et Suzanne Zaccour nous proposent, dans leur Grammaire non sexiste de la langue française, de réfléchir et d’envisager d’autres façons de s’exprimer. Lire aussi

. France Inter - Préhistoire : ce sont les femmes qui changent tout
En Europe centrale, les femmes pourraient avoir joué un rôle déterminant dans les changements culturels à l’âge du bronze. Une nouvelle étude allemande, basée à la fois sur des restes archéologiques et l’étude d’ADN ancien montre que le brassage des populations vient des femmes plutôt que des hommes. Et avec elles, ces migrantes apportent leur savoir faire, notamment certaines céramiques. Les archéologues en sont arrivés à cette conclusion en s’interrogeant sur la continuité ou les remplacements de population pendant la transition du Néolithique à la L’âge du bronze en Europe centrale à la fin du troisième millénaire av. J.-C. Sur une plus petit échelle géographique, les chercheurs ont mis au jour le rôle crucial de la mobilité individuelle, souvent liée aux femmes. Oublions les poncifs sur les hommes voyageurs. Elles auraient donc eu un rôle clé dans la transmission des idées et des nouvelles techniques à l’âge de bronze. Car ce sont elles qui ont bougé et quitté leur village de naissance. Un déplacement de 300 à 500 km pour fonder leur famille.

. mademoiZelle - Le féminisme pour les débutants expliqué dans une série de courtes vidéos
Si la revendication du féminisme se veut simple, l’égalité entre les hommes et les femmes, Super Pépette explique que cette pensée peut prendre de nombreuses formes et variations. "Les moyens et les discours pour parvenir à cette égalité peuvent varier. Il n’y a pas UN mais DES féminismes. Il y a différents courants, et il y a aussi des sujets sur lesquels toutes les féministes ne s’accordent pas. Je pense notamment au port du voile, à la pornographie ou à la prostitution." La vidéaste répond au passage aux gens qui pensent que le féminisme est un combat qui n’a plus lieu d’être.

. Le Monde - Comment la naissance est devenue un acte médicalisé
Le débat sur les "violences obstétricales", comme l’émergence récente de maisons de naissance, constituent une timide remise en cause d’une médicalisation croissante des accouchements. Touchers vaginaux inutiles, épisiotomies à vif, obligation d’accoucher sur le dos... ces gestes médicaux réalisés quotidiennement dans les maternités françaises sont désormais considérées par certaines partientes comme des "violences obstétricales". Combien, pourquoi ? Un rapport commandé durant l’été par la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, devrait éclairer ce sujet longtemps tabou.

. Sans compromis - Les savantes - Hélène Périvier, économiste
Hélène Périvier est chercheuse à l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques. Elle étudie les inégalités de sexe, notamment sur le marché du travail. Une femme qui pense le monde et a peut-être même l’intention de le changer : Hélène Périvier. Chercheuse à l’OFCE, l’observatoire français des conjonctures économiques, et responsable du programme PRESAGE de Sciences Po (Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le Genre). Au fil de ses multiples recherches sur le genre et l’économie, Hélène Périvier questionne les outils théoriques et démontre sans relâche que ce fameux homo economicus a bel et bien tendance à être un homme...

. TV5 - Kim Wall : quand le meurtre d’une femme, journaliste, se transforme en polar médiatique
Le meurtre de la journaliste Kim Wall est sordide... Mais le traitement médiatique de cette affaire l’est parfois encore plus. Des voix s’élèvent pour appeler à se souvenir de Kim Wall pour ce qu’elle était : une journaliste de talent et non la victime d’un fait divers qui fascine la Scandinavie. Le 10 août 2017, Kim Wall, journaliste suédoise indépendante de 30 ans, embarque dans le sous-marin privé UC3 Nautilus avec son inventeur, le Danois Peter Medsen. Elle souhaite réaliser le portrait de ce "savant fou", célèbre dans son pays. C’est la dernière fois que la reporter sera aperçue vivante. Peter Madsen, qui nie le meurtre, a été inculpé le 12 août. "J’écris sur les hackers, les arnaqueurs, le vaudou, les vampires, les quartiers chinois, les bombes atomiques, le féminisme." Autant de sujets variés, toujours truculents : la journaliste racontait la grande Histoire à travers des séries de portraits toujours plus inattendus les uns que les autres.

. 20 Minutes - Le pape François parle des femmes, du communisme et de la psychanalyse dans un livre
Le pape se confie dans un livre d’entretiens - Politique et société - à paraître début septembre. "Personnellement, je remercie Dieu d’avoir connu de vraies femmes dans ma vie", déclare-t-il. Il rend notamment hommage à ses deux grands-mères et sa mère, qui "affrontait les problèmes les uns après les autres", y compris la souffrance physique, et à ses sœurs. "Puis il y a eu les amies de l’adolescence, les ‘petites fiancées’… D’être toujours en rapport avec les femmes m’a enrichi", poursuit François, qui dit avoir "appris, même à l’âge adulte, que les femmes voient les choses d’une manière différente des hommes et qu’il est important d’écouter les deux".

. Terra Femina - #VisibleWomen : quand les femmes affichent leurs oeuvres d’art sur Twitter
Lancé lundi 7 août sur Twitter, le hashtag #VisibleWomen propose aux femmes artistes de partager leur oeuvres. Des milliers de graphistes, photographes, illustratrices s’en sont depuis emparés pour montrer aux internautes l’étendue de leur talent. Dans monde de l’art où les oeuvres réalisées par les femmes ne sont pas toujours estimées à leur juste valeur et où les artistes les plus cotés sont souvent des hommes, l’idée de #VisibleWomen est de montrer au monde l’étendue et la diversité des talents artistiques féminins. Le but est de "mettre en valeur les ’femmes invisibles’, les dessinatrices, celles que l’on ne voit pas et à qui les clients ne pensent pas toujours dans les hommes dominent le secteur, notamment dans les comics, secteur gangrené par le sexisme". Pour la deuxième fois consécutive, donc, des milliers de femmes à travers le monde ont posté des clichés de leurs oeuvres. Illustrations.

. Le Devoir - La commission sur les femmes autochtones a besoin de deux ans de plus
Au printemps 2016 le gouvernement de Justin Trudeau a annoncé la mise sur pied de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA). Mandatée pour diriger cette vaste enquête avec quatre autres commissaires, Michèle Audette était prête à déménager à Ottawa, mais elle a "vite compris qu’il n’y avait pas de bureau, pas d’édifice, pas de politique ou de culture officiellement établie pour ce grand exercice-là", déplore-t-elle. Dès la première semaine de leur mandat, en septembre, les commissaires ont établi leurs priorités, à savoir comment la police intervient auprès des familles et des victimes, comment le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) intervient auprès des enfants et comment s’opère le trafic humain qui cible les femmes autochtones. La liste des demandes a été envoyée à Ottawa. "On nous a dit : vous avez le pouvoir d’embaucher, mais voici la réalité d’un gouvernement fédéral."

. TV5 - Féminicides en France : une femme meurt tous les trois jours sous les coups d’un homme
Les femmes restent les premières victimes des violences au sein des couples : 123 femmes ont été tuées par leur compagnon, ex-compagnon ou amant en 2016, soit une tous les trois jours, tandis que 34 décès d’hommes étaient recensés. Une comptabilité macabre en hausse année après année. Les chiffres du ministère de l’Intérieur français rendus publics le 1er septembre 2016 restent implacables année après année. Au bord de la faillite et du divorce, un homme tue sa femme et ses deux enfants, avant de retourner l’arme contre lui. Ne supportant pas la rupture, un autre étrangle son épouse après avoir découvert le message d’un homme sur son téléphone. Ces deux faits, survenus en France en 2016, sont loin d’être isolés. L’an passé, 109 femmes ont trouvé la mort à la suite de violences commises par leur mari, concubin, pacsé ou ex, et 14 ont été tuées par leur amant ou une relation épisodique.

. The Conversation - Politiquement incorrecte ? La pratique de "manterruption" décryptée
Manterruption (hommeterruption ou mecterruption, en français), ou la coupure brutale de la parole d’une femme par un homme. Que nous enseignent ces manterruptions ? Comment les interpréter ? Les manterruptions rappellent tout d’abord que la parole, instrument de communication, d’influence, de persuasion est aussi un instrument… de pouvoir. Interrompre l’autre, c’est faire la démonstration de sa "domination verbale". Dans la sphère politique, historiquement et éminemment masculine, les manterruptions illustrent le fait que la parole reste un attribut et un instrument de pouvoir genré. Et l’on peut lire dans ces pratiques la volonté des hommes politiques de ne pas partager le pouvoir avec leurs homologues féminines, voire de les en exclure. Ce phénomène est aussi révélateur des rapports de genre dans la société tout entière.

. Châtelaine - À qui les grosses colères ?
Même dans la fiction, la colère est un sentiment encore mal accepté chez les femmes : elle n’est pas "normale". Les filles ont beau être maintenant encouragées à être fortes et à s’affirmer, certaines limites se franchissent encore difficilement, particulièrement celles des zones noires. Dans la vraie vie, une femme en colère au travail ou en public, c’est la perte de crédibilité assurée. Quant aux mamans en maudit après leurs enfants, elles appartiennent aux temps passés : la mère moderne aime sa précieuse et rare progéniture et ne s’emporte pas, sauf dans les blogues.

. Le Devoir - Les invités de Lisa - Enseigner la différence pour combattre l’indifférence
Lisa Brown est batteuse de jazz, déjà, ça donne de la gueule aux tatouages sur ses avant-bras. Aujourd’hui, Lisa enseigne la diversité à des jeunes de milieux privilégiés de 14 à 18 ans. Son cours unique s’intitule Exploring and Respecting Differences, explorer et respecter les différences. Sur sa carte professionnelle, c’est écrit "Diversity Educator". Elle est la seule du genre au Massachusetts et son cours est devenu si populaire qu’il a fait d’elle une des finalistes pour le prix de professeur de l’année 2018 dans cet État démocrate. Non seulement ses étudiants apprennent à mieux se connaître mais également à mesurer l’étendue de leur responsabilité comme citoyens du village global, leurs droits et leurs devoirs (human rights et human wrongs). Le programme de Lisa porte tant sur un apprentissage social qu’émotionnel à l’âge crucial des idéaux brandis hauts, de la quête de sens et de la cohérence.

. Les Nouvelles/News - Silhouettes de Dannemarie : une jurisprudence contre le sexisme dans l’espace public ?
Le principe d’égalité entre les femmes et les hommes est-il une "liberté fondamentale", justifiant une décision administrative de référé liberté ? C’est la principale question à laquelle le Conseil d’État doit répondre vendredi 1er septembre, deux jours après avoir tenu audience dans l’affaire des "silhouettes de Dannemarie". Le 9 août dernier, le tribunal administratif de Strasbourg avait ordonné à la commune de Dannemarie (Haut-Rhin) de retirer 125 panneaux en contreplaqué (65 silhouettes de femmes et 60 représentations d’accessoires féminins ou d’éléments du corps féminin) destinés à célébrer une "année de la femme". Réduisant les femmes à des fonctions de mères où d’objets sexuels, nombre de ces visuels étaient vecteurs de stéréotypes sexistes, estimait l’association Les Effronté-e-s qui, soutenue par de nombreuses associations féministes, avait saisi la justice administrative selon une procédure de référé liberté.

<--- Lire les fils de presse précédents.

Mis en ligne sur Sisyphe, septembre 2017



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