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mardi 1er mai 2018

Fil de presse, mai 2018

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.

Mai 2018

. La Presse - Dompter le roi des cons
Ce matin-là, Harvey Weinstein s’était livré à la police de New York. Des images du producteur déchu, menottes aux mains, tournaient en boucle à la télé. Assise en face de moi dans un café du Vieux-Montréal, Florence Montreynaud, auteure, historienne féministe et fondatrice des Chiennes de garde en France, jubilait. Enfin ! a-t-elle lancé avec un grand sourire, juste assez revanchard, mais ni féroce ni mesquin, afin de ne pas passer pour une féministe enragée, même si c’est un statut qu’elle revendique avec un sourire enjoué. Florence Montreynaud était de passage en ville la semaine dernière pour y donner une série de conférences et de causeries portant sur son plus récent livre, Le roi des cons. Quand la langue française fait mal aux femmes, un essai sur le mépris de la langue française à travers 100 expressions machistes de tous les jours. Avec cet essai, la féministe de 70 ans, mère de quatre enfants, a la prétention de vouloir changer le monde en changeant les mots.

. Ouest France - Les femmes de plus en plus touchées par la sclérose en plaques
La sclérose en plaques, maladie à laquelle une journée mondiale est consacrée mercredi, touche surtout les femmes et cette tendance ne fait que s’accentuer, pour des raisons encore inconnues mais qui pourraient être liées aux modes de vie.
Aujourd’hui on compte trois femmes atteintes pour un homme, contre deux femmes pour un homme dans les années 50/60. La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et mœlle épinière). Elle provoque un dérèglement du système immunitaire, qui s’attaque à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses. Selon les chercheurs, il s’agit d’une maladie multifactorielle, combinant des facteurs génétiques (même s’il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire) et environnementaux.

. Le Devoir - Violences sexuelles : l’efficacité de la prévention sur les campus est rarement évaluée
La majorité des cégeps et des universités du Québec ont commencé à intégrer des activités de prévention pour lutter contre les violences sexuelles, mais celles-ci ne font l’objet d’aucune évaluation pour savoir si elles donnent des résultats concrets. Le manque de financement constitue également « un frein majeur » aux initiatives proposées par les établissements. C’est le constat d’une équipe de chercheuses québécoises qui, à quelques mois de l’entrée en vigueur de la Loi visant à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, a recensé les activités actuellement en place dans les cégeps et les universités et documenté les besoins et les défis rencontrés par ceux-ci. Elles ont sondé l’ensemble des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec ces derniers mois. Plus de 80 % des cégeps ont répondu à l’appel, contre 37 % pour les collèges privés et 65 % des universités. Au total, ce sont donc 63 établissements postsecondaires qui ont partagé, sur une base volontaire, leurs stratégies en matière de prévention.

. TV5 - "Tu seras un homme mon fils" : une campagne pour éduquer les garçons contre le sexisme
"Si tu sais soutenir, sans vouloir dominer ", etc, etc... Les mots du célèbre poème de Rudyard Kipling deviennent le refrain d’un clip destiné à apprendre aux garçons à lutter contre le sexisme, et à ne pas devenir ce que leurs pères ou grands frères ont pu être ou sont encore. Alors plus jamais de #MeToo ? Seuls les garçons, comme les filles, auront la réponse. Le but, et c’est un homme qui en parle encore, c’est "d’agir pour empêcher la reproduction des violences et inégalités d’une génération à l’autre", explique à l’AFP Maxime Ruszniewski, co-fondateur de la Fondation des Femmes, "Après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, on nous a souvent interrogés sur le rôle des hommes. Nous avons décidé de lancer une campagne, pour souligner à quel point la question de l’éducation est fondamentale, pour lutter contre les stéréotypes, et dire aux hommes qu’ eux aussi sont concernés".

. France Info - Inde : ils luttent contre les mariages forcés
En Inde, une campagne nationale a été lancée pour tenter de lutter contre la tradition du mariage des enfants. Cela touche plus précisément les filles, pour qu’elles cessent d’être une charge économique. Elles sont alors déscolarisées. Mais changer les mentalités prend du temps. À Jodhpur, la ville bleue du Rajasthan (Inde), le dédale de ruelles cache une association où les bénévoles aident des mineures à divorcer, dans le plus grand secret. En Inde, le mariage d’enfant est illégal, mais il est pourtant considéré comme une tradition ancestrale et donc immuable. Au Rajasthan, 65% des jeunes filles sont mariées avant 18 ans. Texte et video.

. Nova - Revivez le légendaire concert de Nina Simone à Montreux en 1976
La richesse de l’existence et de la création de Nina Simone en fait toujours l’une des figures les plus influentes de l’histoire de la pop music. Figure fuyante, Nina Simone a d’abord été une jeune fille sage qui avait pour ambition d’être une pianiste classique, avant d’embrasser avec passion la cause des droits civiques. "To Be Young, Gifted and Black", sont des mots qui résonneront comme un triptyque politique, et qui auront une ampleur bien plus large que la musique. L’héritage et la sincérité soul hors normes que Miss Simone a laissé derrière elle, après son décès en 2003, contraste avec une vie faite d’éclats et de misères.

. Les Nouvelles#News - Parole libérée, le backlash ?
Giesbert, Polanski, Lagerfeld et les autres… Des “dinosaures” tentent de canaliser la parole des femmes qui s’est libérée. Parfois les ripostes sont cinglantes. Mais peu d’accusés sont inquiétés. Est-ce un « Backlash » si bien décrit par Susan Faludi ? Sur le plateau des Terriens, sur la chaîne C8 dimanche dernier, le journaliste Franz-Olivier Giesbert s’est livré à un grand moment de « mansplaining » à propos du mouvement de libération de la parole des femmes. Le « mansplaining », ou « mecsplication », en français, est cette tendance qu’ont certains hommes à expliquer la vie aux femmes de façon condescendante et paternaliste, surtout quand elles ne leur ont rien demandé. A chaque étape, les femmes ont dû payer cher le prix de leur émancipation par des retours de bâton systématiques. Elles ont par exemple réussi à travailler pour gagner leur indépendance financière. Mais ce n’était possible qu’à condition qu’elles assument aussi la charge matérielle et mentale de la gestion du foyer.

. Magazine 50/50 - Malka Marcovich : L’autre héritage de 68, la face cachée de la révolution sexuelle
Historienne et féministe, Malka Marcovich appartient à la génération qui, encore enfant en mai 68, mais adolescente et jeune adulte dans les années 70 et 80, grandit et se construit à cette époque d’émancipation sexuelle. Cette révolution des mœurs, toute juste acquise, à peine digérée, apporte un souffle de liberté sur une France encore très conservatrice et donne lieu à tous les possibles, parfois vertigineux de la libération sexuelle. Que dit finalement l’autrice ? Qu’il aurait peut-être fallu davantage penser cette liberté. Que l’on a été parfois plus prompt à prôner la libération sexuelle qu’à s’assurer qu’elle s’exerçait dans des conditions où chacune et chacun avaient les mêmes droits. Comment en effet jouir sans entrave dans une société toujours régie par des rapports de force et de domination, plus ou moins explicites ? L’historienne se penche ainsi, à travers de nombreux témoignages, sur la place des femmes et des enfants dans les années 70 et 80.

. Le Devoir - Mères porteuses : sus à la rémunération !
La légalisation de la rémunération des mères porteuses que propose le député libéral Anthony Housefather s’attire de véhémentes critiques. Éthiciens et féministes dénoncent un recul qui, loin d’émanciper les femmes, comme le soutient l’élu montréalais, conduira à la marchandisation de leur corps en plus de les placer dans une dynamique de soumission. Maureen McTeer n’en croit pas ses oreilles quand elle entend le député soutenir que les moeurs ont changé depuis la commission royale d’enquête sur la procréation assistée (1989-1993) et que les conclusions de cette dernière ne reflètent plus les besoins de la société, en particulier ceux des couples gais. La décision d’interdire la rétribution s’appuyait sur une "vision du monde" fondamentale selon laquelle "le corps humain, ses composantes et ses procédés ne devraient pas être vendus ou achetés", dit-elle.

. TRADFEM - Criminalisons les acheteurs de sexe et épargnons les femmes qu’ils exploitent
Behind Closed Doors (Derrière des portes closes), rapport d’une enquête menée par le groupe parlementaire multipartite (GPM) sur la prostitution et le commerce mondial du sexe, montre l’ampleur et la nature réelles de l’exploitation sexuelle des femmes dans l’ensemble du Royaume-Uni. Il démontre que des groupes du crime organisé dominent le commerce du sexe hors rue ; que les femmes exploitées dans les bordels britanniques sont principalement des étrangères ; et que les trafiquants et autres tiers exploiteurs déplacent des femmes vulnérables dans des propriétés résidentielles furtivement transformées en maisons de passe afin d’éviter la détection policière et de maintenir un contrôle sur ces femmes – tout en tirant autant d’argent que possible des acheteurs de sexe. Le rapport indique également que toute cette activité est facilitée par des sites Web commerciaux, où les femmes sont annoncées à d’éventuels "clients", de telle sorte que des hommes peut "cliquer et réserver" une femme à partir de leur téléphone portable.

. Le Huffington Post Québec - Les femmes en bloc pour Martine Ouellet
Nous, femmes indépendantistes du Québec, affirmons notre appui inconditionnel à la femme qui porte très haut notre ambition nationale : Martine Ouellet. Nous sommes à ses côtés en solidarité, dans l’adversité extrême, fortes de sa force de conquérante. Car nous voulons aussi, tout comme elle, faire advenir cette république du Québec. Nous invitons les Québécois indépendantistes à apprendre à travailler avec des conquérantes. La présence des femmes sur la scène politique est une nouvelle réalité. Nous ne connaissons pas encore tous les codes, nous en inventerons, nous ne voyons pas toujours les choses de la même manière mais nous sommes solidaires dans le but à atteindre. Nous sommes des combattantes qui ne baissons jamais les bras devant l’adversité. Martine Ouellet a largement démontré sa force de caractère, ses convictions, sa capacité à faire face seule ou presque à des situations de crises inédites. La transition vers notre indépendance exige des personnes de cette trempe, de la trempe des capitaines braves qui restent à bord du bateau quoi qu’il arrive. On peut appuyer cette position en le mentionnant en commentaire sous l’article.

. Fédération Gams - #Grande-Bretagne : Des milliers de mariages forcés au cœur d’une enquête du Guardian
Des militants bâillonnés, pour signifier le silence forcé des victimes de travail forcé ou d’exploitation sexuelle, protestant contre les formes d’esclavage moderne, lors d’une manifestation tenue en octobre dernier à Londres. Selon une enquête du Guardian, ce sont près de 3500 mariages forcés qui ont été rapportés à la police en trois ans, de 2014 à 2016. Ce chiffre ne serait en réalité que la partie visible de l’iceberg, poursuit la même source, qui évoquent des milliers d’autres cas de personnes vivant une situation d’esclavage moderne, un peu partout en Grande-Bretagne, selon de nombreuses associations. L’une d’entre elles évoque ainsi au moins 22.030 appels “issus d’individus ou de personnes morales”, en trois ans, signalant un mariage forcé. Le journal revient sur plusieurs exemples de jeunes femmes mariées de force par leurs familles, qui se retrouvent dans des situations où violences physiques, sexuelles ou domesticité sont leur lot quotidien.

. Le Devoir - Le corps des femmes soumis à des rapports de domination
Que ce soit par le mouvement #MeToo, la télésérie Unité 9 ou l’arrestation récente d’élèves relativement au partage de photos à caractère sexuel, une problématique s’est récemment imposée à nous : les rapports de pouvoir multiples qui s’exercent sur le corps des femmes. Nous apprenions d’ailleurs que les études féministes universitaires gagnaient de plus en plus en popularité, même chez les étudiants masculins (Le Devoir, 3 mai 2018). Celles-ci, connues plus largement sous le terme "Études queer et de genre", sont largement inspirées de la théoricienne Gayle Rubin, une des premières à employer le terme "genre" comme construction sociale pour le distinguer de celui de "sexe", qui fait davantage référence aux données biologiques.

. Le Huffington Post Québec - Politique d’aide internationale féministe et recherche universitaire
Malgré toutes ses qualités, la nouvelle Politique d’aide internationale féministe du Canada, mise en place en juin 2017 s’inscrit dans un contexte qui donne le goût d’adopter une posture nihiliste. Ainsi, de nombreux paradoxes qui jalonnent l’énoncé de cette politique, j’en signalerai quatre : le fait pour le Canada de se présenter comme champion du développement à l’étranger, alors qu’il tolère et même encourage les corporations extractivistes et ferme les yeux sur leurs actions auprès des Autochtones au pays et ailleurs ; l’insistance sur le droit pour les femmes et les filles à un accès entier à la justice notamment en cas de violence sexuelle alors que cet accès au Canada même reste limité ; le fossé toujours grandissant entre le budget de la défense et celui du développement et de l’aide humanitaire ; l’incohérence entre la lutte contre les changements climatiques du gouvernement et le développement des hydrocarbures.

. La Presse - Silence, Luck Mervil
Il y en a qui ne connaissent pas leur chance. Quand on a fait ce que Luck Mervil a fait à cette adolescente et qu’on s’en tire avec six mois de « prison » à la maison, on est sacrément chanceux. On devrait se la fermer un peu, disons 24 heures. Ou 24 jours. Ou 24 mois. Mais la sentence n’était pas encore prononcée que l’artiste avait enregistré une vidéo qui démontre clairement ceci : dans sa tête, il n’y a pas vraiment eu de crime. Et s’il y a une victime, c’est lui. Victime des médias qui ont « manqué de rigueur » et au sujet desquels il se prononcera plus en détail la semaine prochaine, promet-il. L’exploitation sexuelle des mineurs est grave, punissable par le même maximum théorique que l’agression sexuelle, en passant, c’est-à-dire 10 ans de pénitencier. La loi place donc ces crimes au même niveau de gravité. Oui, Luck Mervil a été chanceux Ce qui est particulièrement écœurant aujourd’hui est de voir Mervil utiliser encore sa notoriété pour re-plaider sa cause sur YouTube – une chose qu’évidemment la victime ne peut pas faire.

. Le Devoir - Les idées en ébullition
Les intellectuels tentent encore et toujours de comprendre et d’expliquer les grands changements sociaux. D’où viennent les théories dominantes ? Quelles sont-elles ? Quels « ismes » gouvernent les courants de pensée actuels ? Voici un petit panorama des grandes idées qui agitent aujourd’hui les sciences sociales. Les mouvements féministes contribuent depuis un siècle à changer la société. La première vague réformiste réclamait des droits civiques, dont le droit de vote. La seconde vague, plus radicale, a ramené la lutte dans le quotidien et l’intime en affirmant que le privé est politique. Elles se rassemblent tout de même autour d’une idée, selon Diane Lamoureux : « Le féminisme est un projet politique d’égalité. Des féministes plus libérales peuvent miser sur l’égalité formelle, dans les lois. D’autres visent une égalité totale, dans une perspective révolutionnaire. »

. Radio-Canada - Luce Julien, première femme à la direction de l’info de Radio-Canada
Luce Julien, jusqu’ici rédactrice en chef du quotidien montréalais Le Devoir, devient directrice générale de l’information de Radio-Canada. Première femme de l’histoire du diffuseur public à occuper ce poste « extrêmement prestigieux », ce qui la rend « profondément fière », elle entrera officiellement en poste le 31 juillet prochain. « Je suis extrêmement touchée d’être la première femme directrice générale de l’information ». Elle a cependant fait remarquer que plusieurs femmes dirigeaient différents services du diffuseur public : « Radio-Canada a été un précurseur à cet égard. Il y a beaucoup à Radio-Canada de femmes qui sont directrices générales depuis des années et il y a beaucoup de femmes à l’antenne. […] Radio-Canada est même assez un modèle. » D’ailleurs, le mois dernier, la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, annonçait que Catherine Tait avait été choisie pour devenir présidente-directrice générale de la société. Son mandat de cinq ans débutera le 1er juillet.

. La Presse - Les Irlandais votent en faveur de l’accès à l’avortement
Le Oui à la libéralisation de l’avortement l’a très largement emporté (68% oui, 32% non) lors du référendum organisé en Irlande vendredi, selon un sondage à la sortie des urnes publié après la clôture des bureaux de vote. Dans ce pays à très forte tradition catholique, où il est actuellement interdit d’avorter sauf en cas de danger pour la vie de la mère, les femmes ont voté à 70% et les hommes à 65% pour la libéralisation de l’IVG. La consultation posait précisément la question de l’abrogation du 8e amendement de la constitution irlandaise, introduit en 1983, qui interdit l’avortement au nom du droit à la vie de "l’enfant à naître [...] égal à celui de la mère". Lire aussi : "Les Irlandais disent oui à la légalisation de l’avortement".

. Terriennes - Masih Alinejad, celle qui pousse les Iraniennes à sortir les cheveux au vent
Exilée aux États-Unis depuis cinq ans, Masih Alinejad journaliste et activiste mène sans relâche des campagnes en faveur du droit des femmes en Iran et contre le port obligatoire du hijab. Avec les mouvements “My Stealthy Freedom” (ma liberté furtive) et #whitewednesdays (mercredis blancs) sur les réseaux sociaux, cette militante incite les Iraniennes à choisir leur mode de vie et à protester contre le port imposé du voile, ce tissu dont elle a été affublée dès l’enfance. “Quand je vois des femmes politiques occidentales qui se disent féministes venir en Iran et porter le hijab sans poser de question, je ne trouve pas ça normal, dit-elle. Ce que je demande, c’est que l’on questionne cette obligation. Certaines femmes en Iran prennent des risques importants pour lutter contre cette règle. Or, si des féministes acceptent de le porter sans poser de question, cela décrédibilise notre action.”

. Le Monde - La Suède vote une loi renforçant le rôle du consentement dans les rapports sexuels
Le projet de loi sur le consentement dans les rapports sexuels, en discussion depuis janvier, a été définitivement adopté par le Parlement suédois mercredi 23 mai, et sera appliqué dès le 1er juillet. Le projet de loi prévoit qu’un rapport sexuel sans le consentement verbal ou physique explicite de la personne sera désormais illégal. User de violence ou profiter de l’état de faiblesse de la victime ne sera plus un prérequis indispensable pour être condamné. La loi introduit deux nouveaux crimes : le viol et l’outrage sexuel « par négligence ». Un renversement de la logique auparavant en vigueur qui exigeait de prouver le recours à la violence, aux menaces ou le fait de profiter d’un état de faiblesse de la victime afin d’établir un viol. Désormais, l’accusation pourra démontrer que le consentement de la personne n’a jamais été donné pour prouver que le rapport n’était pas consenti.

. Mademoizelle - Encore une fusillade commise par un garçon : parler de masculinité devient une urgence
Un jeune homme de 17 ans a abattu 10 personnes dans son lycée, dont une fille qui avait refusé ses avances. La masculinité toxique tue, et doit devenir un sujet de société. La jeunesse se mobilise outre-Atlantique pour un droit qui paraît absurde, celui d’aller étudier sans avoir peur de mourir. Encore. Le tueur est un homme. Encore. Parmi ses victimes, il y a une jeune femme qui avait refusé ses avances. Encore. Et encore. Ces meurtres sont une question de genre. Très peu de femmes tuent leur compagnon ou leur ex. Très peu de femmes, même aux États-Unis, commettent des tueries de masse. Très peu de femmes se reconnaissent parmi les incels, ces hommes qui n’arrivent pas à séduire et en deviennent misogynes, haineux, pour certains meurtriers. Pourtant il y a des femmes souffrant de leur célibat. Des femmes qui ne plaisent à aucun homme. Des femmes dévastées par une rupture. Alors qu’est-ce qui fait qu’elles ne tuent pas, alors qu’eux, trop souvent, tuent ?

. Radio-Canada - Exploitation sexuelle : les adolescentes en région plus vulnérables
Les adolescentes et les jeunes femmes en région sont plus ciblées par les proxénètes avec l’arrivée de plateformes telles Instagram et Snapchat, estiment divers intervenants. Avec l’avènement des médias sociaux, elles sont plus accessibles, et le phénomène touche maintenant toutes les classes sociales. Les intervenants communautaires et policiers estiment que les adolescentes en région sont plus vulnérables, notamment en raison d’un faux sentiment de sécurité. La perception que l’enrôlement dans l’industrie du sexe ne survient que dans la métropole persiste. Pourtant, les mesures de recrutement sont de plus en plus simples. Les proxénètes vont d’ailleurs guetter un moment de vulnérabilité sur Instagram de l’adolescente pour aller commenter une photo. Ils se posent alors en sauveur, en ami compatissant, pour développer une relation de confiance avec la jeune femme. Certains discutent durant des années sur les réseaux sociaux avec ces jeunes femmes avant de les introduire tranquillement au travail du sexe, rapportent des travailleurs sociaux et des policiers.

. Le Soleil - Diversité religieuse : les cégépiens tolérants, mais ignorants
Une majorité de cégépiens seraient tolérants devant la diversité religieuse, mais leur niveau de connaissances des grandes religions et de la radicalisation est faible. C’est ce que met en lumière un rapport de recherche du Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR). Les mouvements religieux et politiques sont aussi largement méconnus des étudiants du cégep. Les chercheurs ont analysé que les étudiants ne connaissent pas les groupes extrémistes québécois et que leurs connaissances sur le phénomène de radicalisation sont globalement minimes.

. Euronews - Avalanche de femmes et minorités, le parti démocrate américain change de visage
Les électeurs démocrates ont choisi deux femmes, noire et hispanique, comme candidates aux postes de gouverneur en Géorgie et au Texas, deux paris historiques aux États-Unis où un souffle populaire pousse ce parti à présenter un nouveau visage riche en minorités aux élections cruciales de novembre. Plus divers, les candidats choisis par la base démocrate sont aussi souvent plus progressistes que ceux désignés par l’establishment, ce qui risque de les condamner aux urnes, selon certains analystes.

. Le Devoir - Le mythe de la compétence et la loi sur la parité en politique
Le débat sur la parité en politique a refait surface récemment. Alors que le Parti québécois et Québec solidaire se disent favorables à une loi sur la parité, le Parti libéral y est opposé. Ce débat n’est pas propre au Québec. En effet, plusieurs pays ont adopté une forme ou une autre de quotas pour augmenter la représentation des femmes en politique. Après plusieurs années d’existence et d’études sur le sujet, il est possible de conclure que l’argument de la compétence comme objection à la loi sur la parité est un mythe. Les partis politiques sont en majorité contrôlés par des hommes blancs issus de milieux privilégiés, et ceux-ci recrutent dans leur réseau de contacts. Par conséquent, le recrutement politique se fait auprès d’un groupe sélect de citoyens qui se ressemblent. L’exclusion des femmes n’est donc pas une conséquence d’un manque de compétence, mais bien de leur traditionnelle absence des milieux politiques.

. Huffington Post France - Pour une femme, vaut-il mieux vivre dans le "nouveau monde" d’Emmanuel Macron ou dans "l’ancien monde" ?
En ce mois de mai 2018, l’œuvre de Simone de Beauvoir entre enfin aux éditions de La Pleïade...trente-six ans après celle de Jean-Paul Sartre. Simone de Beauvoir fait désormais partie des quatorze écrivaines à avoir ce privilège, parmi 209 écrivains. On est encore très loin de la parité ! L’actualité littéraire nous rappelle ainsi, s’il en était besoin, que le combat féministe est loin d’être gagné, et qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir, dans tous les domaines, à une véritable égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, un an après l’élection d’Emmanuel Macron, et alors que l’égalité femmes-hommes a été déclarée "grande cause du quinquennat", il est permis de s’interroger sur la réalité de la volonté politique du Président de la République en matière de droits des femmes. Aujourd’hui, quelles sont les nouvelles avancées, au-delà de l’agitation médiatique constante de la nouvelle Secrétaire d’État aux droits des femmes ? Le premier signal défavorable est survenu dès le mois de mai 2017, lorsque Emmanuel Macron devenu Président de la République a décidé de ne pas garder un Ministère des Droits des Femmes de plein exercice et l’a remplacé par un simple Secrétariat d’État. Quelques semaines plus tard, en juillet 2017, une nouvelle alerte est survenue : le budget dédié au Secrétariat d’État aux droits des femmes pour l’année 2017 a été amputé de 7,5 millions par annulation de crédits.

. La Gazette des femmes - Aventurières, soyez fières !
Encore sous-représentées dans les sports de plein air, les Québécoises continuent de ramer pour éradiquer les préjugés liés à leur sexe. Moins fortes, moins compétentes, moins à l’aise techniquement, les grimpeuses, randonneuses et canoteuses ? Elles sont de plus en plus nombreuses à prouver le contraire, contre vents et marées. La scène est révélatrice. Quatre filles installent deux canots sur des voitures, au départ d’une expédition sur la rivière Saint-François, en Estrie. Même si elles sont des adeptes de plein air de longue date, à presque 30 ans, elles remarquent que c’est la première fois qu’elles ont l’occasion d’arrimer elles-mêmes les embarcations aux toits de leurs véhicules. Elles seront aussi entièrement responsables de guider les canots dans les rapides, de les porter – ainsi que les bagages – lorsque l’eau sera trop tumultueuse, et de monter le campement. C’est que, pour une fois, aucun chromosome Y ne viendra les soutenir. Elles doivent – et peuvent – prendre les choses en main.

. Révolution féministe - Féministes en Mai 68 : pas de revolution sans émancipation des femmes
Martine Storti a été professeure de philosophie, journaliste à Libération et inspectrice à l’Éducation nationale. Dans mon périmètre, qui était l’Assemblée générale de philosophie - j’étais étudiante en philo à l’époque - je prenais beaucoup la parole parce que j’étais déjà militante révolutionnaire - gauchiste comme le disait le Parti communiste français - donc j’étais assez connue. J’avais été pendant un moment présidente du groupe de philo UNEF, je n’étais donc pas une inconnue dans le milieu étudiant, et j’étais quelqu’un qui prenait assez facilement la parole. J’ai été quasiment une permanente du comité de grève des étudiants de philosophie : chaque Assemblée générale élisait un comité de grève, ce comité de grève démissionnait tous les trois jours, mais c’était à nouveau les mêmes qui étaient réélus la plupart du temps. Donc j’ai été tout à fait active et "parlante" dans les Assemblées générales de philosophie. Si j’ai pris la parole ainsi, c’est parce que je faisais partie des étudiant-es qui étaient déjà des militants politiques.

. Le Devoir - Jacques Testart et la menace contre l’humanité
Tandis que le Canada s’apprête à rouvrir le débat sur la rémunération des mères porteuses, le père du premier "bébé-éprouvette" français sert une mise en garde : la "gestation pour autrui" n’est qu’une étape vers le transhumanisme. Jacques Testart a toujours eu une longueur d’avance. En 1982, le biologiste participait avec le gynécologue René Frydman à la naissance d’Amandine, le premier bébé-éprouvette français. Deux ans plus tard, inquiet de la possibilité que ces manipulations génétiques permettent un jour en triant les embryons de sélectionner les caractéristiques de l’enfant à naître, il lançait un cri d’alarme. Il ne s’agit pas de soigner, mais d’offrir à chacun des capacités "augmentées" qui viennent modifier fondamentalement notre conception de l’homme. Un peu comme la théorie du genre cherche à créer des êtres interchangeables, sans masculin ni féminin. Un homme qui se trouvera de plus en plus prisonnier d’un carcan technologique dans lequel il aura de moins en moins d’espace de liberté. Sans compter que le coût astronomique de ces techniques nous annonce une humanité à deux vitesses.

. Radio-Canada - Le recours collectif des Courageuses contre Gilbert Rozon est autorisé
Dans une décision d’une quarantaine de pages rendue mardi, le magistrat rejette les nombreux arguments qu’avait avancés le fondateur et ex-grand patron du Groupe Juste pour rire pour rejeter l’action collective. Le juge Bisson n’a par exemple pas retenu l’argument de M. Rozon selon lequel "le fait de charmer en utilisant son pouvoir n’est pas une faute". Le cas de Mme Tulasne, écrit-il, "ne correspond aucunement à la banalisation grossière et déformée que présente M. Rozon" et mérite donc d’être jugé sur le fond. Le recours autorisé par le juge Bisson couvrira "toutes les personnes agressées et/ou harcelées sexuellement par Gilbert Rozon". "Dans le passé, le véhicule procédural de l’action collective a démontré son efficacité dans les dossiers d’agressions sexuelles, puisqu’il a permis à des centaines de victimes d’avoir accès à la justice au Québec", conclut-il.

. Le Devoir - Réforme du droit de la famille - Les enfants du divorce seront mieux protégés
Vingt ans après la dernière mise à jour du droit de la famille canadien, le fédéral donne un coup de barre pour moderniser celui-ci et mieux protéger les enfants dont les parents divorcent. Ce qui laisse toutefois les enfants québécois nés hors mariage dans la même situation qu’hier. Les modifications proposées mardi visent quatre objectifs : la promotion de l’intérêt de l’enfant, la lutte contre la violence familiale, la réduction de la pauvreté chez les enfants et une meilleure accessibilité au système de justice familiale canadien. "La première considération pour déterminer ce qu’est l’intérêt fondamental de l’enfant sera sa sécurité et son bien-être, tant physique qu’émotionnel et psychologique", a indiqué la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould.

. Chronik - Trump et les républicains poursuivent leur guerre contre les femmes
L’obsession que le parti républicain, au nom de la lutte contre l’avortement et la contraception – qui elle-même obéit à des considérations religieuses mais vise aussi à lutter contre le métissage alors que la population "caucasienne" décline –, met à menacer la santé sexuelle des femmes procède d’une grande méconnaissance de celle-ci. Trump, qui se fait le relais de cette obsession par souci électoral(liste), en fait ouvertement la preuve. Le président des États-Unis devrait, selon plusieurs médias américains, annoncer que les cliniques, hôpitaux et maisons de santé pratiquant des avortements, conseillant les femmes sur les établissements les pratiquant ou même informant les femmes sur l’avortement se verront couper leurs financements fédéraux. Ce n’est évidemment pas par souci d’économie budgétaire – il s’agit là de quelques dizaines de millions de dollars annuels – mais d’idéologie. Les financements fédéraux directs de l’avortement sont déjà interdits dans le pays. Il s’agirait donc d’aller plus loin. C’est une politique masculiniste.

. Le Journal des femmes - Simone de Beauvoir entre (seulement) dans la Pléiade
L’auteure féministe, Simone de Beauvoir, a fait son entrée dans la collection de la Pléiade le 17 mai 2018, soit 32 ans après sa mort. Les éditeurs de Gallimard ont choisi de publier en deux volumes ses cinq livres de mémoires : Mémoires d’une jeune fille rangée (1958), La Force de l’âge (1960), La force des choses (1963), Tout compte fait (1972) et La cérémonie des adieux (1981). Surprise : Le Deuxième Sexe, son ouvrage le plus connu qui est aussi le livre manifeste du mouvement féministe publié en 1949, est le grand absent de cette édition. Son roman Les Mandarins, prix Goncourt 1954, ne figure pas non plus dans les quelques 3000 pages consacrées à la philosophe. Ce choix ne s’est pas fait sans une réflexion antérieure comme l’ont expliqué les éditeurs : "Si le projet d’écrire sa vie lui est d’abord apparu comme un détour, il est toutefois progressivement devenu le voie royale empruntée par son œuvre." Un moyen de mettre en avant la chroniqueuse plutôt que l’essayiste ou la romancière.

. Cheek Magazine - Pourquoi le sexisme n’épargne pas les associations LGBTQ+
Occupation des postes à responsabilité, monopole de la prise de parole en public ou encore lente reconnaissance de la lesbophobie dans les textes des mouvements : les associations de défense des droits LGBTQ+ subissent elles aussi la domination masculine. Un paradoxe pour des militant·e·s qui luttent pour l’égalité des droits. Les militantes soulignent que les gays ne sont pas toujours conscients qu’ils répètent un comportement sexiste courant chez les hétéros. “Ils disent qu’ils ne trouvent pas de femmes. Alors qu’en fait beaucoup ne veulent pas rester parce qu’elles ne se sentent pas légitimes”, explique Amandine Miguel. Certains refusent de se remettre en question : “Ils disent qu’ils ne peuvent pas être sexistes parce qu’ils sont militants”. Certaines militantes n’hésitent pas à affirmer que les combats des lesbiennes passent après ceux des gays. Les problématiques lesbiennes seraient également mises de côté car jugées moins prioritaires. Pour Sébastien Chauvin, sociologue du genre et auteur de Sociologie de l’homosexualité, cette discrimination entre gays et lesbiennes peut s’expliquer par “une misogynie et un sexisme qui n’épargnent pas les hommes homosexuels et bisexuels”.

. Le Devoir - Aurélie Lanctôt et Rosalie Lavoie prennent une nouvelle "Liberté"
Avec ces deux jeunes femmes, la revue littéraire et politique Liberté annonce aujourd’hui une direction à quatre mains, après le départ de Jean Pichette. L’écrivaine Rosalie Lavoie oeuvrait déjà à la coordination de la revue, en plus d’avoir publié des nouvelles et deux romans. Chroniqueuse au Devoir, Aurélie Lanctôt collabore également à plusieurs émissions d’ICI Radio-Canada Première et à d’autres publications québécoises. Elle a aussi reçu le prix Pierre-Vadeboncoeur pour son essai politique Les libéraux n’aiment pas les femme « Notre numéro de la rentrée sera entièrement consacré aux paroles autochtones », illustre-t-elle. Un comité de rédaction spécial a été mis sur place expressément « pour faire plus de place à ces enjeux dans la revue ». Une sensibilité féminine/féministe pour écouter les voix mises de côté ? « C’est clair qu’on veut envisager les choses autrement », répond Aurélie Lanctôt, au nom de la direction en tandem.

. La revue des Deux Mondes - L’Unef, le voile et le bal des hypocrites
Ce voile est-il ou non un symbole ? Il l’est indéniablement. Depuis la révolution islamique iranienne en 1979, le port du voile islamique a un sens et marque un retour identitaire de l’islam dans le monde. Celui que porte la présidente de l’Unef Sorbonne n’est pas un foulard anodin. C’est un hijab fermé, un voile islamique qui marque l’appartenance à un islam rigoriste, souvent proche de la mouvance des Frères musulmans. Cette pratique religieuse véhicule des principes très éloignés de l’égalité hommes-femmes. Maryam Pougetoux est l’illustration de ce que certains qualifient de dérive communautariste de l’Unef. L’Unef est un syndicat de gauche historiquement féministe et laïc. En 2013 il s’était prononcé par communiqué contre le port du foulard dans l’enceinte de l’université. Depuis, il a opéré un spectaculaire volte-face. Face à la percée de l’extrême gauche et à la montée de certaines associations musulmanes au sein du monde étudiant, l’Unef a changé de cap. Désormais on parle luttes intersectionnelles, ateliers racisés, écriture inclusive. Plus question de revendiquer la laïcité.

. Le Courrier international - Le Japon se dote d’une loi sur la parité en politique
La Chambre des représentants japonaise ne comporte que 10,1% de femmes, soit 47 députées sur 465. Pour corriger ce déséquilibre, à l’issue d’une longue négociation entamée en 2015, la Diète a adopté à l’unanimité le 16 mai une loi sur la parité en politique. Selon cette nouvelle législation, les partis et les associations politiques devront s’efforcer de présenter le même nombre de candidatures féminines et masculines aux élections législatives et régionales. Les administrations locales et nationales devront collecter les données sur la parité dans le domaine politique, et tenter de la promouvoir. Pour y parvenir, le chemin sera encore long. Si le gouvernement de Shinzo Abe affirme vouloir une participation active des femmes dans la société, cette nouvelle loi dont la promulgation est prévue le 23 mai ne fixe en réalité aucune obligation juridique pour les partis et ne prévoit pas de système de quotas.

. Le Magazine 50-50 - Geneviève Fraisse : "C’était un moment de refondation d’une autre vie et j’ai l’impression que j’y suis toujours"
Étudiante en philosophie à la Sorbonne en mai 68, Geneviève Fraisse a vu son univers se transformer pendant et à la suite de ces événements qui bouleversèrent la société mais avaient tenu les femmes pour quantité si négligeable. À la suite de ce constat, elle a commencé à explorer la place des femmes dans les grands mouvements politiques depuis la révolution française. Pour Geneviève Fraisse, philosophe des rapports de sexe, les sexes font histoire et il était urgent et nécessaire de le démontrer et d’ouvrir de nouveaux champs de réflexion sur ces sujets. Ce qu’elle n’a cessé de faire brillamment depuis près de 50 ans maintenant ! Vidéo.

. Le Devoir - "Numéro une" : on ne naît pas dirigeante
Emmanuelle Blachey, ingénieure, a gravi un à un les échelons de la grande entreprise. Remarquable, son ascension l’a menée au comité de direction de sa boîte, un géant de l’énergie. Elle est la seule femme à y siéger. Ce qui a eu l’heur de la signaler auprès d’Adrienne Postel-Devaux, éminence grise à la tête d’un réseau de femmes d’influence. Son offre ? Aider Emmanuelle à devenir la première dirigeante d’une société du CAC 40, l’indice principal de la Bourse de Paris. Emmanuelle est, dans les faits, la meilleure candidate. Or voilà, il a, en fin de compte, d’ores et déjà été décidé qu’un homme moins compétent, mais fort « accommodant », aurait le poste. Avec Numéro une, Tonie Marshall, seule femme détentrice du César de la réalisation pour Vénus beauté (institut), propose une visite guidée dans les coulisses désespérément rétrogrades du pouvoir en mettant en lumière ses arcanes misogynes. Le scénario coécrit par Marshall, Marion Doussot et Raphaëlle Bacquée, cette dernière grande reporter au journal Le Monde, distille une information foisonnante. Information qui rend compte de l’expérience féminine dans les hautes sphères décisionnelles occupées principalement par des hommes qui préféreraient, à l’évidence, rester entre eux.

. La Presse - Nier la nécessité du féminisme en 2018 ?
Fâchée, déconcertée, triste, profondément navrée. Voilà l’amalgame d’émotions qui viennent me visiter quand je me trouve devant des personnes qui nient la nécessité du féminisme en 2018 ou qui contestent la pertinence du mouvement. Ce désaveu du féminisme m’est toujours douloureux, mais il me fait encore plus mal quand il vient de la bouche de femmes. Fort probablement parce qu’il met en exergue un sexisme insidieux et d’autant plus dangereux. De quoi découle ce déni chez certaines femmes de l’importance du féminisme ? D’ignorance, de complaisance ? D’avoir trop baigné dans le privilège, d’avoir laissé les diktats patriarcaux couvrir sournoisement le regard et le cœur ? Cette infirmation du féminisme ne fait que souligner la prégnance du sexisme. Oui, il nous est aujourd’hui possible à nous les femmes de voter, de travailler, d’entreprendre des études universitaires. Néanmoins, nous faisons toujours face à une société où règnent sexisme et misogynie, bien que cette réalité puisse être moins flagrante qu’elle ne l’a déjà été.

. Le Devoir - Les femmes ont empêché le revenu des ménages de reculer depuis 40 ans
Statistique Canada a dévoilé mercredi une nouvelle étude faisant le point sur l’évolution du bien-être économique des femmes au Canada. On y présentait notamment les plus récentes statistiques sur l’évolution de la présence féminine dans le marché du travail, les tendances en matière de rémunération et la proportion d’individus vivant sous le seuil de pauvreté. On y constatait de nouveau que la longue marche des femmes vers l’égalité est loin d’être terminée en dépit de ses progrès remarquables au fil des années. Il est toutefois intéressant de constater comment l’amélioration du sort des travailleuses a notamment profité à leur famille et à leur conjoint. L’explosion de la proportion des femmes âgées de 24 à 54 ans sur le marché du travail (de seulement 22% en 1950 à 82% en 2015), l’augmentation de la moyenne de leur nombre d’heures travaillées chaque semaine et l’amélioration des programmes sociaux destinés aux enfants ont fait bondir, en termes réels, leur revenu annuel moyen de plus de 80% entre 1976 et 2015.

. L’Express - Sexisme à l’école, silence dans les rangs
Alors que l’incroyable vague d’indignation générale placée sous le signe des hashtags "Me too" aux États-Unis, puis "Balance ton porc" en France, a déferlé dans les entreprises, les cercles politiques, les milieux sportifs, ou le monde médical, l’école, elle, reste comme engluée dans cette culture du silence aux conséquences parfois tragiques. Les raisons de ce mutisme ? La peur omniprésente de stigmatiser les élèves et, avec eux, l’établissement qui les accueille ; le devoir de réserve invoqué par les équipes pédagogiques ; une gêne palpable face à un phénomène qui parfois les submerge ; une banalisation de ces actes, voire un certain fatalisme. Chez les victimes, c’est la peur des représailles ou d’une aggravation de la situation qui pousse à se taire. Silence dans les rangs ! Le sexisme à l’école prend souvent racine dès la maternelle et le primaire, à travers des pratiques et des blagues jugées parfois "innocentes". "Lorsque le respect n’est pas enseigné dans les petites classes, le curseur ne cesse de se déplacer jusqu’à être poussé à l’extrême au collège et au lycée".

. Slate France - Les "Mémoires" de Simone de Beauvoir, journal intime de son temps
« Ses souvenirs sont les nôtres ; en parlant d’elle, Simone de Beauvoir nous parle de nous », écrivit François Nourissier. Double hommage : celui malicieux du point-virgule, qu’elle utilise beaucoup, celui aussi d’un cycle mémoriel unique, en ce qu’il embrasse à la fois le récit autobiographique, témoigne de la vie intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle, dresse le portrait intime et politique de Sartre et porte plusieurs combats, du communisme au féminisme, en passant par l’anticolonialisme. C’est aujourd’hui Simone de Beauvoir qui est lue, commentée, étudiée –bien plus sans doute que Jean-Paul Sartre. Ce dernier reste une référence, mais sa pensée semble bien éloignée du monde contemporain. Inversement, Beauvoir suscite des lectures beaucoup plus actuelles et personnelles des jeunes générations. Car la romancière des Mandarins (Prix Goncourt 1954) est moins lue que la philosophe politique, théoricienne du féminisme. Hier compagne du Mouvement de libération des femmes (MLF), aujourd’hui inspiratrice de plus jeunes féministes, sa pensée est d’une brûlante actualité.

. TV5 - Gina Haspel : qui est la nouvelle patronne controversée de la CIA ?
Les femmes sont-elles des bourreaux comme les autres ? La question interpelle, mais elle peut se poser concernant la personnalité de celle qui vient d’être érigée, après la confirmation du Sénat le 17 mai 2018, au rôle de l’une des femmes les plus puissantes des Etats-Unis, celle que tout le monde se devra de craindre : Gina Haspel, première femme nommée à la tête de la CIA. Il faut reconnaître que son CV est loin d’être vierge, et c’est sans nul doute pour cette même raison qu’elle a été choisie par Donald Trump. Gina Haspel a non seulement un passé d’espionne de renom, mais c’est surtout son rôle comme ancienne responsable des opérations clandestines dans les prisons secrètes, justement, de la guerre contre le terrorisme, qui fait tache et pourrait compliquer sa nouvelle mission. Doit-on se réjouir d’un point de vue féministe de la montée en puissance des femmes dans la CIA (désormais 43% des effectifs de l’agence de renseignement) et de leur appropriation des méthodes les plus violentes et odieuses pour servir leurs buts ?

. Le Devoir - Les femmes locataires victimes de violence sont mal protégées par la loi
Les femmes locataires victimes de violence qui souhaitent résilier un bail ne sont pas bien protégées par la loi. C’est ce qu’ont constaté deux professeures de droit de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) qui ont étudié l’impact de l’article 1974.1, introduit au Code civil en 2006. Cet article de la loi visait pourtant à permettre à une femme locataire agressée ou violentée par son conjoint ou ex-conjoint de rompre son bail si elle décidait de quitter son logement. Or, en étudiant les décisions de la Régie du logement, les deux chercheuses ont remarqué qu’il existe de nombreux obstacles empêchant les femmes locataires d’y avoir recours. À commencer par la longueur du formulaire, qui fait sept pages. « Quand on vit de la violence, on est dépassé, on est en maison d’hébergement ou temporairement chez une amie. Faire toutes ces démarches est exigeant », dit Nathalie Blais, professeure à l’UQO, lors de sa présentation au colloque intitulé « Perspectives féministes sur le logement des femmes », qui se terminait mercredi à l’UQAM.

. TV5 - Projet de loi en France contre les violences sexuelles : l’article 2 sur le banc des accusés
Débat houleux, mobilisation des réseaux sociaux, rien n’y a fait. L’article 2 du projet de loi contre les violences sexuelles a été adopté par l’Assemblée nationale. Cet article 2 fait l’objet d’une vive polémique. Les associations féministes et de défense des droits de l’enfant l’accusent de faire du viol sur mineur.e un délit et non plus un crime. Une pétition #LeViolEstUnCrime a recueilli en deux jours 114 000 signatures sur le net. Après l’affaire du tribunal de Pontoise, qui s’était finalement déclaré incompétent pour juger l’agresseur d’une fillette de 11 ans, lui-même étant âgé de 28 ans au moment des faits, l’article 2 était très attendu par les associations de défense des droits des femmes et des enfants. Sur le papier, cet article envisage de "renforcer la répression des infractions sexuelles sur mineurs". Or, pour les signataires de #LeViolEstUnCrime, il "fait l’inverse", et ouvre "la porte à une correctionnalisation massive des viols de mineurs". Lire aussi : L’Assemblée nationale adopte le projet de loi contre les violences sexuelles.

. TRADFEM - Au Canada, la loi abolitionniste n’a été qu’un début
En 2014, le gouvernement canadien a adopté le projet de loi C-36, la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées (LPCPE), qui criminalisait les profits de la part de tierces parties (proxénétisme) et l’achat de services sexuels, et décriminalisait en grande partie la vente de sexe. L’examen quinquennal de la loi approche, et je voulais savoir ce que la LPCPE avait accompli pendant cette période. "Aucun changement", m’a répondu Trisha Baptie, quand je lui ai demandé quels changements elle avait constatés depuis 2014. Lee Lakeman, militante de longue date et travailleuse à l’organisme Vancouver Rape Relief depuis 1978, avait une lecture semblable. Un gouvernement libéral a remplacé les conservateurs en 2015, et il agit comme si la loi n, existait pas. “Ils prétendent être plus libéraux que ce qu’ils considèrent comme une loi conservatrice”, dit Lee Lakeman en parlant du gouvernement libéral actuel. “Ils refusent de la faire respecter au nom d’une reconnaissance de la ‘condition des femmes prostituées’. Alors, c’est une nouvelle double arnaque, tu comprends ? Ils mentent à propos d’un soutien aux femmes dans la prostitution et ils refusent de mettre en œuvre le peu que nous avons obtenu des conservateurs.”

. Axelle - Un village de femmes au Kurdistan syrien : leur féminisme, "c’est la ligne de front"
Particulièrement médiatisées, 26.000 femmes originaires de Syrie du Nord ont combattu Daesh à Kobané, Raqqa et Deir ez-Zor. Mais que sait-on vraiment de leur projet politique ? Fragments de réponses à Jinwar, un petit village syrien créé par une poignée de femmes, qui n’accueillera quasiment que des habitantes d’origine kurde et arabe. Veuves, célibataires, divorcées, avec ou sans enfants, jeunes et moins jeunes, ces femmes ont des "profils variés", indique Rumet. D’origine kurde ou arabe, elles sont syriennes et refusent l’union sacrée du (re)mariage. "Elles sont ici pour vivre entre elles et en toute sécurité. Mais Jinwar n’est pas qu’un refuge, poursuit Rumet. Les femmes doivent subvenir à leurs besoins en construisant d’abord leur maison. Elles ont étudié les sols pour utiliser des matériaux locaux et développer leurs propres techniques de construction. L’idée n’est pas de venir et de repartir. Jinwar est une commune anticapitaliste construite et autogérée par ses habitantes dont l’objectif est de restaurer les matriarcats qui existaient au Néolithique, ici, en Mésopotamie." À Jinwar, la libération des femmes est en effet considérée comme une condition nécessaire pour sortir du capitalisme, "principal soutien du patriarcat", reprend Rumet.

. Le Journal de Montréal - Combat de coqs
Le titre le fait voir, Les querelleurs c’est l’histoire d’un affrontement. Mais c’est surtout l’occasion d’épingler quelques mâles certitudes. De la trentaine d’ouvrages qu’elle a publiés, France Théorêt a toujours écrit sur, par et pour les femmes, ce qui la classe parmi les grandes écrivaines féministes du Québec. C’est avec ce regard que son plus récent roman se penche pour la première fois sur des hommes : une bataille entre deux coqs qui n’entendent céder sur rien. Sans concessions, France Théorêt nous décrit des hommes qui ne doutent de rien et surtout pas d’eux-mêmes. Elle le fait avec un froid détachement, mettant en relief le moindre détail qui les concerne. Comme si elle tournait autour d’eux et que chaque pas de côté révélait un nouveau pan de ces personnalités en observation.

. Le Monde - Au Rwanda, des hommes enseignent la "masculinité positive"
Pour combattre les violences basées sur le genre, une ONG intervient dans les villages de ce pays qui, sur le papier, figure parmi les plus égalitaires du monde. Cette formation, financée par le ministère rwandais du genre, est donnée par le Rwamrec (Rwanda Men’s Resource Center), une ONG composée principalement d’hommes. Sa mission : "éradiquer" les violences à l’égard des femmes et enseigner la "masculinité positive". "Les garçons grandissent dans l’idée qu’ils sont supérieurs. Nous voulons renverser cette conception et faire comprendre aux hommes que les femmes sont leurs égales", explique Calvin Mugabo, 50 ans. Dans le Rapport mondial sur la parité entre hommes et femmes, ce pays d’Afrique de l’Est de 12 millions d’habitants figure en quatrième position des plus égalitaires, juste derrière l’Islande, la Norvège et la Finlande. Ce classement, dressé tous les ans par le World Economic Forum, examine quatre indicateurs : santé, accès à l’éducation et à la politique, espérance de vie et opportunités économiques. Le Parlement compte 64% de femmes. Un pouvoir relatif dans cet État autoritaire qui ne laisse pas de place à l’opposition, mais d’où est sorti un arsenal de lois améliorant la situation des Rwandaises : pénalisation de la violence, congé maternité, droit à l’avortement. Les femmes occupent aussi des postes clés dans l’armée, la police ou à la tête d’entreprises. Le pays n’est pas pour autant devenu un lieu sûr pour les femmes.

. La Presse - Parité à l’Assemblée nationale - La gifle
C’est passé inaperçu, mais sachez que la semaine dernière, les trois quarts de nos parlementaires ont refusé d’appuyer une motion en faveur du principe de parité au Conseil des ministres. Québec solidaire a présenté un projet de loi, le 19 avril dernier, obligeant tout futur Conseil des ministres à la parité femmes-hommes. La conséquence de ce projet ? Les partis seraient obligés de présenter suffisamment de candidatures féminines pour arriver à ce résultat. C’est une manière d’atteindre la parité, qui en vaut bien une autre. L’essentiel est d’agir. Ça ne fait que confirmer à quel point il reste du travail à faire. En effet, il faudra encore démontrer que tout, dans cette société, est bâti pour que les femmes ne prennent pas trop de place. Ces derniers jours, nous avons vu renaître un discours déplorant l’échec scolaire des garçons (à la suite de la publication d’une étude de l’Institut du Québec) et qui accusait les femmes de pomper les ressources pendant qu’eux subissent une « débâcle », comme on a pu le lire dans certains commentaires. Les diatribes antiféministes concluent à l’invasion des femmes et de leurs valeurs.

. Les Inrockuptibles - 239 000 petites filles meurent chaque année du sexisme en Inde
Il existe dans le pays une forte discrimination postnatale à l’encontre des filles. Malnutrition, manque de soins, absence de vaccination… En raison de ces négligences, quelque 239 000 petites filles âgées entre 0 et 4 ans meurent chaque année en Inde, selon une étude publiée dans The Lancet. 22 % de la mortalité des jeunes filles est attribuable aux préjugés sexistes. Cette surmortalité féminine est notamment due au faible développement économique, à l’inégalité entre les sexes et à une fécondité élevée. Beaucoup d’avortements ont lieu dans le pays en fonction du sexe du bébé. "La discrimination fondée sur le sexe ne les empêche pas seulement de naître, elle peut aussi précipiter la mort de celles qui sont nées", déclare l’un des auteurs de l’étude.

. Le Huffington Post Québec - De l’espoir en vue pour les infirmières avec 10 autres projets de ratios infirmière-patients annoncés
Expliqué simplement, un projet de ratio professionnelle en soins-patients vise à tester un nombre X d’infirmières pour un nombre X de patients dans tel type d’unité de soins, par exemple, et de voir si cela convient à tel quart de travail, pour donner tous les soins qui doivent être donnés : changement de pansement, médication à donner à la bonne heure, etc. "Il fallait avoir un grand nombre de projets de ratios pour s’assurer de s’attaquer à tous les cas de figure. Donc, on a de gros CHSLD, de petits CHSLD, étages de chirurgie, urgence et ainsi de suite. On a une variété de cas de figure à analyser — ce qui, à la fin, nous permettra de prendre la bonne décision", a illustré le ministre Barrette.

. Le Monde - Au Chili, des centaines d’étudiantes occupent des universités pour dénoncer le harcèlement sexuel
Les manifestantes exigent que toutes les universités mettent en place un protocole à appliquer en cas de harcèlement sexuel et que les coupables soient systématiquement sanctionnés, ce qui est rarement le cas aujourd’hui. Actuellement, aucun texte n’encadre le harcèlement sexuel entre professeurs et étudiants au sein de l’université. Les étudiantes dénoncent également le manque criant de parité dans les postes à responsabilités au sein des universités, occupés en grande majorité par des hommes. Elles réclament par ailleurs une féminisation des enseignements par l’introduction des problématiques de genre dans chaque spécialité, une plus forte présence des auteures dans les bibliographies, et elles rejettent la catégorisation entre carrières considérées pour les femmes et d’autres pour les hommes.

. Le Devoir - L’absence omniprésente de Jafar Panahi à Cannes
On s’habitue ici aux absences nées des censures politiques. Celle de Jafar Panahi, cinéaste iranien assigné à résidence, interdit de tournage depuis huit ans, demeure vacante partout sur la planète festivalière depuis sa condamnation. Mais deux de ses actrices, Behnaz Jafari et Marzieh Rezaei, sa monteuse, Mastaneh Mohajer, et son directeur photo, Amin Jafari, le représentent ici. Et cela paraît quasi miraculeux de les voir apparaître en chair et en os devant nous. Le cinéaste du Cercle n’avait pas attendu le mouvement #MeToo avant d’aborder de plein fouet le féminisme. « Presque tous ses films sont centrés sur la question féminine depuis le début, déclare Mastaneh Mohajer. Il a influé sur la condition de la femme non seulement en Iran, mais aussi à travers le monde à l’heure où le sujet n’était pas aussi chaud qu’aujourd’hui. Sur les trois générations de femmes du film, la vieille artiste est invisible, montrant que la présence physique peut être éliminée par le régime et par le temps, tout en demeurant dans les esprits.

. Marie-Claire - Scandale sexuel au Nobel : " tout le monde savait mais personne ne parlait
Elle fait trembler le Nobel. A 31 ans, Matilda Gustavsson, journaliste culture au sein du quotidien du matin suédois, Dagens Nyheter a révélé l’immense scandale sexuel qui agite l’académie suédoise. L’enquête que Matilda va mener pendant 7 semaines, soutenue par sa rédaction en chef, est une bombe dont la déflagration va s’étendre bien au delà du royaume de Suède puisqu’elle fait trembler une institution légendaire : l’Académie suédoise qui remet chaque année le célèbre prix Nobel de littérature. Au cœur du scandale, un Français de 71 ans, Jean-Claude Arnault. Ce photographe installé à Stockholm depuis une quarantaine d’années est devenu au fil du temps notamment grâce à son mariage avec la poétesse membre influente de l’Académie, Katarina Frostenson, un personnage clé de la scène culturelle suédoise. A la tête du « Forum », lieu d’expositions et d’événements artistiques, il bénéficiait de subventions et d’un appartement à Paris mis à disposition par l’Académie. Où il attirait certaines de ses victimes, écrivaines, actrices...en leur promettant "je vais faire quelqu’un de toi". « 

. TVA Nouvelles - Une femme tuée tous les deux jours depuis le début de l’année
Pas moins de 57 femmes ont été assassinées au Canada au cours des quatre premiers mois de l’année, soit près d’une victime tous les deux jours, a comptabilisé l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, de l’Université de Guelph, en Ontario. Ce nombre inclut les huit femmes qui ont perdu la vie lors de l’attaque au véhicule-bélier perpétrée à Toronto la semaine dernière. Les femmes issues de minorités visibles et les femmes autochtones sont sur-représentées dans ce bilan, alors qu’elles comptent respectivement 30% et 9% des 43 meurtres pour lesquels l’origine ethnique de la victime est connue. Près de la moitié des femmes tuées ont perdu la vie chez elles ou dans la demeure qu’elles partageaient avec leur conjoint. D’ailleurs, pour les 48 cas où un suspect a été identifié, 38% des femmes semblent avoir été tuées par un partenaire ou ex-partenaire intime masculin.

. Slate France - Les compagnies aériennes tardent à réagir contre le harcèlement sexuel des personnels navigants
Particulièrement touché par les agressions verbales ou sexuelles, le personnel de bord se sent très peu soutenu. 68% du personnel de bord des avions ont déjà subi du harcèlement sexuel. Rien que sur l’année écoulée, 35% des hôtesses et stewards ont subi du harcèlement verbal, dont un tiers plus de 5 fois sur l’année. Certains passagers n’hésitent pas à employer un langage « désagréable, non désiré, obscène, cru, inapproprié, dérangeant, sexuel, suggestif, sale », comme le répertorie l’enquête. Si une partie se « contente » d’allusions salaces, d’autres n’hésitent pas à raconter leurs fantasmes sexuels au personnel, et à demander des faveurs sexuelles ou des vidéos pornographiques. En outre, 18% des hôtesses et stewards ayant participé à l’étude affirment avoir subi du harcèlement sexuel physique lors de l’année passée. 40% d’entre elles et d’entre eux l’ont même vécu plus de 3 fois. On parle bien ici de passagers ayant « touché, palpé, tiré, attrapé, tâté, giflé, frotté, caressé » les seins, les fesses ou l’entrejambe des membres du personnel navigant.

. Le Devoir - 82 femmes du 7e Art réclament "l’égalité salariale"
Quatre-vingt-deux stars et femmes du 7e art, dont la présidente du jury Cate Blanchett et la réalisatrice Agnès Varda, ont réclamé samedi « l’égalité salariale » dans le cinéma, lors d’une montée des marches inédite et 100 % féminine au Festival de Cannes. du monde, stars comme actrices débutantes. « Nous mettons au défi nos gouvernements et nos pouvoirs publics pour appliquer les lois sur l’égalité salariale », a déclaré la Française Agnès Varda, qui a pris la parole aux côtés de la star australienne Cate Blanchett, toute de noire vêtue. « Nous mettons au défi nos institutions pour organiser activement la parité et la transparence dans les instances de décision. […] Nous demandons l’équité et la réelle diversité dans nos environnements professionnels », ont-elles lu sur le tapis rouge, l’une en anglais, l’autre en français.

. La Presse - Une princesse en colère
Le mouvement #metoo a-t-il accentué la division entre les hommes et les femmes ? La question a donné lieu à un sursaut de saine colère au Women’s Forum qui se déroulait à Toronto jeudi et vendredi. Ce forum international, qui existe depuis 14 ans, avait pour but cette fois-ci de formuler des recommandations sur l’égalité hommes-femmes pour les décideurs du Sommet du G7 qui se réuniront à La Malbaie le mois prochain. Ma princesse à moi lors de ce forum qui ne manquait pas de voix inspirantes : Rahaf Harfoush, jeune anthropologue numérique et professeure associée à Sciences Po Paris, dont les mots indignés durant un débat du New York Times sur les conséquences de #metoo ont soufflé l’assistance. On fait fausse route en traitant des conséquences de #metoo sous l’angle de la division entre les sexes, a souligné avec justesse la jeune femme. « It’s not a divide. It’s a disease. » Ce que le mouvement a révélé, ce n’est pas une division, mais bien un mal profond.

. Le Devoir - GPA - Lettre aux femmes ministres du gouvernement Trudeau
Nous sommes plusieurs à nous être réjouies de la nomination d’un Conseil des ministres où les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes. Nous savons que ce n’est que justice, mais nous espérons aussi que cette arrivée de femmes au pouvoir permettra de mieux prendre en considération le vécu des citoyennes qui forment la moitié de la population du pays. Or, un projet de loi sur la commercialisation du ventre des femmes et la vente d’enfants arrive comme un test : les femmes au pouvoir vont-elles appuyer la défense de la dignité de la vie humaine ou voteront-elles en faveur du marché qui considère que les femmes sont une source de matière première et de profits pour une industrie en plein essor ? Bref, les femmes au pouvoir oseront-elles un regard différent ? En tant que femmes, êtes-vous prêtes à appuyer un projet de loi qui banalise la location d’utérus ?

. L’Actualité - Dans 92% des circonscriptions du Québec, les hommes gagnent plus que les femmes
Selon les données du recensement canadien, les hommes québécois ont généré en 2016 des revenus moyens de 39 840$, contre 35 571$ pour les Québécoises. Un écart de 4 269$ qui ne se traduit pourtant pas dans chacune des régions de la province. Sur les 125 circonscriptions au Québec, les hommes possèdent un revenu moyen supérieur aux femmes dans 115 d’entre elles (soit 92% des circonscriptions). Parmi les 10 comtés où le revenu moyen des femmes dépasse celui des hommes, 7 se trouvent sur l’Île de Montréal, deux en Outaouais (Hull et Pontiac) et une dans les Cantons de l’Est (Sherbrooke). Sur les cartes, les circonscriptions vertes indiquent que les inégalités des revenus hommes-femmes se trouvent sous la barre des 4 000$ par année. Plus une circonscription est rouge, plus les inégalités de revenus sont importantes.

. Le Devoir - Les filles réussissent mieux à l’école partout
Ce discours sur le décrochage scolaire s’inscrit dans la rhétorique de la « crise de la masculinité » qui permet de critiquer les femmes « castratrices », soit la mère dominatrice, la jeune femme qui refuse un acte sexuel, l’ex-conjointe qui demande une pension alimentaire, l’enseignante qui transforme nos garçons en fillettes. Dans les derniers jours, on nous a ainsi resservi le vieux mythe du « matriarcat » québécois et des conseils sur les prétendues vertus pédagogiques de l’agressivité des garçons. Ce rapport rappelle en fait ce que l’on sait depuis longtemps, à savoir que les filles réussissent en général mieux que les garçons à l’école. Une méta-analyse d’environ 400 études sur plusieurs pays indiquait que la supériorité scolaire moyenne des filles est stable de 1914 à 2011, ce qui « contredit les thèses d’une récente crise des garçons à l’école » (Psychological Bulletin, vol. 140, no 4, 2014). Une autre étude confirmait la supériorité des filles, y compris aux Émirats arabes unis et au Qatar (Intelligence, vol. 48, 2015). La faute au matriarcat du golfe Persique, sans doute…

. La Gazette des femmes - Comment la gynécologie s’est masculinisée
La santé reproductive a toujours été une affaire de femmes, jusqu’à ce que les médecins y mettent leur nez au 17e siècle. Retour sur l’histoire de la gynécologie, et sur la perte d’un savoir féminin. « Les connaissances liées à la santé sexuelle et reproductive sont bien antérieures à l’avènement de la gynécologie occidentale. Dans l’Égypte ancienne, par exemple, on utilisait déjà le stérilet, sous une autre forme, mais le principe était connu », rapporte Magaly du projet Clito Curious, une plateforme d’éducation sexuelle féministe visant la démocratisation des savoirs anatomiques. Des papyrus datant de presque 2 000 ans avant notre ère indiquent en effet que la contraception était pratiquée avec des épines d’acacia finement broyées, mélangées à des dattes (considérées comme un spermicide) et à du miel, le tout étendu sur un tampon de fibre introduit profondément dans le vagin. Le terme gynécologie vient du grec gyné (« femme ») et logia (« savoir »). La discipline en tant que spécialisation naît au 17e siècle en Europe, quand les médecins commencent à pratiquer des accouchements, chez les familles royales et bourgeoises d’abord. Ils introduisent progressivement l’anesthésie, l’utilisation de forceps et les normes antiseptiques.

. Le Devoir - La Cour suprême invalide une partie de la loi québécoise sur l’équité salariale
Les femmes n’ont pas à porter le fardeau financier des employeurs qui tardent à se conformer à la loi québécoise sur l’équité salariale, estiment six des neuf juges de la Cour suprême. C’est la première fois que le plus haut tribunal du pays déclare qu’une loi sur le versement de salaires équivalents aux hommes et aux femmes est inconstitutionnelle. La Cour suprême a rendu deux décisions jeudi dans deux causes différentes : l’une qui annule trois des dispositions de la Loi sur l’équité salariale qui date de 1996, l’autre qui la maintient. Dans les deux cas, les juges majoritaires ont conclu que la loi portait atteinte au droit à l’égalité garanti par l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés.

. Au féminin - Inde : la protection des vaches sacrées au détriment de celle des femmes
Des femmes avec des têtes de vaches. C’est le seul moyen qu’a trouvé Sujatro Gosh pour alerter sur le sort réservé aux femmes en Inde. Cette photographe a réalisé une série de clichés de femmes, certaines en tenue traditionnelle, dont les visages sont cachés par d’imposant masques de vache. Dans le magazine Alternatives économiques, elle explique que les femmes indiennes sont moins bien loties que les vaches sacrées. Pour preuve, en juin 2017, un homme soupçonné de transporter de la viande avait été lynché par la foule. Les auteurs d’agressions sexuelles sont, eux, trop rarement poursuivis. La semaine dernière encore, deux adolescentes indiennes ont été violées et aspergées d’essence.

. Le Quotidien - Encore un déséquilibre hommes-femmes en génie
Lorsqu’elle a réalisé que les recherches sur les maladies cardiaques, l’une des principales causes de décès chez les femmes, n’incluaient que des hommes, la professeure et chercheuse de l’Université d’Ottawa, Catherine Mavriplis, a jugé qu’il y avait un sérieux problème. Avec sa collègue de la Faculté d’éducation, Donatille Mujawamariya, elle a mis en branle une étude intitulée « Le génie au service des femmes, Rethinking the Faces and Spaces of Engineering ». La sous-représentation de la gent féminine en génie ne date pas d’hier. Si le pourcentage de femmes aux études universitaires dans ce domaine a connu une augmentation dans les années 90, on estime qu’aujourd’hui, il oscille autour de 20 pour cent. La Dre Mavriplis et d’autres collègues chercheurs creusent cette question et œuvrent à trouver des solutions. Pour attirer plus de femmes en génie, autant pour leur bénéfice personnel que pour celui de la société, des avenues existent. Parmi elles, l’accroissement du nombre d’enseignantes dans les facultés de génie pour fournir du mentorat et des modèles féminins à la relève.

. Les Nouvelles/News - Trois réalisatrices déterminées sur la Croisette
Le Festival de Cannes propose cinq sélections très diverses mais la compétition officielle est la plus difficile à atteindre pour un cinéaste. Et davantage encore pour UNE cinéaste. Qui sont les trois réalisatrices en compétition cette année ? Ce ne sont pas leurs robes qu’on va regarder, mais leurs films. Trois réalisatrices vont accompagner leurs films en haut des marches de la compétition cannoise : la française Eva Husson, l’italienne Alice Rohrwacher et enfin la libanaise Nadine Labaki dans leur ordre de passage sur les marches du Palais des Festival. Pourquoi préciser les âges de ces trois réalisatrices ? Parce que si les femmes cinéastes sont aussi nombreuses que les réalisateurs, la trentaine passée elles disparaissent trop souvent du monde du cinéma. Ce ne sera pas le cas pour ces trois-là à qui l’on souhaite un bel accueil critique et public.

. Le Parisien - Cate Blanchett, caution féministe du Festival de Cannes
Heureusement qu’elle est là. Lorsque Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, a annoncé le 4 janvier que Cate Blanchett présiderait le jury de cette 71e édition, il ne savait pas encore que sa sélection ne comprendrait que trois réalisatrices. Ni que des mouvements féministes lui reprocheraient son indifférence. Un très bon choix, donc, car la comédienne australienne de 48 ans est réputée pour ses positions féministes. C’est elle qui, trois jours avant l’annonce de sa prestigieuse nomination, signait -avec d’autres actrices, réalisatrices, écrivaines...- la lettre ouverte dans le "New York Times" pour lancer le mouvement Time’s Up, qui recueille des fonds pour aider les femmes victimes d’agressions sexuelles dans le monde, qu’elles soient célèbres ou pas.

. Le Devoir - Les enfants coûtent plus cher aux mères
À la naissance d’un enfant, les femmes subissent en moyenne des pertes de revenus de 40%, alors que celle-ci n’a pas d’impact financier chez les pères, révèle une étude présentée mardi à l’Acfas. "Cela peut s’expliquer par les interruptions de carrière qui font en sorte que les femmes accumulent aussi moins d’expérience professionnelle", a expliqué Marie Mélanie Fontaine, étudiante au doctorat au Département d’économie de l’UQAM lors d’une présentation au Congrès de l’Acfas. "Mais aussi par les choix de carrière des futures mères qui vont se diriger après la naissance d’un enfant vers des emplois plus flexibles et qui tiennent compte des besoins familiaux, mais qui sont moins bien rémunérés." Autre motif : les mères seraient en moyenne "moins productives sur le marché du travail" et "moins enclines à faire des heures supplémentaires" à cause de la répartition des tâches familiales au sein du couple, notamment.

. Radio-Canada - Québec présente les lignes directrices pour les accommodements religieux
Le débat houleux autour de la loi sur la neutralité religieuse de l’État pourrait bien connaître un second souffle après le dévoilement par la ministre de la Justice Stéphanie Vallée, mercredi, des balises qui guideront les organismes publics visés par des demandes d’accommodements religieux. Selon Agnès Maltais, porte-parole du PQ en matière de laïcité : « C’est la consécration du cas par cas. […] La patate chaude va encore être sur les épaules des personnes qui sont devant la personne qui demande un accommodement." Entre-temps, la présidente du caucus de la CAQ, Nathalie Roy, a réagi en disant que Stéphanie Vallée "ouvre la porte à un accommodement religieux pour le niqab et la burqa si la croyance est ’’sincère’’ et qu’elle « ajoute encore plus de confusion à sa loi 62. C’était un fouillis, c’est maintenant un foutoir !"

. TV5 - 10 mai, commémoration de l’abolition de l’esclavage : hommage aux femmes esclaves, héroïnes méconnues
En cette date symbolique du 10 mai, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage en France, accordons un peu de lumière à ces oubliées de l’histoire, ces femmes esclaves qui ont lutté pour la liberté, et dont on ne sait pas grand chose. Solitude, Sanite, Heva, Claire : portrait de quatre héroïnes ayant combattu contre l’ex-France coloniale esclavagiste. Sur les 15 millions de personnes déportées d’Afrique lors de la traite esclavagiste transatlantique, entre le XVIe siècle et le XIXe siècle, plus d’un tiers étaient des femmes. "Les navires négriers amènent deux hommes pour une femme", peut-on lire dans le rapport Les esclaves femmes du Nouveau Monde. Pour ces millions de femmes, ce fut la triple peine. Outre les travaux forcés et les conditions cruelles dans lesquelles vivaient ces populations esclaves, elles ont subi de multiples discriminations en raison de leur sexe et de leur couleur de peau. Non seulement violées et abusées par les maîtres, elles représentent aussi une forte valeur économique pour leur ventre. Utilisées pour leur reproductivité, elles vont permettre la repopulation dite "naturelle" de la main d’oeuvre dans les plantations. Toujours ce même ventre, instrument de pouvoir et de domination masculine dont.

. La Presse - Idéologie queer. La nouvelle religion
"In Queer We Trust" est le message que je peux lire tous les jours sur un autocollant à la porte de ma station de métro. Et si c’était une religion ? En clair, l’idéologie queer est une orientation politique dont l’objectif est de nier la binarité des sexes. La notion de femme et d’homme serait une question d’« identité de genre », autrement dit de ressenti, et non de sexe biologique. À qui profite cette déconstruction des concepts ? Certainement pas aux femmes victimes d’inégalités sociales liées à la maternité ni à celles aux prises avec des traditions patriarcales qui les aliènent sur la base de leur sexe. C’est pourtant ce nouveau paradigme qui, sans qu’aucun débat public n’ait eu lieu, imprègne les discours politiques et les orientations gouvernementales. Il est à l’origine du remplacement de la notion de sexe par celle de « genre » dans les documents officiels.

. Huffington Post Québec - "Féministes enragées" : Léa Clermont-Dion réplique à Denys Arcand
Léa Clermont-Dion a tenu à répliquer à Denys Arcand à la suite des mots et du ton employés par le cinéaste pour parler des "féministes enragées" ce dimanche, à Tout le monde en parle. La jeune femme a ainsi adressé un long message au réalisateur sur sa page Facebook, et elle ne mâche pas ses mots. "Vous avez parlé hier de ‘nos féministes enragées’. Pourtant, je regarde autour de moi et les féministes qui prennent la parole me semblent plutôt indignées, affirme-t-elle. Elles se rassemblent, se mobilisent, tentent de faire valoir leurs droits comme les ouvriers de l’industrie textile que vous avez fait rayonner avec tant de subtilité. Elles sont superbes, monsieur Arcand, les féministes." Vous avez adopté hier un ton méprisant envers celles qui construisent un monde plus égalitaire, celles qui s’indignent face aux violences. "Pourquoi ridiculiser avec tant de condescendance une quête de justice ?", martèle Léa Clermont-Dion.

. Slate France - Près d’un tiers des hommes auraient préféré ne pas être présents lors de la naissance de leur bébé
Trois hommes sur 10 auraient préféré ne pas être présents en salle d’accouchement lors de la naissance de leur premier enfant. C’est ce que révèle une étude de la marque de produits pour bébés Pampers, publiée le 5 mai dernier à l’occasion de la Journée Mondiale des Sages-femmes. Si la majorité des 612 hommes interrogés assurent qu’ils voulaient soutenir leur partenaire, près de la moitié d’entre eux (47%) expliquent qu’ils n’étaient pas préparés à ce à quoi ils allaient assister... Au chevet de sa compagne, seul un sondé sur 10 dit s’être senti utile ; les autres confient avoir eu le sentiment d’être un "intrus", de ne "servir à rien", ou encore d’être "submergés par l’émotion". 48% des pères estiment qu’ils "faisaient tout mal" durant le processus de l’accouchement et déplorent ne pas avoir su comment se comporter envers la future maman. Un malaise qui s’est souvent traduit par une attitude de retrait ou de passivité.

. TV5 - Femmes de mai 68 : Marguerite Duras, la désobéissance joyeuse par l’art du slogan
En mai 68, Marguerite Duras a 54 ans. L’écrivaine prête sa plume et offre sa flamme au mouvement étudiant. C’est elle qui imaginera l’un des plus fameux slogans de la révolution : "Il est interdit d’interdire". Le champ des possibles paraît infini. Oui, un autre monde doit naître puisque, et c’est un mur qui l’affirme, "La beauté est dans la rue". Marguerite Duras se dépense sans compter pour faire accoucher l’idéal révolutionnaire. Elle est outrée par les violences policières. Sur tout le territoire, 83100 fonctionnaires de la police sont sur les dents. Avec les forces de gendarmerie nationale (qui s’élèvent alors à 61 000 hommes) l’heure est à la mobilisation répressive. Le pouvoir craint l’embrasement majeur, une nouvelle révolution française. Pas moins. Une à une, les usines cessent leurs activités, les commerces sont mal ou plus approvisionnés, l’essence se fait rare. Le 20 mai, elle est à la Sorbonne pour mettre en place l’assemblée constitutive du Comité d’Action Etudiants-Ecrivains. À ses côtés, des écrivains, journalistes, étudiants et autres chroniqueurs de la Télévision.

. G7-2018 Canada - Document de mobilisation publique du G7 – Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
L’égalité des sexes est un droit de la personne fondamental et une priorité absolue du G7 sous la présidence du Canada. L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles sont essentielles à la consolidation de la paix, à la réduction de la pauvreté, à la croissance de nos économies, et à la réalisation de la durabilité. La réalisation de la véritable égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes reste un défi majeur pour les pays du monde entier. Les rapports de pouvoir entre les sexes sont toujours présents à la maison, au travail, en politique, au gouvernement, dans le commerce et dans nos relations quotidiennes. (…) En adoptant la Feuille de route du G7 pour un environnement économique respectant l’égalité entre les sexes en 2017, les dirigeants du G7 se sont engagés à promouvoir l’égalité entre les sexes selon trois grands axes : 1. permettre à un plus grand nombre de femmes de participer et d’exercer un leadership à tous les niveaux de décision ; 2. accroître l’accès des femmes à des emplois de qualité ; 3. éliminer la violence contre les femmes et les filles.

. Elle Magazine - Mai 68 : où étaient les femmes ?
Pour les filles, ce mois de mai 1968 apparaît [d’abord] comme une immense délivrance : "Á Paris, comme il n’y avait plus de transports en commun, les gens marchaient et se parlaient, sans distinction de sexe, raconte Janine Mossuz-Lavau, qui deviendra directrice de recherches à Sciences-Po." Férue de Simone de Beauvoir et d’Andrée Michel, passionnée par l’histoire du féminisme, des suffragettes anglaises au Women’s Lib américain, Jacqueline Feldman attendait depuis des années l’étincelle qui mettrait le feu au sexisme en France. "Je n’avais guère de problèmes à cette époque, sauf celui d’être une femme, d’appartenir au deuxième sexe, le sexe faible." En ce mois de mai, elle est vite déçue. La révolution est culturelle, prolétarienne, sexuelle, tout sauf féministe. "Quand on abordait le sujet de la place des femmes dans la société, on se faisait traiter de bourgeoises égoïstes, on entendait que ce n’était pas important, qu’il y avait des choses bien plus graves à régler. Pour les jeunes révolutionnaires marxistes, la condition de la femme était normale, l’ordre de la nature", se souvient-elle. "68 n’était pas pour les femmes, les militants gauchistes ne leur ont pas fait un lit de roses", assure la sociologue Nadja Ringart, future figure du Mouvement de libération des femmes, dont on va beaucoup parler dans la décennie 1970.

. TV5 - Cinéma : après 50 ans, les femmes disparaissent
Alors que le Festival de Cannes ouvre sa gigantesque paupière, une commission constituée de professionnels (es) de l’audiovisuel révèle qu’en France à peine 6 % des rôles sont attribués à des comédiennes de plus de 50 ans. Gros plan sur un gros tabou. "Une femme majeure sur deux a plus de cinquante ans aujourd’hui, soit un quart de la population majeure totale, mais cette majorité réelle dans la vie est traitée comme une minorité. invisible dans les fictions ! Or, les films transportent des normes, des valeurs, fournissent matière à l’inconscient collectif. Que veulent dire ces films qui racontent un monde où la femme peut être mère jusqu’à 40/45 ans puis elle disparait pour revenir, parfois, en tant que grand-mère ? " Marina Tomé prend le temps de bien expliquer. "Or, poursuit-elle, c’est à cinquante ans que nous avons notre maturité professionnelle, que nous sommes dans notre puissance de femme, comme les hommes..."

. Le Devoir - L’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones doit être prolongée
Le discours du premier ministre Trudeau à l’assemblée spéciale des Chefs de l’Assemblée des Premières Nations le 2 mai dernier m’a directement interpellée. Les simples paroles « nous pouvons le faire rapidement ou nous pouvons le faire correctement » m’a frappé au coeur, car c’est exactement ce que les commissaires s’évertuent à expliquer dans le cadre de l’enquête. Cette enquête est le résultat de batailles menées par de nombreux leaders et militants autochtones pendant des décennies. Pour eux, la durée initiale de deux ans fixée par le gouvernement a toujours été inadéquate pour permettre à la Commission d’apporter un éclairage suffisant pour expliquer les niveaux de violence effarants envers les femmes et des filles autochtones de ce pays. Rappelons qu’au Canada, les femmes autochtones courent 3,5 fois plus de risques que les autres femmes d’être victimes de violence conjugale et d’agression sexuelle. Les jeunes femmes autochtones sont quant à elle 5 fois plus susceptibles que les autres femmes du même âge de connaître une mort violente.

. Le Huffington Post québec - Des conservatrices critiques de l’approche féministe de Justin Trudeau
Rachael Harder l’a pris comme une insulte. « Les femmes et les filles de partout à travers ce pays ont vu leur premier ministre se lever et dire : ‘En tant que premier ministre du Canada, c’est à moi de décider si vos valeurs sont bonnes ou pas’ », a lancé la députée conservatrice de Lethbridge. « Qu’est-ce qui l’empêche de dire la même chose à n’importe quelle femme présente dans cette salle ? », a-t-elle poursuivi, devant des conservatrices de la région d’Ottawa rassemblées dans un pub surplombant la rivière Rideau, en avril. Rachael Harder faisait référence au moment, l’automne dernier, où des libéraux ont décidé de bloquer sa nomination comme présidente du comité de la Chambre des communes sur la condition féminine en raison de son opinion sur l’avortement. Le premier ministre Justin Trudeau avait appuyé cette décision, déclarant que le comité devait être dirigé par quelqu’un qui défendait les droits des femmes de manière non équivoque.

. Le Devoir - Le regard Kahlo
La photographe Cristina Kahlo, la petite-nièce de Frida Kahlo, sera de passage le 10 mai à Montréal pour présenter Tiempo de danzón, sa collection de photos inspirée des danseurs du samedi. Dans sa maison remplie de lumière, chaque mur, chaque tablette est orné d’art, le sien et celui des autres. C’est aussi dans cet environnement qu’elle a grandi, et pas uniquement à cause de son important nom de famille dans l’histoire de l’art mexicain. Fille d’un photographe et d’une chef de cuisine, Cristina Kahlo est entourée d’art sous diverses formes depuis toujours. Grandir dans une famille d’artistes est certainement inspirant. Porter le même nom de famille que l’artiste mexicaine la plus connue à l’international n’est pas forcément un avantage.

. TV5 - Michelle Obama appelle les femmes à ne pas attendre la candidate miracle
"Ca n’a pas d’importance qui se présente", a-t-elle déclaré sur la scène du théâtre Shrine, appelant chaque femme à agir sans attendre dans sa famille, à son travail, dans sa communauté pour faire avancer la cause des femmes. "Je ne suis pas si différente d’Hillary" Clinton, l’ex-candidate démocrate battue par le républicain Donald Trump, a-t-elle ajouté. Une majorité de femmes blanches ont voté pour Donald Trump à la dernière élection."Au vu de notre dernière élection, à quoi peuvent rêver les jeunes filles si nous en sommes encore là ? Si les femmes sont toujours méfiantes les unes envers les autres ? Si nous ne sommes pas à l’aise avec l’idée d’une femme présidente comparé à ".... a-t-elle élaboré, faisant allusion à l’actuel président américain. "La question ce n’est pas cette personne qui nous pensons va nous sauver", assure-t-elle, "car si cette personne échoue à changer le monde, alors on pourrait se dire que tout combat vers plus d’égalité doit s’arrêter".

. Le Devoir - On se reposera plus tard
Tout me retombe dessus, d’un coup. Les sempiternelles chicanes autour de l’idée des quotas. Les programmations de théâtre. Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie qui n’arrive pas à obtenir d’engagement ferme de la part du PLQ ni de la CAQ quant à sa proposition de projet de loi pour favoriser une représentation paritaire à l’Assemblée nationale. Le principe même de parité, tordu dans tous les sens. Je suis pour les quotas. En politique, en culture, partout où les structures ont favorisé les hommes jusqu’à présent. Je suis pour les quotas parce que ce sont des mécanismes qui nous entourent déjà, que plein de gens en ont profité et en profitent encore, et parce qu’il est juste de rééquilibrer les forces en présence par nos décisions collectives quand on se rend compte que le système privilégie un groupe plutôt qu’un autre de façon disproportionnée. Les artistes qui ont bénéficié de ce coup de pouce ne manquaient ni de talent ni de compétences, pas plus que de cran ou de détermination. Mais ils auraient été avalés par le bulldozer culturel américain et par ses productions à grand déploiement (et à faible coût pour les diffuseurs) si on n’avait pas décidé, ensemble, politiquement, de les soutenir. Pas parce qu’ils faisaient pitié, ni parce qu’ils étaient moins bons. Mais parce que leurs voix étaient fragilisées par le contexte mondial et qu’elles nous importaient.

. Châtelaine - Agressions sexuelles : combien de victimes pour être crues ?
Avons-nous avancé par rapport au passé ? La crédibilité des femmes est toujours écorchée dans le système judiciaire. En matière sexuelle, une femme seule se butera à bien des embûches, de la première évocation du problème auprès de gens en responsabilité jusqu’au jugement final. En fait, même deux femmes, ce n’est pas assez pour valoir la parole d’un homme. C’est quand on en rajoute – la dizaine, la cinquantaine, la centaine… – qu’une affaire est vraiment prise au sérieux. Et encore, rien ne garantit que le prédateur écopera. Le système de justice repose sur la preuve tangible et la confrontation, ce qui sied mal aux spécificités des gestes à caractère sexuel, même si juges, policiers, procureurs se montrent plus compréhensifs aujourd’hui qu’hier. Ils le font toutefois à l’intérieur d’un cadre figé, archaïque en ces matières. D’où l’intérêt de la proposition faite le 8 mars dernier par la députée Véronique Hivon, co-chef du Parti québécois, de créer une chambre de la Cour du Québec spécialisée dans les violences sexuelles et conjugales, qui permettrait d’ajuster les façons de procéder dans ce genre de dossier.

. Le Devoir - La manosphère en calvaire
Depuis la semaine dernière, j’ai découvert la planète peuplée et hargneuse de la manosphère, un détour obligé si l’on veut saisir un geste qui ne peut être attribué qu’à la simple folie passagère ou à la maladie mentale. "La manosphère est un réseau de sites Web et de forums en ligne. Une constellation de la misogynie. Protégés par l’anonymat, les hommes échangent des tuyaux, discutent stratégies de conquête, publient commentaires sexistes […]." Si on résume : des mâles alpha ou béta adhèrent à des groupes sexistes (souvent racistes aussi, et même néonazis) et adoptent un lexique très précis propre à leur secte, qui se revendique de l’homme des cavernes à peu de chose près. Visiter ces forums sème l’effroi ; les idées véhiculées y sont d’une violence inouïe. Très au fait des délires paranoïdes de la manosphère, Francis Dupuis-Déry (auteur de La crise de la masculinité. Autopsie d’un mythe tenace, Aux éditions du Remue-ménage) définit ces mâles misogynes et hargneux par le terme de "suprémacistes mâles". Les hommes ne sont pas "en crise", dit Dupuis-Déry, mais ils "font des crises", "au point de tuer des femmes".

. TV5 - Lausanne s’attaque au harcèlement de rue avec un très sérieux musée pour rire
À Lausanne, une campagne de sensibilisation au harcèlement de rue a beaucoup amusé les internautes : un humoriste mettait en scène, en vidéo, un "musée du harcèlement de rue" fictif où des visiteurs découvrent, ébahis, cette pratique comme si elle appartenait à une autre âge. Le film est devenu viral bien au delà de la Suisse. "Le comportement primitif du harcèlement peut prendre diverses formes" : voilà comment commence la vidéo de sensibilisation au harcèlement de rue mandatée par la commune de Lausanne, en Suisse romande. De la main aux fesses aux insultes en passant par les commentaires Facebook anonymes, tout y est brocardé. Le but est de montrer aux "visteurs" le harcèlement, cette pratique contemporaine, comme appartenant au passé ; et d’encourager celles et ceux qui peuvent être témoins de ces scènes à intervenir.

. Le Devoir - "La leçon de piano" a 25 ans : parole de femme
Il y a 25 ans, Jane Campion devenait la première réalisatrice à remporter la Palme d’or avec son superbe film "La leçon de piano". Bon an mal an, on s’attarde au nombre jugé, tantôt trop peu élevé, tantôt encourageant, de femmes sélectionnées en compétition officielle du plus grand festival de cinéma, qui s’ouvre mercredi. Il reste que la cinéaste néo-zélandaise demeure, à ce jour, la seule à avoir été récompensée de la sorte. Ce n’est pas un secret, à Cannes comme ailleurs, les voix de réalisatrices peinent encore à être entendues. À l’heure où la parole des femmes se libère enfin, il fait bon revisiter La leçon de piano qui, signe d’une pertinence pérenne, traite de cet enjeu précis, métaphoriquement, à travers son héroïne muette.

. INRS - Une politique familiale efficace mais toujours à améliorer
Vingt ans après son déploiement, la politique familiale québécoise est un modèle unique dont les effets sont tangibles tant d’un point de vue économique que sur la qualité de vie des parents et des enfants. Ce constat émane d’un colloque intitulé "Le temps des bilans autour de la politique familiale", une initiative du partenariat de recherche "Familles en mouvance", où se sont réunis des chercheuses et chercheurs, mais aussi de nombreux professionnels et intervenants issus du secteur communautaire comme du gouvernement québécois. Bien que chacun reconnaisse qu’il y ait toujours place à l’amélioration, les participants ont souligné que les efforts coordonnés autour de la politique familiale, intitulée "Les enfants au cœur de nos choix", ont eu des effets largement positifs dans la population du Québec. Le pari n’était pas gagné d’avance, a rappelé en ouverture du colloque madame Pauline Marois, ministre de la Famille au moment de l’adoption de la politique.

. Axelle Magazine - Violences faites aux femmes : en Belgique, la Police ne joue pas son rôle
À partir de témoignages de femmes récoltés sur tout le territoire francophone, le mouvement féministe belge Vie Féminine publie une étude sur la façon dont la Police reçoit les femmes victimes de violences. Le diagnostic est alarmant. "Il n’y a pas qu’un seul… Mais le gros problème est le manque de formation des fonctionnaires de la Police quant à la reconnaissance des violences et à leur fonctionnement. Ils ne semblent pas au courant non plus des lois. Mais ce problème en reflète un autre, une tolérance sociale dans la société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Cette tolérance entraîne des dysfonctionnements tant en amont qu’en aval dans le traitement des violences, comme la banalisation et la minimalisation. Quand va-t-on faire de la lutte contre la violence faite aux femmes une priorité, une responsabilité collective ?"

. La Presse - L’enfer d’une victime d’exploitation sexuelle
Invitée par le consulat des États-Unis, Amy était de passage plus tôt cette semaine à Montréal pour raconter son histoire et rencontrer des policiers du Service de police de la Ville de Montréal afin de mieux les renseigner sur les méthodes utilisées par les trafiquants sexuels pour exploiter leurs victimes. Parce qu’un jour, elle a réalisé qu’elle n’était pas une « stupide prostituée », ce qu’elle en était venue à croire, mais une victime. Fragile. Pauvre. Naïve. Mère seule. Jolie. Amy avait tous les attributs recherchés pour tomber dans les griffes d’un proxénète. Elle a été séquestrée, battue et violée à répétition par plusieurs hommes pendant 12 heures quand elle avait 23 ans. Après ? Après, elle n’a pas su dire non au proxénète qui en a fait une esclave sexuelle. Elle avait peur. Et s’est sentie responsable de ce qui lui arrivait. Pour ne pas dire coupable.

. Le Point - Bertrand Cantat annulé à l’Olympia : comment en est-on arrivé là ?
Selon plusieurs sources proches du chanteur et de son épouse Krisztina Rady, Bertrand Cantat aurait été violent envers les femmes avant et après avoir porté 19 coups fatals à Marie Trintignant, sa compagne, à Vilnius, en juillet 2003. À sa sortie de prison en octobre 2007, alors qu’il était encore en liberté conditionnelle, un témoin oculaire raconte que le chanteur poursuivait sa femme avec un couteau. Des voisins racontent aussi que Krisztina, par peur de son mari, avait caché ses enfants chez eux. En juillet 2009, elle avait laissé un long message téléphonique à ses parents dans lequel elle décrit les violences physiques que lui inflige son mari, avant de se suicider, quelques mois plus tard, en janvier 2010. Pour accompagner la sortie de son album, Bertrand Cantat a prévu une tournée d’une quarantaine de dates en France à partir du 1er mars. Fin février, plus de 61 500 personnes ont signé une pétition demandant l’annulation d’un concert de Bertrand Cantat au festival Papillons de nuit prévu dans la Manche en mai. Le 12 mars, Nadine Trintignant sort du silence. Sur France 2, elle juge « honteux, indécent, et dégueulasse » le retour du chanteur sur le devant de la scène.

. Le Devoir - Un regain de misogynie
Ainsi, 30 ans après le meurtre de 14 femmes à l’École polytechnique de Montréal par Marc Lépine, voilà que l’attentat perpétré par Alek Minassian à Toronto ravive l’inquiétude des femmes. Elles craignent un possible regain de la misogynie agressive après tant d’années d’évolution du féminisme qui a contribué à l’amélioration du rapport entre les hommes et les femmes progressant vers l’égalité. C’est l’occasion de nous rappeler que la misogynie, sous les multiples formes qu’elle prend à travers l’histoire, est un des socles de notre civilisation occidentale qui se doit d’être remplacé. Les misogynes sont ceux qui refusent foncièrement que la femme ait ce pouvoir ultime d’enfanter le monde et donc, de décider qu’il se perpétue ou non. De la peur des hommes de cette omnipuissance féminine de fabriquer la vie jaillit toute cette puissante volonté de prendre contrôle de leur corps qui s’est exercée de toutes sortes de façons depuis tout ce temps.

. Voir - Pourquoi des fillettes deviennent la chair à canon d’une idéologie obscurantiste ?
Dimanche 29 avril à Montréal a eu lieu la cérémonie du voile organisé par le Centre Communautaire Musulman de Montréal. Comme à chaque année, des fillettes de 8-9 ans prêtent serment en jurant de porter le voile toute leur vie. Depuis 1979, c’est devenu une tradition, soi-disant chiite, en Iran. Apparemment, Montréal n’échappe pas à l’expansion d’une telle « tradition ». Le 8 janvier 1936, le même pays qui oblige aujourd’hui toutes les femmes à porter le voile, a promulgué une loi pour interdir le port du voile (Kashf el hijab). L’objectif était de faire évoluer les droits de la femme, de moderniser et d’occidentaliser la société iranienne. Quel monstre les humains ont-ils fabriqué privant (En 2018) des fillettes de la possibilité de choisir leur vie ? Comment pourraient-elles à un âge si jeune envisager l’avenir dans toute sa diversité ? Quel regard vont-elles porter sur les autres fillettes non voilées ? Drapées sous le voile, à leurs âges, quel rapport vont-elles avoir avec leurs corps ? Même si la plus part d’entre-elles, vont l’enlever, une fois adulte, mais au prix de quelles séquelles ?

. La Presse - Maladies cardiovasculaires : les femmes laissées-pour-compte, selon un organisme
La Fondation des maladies du coeur et de l’AVC attaque de front la croyance populaire selon laquelle les maladies cardiovasculaires sont un problème d’hommes. Avec sa campagne "TempsDeVoirRouge", elle signale que les maladies du coeur et l’AVC sont pourtant les principales causes de décès prématurés de femmes, chez qui les symptômes passent trop souvent inaperçus, au Canada. La directrice aux affaires santé et à la recherche de la Fondation, Francine Forget Marin, veut non seulement sensibiliser le grand public à la santé cardiaque et cérébrale des femmes, mais aussi inviter les chercheurs à s’y intéresser davantage. Les professionnels de la santé pourraient être mieux outillés, fait-elle valoir, alors que les deux tiers des essais cliniques sur les maladies cardiovasculaires ne sont réalisés qu’auprès d’hommes. Pourtant, ces maladies tuent six fois plus de femmes que le cancer du sein.

. Mediapart - Féminisme intégral et féminisme décolonial : deux faces d’une régression/restauration
Au "je ne suis pas féministe mais" a succédé le "je suis féministe mais". La liste est assez longue des adjectifs qui désormais s’accolent au substantif féminisme. Ce faisant, le mot féminisme flanqué d’un adjectif recouvre désormais des prises de positions et des conceptions totalement opposées. Le "Manifeste pour un féminisme intégral" se termine sur la dénonciation du "mépris de tout enracinement et de toute communauté". Sous cet angle, l’"intégral" des un-es et le "décolonial" des autres se rejoignent ! Mais le premier s’habille dans l’antilibéralisme et l’écologie, le second dans l’anticolonialisme et l’antiracisme. Dans les deux cas des déguisements. Le "féminisme intégral" dit : "Nous ne voulons pas de cette émancipation-là, car elle est libérale, anti-écolo, soumise à la science, à l’artifice, la médecine, annule la différence des sexes, oublie le corps maternel … " Le "féminisme décolonial" dit : "Nous ne voulons pas de cette émancipation-là car elle est blanche, néocoloniale, raciste, islamophobe…"

. Huffington Post Québec - Démissions à la FFQ. La Fédération des femmes du Québec tentera d’"éclaircir" sa position sur la prostitution
Le HuffPost Québec a obtenu une copie d’une lettre écrite par les membres du comité "Féminisme, démocratie, citoyenneté et prise de parole" de la FFQ qui dénonce le "non-respect" de la position officielle de leur Fédération dans le dossier d’un changement de zonage à Laval qui a eu un impact sur plusieurs salons de massage érotique. Le 30 janvier dernier, la présidente de la FFQ Gabrielle Bouchard et son conseil d’administration ont envoyé une lettre au maire lavallois, Marc Demers, pour le fustiger à ce sujet. Elles dénoncent le fait que la Ville de Laval ait "échoué" à garantir la sécurité de "toutes les femmes qui y vivent ou y travaillent légalement". Dans une réplique interne en date du 5 mars, les membres du comité de la FFQ prétendent que la lettre envoyée à M. Demers est "clairement écrite" de façon à défendre le travail du sexe ou la prostitution, ce qui déroge à la règle que s’est fixée la FFQ au cours des années.

. Le Devoir - Chantage sexuel au secondaire
Chantage, manipulation, jeux sexuels et attouchements non consentis sont monnaie courante dans les corridors de la polyvalente, dénoncent plusieurs adolescentes. Mais le principal problème reste l’échange de photos intimes, une nouvelle forme de violence sexuelle qui fait des ravages dans les écoles secondaires. Selon la sexologue Stéphanie Houle, les adolescents, qui ont commencé à écouter de la pornographie à la fin du primaire (voir autre texte), ont le cerveau "complètement contaminé" par la pornographie. "Certains ados posent des gestes inappropriés, de l’ordre de l’agression sexuelle, et certains sont même judiciarisés, mais ce n’était pas là leur intention." Plusieurs adolescentes ont raconté au Devoir qu’elles se font harceler par les garçons de leur école pour qu’elles envoient des photos intimes. Certains font du chantage.

. Voir - Femmes en scène
Créée il y a un peu moins d’un an, Femmes pour l’équité en théâtre (FET) compte aujourd’hui environ 200 membres qui se rencontrent pour prendre des initiatives et organiser des actions publiques et médiatiques. Un recueil intitulé Femmes en scène a également été lancé fin mars, dans lequel 65 auteures, metteures en scène, actrices et conceptrices prennent la parole. Citons encore parmi leurs actions une prise de parole à la librairie l’Euguélionne, une pièce présentée dans le cadre du festival Phénomena ou encore une discussion publique prévue lors du festival du Jamais Lu. Pour faire changer les choses, Alix Dufresne, metteure en scène et cofondatrice de la FET, recommande une attention plus poussée à la parité dans les écoles et les formations en théâtre : "Il faut que les femmes aient la chance d’être à talent égal". Elle suggère également la mise en place de quotas en faveur des femmes, même si elle n’aime pas ça : "C’est un mal nécessaire." En attendant, Denise Filiatrault, la directrice du Rideau Vert, dévoilait fin avril une programmation 100% féminine pour 2018-2019. Intitulée Place aux femmes.

. Huffington Post France - 50 ans après, le MLF est toujours le symbole de la démocratisation par les femmes
Que le plus bel héritage du mouvement de mai 68 soit la transformation de la condition des femmes, même ses détracteurs s’accordent à le dire. Malgré le sort qui lui est fait, ce mouvement est toujours aussi vivant et se renouvelle à tout moment. Contrairement à la conscience de classe et à la conscience anti-impérialiste, la conscience de sexe n’existait pas dans le mouvement de mai. Les femmes étaient surtout à la ronéo ou dans le lit des "révolutionnaires" et si elles parlaient, on n’entendait pas leur voix. "Le pouvoir est au bout du fusil ! le pouvoir est au bout du phallus !" lisait-on sur les affiches. Il aura pourtant fallu ce souffle de transformation radicale pour que la "révolution des femmes" devienne possible. Elles n’étaient que 34% de la population exerçant une activité professionnelle et 8 députées sur 487 après les élections de juin 1968, soit 1,6%. Une société presque entièrement monosexuée où personne ne remarquait l’absence des femmes. C’était il y a cinquante ans, en un temps révolu. Aujourd’hui, et depuis 2005, l’égalité est dans tous les domaines consacrée par la loi.

. La Presse - Affaires. Six conseils aux jeunes femmes
Fondatrice de Cycle Capital Management, Andrée-Lise Méthot dit faire partie du 1% de femmes gestionnaires de firmes spécialisées en capital de risque au Canada. Forte de 20 ans d’expérience, la lauréate du prix Inspiration-Andrée-Corriveau de l’Association des femmes en finance du Québec transmet ses conseils à celles qui suivront ses traces. Les femmes évoluant en finance sont rares, c’est vrai, mais Andrée-Lise Méthot insiste pour qu’elles n’abandonnent pas ce choix de carrière parce que les femmes ont parfois du mal à y faire leur place. Mme Méthot juge que le timing est très bon pour les femmes actuellement. Elle valorise également les vertus de la prise de risque. Elle invite les jeunes femmes à devenir leurs propres porte-parole, à se mettre en valeur sans attendre les promotions.

. Cheek Magazine - Bande dessinée : Liv Strömquist rend hommage aux femmes qui ont supporté les pires ‘boyfriends’ de l’histoire
Liv Strömquist est un peu comme la tata féministe qu’on aurait toutes voulu avoir. Ou une amie de la famille qui serait venue déjeuner le dimanche et nous aurait déballé avec un humour irrésistible et un second degré inespéré la vérité sur le tabou autour du sexe féminin, sur les relations hétéronormées, sur les liens entre capitalisme et patriarcat. À défaut d’avoir cette géniale quadragénaire dans nos vies, on peut découvrir depuis 2005 ses bandes dessinées qui se lisent comme une passionnante histoire du féminisme. Son travail est sans concession : le trait est brut, le propos est documenté, précis et toujours politique et ses cases en noir et blanc alternent dessin et grands textes qui alpaguent le lecteur. Devenue une figure incontournable de la scène féministe suédoise, ses livres sont régulièrement épuisés en France.

. TV5 - 1er mai 1871, quand les Communardes "avaient la folie en tête"
Le 1er mai 1871 n’est pas encore journée internationale du travail, et ce jour-là, on chante déjà "Le Temps des cerises". Trois semaines plus tard, la Commune de Paris s’achève dans un bain de sang. Cette expérience révolutionnaire française inédite, observée du monde, propose des avancées spectaculaires côté démocratie et travail, en particulier grâce aux femmes. Elles sont ouvrières, écrivaines, institutrices, ou employées, françaises, russes, turques, polonaises ou belges… Pour la première fois, elles combattent aux côtés et à l’égal des hommes. La presse, nationale comme internationale, se déchaîne contre ces mégères, appelées aussi pétroleuses ou qualifiées de prostituées. Ces femmes, plus que leurs compagnons de lutte, font peur, sans doute parce qu’elles investissent un mouvement insurrectionnel, porteuses de leurs revendications propres.

. En attendant Nadeau - Sculpter sa vie
Colette Fellous, auteure de romans et femme de radio, ayant donc toujours conjointement manié la plume et la voix, l’abstraction et le corps, l’introspection et le voyage, s’attache aujourd’hui, dans cet ouvrage, à revisiter le destin de Camille Claudel. Le résultat est une lecture de la vie de l’artiste qui ouvre, telles des fenêtres, toutes les perspectives que l’enfermement asilaire, la folie, le désir morbide d’une famille et une domination masculine sociétale (combien de femmes parmi les grands artistes français du XIXe siècle ?) ont refermées l’une après l’autre sur cette malheureuse artiste. Le livre de Colette Fellous est un voyage dans une existence qu’elle ne donne pas à traverser comme on parcourt par un aller simple le chemin chronologique d’une vie. Il fallait, face à l’engloutissement de cette artiste dans la folie, trouver le moyen de sculpter une forme d’écrit respectueux de la manière de Camille Claudel, capter la grâce de ses gestes de marbre à jamais pétrifiés par la folie qui l’ont transformée « elle-même en sculpture ».

<<<--- Lire les fils de presse précédents dans cette page, colonne de gauche.

Mis en ligne sur Sisyphe, mai 2018



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