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vendredi 1er juin 2018

Fil de presse, juin 2018

par Sisyphe






Écrits d'Élaine Audet



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Mise à jour quotidienne de liens vers des articles d’actualité et d’analyse sur les femmes, leurs droits, ce qui les intéresse. Ces articles proviennent de diverses sources médiatiques en ligne. Les faits rapportés et les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteur-es. On peut consulter les fils de presse des années et des mois précédents à gauche dans cette page.

Juin 2018

. Le Devoir - "Femmes, femmes" : elles réalisent
Deux mois, cent films et autant de réalisatrices : telle est la proposition du cycle Femmes, femmes de la Cinémathèque. Avec la présentation à pareille date l’an dernier du cycle 20X5, où seule Agnès Varda s’était faufilée parmi les « grands cinéastes » retenus, voici qu’on rectifie le tir de belle façon, en cela que la programmation offerte du 2 juillet au 26 août regorge de trésors dont plusieurs restent méconnus. Vrai que le cinéma fait femme n’a, historiquement, et injustement, jamais joui d’une attention comparable à celle accordée d’office aux filmographies mâles. Ceci expliquant en partie cela. On souhaite un franc succès à l’initiative marrainée par l’ex-présidente de la SODEC Monique Simard, productrice émérite dans une autre vie, et par la cinéaste Sophie Deraspe, qui vient de terminer le tournage de sa relecture d’Antigone.

. Challenges - L’interdiction du niqab au Québec suspendue par un juge
La justice canadienne a une nouvelle fois suspendu jeudi l’obligation d’apparaître à visage complètement découvert lors d’un échange dans le cadre d’un service public au Québec, offrant ainsi une victoire aux adversaires d’une loi qu’ils jugent discriminatoire envers les musulmanes portant un voile ne laissant apparaître que les yeux. La loi sur la neutralité religieuse adoptée en octobre dernier oblige tout fonctionnaire ou tout citoyen s’adressant à un fonctionnaire au Québec à donner ou recevoir un service public le visage découvert, ce qui concerne aussi bien le personnel hospitalier, les enseignants, les professeurs d’université, les policiers ou encore les conducteurs de bus. Le texte ne mentionne explicitement aucune religion mais le débat s’est concentré sur le niqab, voile intégral couvrant le visage à l’exception des yeux porté par une petite minorité de musulmanes.

. Le Parisien - Familles de migrants séparées : des centaines de femmes occupent le Sénat américain
Enveloppées dans des couvertures de survie comme celles distribuées aux enfants séparés de leurs parents clandestins, des femmes portaient une grande banderole ronde marquée des mots "Les familles doivent rester ensemble en liberté" dans le grand hall d’un bâtiment de bureaux attenant au Congrès. L’actrice américaine Susan Sarandon avait auparavant mené un cortège qui est passé devant le ministère de la Justice à Washington. Une manifestation à l’appel, notamment, des organisatrices de la grande "Marche des femmes" de janvier 2017. Une élue de la Chambre des représentants, Pramila Jayapal, a elle aussi reçu une amende après s’être assise avec les manifestants. Elle a dénoncé, sur Twitter, "la politique cruelle de tolérance zéro" de Donald Trump, avant de rappeler qu’une grande journée de mobilisation était prévue samedi aux États-Unis.

. TRADFEM - La Plate-forme catalane pour le droit à ne pas être prostituée
Le débat sur la prostitution et la traite redémarre. Au niveau de l’État, IU et le PSOE présentent des initiatives législatives et des propositions visant à protéger les droits des femmes dans une perspective féministe et abolitionniste de la prostitution. Nous nous en félicitons, car ces mesures répondent à un problème urgent dans notre pays, un lieu de trafic et la destination de la traite internationale à des fins d’exploitation sexuelle et un leader en matière de consommation de la prostitution. Nous espérons que ces initiatives signifient un engagement fort et durable envers la dignité des femmes, au-delà de tout calcul électoral. Cependant, nous craignons que, en Catalogne, une série de forces progressistes – et, en particulier, la soi-disant « nouvelle politique » – tombe dans le piège d’une normalisation de la prostitution comme « travail du sexe », un concept qui donne de la crédibilité aux discours de proxénètes qui occultent les souffrances de milliers de femmes et de filles soumises à l’exploitation et à la violence.

. Le Huffington Post France - Les combats de Simone Veil, malgré les menaces de mort et les insultes racistes
Depuis des années nous sommes beaucoup à vouer une véritable admiration pour Simone Veil. Plus qu’un symbole, c’est une histoire, une personnalité qui nous rappelle chaque jour en tant que femme, mais aussi en tant qu’homme, que nous devons apprécier et préserver nos droits et notre liberté qui ont parfois été si difficilement acquis. C’est pourquoi nous avons décidé, bien avant sa disparition, de lui consacrer ce roman graphique, afin de lui rendre hommage, pour s’adresser à un public large, notamment les jeunes, pour qu’ils apprennent et retiennent son nom. Sa vie et ses convictions sont remarquables, toujours guidées par la rigueur morale, le respect de l’humain, l’intelligence, la modernité d’esprit, la dignité, l’élégance, la grandeur d’âme. Simone Veil est celle, qui, contre vents et marées, malgré les menaces de mort, les insultes racistes, a fait voter le droit à l’I.V.G. en 1974 et qui a milité sans répit toute sa vie pour les droits des femmes et l’éducation. Elle s’est battue pour une société meilleure au sein d’une Europe forte et harmonieuse.

. EuroNews - Des candidats progressistes secouent le parti démocrate aux États-Unis
La victoire choc d’une jeune hispanique novice en politique, très marquée à gauche, face à une figure de l’establishment démocrate, lors d’une primaire aux États-Unis, insuffle un nouvel élan à un parti qui cherche encore la meilleure contre-attaque face au républicain Donald Trump. “Les femmes comme moi ne sont pas censées se présenter aux élections” : dans sa vidéo de campagne, Alexandria Ocasio-Cortez, 28 ans, se présente en éducatrice et ex-serveuse, une jeune new-yorkaise des quartiers populaires qui a décidé de confronter une figure de son parti au Capitole, parce que “tous les démocrates ne sont pas les mêmes”. Cette fille de Portoricains, qui se déclare socialiste, incarne à la fois le souffle progressiste et le nombre record de femmes et de candidats issus des minorités qui animent le parti démocrate en route pour les élections de novembre. Elle a nettement battu Joe Crowley, 56 ans dont 20 ans de mandat à la Chambre des représentants. Sa victoire est presque garantie en novembre dans cette circonscription très démocrate, ce qui en ferait la plus jeune élue de l’Histoire à la Chambre.

. Le Devoir - La grève des unes, le travail de toutes
Le 6 juin, après 39 mois sans convention collective, les travailleuses de 57 centres de la petite enfance (CPE) de Montréal et de Laval ont déclenché une grève. Un débrayage de 11 jours, fait du meilleur comme du pire. D’un côté, une solidarité imparable : « Du jamais vu en 24 ans de carrière », lance Nancy Larocque, éducatrice d’un CPE d’Hochelaga. « Les parents participaient au piquetage, refusaient qu’on rentre au travail à n’importe quel prix. Un réseau de soutien s’est mis en place, pour rendre la grève plus supportable. » De l’autre, des parents échaudés ont réclamé que cette grève soit déclarée illégale. Pertes de revenus, angoisse, fatigue, pertes d’emploi, chaos… Et pourquoi, au fond ? Il s’est même trouvé Mario Dumont pour dire à la télé que les éducatrices ne comprenaient pas les « vrais problèmes du quotidien » des gens, ce qui ne manque pas d’ironie. Qu’y a-t-il de plus « vrai », pourtant, que soigner, éduquer, nourrir les enfants ?

. France Culture - De #metoo à Simone Veil : la condition féminine selon Annie Ernaux
"L’affaire Weinstein a l’avantage de concerner les hommes. Avec l’avortement ou la contraception, ils ne se sentaient pas visés, alors que les affaires de harcèlement mettent directement en cause leurs attitudes." Dans l’actualité des idées aujourd’hui : De l’affaire Weinstein à l’entrée au Panthéon de Simone Veil, un regard sur la condition féminine après un an d’âpres débats et de prises de conscience, avec ’écrivaine Annie Ernaux, auteur de La Place, de Passion simple, de Se Perdre, de La Vie extérieure ou encore de L’Evènement, à la tête d’une œuvre littéraire dont la double dimension universelle et autobiographique est, plus qu’un principe d’écriture, l’encre dont sont fait ses livres. Tour à tour fille de, étudiante, épouse, mère et amante, dans Les Années, elle est femme et écrivain. Dans Mémoire de fille, elle est la fille de 1958, cette étrangère dont elle a la mémoire, et pose un souvenir supplémentaire à cet édifice littéraire.

. Le Devoir - "SLĀV" ou la liberté à pleins poumons
C’est ce que l’on ressent jusqu’au plus profond de soi, en sortant du TNM en ce mercredi soir de première médiatique : la nécessité impérieuse de s’affranchir. Se libérer de ses entraves, quelles qu’elles soient. À tout le moins essayer. Et essayer. Et essayer encore. L’élan que procure ce spectacle ne se mesure pas en mots : c’est trop puissant, dense, intense, profondément remuant. C’est peu de dire que ce SLĀV est une formidable réussite. C’est peu de dire que ce SLĀV est une leçon d’histoire nécessaire et salutaire. C’est peu de dire que Betty Bonifassi, Lepage et compagnie sont parvenus à élever la tragédie de l’asservissement d’humains par d’autres humains à un degré universel. C’est un parcours historique, généalogique, et surtout, un parcours de femmes. Si l’histoire de l’esclavagisme en Amérique du Nord est la source des chants, la résonance du spectacle est planétaire. Et féministe. Une histoire d’oppression, de résistance, de solidarité, d’espoir et de libération.

. Le Journal de Montréal - Héroïne dans l’ombre
Après 43 ans de carrière émaillée dans les services publics à diverses fonctions, la présidente de la CSQ Louise Chabot entamait son dernier congrès après plus de 30 ans dans l’organisation. Une femme de réflexion, une femme de rigueur et une femme d’action, Louise Chabot avait cette faculté de rebondir même dans les périodes les plus sombres. Sa dernière allocution d’ouverture, en quelque sorte son testament politique, aura été très peu relayée dans la sphère médiatique malgré la richesse du propos. Les médias ont fait peu de cas des adieux de Louise Chabot et de son appel à la solidarité de tous les groupes progressistes pour mettre fin aux affres du néolibéralisme et recommencer à construire une société plus égalitaire. La présidente Louise Chabot a entretenu les congressistes sur les heures difficiles que vit le syndicalisme avec des gouvernements fidèles à l’idéologie néolibérale et au service des plus riches en sabrant dans les droits sociaux et syndicaux depuis belle lurette.

. Radio-Canada - Un poste refusé à une avocate en raison de sa grossesse
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a refusé d’octroyer un poste à l’une de ses procureures parce qu’elle était enceinte. Une décision « discriminatoire », « déraisonnable » et « abusive », tranche la Commission de la fonction publique (CFP), qui ordonne au DPCP d’attribuer à l’avocate le poste convoité. Le 13 janvier 2017, Me Karine Frenette, alors enceinte de quelques mois, postule sur un poste au Service de la gestion des biens (SGB) du DPCP, où elle travaille depuis huit ans. Lorsqu’elle en fait l’annonce à sa supérieure, cette dernière lui indique qu’elle ne peut se porter candidate en raison de sa grossesse. « Tu ne peux pas, tu ne seras pas là », lui dit-elle en référence au fait que son congé de maternité va l’empêcher d’entrer immédiatement dans ses nouvelles fonctions si elle obtient le poste.

. La Presse - Maman fait de la politique
La semaine dernière, la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a accouché d’une petite fille et prévu quelques semaines de congé, après quoi elle reviendra en poste. Au même moment et à l’autre bout du monde, la ministre canadienne des Institutions démocratiques, Karina Gould, allaitait son bébé en pleine assemblée parlementaire à Ottawa. L’extrait vidéo la montrant donner la tétée pendant la période de questions a, évidemment, couru sur les réseaux sociaux. De plus en plus de Parlements dans le monde vivent avec cette réalité, et plusieurs ont même légiféré pour que les députés, hommes et femmes, aient droit à un congé parental, ce qui ne serait que normal. Au Canada, notre gouvernement féministe et libéral a créé des attentes : le congé parental destiné aux parlementaires, c’est pour quand ? Dans son livre Maternité, la face cachée du sexisme-Plaidoyer pour l’égalité parentale, la journaliste et essayiste québécoise Marilyse Hamelin réfléchit sur la vision sociale de la maternité. Elle développe l’idée que l’égalité parentale – induite notamment par un congé de paternité dédié allongé – changerait la façon de voir la parentalité.

. RTBF - Violences domestiques et foot : peu importe qui gagne, la femme perd à tous les coups
Parmi les 10 commandements : ne pas supporter l’équipe adverse, ne pas passer devant la télé, ne pas demander de sortir les poubelles, ne pas passer l’aspirateur, aller encore un au passage, ne pas t’assoir avec les potes de ton chéri. Dans ce condensé, en quelques phrases, les femmes sont cantonnées à des rôles réducteurs : la femme objet, la femme soumise, femme "godiche", ou encore la femme fée du logis. Le souci avec ce genre d’articles est qu’il se rajoute à un phénomène qui reste tabou, les violences faites aux femmes lors des matchs de foot. Une étude de l’Université de Lancaster en Angleterre, a mis en avant, il y a quelques années, une hausse spectaculaire du nombre de cas de violences conjugales lors des défaites de l’équipe nationale en Coupe du monde. S’appuyant sur les matchs des éditions de 2002, 2006 et 2010 au cours desquels l’Angleterre a perdu, ils démontrent que ces violences domestiques augmenteraient de 38% en Angleterre et au Pays de Galles après une défaite. Pour comprendre ce phénomène, il faut admettre que ces violences font partie du système patriarcal. Ce n’est pas juste le fait d’individus isolés emportés par le souffle de la défaite d’une équipe de foot mais bien d’un continuum de violences dirigées contre les femmes qui visent à les réassigner à une place qui serait la leur, c-à-d au service des hommes.

. La Presse - Restauration : les employées veulent en finir avec le harcèlement
Forcée de tolérer des avances non désirées de la part de clients et de collègues, Tari Shear raconte même qu’elle était renvoyée chez elle si ses vêtements n’étaient pas assez aguichants au goût de ses patrons. Elle est depuis passée à autre chose et occupe maintenant un emploi dans un bureau, mais elle entend encore des témoignages d’horreurs vécues par des travailleuses de la restauration. Des femmes qui sont victimes de commentaires sexuels, d’attouchements inappropriés et dont l’apparence physique est constamment scrutée. "Ça empêche les gens de parler. Ça fait en sorte que vous tolérez des choses que vous ne seriez jamais capable de tolérer", mentionne Mme Shear qui compte encore beaucoup d’amis dans le milieu. "Il faut un réel changement de culture", insiste-t-elle. Le scandale qui a éclaté cette semaine, à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle contre un vigneron de l’Ontario, a poussé plusieurs acteurs de l’industrie de la restauration à réclamer des changements. Ils soutiennent que l’industrie de l’alimentation et du vin est imprégnée par un grave problème de sexisme.

. FranceTV Info - Bénin : le fléau des mariages forcés
Au Bénin, une jeune fille sur dix est mariée de force avant l’âge de 15 ans. Les mariages forcés sont un fléau qui concerne donc avant tout les mineures. Dans le dédale des canaux de la commune lacustre de Sô-Ava, à cette pratique s’ajoutent bien souvent des violences d’un autre temps, à l’abri des regards. Chaque année dans cette ville, au nom de la tradition, des dizaines de jeunes filles vivent ainsi un enfer silencieux. Colette Houessou est ce que l’on appelle une sillonneuse. Régulièrement, elle se rend dans les différentes cités de la ville pour sensibiliser la population contre le mariage forcé, et se renseigne aussi sur d’éventuels nouveaux cas. En un an et demi, il y a eu 90 mariages forcés à Sô-Ava. Dans une vidéo, un homme raconte avec fierté comment il a enlevé celle qui est devenue sa femme avec l’aide d’amis, l’a violée et forcée au mariage. Il a une fille et affirme que si un homme veut sa fille et que cette dernière refuse, l’homme a le droit de l’enlever, la violer et l’obliger à se marier avec lui. La tradition misogyne éclipse les droits et la sécurité des filles et ne laisse pas de place à l’amour paternel.

. Le Matin - Saoudiennes "à la merci des pères et des maris"
La levée de l’interdiction de conduire pour les femmes, qui est entré en vigueur dimanche, constitue une avancée dans le royaume ultraconservateur, mais le système de tutelle draconien qui place leur vie quotidienne entre les mains des hommes perdure. Cette décision, prise en septembre, a constitué un formidable coup de relations publiques en direction de l’étranger pour l’Arabie saoudite, dont les autorités tentent d’offrir une nouvelle image. Plus largement, nommé héritier du trône le plus puissant du Moyen-Orient il y a un an, le prince Mohammed ben Salmane a mis en branle un grand nombre de changements de politique en un temps record. Mais les décrets portant ces changements n’effleurent que la surface d’un système qui régit une société dont beaucoup disent qu’elle a encore beaucoup de chemin à faire. Le système de tutelle impose aux femmes d’avoir la permission de leur plus proche parent masculin - père, mari, frère, fils - pour étudier, renouveler leur passeport ou quitter le pays. Les femmes peuvent également avoir besoin de l’approbation d’un tuteur pour accéder aux soins de santé.

. Le Devoir - Fameuses, fabuleuses… et fausses "fembots"
Depuis 2016, les fembots, ou femmes robots, prennent le pouvoir sur Instagram. Avec plusieurs millions d’abonnés sur le réseau social, ces Barbies dématérialisées dopées au big data et à l’intelligence artificielle imposent leurs normes et brouillent la frontière entre réalité et virtuel. Elles affectionnent les selfies boudeurs pris sous le soleil de Los Angeles. Elles posent en tenues décontractées ou de luxe dans de vrais décors californiens, avec de vraies personnes. Parfois des stars. Depuis deux ans, Lil Miquela, ou Miquela Sousa selon l’humeur, abreuve sa communauté Instagram (1,2 million de personnes) de sa moue mutine constellée de taches de rousseur pour documenter sa vie parfaite. À l’aube de l’âge adulte, cette jolie jeune fille hispano-brésilienne de 20 ans ne se réduit pas à son statut d’influenceuse des réseaux sociaux. Lil Miquela a des convictions. Elle soutient le mouvement Black Lives Matter et défend les droits de la communauté LGBTQ.

. Entre les lignes entre les mots - Prostitution, libéralisme et esclavage
Des statistiques ardues, des faits, l’espérance de vie moyenne des prostituées, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution, le revenu moyen des prostituées et ainsi de suite – des données démographiques établies n’ont jamais dérangé ceux qui ont défini l’industrie du sexe comme une "force de libération". Le fait que la "liberté" en cours de réalisation est surtout la liberté des hommes d’avoir accès au corps des femmes et des enfants ou alors que des nations du G8 puissent avoir accès aux marchés et aux matières premières du tiers monde est aisément oublié lorsque la prédation est redéfinie comme le progrès. (D.A. Clarke, 2004) L’ancienne ministre de l’égalité de la Suède, Margareta Winberg, a noté que dans la prostitution, certaines femmes et enfants, souvent ceux qui sont les plus marginalisés économiquement ou par leur "ethnie", sont traités comme une caste de personnes dont la raison d’être serait de servir sexuellement les hommes.

. Magazine 50/50 - Michelle Perrot : "Mai 68, une brèche pour l’émancipation des femmes"
L’historienne Michelle Perrot, spécialiste de l’histoire des femmes et de l’histoire ouvrière, était, en mai dernier, la marraine de l’événement Mai 68 – Mai 2018, d’une jeunesse à l’autre, en partenariat avec l’Institut Tribune Socialiste et le réseau féministe Ruptures. À l’occasion du lancement de cet événement, elle nous a livré ses réflexions sur l’importance de mai 68 pour l’émancipation des femmes, qu’elles aient été bourgeoises ou ouvrières. Des premières prises de conscience du corps à la prise de parole, elle raconte comment, durant ces cinquante ans, les femmes se sont de plus en plus affranchies de certains carcans. Vidéo.

. La Presse - Sky Brown, l’enfant prodige, s’amène à Montréal
Sky Brown a un regard brillant, un teint bronzé, un sourire éclatant et, surtout, elle a une planche à roulettes sur laquelle elle exécute des figures périlleuses. Du haut de ses 9 ans, l’athlète parcourt le monde pour participer à des compétitions et à des festivals de skateboard. La plus jeune planchiste professionnelle du monde sera d’ailleurs de passage à Montréal dans le cadre du festival Jackalope, en août prochain. Sky Brown vit au Japon, mais lors de notre entretien téléphonique, elle séjournait en Norvège, avec sa famille, pour une compétition de wakeboard. C’est qu’en plus de la planche à roulettes, la jeune fille pratique aussi le wakeboard et le surf. En 2016, Sky Brown est devenue la plus jeune athlète de l’histoire à participer au concours Vans US Open Pro Series. Elle est aussi l’un des visages de Roxy, une marque féminine de vêtements de surf.

. Les Nouvelles/News - Comment “affirmer l’égalité entre les femmes et les hommes” dans la Constitution
Le « projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace » présenté début avril par le gouvernement, doit être examiné en séance à l’Assemblée nationale à partir du 10 juillet. La Commission des lois se penche sur le texte à partir de ce mardi 26 juin. Un texte qui ne comporte dans sa version initiale « aucune disposition en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes »… C’est la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale qui fait cette remarque. Et qui cherche à corriger le tir en formulant, dans un rapport publié mercredi 20 juin, sept recommandations pour « affirmer l’égalité entre les femmes et les hommes » dans la Constitution. Autant de recommandations qui doivent encore être traduites en amendements.

. L’Express - Le machisme du sultan Erdogan
Désormais, Erdogan l’imprécateur gronde et houspille à tout-va, quitte à sermonner ses ouailles, suspectées de tiédeur. Car le vent, hier si propice, a tourné. Un suspense inédit flotte sur les élections anticipées, présidentielle et législatives, de ce dimanche 24 juin. Pour sauver son trône et garder le contrôle de la "Grande Assemblée nationale", le sortant doit impérativement rameuter ses troupes ; à commencer par la cohorte des "chères soeurs", concitoyennes tantôt courtisées, tantôt rudoyées. "Le dernier carré des amoureuses, grince l’avocate Hülya Gülbahar, figure du féminisme turc. Celles qui se rangent encore envers et contre tout sous l’aile du protecteur charismatique." Lequel mise bien sûr sur le maillage que tissent, rue par rue et de village en village, les sections féminines de l’AKP. Mais aussi sur le rayonnement, au demeurant aléatoire, de "ses" femmes. En l’occurrence, sa compagne à l’élégance islamo-compatible et leurs deux filles.

. NewsMonkey - Les festivals cachent une réalité effrayante : celle du harcèlement sexuel des jeunes filles
Les festivals ne sont pas que des lieux où la fête et la musique règnent. C’est aussi des lieux de débauche où alcool et drogues coulent à flot et ils peuvent parfois donner lieu à des débordements. Parmi ceux-là, certains sont de simples incidents, mais d’autres sont beaucoup plus graves. Ainsi, le harcèlement sexuel fait partie des réalités des festivals. En effet, l’ONG Plan International Belgique vient de réaliser un sondage auprès de 604 jeunes festivaliers. Il en ressort que l’ampleur du harcèlement sexuel en festival est bien plus importante que ce que l’on pourrait imaginer. 1 fille sur 6 a révélé en avoir été victime au moins une fois au cours des trois dernières années. Insultes, drague lourde, attouchement, frottement, ou agressions physiques : 60% des festivaliers affirment que le harcèlement est un problème très fréquent en festival, et ce peu importe le type de festival.

. AlterPresse - Haïti : Pour une société où les femmes ne seront plus instrumentalisées à des fins politiciennes !
Déclaration de plusieurs associations féministes et de femmes après le spectacle de déhanchement d’une adolescente pour le couple présidentiel, le lundi 18 juin 2018, au Champ de Mars, principale place publique de la capitale. Nous sommes profondément blessées du scénario, qui s’est produit au Champ de Mars le lundi 18 juin 2018. En effet, ce qui était censé être une activité récréative, liée à la coupe du monde, s’est transformé en l’humiliation publique de citoyens et citoyennes, notamment des enfants. Nous sommes doublement blessées du spectacle de cette fille de 9 ans, contrainte à se mettre en scène de façon hypersexualisante, en échange d’un cadeau empoisonné qui ne fait pas son âge. De telles pratiques légitiment l’exploitation sexuelle des mineures ainsi que les violences faites aux femmes et aux filles. Elles participent également de l’instrumentalisation de la vulnérabilité et du corps des femmes à des fins politiciennes. Nous rappelons au Président, Jovenel Moïse, qu’il est garant de la bonne marche des institutions et du respect des lois de la République.

. TV5 - Nathalie Bondil, une femme à la tête du musée des Beaux-Arts de Montréal pour faire entrer l’art dans la vie
Le regard est noir, perçant, direct, la poignée de main franche, le sourire éclatant, le verbe haut, clair, précis : Nathalie Bondil directrice du Musée des beaux-arts Arts de Montréal, est une gestionnaire visionnaire mais surtout une femme passionnée, animée d’une curiosité sans limite et d’une énergie incroyable, le tout dans un seul but : offrir l’Art dans ce qu’il a de plus beau, de plus puissant, de plus rassembleur, de plus éloquent à quiconque rentre dans son musée. Depuis qu’elle a pris la direction de la vénérable institution montréalaise, en 2007, la fréquentation du musée a augmenté de 200 %, ce qui le place en deuxième position des musées d’art au Canada et en huitième position en Amérique du nord. « La touche magique, c’est l’Art, sa puissance en terme d’évocation. On apprend à lire et à écrire, on n’apprend pas à regarder, mais, en même temps, l’être humain a chanté et a dansé et a peut-être créé avant qu’il ait su écrire, et c’est cette dimension-là qui est fondamentale et qu’on a trop souvent rejetée, mise de côté. Je pense donc je suis, je ressens donc je suis, l’art permet d’établir cette passerelle entre l’être rationnel et l’être émotionnel ».

. Le Devoir - Cent femmes ou sans femme ?
Débute sous peu, à la Cinémathèque québécoise, un grand cycle intitulé « Femmes, femmes : 100 réalisatrices », destiné, selon le site Web de l’organisme, à montrer que « les femmes ont fait l’histoire du cinéma » et à illustrer « la diversité, la richesse et la qualité du cinéma féminin à travers les époques et les continents ». L’initiative est magnifique et j’ai tout à coup envie d’annuler les vacances qui vont m’éloigner du coin de Maisonneuve et Saint-Denis pendant une partie de l’été. Pas envie de mordre la main qui me propose 100 films de femmes, mais tout de même, un certain malaise… Pourquoi un tel cycle justement en juillet-août, quand il fait (en principe) trop beau pour qu’on ait envie de s’enfermer dans une salle obscure, quand trop de gens sont partis de toute façon, quand la presse travaille au ralenti et ne pourra répercuter l’événement ? Et qui peut voir 100 films en moins de 60 jours ? Beaucoup risquent de passer, une nouvelle fois, à la trappe.

. Le Huffington Post Québec - Des ex-employées d’Air Canada dénoncent une culture de harcèlement systémique
Le HuffPost Québec s’est entretenu avec quatre femmes et un homme qui ont reçu des diagnostics de syndrome de stress post-traumatique après leur passage chez Air Canada. Quatre de ces personnes ont été victimes de harcèlement en milieu de travail et ont été renvoyées alors qu’elles étaient en congé de maladie. La cinquième a reçu son diagnostic après un congédiement soudain, qu’elle juge abusif. Se faire plaquer contre un mur. Recevoir des menaces de mort. Se faire cracher au visage. Pour ces ex-employées d’Air Canada, ces comportements ont fait partie du quotidien, souvent pendant plusieurs années. Mais lorsqu’elles ont dénoncé leurs bourreaux, la compagnie leur a fait la vie dure, affirment-elles. Ces victimes ont travaillé dans des bases d’Air Canada en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario, autant comme préposées au service à la clientèle que comme agentes de bord ou à la rampe de bagages.

. Magazine 50/50 - Militantes en 1968, militantes en 2018
En mai 68, de nombreuses femmes ont pris part aux manifestations. Cinquante ans plus tard, elles sont encore plus nombreuses. Pourtant les militantes d’aujourd’hui rencontrent toujours des difficultés notamment par le biais des nouvelles technologies. Le cinquantenaire du mouvement social de mai 68 tombe au même moment que les manifestations contre la sélection à l’université et la réforme de la SNCF. "Une pure coïncidence" pour Jaspal De Oliveira, présidente de l’UNEF à l’Université de Tolbiac (Paris 1) : "Ce qui est assez impressionnant, c’est qu’en 68 on se battait pour des acquis sociaux, pour gagner des droits alors qu’aujourd’hui on se bat pour empêcher que ces droits soient remis en question." Une des différences majeure avec mai 68 est de nombreuses femmes dans le mouvement qui ne sont plus spectatrices mais actrices. "Les grandes figures de ce mouvement à Tolbiac sont des femmes", assure Jaspal De Oliveira.

. La Presse - Prostitution juvénile à Laval : une offensive tous azimuts
Après une pause de deux ans, la police de Laval a annoncé jeudi la reprise des rafles contre les "abuseurs" qui achètent des services de prostitution juvénile sur son territoire. En trois jours, les 5, 6 et 7 juin, les enquêteurs spécialisés de la police de Laval ont repéré plusieurs hommes qui cherchaient à acheter des services de prostitution juvénile sur le web. Les sept suspects ont été libérés après avoir signé une promesse de comparaître à la cour. S’ils sont reconnus coupables d’avoir sollicité les services sexuels d’une personne mineure, ils font face à une peine minimale de six mois de prison. La police de Laval traite environ une trentaine de dossiers de proxénétisme chaque année, et environ la moitié d’entre eux concernent des filles mineures contrôlées par un homme qui s’approprie ses gains. Les autorités policières et municipales exercent aussi une pression sur les salons de massage érotique, où l’on retrouve beaucoup de prostitution. La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle affirme qu’il faudrait aussi arrêter ceux qui achètent des services de personnes majeures (ce qui est interdit, mais puni par une peine moins grave que dans les cas impliquant une personne mineure).

. NewsMonkey - Voici les 10 pays qui respectent le plus l’égalité hommes-femmes
Chaque année, le Forum économique mondial dresse le classement des pays où l’égalité hommes-femmes est la plus respectée. Pour la première fois, l’écart entre les genres s’agrandit. Le FEM s’est penché sur 144 pays dans le monde selon quatre critères : la santé, l’éducation, la politique et la participation économique. Si, en termes de santé, l’écart tente à diminuer, ce n’est pas le cas pour l’implication économique et politique. En tout, l’inégalité s’est accrue dans 60 pays. A ce rythme, il faudra attendre 100 ans pour que l’écart entre les genres se résorbe dans le monde. Mais certains pays se débrouillent mieux que d’autres. Les pays scandinaves font clairement partie du haut du panier au niveau de l’égalité entre les sexes. Mais il y a aussi quelques surprises. Voir les 10 meilleurs élèves de la classe.

. Les Nouvelles/News - Pendant la coupe du monde, la foire aux femmes journalistes
Elles ont bataillé pour se faire une place dans le journalisme sportif. Les voici réduites à des objets sexuels. Après les Wags, les journalistes sportives. Pendant la Coupe du monde, les héros du ballon rond et ceux qui en parlent occupent toute la place dans les médias. Et les femmes ? En 2014 comme lors des éditions précédentes les journaux dressaient surtout des palmarès de femmes ou compagnes de joueurs appelées WAGs (Wife and/or Girlfriend). Ça continue cette année mais elles ne sont plus les seules à être traitées façon foire aux bestiaux. Les journalistes sportives subissent le même sort. Et à peine ont-elles mis un pied dans ce monde si masculin qu’elles sont renvoyées à « leur place » d’objet sexuel.

. Le Devoir - Femmes sentinelles à l’Espace Go
La 40e saison d’Espace Go sera éclairée par des femmes sentinelles prêtes à livrer bataille aux lieux communs, aux préjugés et autres poncifs. Janvier donnera à voir une grande figure grecque dépoussiérée par Evelyne de la Chenelière, Électre, à qui Magalie Lépine-Blondeau se mesurera avec la complicité de Serge Denoncourt. En mars, c’est l’esprit de Patti Smith qui habitera la scène. Écrit par Dany Boudreault et Brigitte Haentjens, avec la collaboration de Céline Bonnier, Parce que la nuit explore sa vie et son oeuvre littéraire et musicale. À voir aussi Le désert mauve de Nicole Brossard.

. Gouvernement du Québec - Le concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science, édition 2017-2018. Plus de 60 lauréates honorées à l’Assemblée nationale
Soixante‑trois femmes de toutes les régions du Québec ont été récompensées le 18 juin lors du 22e gala national du concours "Chapeau, les filles !" et de son volet "Excelle Science", qui se tenait à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, M. Sébastien Proulx, et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Condition féminine, Mme Hélène David, tiennent à féliciter chaleureusement les lauréates de l’édition 2017-2018. Le concours s’adresse aux étudiantes de la formation professionnelle au secondaire et de la formation technique au collégial qui étudient dans un domaine menant à l’exercice d’un métier traditionnellement masculin. Pour leur part, les étudiantes universitaires inscrites dans les disciplines des sciences ou du génie peuvent participer au volet "Excelle Science". Voir la liste des lauréates.

. 20 Minutes - Suisse. Des féministes lancent un appel national à la grève des femmes en 2019
La grève des femmes devrait avoir lieu le 14 juin 2019. À l’issue des assises féministes romandes en Suisse qui se tenaient début juin, une journée de grève nationale a été décidée. Les collectifs s’organisent désormais pour tenir cet événement, 28 ans après la première grève féministe en 1991. Toutes les femmes de Suisse sont conviées à cette manifestation. À l’origine de cette journée de grève nationale, il y a un désir de plus d’égalité entre les femmes et les hommes. Les organisatrices veulent demander plus d’égalité dans les tâches domestiques mais aussi dénoncer le harcèlement et les violences faites aux femmes. "L’État contrôle bien le travail au noir dans les entreprises, les matériaux qu’elles emploient dans la construction, pourquoi pas l’égalité du salaire entre les femmes et les hommes ?"

. Radio-Canada - Familles séparées : le Canada devrait se regarder dans le miroir, disent des Autochtones
Journée nationale des peuples autochtones - Au moment où les États-Unis suscitent une vague d’indignation partout dans le monde avec leur politique migratoire, le Canada doit mettre fin à ses propres politiques de séparation des familles autochtones, estime Cindy Blackstock, professeure à l’Université McGill qui milite depuis des décennies pour les droits des enfants. Depuis avril, près de 2000 enfants migrants ont été séparés de leurs parents arrêtés à la frontière américaine pour l’avoir franchie sans papiers. Une politique que l’administration de Donald Trump revendique au nom d’une « tolérance zéro » contre l’immigration illégale. Au Canada, les Autochtones ont également connu les traumatismes de la séparation de leur famille et de leur culture. Entre la fin du 19e siècle et 1996, plus de 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille et placés dans des pensionnats dirigés par des religieux. « Plusieurs des enfants envoyés aux pensionnats étaient emmenés sans que leurs parents le sachent. Ils jouaient dehors, par exemple, et ils étaient enlevés puis envoyés aux pensionnats. Certains ne revenaient jamais », souligne en entrevue à Radio-Canada la professeure et directrice de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada, qui est membre de la Nation Gitksan, en Colombie-Britannique.

. Le Devoir - "L’exploratrice des matières" n’est plus
La prolifique sculptrice Louise Viger n’est plus. Atteinte de quatre cancers, elle a rendu l’âme mardi à l’âge de 78 ans. Celle dont l’oeuvre iconoclaste se démarque notamment par l’utilisation de matériaux inusités et la recherche de légèreté est saluée par ses pairs pour sa singularité, son engagement et sa générosité. L’artiste réputée a connu une carrière foisonnante. Parmi ses thèmes de prédilection, l’être humain et sa condition. Louise Viger s’est d’abord intéressée à sa figure, puis à son revêtement. Au cours des dernières années, l’effacement et la disparition sont devenus centraux dans son oeuvre.Depuis 1978, elle a réalisé plusieurs expositions individuelles au Québec, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec. Louise Viger est également reconnue pour la quinzaine d’oeuvres d’art public qu’elle a confectionnées. « Une des sculptrices les plus originales qu’on avait ici », soutient le directeur de la fondation Molinari, Gilles Daigneault, qui la côtoyait depuis plusieurs années. Il cite en exemple cette sculpture monumentale conçue dans un arbre du mont Royal, laquelle contenait des milliers de bréchets de poulet.

. Plume d’histoire - Julie-Victoire Daubié, première femme à obtenir le baccalauréat
Au XIXème siècle, sous le Second Empire (1852 – 1870), rien n’empêche les femmes de candidater pour obtenir leur baccalauréat, ce diplôme remis au goût du jour par Napoléon Ier : en effet, il n’existe pas de loi écrite leur interdisant de se présenter ! Pourtant, aucune ne tente l’épreuve… C’est qu’elles n’y songent même pas. Julie-Victoire Daubié, une vosgienne à la forte personnalité va, à force de ténacité, décrocher le premier baccalauréat féminin de l’histoire de notre pays, le 17 août 1861. Une étape indispensable dans le combat des femmes pour se voir reconnaître les égales des hommes. C’était il y a 150 ans… Depuis la loi Guizot, promulguée en 1833, l’école est obligatoire… mais seulement pour les garçons. Depuis 1847 et la première révolution industrielle, la majorité des femmes sont ouvrières, brodeuses, lingères… souvent dans les manufactures de vêtements, dans les ateliers ou dans les usines. A quoi cela leur servirait-il de se transformer en « femmes savantes » ? Encourager de telles libertés pourrait même devenir dangereux, bousculer l’ordre établi dans la famille. La mère doit veiller à la bonne éducation des enfants, apprendre les bonnes manières, tenir son ménage. Savoir coudre et broder, enseigner quelques rudiments.

. France Inter - Comment protéger nos enfants de la pornographie ?
Des médecins lancent un appel à la suite de l’enquête Ipsos révélant que de 46 % des garçons et 28 % des filles entre 14 et 24 ans ont déjà vu du porno. Ils s’emparent de la question car, dans leurs cabinets, ils reçoivent de jeunes patients victimes de nombreuses dérives dues justement à ce phénomène. Les filles veulent être dans "la norme" Nous sommes confrontés à des jeunes filles qui vivent des violences sexuelles car les images pornographiques qui montrent de la sexualité dominante, violente, deviennent la norme. Elles se sentent obligées de se conformer à cette norme de peur d’être ridicules. Les garçons se comparent également aux acteurs pornos et cela génère chez eux une grande angoisse, selon la docteure Ghada Hatem. Par ailleurs, ces images sur internet leur donnent une sorte d’autorisation morale : c’est comme cela que l’on fait l’amour, que je dois être violent, que la sodomie est le mieux, que la fille va dire non mais en fait elle dit oui, etc. Lire aussi : "Pornographie : le cri d’alarme du Collège national des gynécologues et obstétriciens français".

. RTL - Qu’est-ce que l’école masculiniste "Major" et pourquoi fait-elle polémique ?
Lancé par un ancien membre du Front national, le site défend l’idéologie masculiniste, un mouvement las du féminisme. Il s’agit d’un magazine en ligne et d’une école de formation "pour les hommes qui ne supportent plus l’injonction moderne à la féminisation", peut-on y lire. En clair, les fondateurs militent pour que les hommes apprennent à être plus virils et plus forts pour répondre à ce que la société attend d’eux. La notion de "masculinisme" est absente des dictionnaires, mais le collectif "Stop masculinisme" définit ce terme comme "un mouvement organisé d’hommes, parfois violents, hostiles à l’émancipation des femmes et souhaitant conserver leurs privilèges et leur position de pouvoir au sein de la société". Pour les adeptes de cette théorie, cela se traduit par de la misogynie, tant dans les discours que dans les actes.

. Le Devoir - Abus et harcèlement : Ottawa serre la vis aux fédérations sportives canadiennes
Le cri du coeur des victimes de l’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest a été entendu. Ottawa a annoncé mardi de nouvelles mesures pour prévenir le harcèlement, les abus et la discrimination dans le sport en reprenant plusieurs recommandations des anciennes athlètes qui sont sorties de l’ombre au début du mois de juin. La ministre fédérale des Sports, Kirsty Duncan, a dévoilé mardi de nouvelles exigences auxquelles devront se soumettre les organisations sportives canadiennes si elles désirent recevoir du financement de la part du gouvernement fédéral. Les nouvelles clauses ajoutées aux accords de contribution financière indiquent maintenant que les fédérations sportives devront prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer un milieu de travail exempt de harcèlement, d’abus ou de discrimination.

. TV5 - Femmes et migrations : raisons et routes de l’exil
L’extrême droite européenne agite le chiffon rouge d’un déferlement de vagues masculines de réfugiés sur le "vieux continent". N’en déplaise à ces mauvais augures, toutes origines confondues, les femmes sont légèrement majoritaires parmi ces damnés de la terre. Poussées par la guerre, la misère, mais aussi pour fuir des violences propres à leur genre féminin. Des données utiles à rappeler en cette veille de journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2018. La nouveauté pour les migrantes, ce sont ces départs solitaires, rarement décidés dans la joie, le plus souvent dans l’urgence, parfois avec un ou plusieurs enfants. La sociologue franco-britannique Jane Freedman connaît bien ces audacieuses qui n’ont souvent pas d’autre choix. Elle en a fait le thème majeur de ses recherches et de ses ouvrages. Des connaissances qu’elle a mises, aussi, durant plusieurs années au service de l’Unesco. Elle a rencontré beaucoup de ces voyageuses sans retour qui arrivent seules, d’Asie centrale (Afghanistan, Arménie ou Tchétchénie entre autres), ou d’Afrique.

. La Presse - Femmes et politique : les choses changent
D’abord une statistique, incontournable : parmi les 34 élus à l’Assemblée nationale qui, depuis 1867, ont siégé pendant plus de 25 années, on ne trouve que trois femmes : Pauline Marois, Louise Harel et Monique Gagnon-Tremblay. Bien sûr, avant 1962, avec l’élection de Claire Kirkland-Casgrain, tout simplement aucune femme n’était entrée au Salon de la race - le Salon bleu, qui était vert à l’époque. Mais pourquoi la carrière politique des femmes est-elle plus courte ? « La politique, c’est dur, et c’est encore plus dur pour les femmes, il faut toujours se battre, c’est un double standard, observe cependant l’ex-première ministre Pauline Marois. Les femmes voudraient toujours être premières de classe, ne veulent pas faire d’erreurs. Or, la politique est un monde d’imperfection. » « C’est invraisemblable, ce que j’ai entendu ; des dizaines hommes ont quitté en disant "dorénavant, je vais m’occuper de ma famille". Pensez-vous qu’une femme pourrait dire la même chose ? », lance Mme Harel.

. L’Actualité - Séduire l’électorat féminin
Pour la première fois au Québec, les quatre principaux partis s’engagent à présenter au moins 40% de candidatures féminines aux prochaines élections. Tous les chefs, à l’exception de Philippe Couillard, promettent aussi un conseil des ministres paritaire. Rarement la question de l’égalité des sexes aura-t-elle retenu autant l’attention dans un contexte électoral. Sondeurs et analystes s’entendent pour dire que le vote des femmes constituera un champ de bataille névralgique, tant dans le cadre du scrutin provincial de l’automne que lors de l’élection fédérale de l’an prochain. Mais que sait-on, au juste, de cet électorat féminin que les partis s’emploient à courtiser ? Les femmes accordent-elles de l’importance au sexe des candidats ? Préféreront-elles voter pour une femme si l’occasion se présente, au point de choisir un parti qu’elles n’auraient pas appuyé autrement ?

. Le Devoir - Plus de 17% des enfants canadiens vivent dans la pauvreté
Plus de 17% des enfants vivent dans la pauvreté au Canada, dont plus 37% d’entre eux sont issus des Premières Nations, selon un rapport du groupe Campagne 2000. L’organisme se fonde sur des données du recensement datant de 2015, avant l’arrivée de l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) qui a justement pour objectif de combattre la pauvreté infantile. Mais ce programme a permis un recul de seulement 1,2% de la pauvreté de 2015 à 2016, donc il ne suffit pas, selon Campagne 2000. Dans Papineau, la circonscription du premier ministre Justin Trudeau, près de 30% des enfants sont dans un contexte de faible revenu. L’organisation demande notamment au gouvernement Trudeau de se doter d’une stratégie nationale sur la diminution de la pauvreté, comme il l’avait promis lors de la dernière campagne.

. Magic Maman - Le travail domestique des femmes équivaut à 10 000 milliards de dollars
Emmanuel Macron qui donne le biberon, Donald Trump arborant un plumeau pour faire la poussière… Non, ceci n’est pas une parodie, mais une action militante mise en place par l’ONG Oxfam, qui souhaite attirer l’attention sur le travail domestique non rémunéré, effectué par les femmes. Jeudi 7 juin dernier, des militants de cette ONG québécoise sont entrés dans la peau de dirigeants internationaux et ont imité les femmes dans leurs tâches ménagères quotidiennes. Derrière cette opération "coup de poing", l’objectif était de démontrer l’importance du travail domestique effectué par de nombreuses femmes dans le monde qui est essentiel, semble-t-il, à la survie de l’économie mondiale. 10 000 milliards de dollars. Voici à quoi équivaut votre travail si l’on en croit l’ONG, qui appelle les dirigeants à le prendre en compte.

. Huffington Post Maghreb- #Arwahi-tadjri : une foule de joggeuses court pour le droit des Algériennes à l’espace public
Ryma a été agressée physiquement et verbalement alors qu’elle faisait du jogging dans la forêt de Bouchaoui, lieu très fréquenté par les amateurs de sport. “Pourquoi tu cours ? Ta place est dans la cuisine à cette heure-ci”, aurait hurlé l’agresseur en voyant la jeune fille. Cette dernière a posté une vidéo pour dénoncer cet acte mais aussi pour se plaindre contre le traitement qui lui a été réservé par la gendarmerie lorsqu’elle a voulu porter plainte. Environ 500 personnes dont 300 femmes, selon les organisateurs, ont couru ce samedi 9 juin 2018 aux Sablettes, à Alger, sur une distance de 5 kilomètres en solidarité avec Ryma. “Nous essayons de tout faire pour que la voix des femmes soit respectée. Avant elles étaient plus respectée, pas maintenant avec cette nouvelle génération”, explique une dame, la cinquantaine, une pancarte à la main, sur laquelle était écrit “Laisse-la tranquille”.

. Le Devoir - L’agression de leur fille a été banalisée, dénoncent des parents
Les écoles ont recours au plan de lutte contre l’intimidation et la violence pour traiter les cas de violence sexuelle. Mais ce n’est pas suffisant, plaidait récemment une coalition. Les parents d’une fillette de première année, victime d’attouchements inappropriés par un autre élève, dénoncent le manque de suivi et la banalisation du cas par l’école, n’ayant même pas été informés de la situation le jour de l’incident. La Commission scolaire de Montréal (CSDM) admet certaines lacunes, mais répète avoir fait les interventions nécessaires auprès des enfants concernés. En revenant de l’école, le mois dernier, Simone (prénom fictif) a raconté à sa mère qu’un garçon de l’école avait touché ses parties intimes contre son gré pendant le dîner. Tatou Parisien, spécialiste en intervention auprès des enfants victimes d’agressions sexuelles au CIASF en Outaouais, citait en exemple de mauvaise pratique le fait de mettre la victime face à son agresseur. "On positionne la victime dans une situation relationnelle impossible."

. Le Parisien - Catherine Champrenault : « Les affaires de proxénétisme dans les cités se multiplient »
Catherine Champrenault, procureur générale de la cour d’appel de Paris, veut aider les victimes à retrouver une image positive d’elles-mêmes et punir sévèrement ceux qui les exploitent. Depuis quelques années, aux côtés des réseaux criminels étrangers de traite d’êtres humains, les affaires portant sur des faits de proxénétisme des cités se multiplient. L’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) a noté de très fortes augmentations de la prostitution des mineurs depuis 2014. Elle procède à la fois d’une avidité pour l’argent et d’une banalisation à l’extrême de l’acte sexuel exacerbée par l’explosion de la pornographie. L’activité, considérée comme lucrative et peu complexe, attire des jeunes qui entretiennent des situations d’ambiguïtés amoureuses laissant aux jeunes filles l’illusion de croire qu’elles ne sont pas des prostitués et aux garçons, qu’ils ne sont pas leurs proxénètes. Pour la personne prostituée, au départ consentante, mais choisie parmi les plus vulnérables, le piège se referme. Déscolarisée, souvent droguée, objet d’un chantage affectif et financier, elle va peu à peu s’isoler, perdre son estime de soi et être prise dans un engrenage. Une descente aux enfers.

. L’Avantage - Congrès de l’R des centres de femmes : 300 féministes réunies à Rimouski
Le 34e Congrès de l’R des centres femmes se tient actuellement à Rimouski pour une première fois et accueille 300 féministes des 87 centres de femmes du Québec, qui réfléchissent à des enjeux tels que les impacts des technologies en intervention féministe. L’R des centres de femmes représente 15 régions du Québec qui composent 87 centres de femmes répondant à 260 000 femmes. Cette année, le congrès est dans le Bas-Saint-Laurent, pour faciliter la participation des centres de femmes situés dans l’Est de la province. Rimouski, Le Centre femmes est bien implanté dans son milieu. Le centre inclut 200 membres, mais accueille bien plus de femmes au quotidien.

. L’Importante - Les 200 ans d’Emily Brontë
Ce sera le 30 juillet, mais déjà nous pouvons nous préparer à ce grand événement : le bicentenaire de la naissance d’Emily Brontë. Emily Brontë, née en 1818, morte seulement 30 ans plus tard, en 1848, d’une tuberculose qu’elle avait refusée de soigner. Sœur de Charlotte et Anne, une sororité dont on a tout imaginé, l’enfance, les jeux, les rêves…, on doit à Emily Brontë un seul roman… mais quel roman ! Publié en 1847, la même année que le roman de sa sœur, Jane Eyre, le roman d’Emily, Les hauts de Hurlevent, est l’un des plus connus de la littérature anglo-saxonne. Quelque peu éclipsé par celui de sa sœur Charlotte lors de sa publication, il est devenu par la suite un classique. L’écrivain William Somerset Maughan dans son essai Dix romans et leurs auteurs le classe ainsi parmi les plus grands textes au monde selon lui (après Madame Bovary mais avant Guerre et paix !) Mais entre reconnaissance et reprises multiples de ce roman tragique, entre amour passionné et vengeance dévastatrice, qui pourrait dire qui est Emily Brontë ? C’est la grande question, la grande énigme, le grand mystère qui perdure 200 ans après.

. Les Nouvelles/News - Quand les femmes arrivent au pouvoir
L’Espagne avance à grand pas vers l’égalité femmes/hommes. Les pays du Nord peaufinent leurs avancées. Lien de causalité ou simple corrélation, dans ces pays les femmes occupent de nombreux postes de pouvoir. Si l’Espagne est saluée dans la presse française cette semaine pour l’accueil qu’elle réserve aux migrants naufragés de l’Aquarius, elle mérite aussi une ovation pour ses avancées à grandes enjambées en faveur de l’égalité femmes/hommes. Après la nomination du gouvernement détenant le record mondial de femmes ministres, après la nomination d’une femme à la tête du principal titre de presse écrite, El Pais, voici que la première mesure prise par le gouvernement espagnol concernera la formation des magistrats sur la question des violences faites aux femmes. Une mesure indispensable pour en finir avec la « culture du viol » qui fait que par habitude, ignorance ou soumission aux stéréotypes, les acteurs de la justice transforment les victimes en coupables en les suspectant d’avoir provoqué le viol par leur tenue vestimentaire ou par leur présence dans certains lieux et à une certaine heure.

. TV5 - San Francisco élit pour la première fois une femme noire comme maire
London Breed, la prochaine maire de San Francisco, va devenir la première femme noire à diriger cette ville phare, alors qu’aucune femme n’avait jusqu’ici dirigé une municipalité aussi grande aux Etats-Unis. Mme Breed, 43 ans, présidente du conseil municipal de ce bastion démocrate, a fait campagne dans cette ville à population à très forte majorité blanche et hispanique en mettant en avant ses origines modestes et promettant de lutter contre la criante crise du logement et des SDF. Le quotidien local San Francisco Chronicle notait jeudi que cette élection historique était d’autant plus significative que le coût de la vie "dément" de San Francisco, le plus élevé du pays avec New York, "a chassé la plupart de la classe moyenne noire", qui ne représentent plus que 5% de la population (13% en 1970). Le mois dernier, LaToya Cantrell était devenue la première femme noire élue maire de La Nouvelle-Orléans, également une première historique pour cette ville peuplée à 60% de noirs.

. La Presse - Esquisse d’une internationale féministe
y a quelques années, une représentante de l’organisation ONU Femmes que j’avais rencontrée lors de mes recherches m’avait clairement dit que, pour l’organisation, les femmes occidentales, privilégiées, n’avaient besoin ni de programmes spécifiques ni de soutien politique international. Elles ont désormais les outils institutionnels et législatifs pour se débrouiller. Je lui ai demandé quelles étaient les priorités de l’organisme, ce à quoi elle avait répondu que la discrimination, la pauvreté et les conditions de vie des femmes des pays émergents et des Premières Nations (du Nord au Sud) figuraient en haut de la liste. C’est ce qui fait que les pays riches, dont nous sommes, ont un rôle à jouer dans l’amélioration des conditions de vie des femmes et des familles du monde entier, sans oublier le travail qu’il reste à faire ici même. Et faire tout cela dans une perspective décolonisatrice.

. Le Soir - La prostitution tue. Il est temps de comprendre pourquoi
Plusieurs collectifs et associations s’inquiètent des nombreuses agressions, parfois mortelles, dont sont victimes les prostituées en Belgique. Elles réclament l’abolition d’un système qui permet le continuum des violences masculines, ainsi que la mise en place d’une politique ambitieuse d’assistance et de protection des prostituées. Déjà en 1985, un rapport canadien sur la prostitution et la pornographie concluait que les femmes prostituées avaient un taux de mortalité 40 fois plus élevé que la moyenne nationale. En Allemagne, où l’industrie du sexe a carte blanche, où les bordels sont légalisés et les proxénètes des « entrepreneurs », 57 meurtres ont été répertoriés depuis 2002, commis par des « clients » ou des personnes du milieu. Depuis janvier 2018, ce sont déjà 5 meurtres ou tentatives de meurtre qui ont été commis sur des personnes prostituées. En Espagne, la culture du « puticlub » (légalisée grâce au lobby des patrons de clubs) s’est accompagnée du meurtre de 31 femmes prostituées entre 2010 et 2015, 22 de la main des « clients ». Aux Pays-Bas, les chiffres indiquent environ 28 meurtres de personnes prostituées depuis la loi dépénalisant le proxénétisme. En France, avant l’adoption de la loi abolitionniste, une simple revue de presse nationale permettait d’établir qu’en moyenne, plus de trois personnes prostituées étaient assassinées chaque année.

. BFM TV - Argentine : le Parlement vote en première lecture la légalisation de l’avortement
Les députés argentins ont adopté ce jeudi en première lecture un projet de loi légalisant l’avortement durant les 14 premières semaines de grossesse, malgré l’opposition de l’Église. Le texte a été approuvé avec une courte majorité. Le oui au projet de loi a recueilli 129 voix, contre 125 au "non". Le projet de loi doit encore être approuvé par le sénat, réputé plus conservateur, pour que l’avortement soit légalisé. Le vote est historique en Argentine, pays du pape François, où l’Église a mis toutes ses forces dans la bataille pour mettre en échec le projet de loi.

. The Conversation - Excision : les congés d’été, période à risque pour les adolescentes
Pendant les vacances d’été, de nombreuses jeunes filles résidant en France vont faire le voyage vers le pays d’origine de leurs parents. Si l’excision y est pratiquée, le risque existe pour elles de subir cette mutilation sexuelle d’origine culturelle. C’est pourquoi une campagne nationale de prévention, lancée par l’association Excision parlons-en, les incite à s’informer et, au besoin, à demander de l’aide. Selon le rapport des sénatrices Maryvonne Blondin et Marta de Cidrac, le nombre de femmes excisées vivant sur le territoire français est estimé entre 42 000 et 60 000. La lutte contre l’excision a été érigée en symbole des droits humains principalement à travers la décennie de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui fut dédiée à la femme de 1975 à 1985. Les stratégies pour le combattre ont varié au fil du temps, avec des succès inégaux.

. La Presse - Une éminente avocate des droits de la personne détenue en Iran
Les autorités iraniennes ont procédé mercredi à l’arrestation d’une éminente avocate des droits de la personne qui a récemment défendu des femmes pour avoir manifesté contre l’obligation de porter le voile islamique. Nasrin Sotoudeh a été arrêtée chez elle, d’après son mari Reza Khandan, qui a pu lui parler au téléphone après son arrestation. Sa femme aurait été informée qu’elle allait purger une peine d’emprisonnement de cinq ans à la sinistre prison d’Evin, à Téhéran, après avoir été condamnée par contumace. Amnistie internationale a dénoncé l’arrestation de l’avocate bien en vue, qualifiant l’opération d’« attaque scandaleuse contre une brave et prolifique défenseure des droits de la personne ». L’organisme réclame sa libération « immédiate et sans condition ».

. La Gazette des femmes - Les grèves féministes, qu’ossa donne ?
Depuis deux ans, de l’Argentine à la Pologne en passant par l’Islande et l’Espagne, les femmes font la grève. Pendant leurs heures de travail, elles descendent dans la rue pour réclamer la fin des féminicides, manifester contre une loi anti-avortement, dénoncer les inégalités salariales ou "arrêter le monde". Mais avec quels résultats ? Le 8 mars dernier, les voix féminines de la Cadena SER, la radio la plus écoutée en Espagne, se sont tues. Chroniqueuses, animatrices et journalistes de la station, comme 7 000 de leurs collègues espagnoles, ont cessé de travailler. Ces professionnelles des médias ont marché sur leur sacro-saint devoir de réserve pour dire : nous en avons marre de nous retenir. "Ensemble, nous arrêtons le monde pour exiger l’égalité des droits et des conditions de vie", martèle le manifeste d’appel à la grève féministe publié en février par la commission 8M, la coalition qui a organisé l’arrêt de travail.

. Slate France - Les victimes de violence conjugale ne pourront plus demander l’asile aux États-Unis
Le ministre de la Justice de Trump, Jeff Sessions, a annoncé que les allégations de violences conjugales ou de violences de la part de gangs ne suffiraient plus pour faire des demandes d’asile aux États-Unis. Sessions est revenu sur le cas d’une Salvadorienne victime de violences conjugales dont la demande d’asile avait été approuvée par une cour d’appel. Pour lui, elle ne mérite pas l’asile car il s’agit d’un crime "privé", pas directement d’une persécution venant d’un gouvernement. "Le fait qu’un pays puisse avoir des difficultés à empêcher certains crimes –comme les violences conjugales ou les violences de gangs– ou que certaines catégories de la population aient plus tendance à subir des violences ne peut établir une demande d’asile", a-t-il écrit dans son jugement.

. Le Figaro - En Amérique latine, les femmes en croisade contre le machisme
Une vague féministe sans précédent agite le continent latino-américain. Chiliennes, Péruviennes et Argentines partagent la même volonté : changer la société et combattre les violences machistes dont elles sont victimes. Pascale Maquestiau, spécialiste de l’Amérique latine, nous éclaire sur cette lame de fond.Les Sud-Américaines disent stop ! Stop aux violences faites aux femmes, stop aux avortements clandestins. Au Chili, le mouvement est né en avril de l’inaction des autorités universitaires face à plusieurs plaintes d’abus sexuels dans des facultés chiliennes. Les protestations se sont depuis élargies et les Chiliennes réclament désormais une loi globale sur les violences sexuelles dans leur pays. Il faut savoir que le mouvement féministe est bien plus fort en Amérique latine - et notamment en Argentine - qu’en Europe. Là-bas, les femmes ont une réelle capacité à occuper l’espace et la rue. Depuis plus de trente ans, les Argentines organisent tous les ans la Rencontre nationale des femmes. Véritable phénomène où des femmes de tous milieux se réunissent durant trois jours pour parler des problèmes de violences, du travail ou de la politique de leur pays et lors duquel elles envahissent les rues. De plus, le vote sur la légalisation de l’avortement en Argentine a lieu ce mercredi, donc il y a une vraie question de timing.

. Libération - Réforme des retraites : les femmes toujours plus perdantes
Le Haut Commissaire à la réforme des retraites a annoncé que les pensions dépendraient de la somme des rémunérations tout au long de la vie, ce qui sera très défavorable aux femmes… tant que dureront les inégalités de salaires, de carrières et de partage des tâches parentales. Cette tendance s’accompagne d’une baisse de la part dans la pension des dispositifs de solidarité (minima de pension, droits familiaux liés aux enfants, etc.) attribués gratuitement, c’est-à-dire sans contrepartie de cotisations Ces dispositifs constituent le socle de la redistribution en faveur des personnes qui n’ont que peu de droits directs à la retraite, car elles n’ont pas eu une activité professionnelle suffisante du fait qu’elles ont élevé des enfants, connu des périodes de temps partiel ou de chômage, de précarité, eu de faibles salaires, etc. Les femmes sont les bénéficiaires principales de ces dispositifs. Tout renforcement du lien entre pensions et carrières professionnelles les pénalise donc plus fortement, comme l’ont déjà montré les réformes passées. Or aujourd’hui, ce qui est à l’étude est un système de retraites par points basé sur une logique purement contributive.

. Une plume de tendances - La place des femmes dans le cinéma #1
Depuis la création du cinéma, les femmes font partie de ce milieu qu’est l’industrie cinématographique. Mais à quelle place ? Elles sont quelques-unes à avoir travaillé sur des plateaux de tournages, mais à quel poste ? Pour situer un peu le contexte et pour montrer la place des femmes dans l’industrie cinématographique à travers l’histoire, il nous faut revenir à la naissance du cinéma, soit en 1895. Un an après la mise en lumière de cette invention, Alice Guy réalise le premier film de fiction de l’histoire, La Fée aux choux. Quatorze ans plus tard, elle monte sa propre société de production Solax Films : c’est la première femme à le faire. Le premier Oscar décerné à une femme remonte à 1930, pour l’adaptation de Big House par Frances Marion. Deux ans plus tard, grâce au film Le Champion, elle reçoit un second Oscar. En 1936, The Directors’ Guild of America est créé, c’est un syndicat de réalisateurs : la première femme à en devenir membre, deux ans après sa création, est Dorothy Arzner. Le festival de Cannes accueille pour la première fois dans le jury une femme réalisatrice en 1963 : c’est Jacqueline Audry. En 1976, le film Lettre Paysanne met en lumière Safi Faye, la première réalisatrice africaine.

. La Presse - #moiaussi et les usines textiles
En amont de la rencontre annuelle de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, dont le thème est "Construire l’avenir avec le travail décent", le groupe Global Labor Justice a publié deux rapports accablants sur les systèmes manufacturiers des chaînes Gap et H&M en Asie. Cette fois-ci, c’est du harcèlement et des sévices dont les femmes sont victimes, tout particulièrement, qu’il est question. Rapportés dans le Guardian, ces documents parlent de violence et de sévices, sexuels, psychologiques, physiques, envers les employées féminines des entreprises où sont produits les vêtements que nous achetons tous au quotidien, de New York à Tokyo, de Stockholm à San Francisco, en passant par Montréal et tout le 450.

. Le Parisien - Religieuses sexuellement agressées : "Les prédateurs ont la part belle"
La parole reste discrète parmi les religieuses agressées sexuellement par des prêtres. Pierre Vignon, prêtre du diocèse de Valence, reçoit les témoignages de ces femmes. Pour le président de l’association La parole libérée, ce pourrait potentiellement être un « énorme scandale ». Si la parole s’est libérée chez les enfants victimes d’abus sexuels de la part de prêtres, elle reste très discrète chez les religieuses. Le père Pierre Vignon, 64 ans, prêtre du diocèse de Valence, est également juge à l’officialité (tribunal ecclésiastique) de Lyon (Rhône). C’est à ce titre que des victimes d’abus sexuels s’adressent à lui. Pourquoi est-il si difficile pour une sœur de briser la loi du silence quand elle a été agressée sexuellement par un homme d’Église ? Lire aussi : "Des prêtres violent des religieuses. Et le Vatican se tait".

. Les Affaires - Le triste palmarès des professions qui payent mal les femmes
Au Québec, le revenu médian des femmes travaillant à temps plein s’établit à 42.400$. Celui des hommes se situe, lui, à 51.600$. Ce qui représente un écart de 9.200$. C’est du moins ce qui ressort d’une toute nouvelle étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Le sel de cette étude n’est pas là, mais dans l’angle adopté par l’auteur : une analyse par profession. L’auteur a en effet considéré 67 des 140 professions répertoriées par l’ISQ, lesquelles représentent 85% des personnes oeuvrant toute l’année à temps plein au Québec. Et il a regardé, profession par profession, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes. À partir de ces données, il est possible d’extraire le palmarès des professions qui payent mal les femmes, soit le classement des professions où l’écart salarial entre hommes et femmes est le plus grand.
Ce palmarès détaillé et inédit, le voici.

. La Presse - Itinérantes : un manque de places dans les refuges à Montréal
La rue des Femmes et Le Chaînon accueillent tous deux des femmes en situation d’itinérance, qui sont particulièrement vulnérables lorsqu’elles se retrouvent seules la nuit dans la grande ville. "Elles vont aller dormir dans des fonds de ruelle. Les femmes nous demandent des listes où on pense que ce serait plus sécuritaire de dormir dans la rue", raconte Léonie Couture, directrice générale de La rue des Femmes. Au début du mois de juin, son organisation a dû commencer à refuser des femmes, la nuit, parce que les subventions octroyées par le gouvernement pour l’hiver et le printemps se sont épuisées. Le gouvernement aide l’organisme en hiver étant donné les dangers de laisser au froid des itinérantes. "Oui, le froid, c’est un ennemi pour tout le monde, mais les agressions, la violence, c’est encore pire au printemps", déplore Mme Couture. Les organismes pour les femmes seraient aussi moins financés que les organismes pour les hommes.

. Le Devoir - Se solidariser pour la parité
La sous-représentation chronique des femmes sur l’affiche des festivals de musique est un problème que MUTEK et ses partenaires de l’initiative Keychange entendent « prendre par les cornes ». La nouvelle directrice générale de MUTEK, Jennifer-Ann Weir, a recruté l’actrice, metteure en scène et réalisatrice engagée Brigitte Poupart pour réfléchir à la question et documenter un symposium organisé par le festival les 21 et 22 août sur « l’autonomisation des femmes [dans les domaines] des arts numériques et des musiques électroniques ». Un sujet qui, en soulevant l’idée des quotas imposés aux organisations bénéficiaires de fonds publics, divise même les féministes entre elles. L’objectif de présenter autant de musiciens que de musiciennes à MUTEK est important, mais l’atteinte de cet équilibre est périlleuse : « Lors du premier appel à projets ne spécifiant pas de critères basés sur le sexe, nous avons reçu 268 soumissions, dont 76 incluait des femmes (28,35 %), expliquela directrice Jennifer-Ann Weir. On a cherché à comprendre pourquoi si peu de femmes avaient soumis leurs projets. Patti [Schmidt, programmatrice] a eu cette analyse : peut-être ne se sentent-elles pas interpellées ? »

. Yabiladi - Maroc : Campagne contre le voile chez les petites filles
Le Centre pour l’Égalité des femmes œuvrant dans les questions de droits des femmes sous les aspects juridique, politique ou encore économique lance une campagne de sensibilisation contre le port du voile des jeunes filles. L’organisation marocaine fustige vigoureusement le foulard en le décrivant comme « une forme majeure de violence envers les enfants ». Haro sur le port du voile chez les filles âgées de trois à dix ans afin « qu’elles ne vivent pas éternellement dans les ténèbres », estime le CWE ou Centre pour l’Égalité des Femmes (Center For Women’s Equality), chantre de l’égalité complète entre les sexes. Dans une déclaration obtenue et citée sur son site par la chaîne d’informations saoudienne Al Arabiya, le centre de recherches a lancé un appel à toutes les organisations des droits de l’homme ainsi qu’aux organes législatifs pour prendre part à la campagne dénonçant « une violation flagrante de l’innocence et l’enfance ». Selon le témoignage apporté par la sociologue Karima Wadghiri et les mises en garde de cette dernière, « forcer les filles à porter le voile n’est pas seulement synonyme d’une violation de leurs droits mais aussi symbole de leur innocence détruite ».

. La Presse - Coup de circuit pour les femmes au G7
Depuis des mois, avec l’appui d’organismes humanitaires et de développement, dont l’UNICEF, la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, travaillait pour que les pays membres du G7 s’engagent à investir 1,3 milliard CAN en trois ans dans l’éducation des filles qui se trouvent en zones de conflits. Samedi, elle a obtenu des engagements, qu’elle a qualifiés d’"historiques", de 3,8 milliards CAN, soit près de trois fois la somme demandée. Banque mondiale : 2 milliards. Canada : 400 millions. Royaume-Uni : 340 millions. Japon : 270 millions. Allemagne : 120 millions. Union européenne : 115 millions. La France, les États-Unis et l’Italie - les trois autres membres du G7 - ne sont cependant pas du compte. "Tous les autres partenaires ont des investissements significatifs en éducation, mais n’étaient pas prêts à prendre un engagement spécifique pour les filles en situation de crise", a noté la ministre Bibeau pour justifier les absences. Lire aussi : "Le G7 ne changera pas le monde. Les femmes, oui !"

. Le Devoir - Votre misère, Madame
De vieilles amendes impayées, il y en a pour 2120,88$. Incapable de les régler, Valérie Brière, une mère seule, s’est retrouvée menottes aux mains, escortée jusqu’à une cellule, obligée de laisser derrière elle sa fille de 7 ans et son fils de 4 ans. À Québec, une peine de 101 journées d’incarcération lui a été imposée. Un juge en a ainsi décidé. Tout un système se justifie et se paye à même le malheur d’autrui. Au prix de combien de coûteuses démarches s’est-on entêté à toucher cette taxation sur la pauvreté jusqu’à conduire cette femme en prison ? Ce cas est loin d’être unique en matière de mesures iniques. Des taxes sur la misère ont bien force de loi ici et là. Après qu’elle eut passé une semaine et demie en cellule, un groupe de citoyens est parvenu à la faire sortir de prison. Votre misère, Madame, révèle la pauvreté de notre pensée.

. La Presse - Le cri du cœur d’une lectrice avertie
Dominique Demers est une grande lectrice devant l’Éternel. C’est aussi l’auteure de dizaines de livres pour enfants. C’est même une spécialiste du sujet. Elle a enseigné à de futurs enseignants, a fait la tournée de dizaines d’écoles, a donné des millions de conférences sur la lecture et les enfants. Au fil d’années de recherches, elle a développé des théories, non seulement sur la façon d’aider les enfants de 3 à 8 ans à apprendre à lire, mais sur celle dont ils peuvent goûter à sa magie, y trouver du plaisir et s’y découvrir une identité de lecteur. À travers ses démarches, Dominique Demers caressait un rêve fou : celui d’un livre gratuit, accessible à tous les enfants dont les parents n’ont pas les moyens de leur acheter un livre ni de leur lire une histoire. Sachant, pour avoir consulté les statistiques, que 60 %, voire peut-être 70 % des enfants au Québec ne se sont jamais fait lire une histoire, Dominique rêvait de leur en fournir l’occasion. Et grâce à la maison d’édition Dominique et Compagnie, qui, en passant, n’est pas son entreprise, mais celle de Dominique Payette, fille de l’éditeur Jacques Payette, son rêve est devenu réalité le week-end dernier.

. Le Devoir - Les essais féministes dessinés de Liv Strömquist
Elle a délayé déjà, à l’acide et à l’encre de chine, notre vision hyperconditionnée de l’amour sauce, les aveuglements du système et les tabous autour du sexe féminin, et pire encore, des menstruations. À l’occasion de la sortie en français de I’m Every Woman (sic !), un de ses premiers albums (2008), discussion avec la bédéiste suédoise Liv Strömquist sur sa manière de fouiller l’histoire, la sociologie, la psychologie et les sciences humaines pour nourrir ses implacables essais féministes dessinés. Elle est de l’autodidacte école des fanzines, de cette débrouille qu’on appelle désormais le Do-It-Yourself (DIY), et n’a pas eu le temps, trop occupée à bizouner dans le salon de son appartement avec des amies ses pamphlets politico-féministes, de voir le succès lui tomber dessus. Sa vie a chaviré quand elle tombe par hasard à 17 ans, dans les années 1990, à une époque où « cette pensée n’était pas populaire mais vue comme extrême », sur une conférence féministe qui invitait à regarder la société à travers le filtre des genres. Illumination. "J’ai soudain revu et compris de grands pans de ma vie et de mes réactions."

. Journal de Montréal - Deux fois plus d’offres sexuelles pendant le Grand Prix et le G7
Pour le Grand Prix et le G7, 824 nouvelles annonces ont été mises en ligne sur le web depuis samedi dernier. Le Grand Prix du Canada restera associé à l’exploitation sexuelle tant que des hôtesses et serveuses en tenues légères feront partie des festivités entourant la promotion de l’événement, dénoncent des organismes et une ex-escorte. « Le Grand Prix comme d’autres sports s’inscrit dans une culture macho où il y a des hommes qui pensent que c’est un continuum de l’activité. On va au sport, on crie dans les estrades et on est accompagné d’une belle fille qui va nous faire plaisir après », soutient Diane Guilbault, présidente de l’organisme Pour les droits des femmes du Québec. Il était possible de trouver une série d’offres d’emplois douteuses sur les sites de petites annonces où des hôtesses ou des masseuses étaient recherchées pour le Grand Prix. Le Journal avait démontré l’an dernier que certaines de ces annonces promettant beaucoup d’argent permettaient de recruter des jeunes femmes pour des services sexuels. Pour changer cette culture, il faudrait que les hommes eux-mêmes entreprennent cette transformation, comme cela a été fait dans d’autres pays, selon Mme Guilbault. « En Suède par exemple, c’est mal vu d’asservir une femme, même s’il la paie.

. le Devoir - "La Renarde, sur les traces de Pauline Julien" : repayser les dépaysés
Se familiariser, à nouveau. Repères à retrouver. Balises qu’il faut allumer de part et d’autre de la piste qui mène jusqu’à elle. Le rideau s’ouvre. « Nous sommes la suite », lancent à l’unisson les quatorze femmes, chanteuses, musiciennes, comédiennes, réunies pour cette soirée nécessaire, vingt ans après le « grand saut de Pauline », comme vient de dire sa fille. Autrement dit, on découvre tout au présent. Le répertoire, et elle. On l’a si peu chanté depuis elle, ce répertoire... Je vous aime, Litanie des gens gentils, Une sorcière comme les autres, La grenouille renaissent grâce à France Castel, Isabelle Blais, Émilie Bibeau et Sophie Cadieux, Fanny Bloom... Bien évidemment, les hautes cimes poétiques de Vigneault (Ah ! Que l’hiver, Jack Monoloy) ne se sont jamais tenues sous le radar, et on les entonne. Ce que l’on constate : rarement un spectacle hommage a-t-il été à ce point collectif. Aucune d’entre les quatorze ne quitte la scène : elles sont là, dans le champ du regard, tout le temps. Ensemble, solidaires, fières, émues aussi de sentir Pauline Julien si près, si près, si présente. Ce spectacle est le théâtre de leurs vies conjuguées. Leurs quinze vies.

. Les Glorieuses - À table
Si vous n’êtes pas invité-e autour de la table, cela signifie que vous êtes au menu. Le 23 mai dernier s’est tenu à l’Élysée un dîner pour échanger autour de la procréation médicalement assistée. On pourrait croire que les principales concernées auraient eu un mot à dire sur la question. Et pourtant, comme le souligne l’activiste Alice Coffin, sur la vingtaine de personnes conviées, il n’y avait que deux femmes. Cela rappelle le 23 janvier 2016, lorsque le nouveau Président Donald Trump signait le décret abrogeant le Global Gag Rule coupant ainsi tous les financements d’États aux organisations qui sensibilisent à l’avortement. Sur la photo immortalisant l’acte, Trump était uniquement entouré… d’hommes. "Le roi est mâle, vive le roi !" Pour quelles raisons les femmes ont-elles été historiquement écartées de la table des négociations ? L’historienne Mathilde Larrère et la journaliste Aude Lorriaux proposent des pistes de réflexion (Des intrus en politique, Éditions du détour).

. Cheek Magazine - “L’autodéfense féministe joue un rôle dans l’émancipation des femmes”
Dans Non, c’est non. Petit manuel d’autodéfense à l’usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire, la fondatrice de l’association belge Garance revient également avec verve sur les clichés entourant cette pratique, qui vise avant tout à prévenir les violences et à lutter contre les rapports de domination. Comment définir l’autodéfense féministe ? C’est une approche globale de prévention primaire des violences fondées sur le genre. “Prévention primaire” renvoie à tout ce que l’on peut faire pour que ce type de violences n’arrive pas, tandis que “fondées sur le genre” renvoie aux violences qui nous touchent différemment en fonction de notre position sociale, que l’on soit femme, personne non-binaire, etc. Enfin, c’est une approche globale car elle ne s’appuie pas que sur la défense physique, mais prend en compte toutes les dynamiques des différents types d’agressions, ainsi que toutes les choses que l’on peut faire le plus tôt possible, afin d’arrêter la situation avant que cela ne soit nécessaire de se défendre physiquement.

. Radio-Canada - Doug Ford ramène les conservateurs au pouvoir en Ontario
Au terme d’une soirée électorale qui a laissé peu de place au doute, le conservateur Doug Ford dirigera un gouvernement majoritaire, mettant fin à 15 ans de règne libéral. Malgré sa défaite à l’échelle provinciale, Andrea Horwath s’est félicitée du fait que le NPD formait maintenant l’opposition officielle à Queen’s Park. De leur côté, les libéraux, qui détenaient la majorité des sièges à la dissolution de l’Assemblée législative, deviennent maintenant le troisième parti en importance en Ontario. Ils ont également perdu leur statut de parti officiel à Queen’s Park, n’ayant pas été capables de remporter au moins huit circonscriptions. Kathleen Wynne a été réélue dans sa circonscription à Toronto, mais a démissionné de son poste de chef libérale. Caroline Mulroney a été élue comme députée conservatrice dans York-Simcoe, en banlieue de Toronto.

. Le Journal de Montréal - Bloc québécois. Tombent les masques
Côté Bloc, tout aura été dit sur Martine Ouellet, sa chef sortante. Beaucoup moins sur les 7 députés dissidents qui, en février, claquaient la porte dans l’espoir de pousser leur chef à démissionner. Le reste de l’histoire est connue... Contrairement aux apparences, il s’avère que la chef sortante est loin d’avoir le monopole de l’intransigeance dans ce petit parti en perdition. Dans ce psychodrame, les responsabilités sont plus partagées qu’on ne le pense. L’impatience des dissidents bloquistes à se débarrasser de Martine Ouellet fut aussi destructrice que l’incapacité de celle-ci à trouver un terrain d’entente avec eux. Or, voilà que le chat sort du sac : la réalité est qu’il n’y avait pas de terrain d’entente possible entre les deux clans. Deux jours après la démission de Mme Ouellet annoncée lundi, les masques sont tombés. À preuve, malgré la démission de leur chef qu’ils ont tant réclamée, 5 des 7 députés dissidents refusent de retourner au Bloc.

. Le Devoir - La femme noire
Samedi dernier, j’étais à la première édition du Salon international de la femme noire à Montréal, qui se donne une double mission : premièrement, célébrer la femme noire et son influence à travers le temps et les générations, et deuxièmement, insuffler une dose d’estime et de dépassement de soi dont toute femme noire a besoin afin d’accomplir ses ambitions. Plusieurs panels intéressants sur l’afro-féminisme, des dizaines de stands d’entrepreneures exposant leurs produits et services, des centaines de participantes. Un franc succès. Mais est-ce vraiment nécessaire d’organiser un salon de la femme noire ? Absolument. L’actualité récente est la scène de plusieurs incidents illustrant la difficulté de nos sociétés à pleinement reconnaître la dignité de la femme noire. En 2018, alors qu’on se targue de valoriser l’égalité hommes-femmes, la joueuse de tennis Serena Williams doit encore subir le double affront du sexisme et du racisme.

. Marie-Claire - Danielle Mérian, 80 ans, toujours les mots justes
Elle est de ces figures qui surgissent et ne vous quittent plus. Après les attentats, ses paroles de fraternité avaient ému des millions de français. Mamie Danielle et sa France généreuse avait rallié les coeurs. Et la revoilà toujours révoltée (c’est une avocate), toujours engagée et toujours piquante. 28 secondes à parler d’Ernest Hemingway et de fraternité ont suffit pour que « Mamie Danielle » soit adoptée par des millions de téléspectateurs et d’internautes. Danielle Mérian est un symbole de fraternité... et de sororité. Car l’octogénaire - parmi les nombreux combats humanistes qu’elle mène - est une militante féministe, engagée auprès des femmes africaines excisées et des fillettes mariées de force. Danielle Mérian quitte nos écrans de smartphone pour les planches le temps d’une représentation théâtrale le 15 juin prochain. Cet « autoportrait d’une féminitante » est à l’initiative d’En scène Simone, qui propose des soirées-spectacle autour de la question fondamentale de la place des femmes dans les différentes sociétés.

. Le Devoir - Un gouvernement féminin tourné vers l’Europe en Espagne
Le socialiste espagnol Pedro Sánchez, arrivé au pouvoir après la chute du conservateur Mariano Rajoy, a présenté mercredi un gouvernement pro-européen et majoritairement féminin. Avec onze femmes et six hommes, dont un astronaute au ministère des Sciences, ce gouvernement qui prêtera serment jeudi devant le roi Felipe VI est le plus féminin que l’Espagne ait jamais connu. C’est aussi le plus minoritaire depuis le rétablissement de la démocratie et il n’ira probablement pas jusqu’au bout de la législature en 2020. Pedro Sánchez a d’ailleurs remercié son équipe d’avoir « accepté de servir pendant les prochains mois ». Accordant une place prépondérante aux femmes, Sánchez a nommé Carmen Calvo, 60 ans, ancienne ministre de la Culture (2004-2007), comme vice-présidence. Elle dirigera un ministère de l’Egalité, une question prioritaire pour le gouvernement, trois mois après une « grève générale féministe » d’ampleur inédite le 8 mars. L’ancienne procureure antiterroriste Dolores Delgado arrive à la Justice et l’ancienne juge de la Cour suprême Margarita Robles à la Défense. Isabel Celaá sera chargée de l’Éducation, agdalena Valerio du Travail, Carmen Montón de la Santé.

. Châtelaine - Un seuil minimum de décence
La vague de dénonciations #MeToo de l’automne dernier — moment charnière de l’histoire récente du féminisme, tant à l’échelle mondiale que locale — a transcendé l’enjeu que sont les agressions et le harcèlement sexuels pour ouvrir une vaste discussion collective sur la place des femmes dans la société. Incidemment, les débats sur la parité ont émergé de manière plus appuyée que jamais. Le manque de rayonnement et de représentativité féminine dans la culture, que ce soit dans l’industrie de la musique, le monde littéraire, au théâtre, au cinéma ou au sein des médias a été dénoncé. Même chose dans le milieu universitaire et intellectuel : oublier les femmes est désormais bien mal vu. Or quand on parle de parité, on pense d’abord et avant tout à la représentation politique des femmes. Au parti Québécois, avec à peine 35,56 % de candidatures féminines, on laisse plutôt les associations locales décider, avec le résultat que l’on connaît. Le PQ est bon dernier. Presque deux fois plus d’hommes que de femmes… voilà qui illustre parfaitement le fait que sans intervention politique en faveur de la parité, rien ne bouge.

. Slate France - Relire Simone de Beauvoir, sans la sacraliser
La philosophe Geneviève Fraisse interroge l’œuvre de l’auteure du Deuxième sexe. De Simone de Beauvoir, dont il y aurait tant à dire, rappelons seulement le sens de la littérature. Cette écrivaine et philosophe a aimé lire très tôt : dès l’enfance, elle a rédigé de petits écrits (La famille Cornichon). Sa vocation s’affirme autour de 15 ans. Elle raconte tout cela fort bien dans des romans qui décrivent la formation d’une écrivaine dans et par les livres. Elle a compris très vite que la littérature n’était pas un monument que l’on visite lorsqu’on en a le temps ou pour briller dans les salons, mais une manière de vivre. Le parcours de Beauvoir, qui la conduit à l’agrégation, masculine encore, contribue à pousser cette femme à se situer d’une manière privilégiée parmi les femmes et à se faire reconnaître par les hommes. Dans les mains de Simone de Beauvoir, la littérature est devenue une arme.

. Marianne - Sur YouTube, des vidéos féministes et LGBTQ privées de revenus publicitaires
Sous le hashtag #MonCorpsSurYoutube, des créatrices de vidéos dénoncent la politique de modération de YouTube qui retire les publicités de nombreux contenus traitant du corps des femmes. Les youtubeurs traitant des sujets LGBTQ subissent également ce phénomène arbitraire de "démonétisation". "Au début, on pensait qu’il s’agissait uniquement d’une censure des sujets ouvertement sexuels", nous raconte Amélie Coispel présidente des Internettes. À l’initiative du hashtag militant, l’association se bat pour rendre visible les créations des femmes sur YouTube. La plateforme se permet également d’enlever toute publicité sur des vidéos relatives à la santé publique. Devant le tollé provoqué par les témoignages de créatrices sur les réseaux sociaux, la plateforme d’hébergement de vidéos a fini par réagir, le lendemain du lancement du hashtag : "Certains sujets, comme l’IVG ou le viol, sont importants et peuvent être débattus, mais nous avons entendu de la part des annonceurs des réticences à ce que leurs marques soient associées à ce contenu", assume l’équipe de communication de YouTube France.

. Radio-Canada - Six mois de plus pour l’Enquête nationale sur les femmes autochtones
Rapidement, les commissaires de l’Enquête nationale ont réagi en exprimant leur « profonde déception » devant cette très courte prolongation, qui nuira, disent-ils, à la cause des milliers de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées, des survivantes et des familles. « Lorsque nous avons demandé une prolongation de deux ans, nous cherchions un équilibre entre l’urgence de remédier à cette tragédie et la nécessité de faire le travail correctement. L’annonce d’aujourd’hui nous porte à croire que des considérations politiques l’ont emporté sur la sécurité des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQ autochtones », a déclaré la commissaire en chef Buller. Les quatre commissaires restants avaient aussi demandé plus de 50 millions de dollars pour mener à bien leurs travaux. Dans une déclaration officielle, la seule commissaire francophone au sein de l’ENFFADA, Michèle Audette, déclare être « habitée par un sentiment d’incompréhension et de profonde déception ». Elle considère que le gouvernement vient de laisser tomber « les membres des familles, les survivantes de violence et les esprits des êtres chers une fois de plus… »

. Le Devoir - Inconduites sexuelles : « C’est important de nommer », plaide Sandra Muller
Le système judiciaire devrait protéger les victimes d’inconduites sexuelles afin qu’elles soient en mesure de dénoncer leur assaillant sans subir une série d’attaques personnelles par après, plaide l’instigatrice du mot-clic #BalanceTonPorc, Sandra Muller. « Il faut qu’on arrive à annihiler toutes ces pressions, à les empêcher, parce qu’elles sont violentes », a plaidé en entrevue avec Le Devoir mardi la journaliste, de passage à Montréal. Selon elle, la peur de recevoir des messages haineux de toute part incite plusieurs victimes à garder le silence. « Dès l’instant où on dénonce, on a des pressions », soutient-elle, citant l’exemple d’une victime présumée de l’islamologue Tariq Ramadan qui aurait reçu des menaces de mort.Comment mieux protéger les victimes contre ces répliques souvent dévastatrices ? « Juridiquement, il y a des procédés. Il faut arriver à prouver ces pressions », répond-elle. Sandra Muller dit vouloir en faire un enjeu lors de son procès à venir.

. La Presse - Le progressisme des uns, c’est l’enfer des autres
Une femme en hijab pour symboliser l’égalité hommes-femmes dans une campagne fédérale à l’occasion du 8 mars. Un chef de parti politique en turban sikh prônant la laïcité de l’État ; une loi sur la neutralité religieuse qui ouvre la porte au port des signes religieux par les agents de police ; une affiche « bienvenue au niqab » dans une manifestation antiracisme ; une directive qui demande d’éviter les mots « madame », « monsieur » à Service Canada. Tout ça au nom de l’inclusion. Comment en est-on arrivé à une telle falsification du sens des mots ? Plutôt que d’inverser le sens des mots pour accommoder des particularismes, il serait temps que nos politiciens se préoccupent du bien commun et reviennent aux fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de la personne.

. Media Congo - Championne du monde de karaté : elle aide des femmes violées à se reconstruire grâce au sport
Depuis trois ans, la Française Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté, se rend en République démocratique du Congo auprès de femmes victimes de viols. Aux côtés du célèbre Dr Mukwege, la sportive de haut niveau leur enseigne l’auto-défense et tente d’aider ces femmes traumatisées à reprendre confiance en elles et à se reconstruire. Les cours ont lieu à la Fondation Panzi, institution créée en 2008 par le Dr Denis Mukwege, chirurgien gynécologue qui reconstruit les bas ventres des femmes et leurs poitrines massacrées à la baïonnette... Pendant une semaine, Laurence Fischer, retirée de la compétition depuis 2006 après avoir été trois fois championne du monde de karaté et sept fois championne d’Europe, prend les rênes de l’entraînement. Depuis dix ans, elle aide les femmes victimes de violences partout dans le monde, comme en RDC.

. Magazine 50/50 - Bilan de la loi sur la prostitution deux ans après sa promulgation
Le 24 mai, le Mouvement du Nid et le mouvement Coalition internationale pour l’abolition de la prostitution organisaient un colloque à l’Assemblée nationale sur le thème de la prostitution et de la traite des êtres humains en France et en Europe. L’occasion de discuter de la loi française sur la prostitution deux ans après sa promulgation. Le 6 avril 2016, une loi d’abolition de la prostitution est votée en France après deux ans de débats, affirmant la position abolitionniste de la France. La loi repose sur quatre piliers : l’accompagnement des personnes prostituées, la pénalisation de l’acheteur d’acte sexuel, le proxénétisme sur internet et enfin l’éducation à la sexualité. Des dispositions de la loi sont diversement appliquées ou pas du tout.

. The Conversation - Pourquoi évaluer la perception des discriminations à l’université ?
Dans le cadre de leurs activités d’enseignement et de recherche, les universités s’intéressent aux discriminations à travers de nombreuses disciplines, du droit à la gestion, en passant par l’économie ou les sciences humaines et sociales. Des expériences démontrent l’effet délétère de ces comportements, mais aussi la facilité avec laquelle chacun peut en être le protagoniste. Les évaluer, c’est tout d’abord se donner les moyens d’en réduire l’expression et les effets. Les évaluer – et en particulier la manière dont elles sont perçues – c’est aider à la mise en place des politiques d’égalité-diversité que les établissements d’enseignement supérieur et de recherche tentent de développer. C’est également l’une des clés pour articuler la thématique de l’égalité femmes-hommes à celle du racisme et de l’antisémitisme, que les politiques interministérielles leur demandent d’intégrer depuis 2013.

. Libération - Menaces sur Nadia Daam : la bassesse à la barre
La journaliste avait été persécutée en ligne fin 2017 après avoir défendu les créateurs du numéro de téléphone « antirelou ». Le procès de deux de ses agresseurs, prévu pour ce mardi à Paris, a été repoussé à juillet. En novembre, en plein mouvement #MeToo, la journaliste de 39 ans a été victime d’un déferlement de haine au lendemain de sa chronique matinale sur Europe 1. Elle y dénonçait la violence - 20 000 messages d’insultes en quelques heures - dont ont fait l’objet les militant(e)s féministes Elliot Lepers et Clara Gonzales, après avoir créé un numéro de portable « antirelou » pour protéger les femmes du harcèlement de rue. Une opération hostile claironnée par des membres du forum « Blabla 18-25 » du site Jeuxvideo.com, appartenant à la plateforme Webedia. Dans son billet d’humeur, Nadia Daam fustigeait « la maturité cérébrale n’ayant visiblement pas excédé le stade embryonnaire » de ces derniers, qualifiant le forum du « bac marron d’Internet, la poubelle à déchets non recyclables ».

. Le Devoir - « Il n’est pas de grand combat sans musique pour l’accompagner », observe Joan Baez
À 77 ans, Joan Baez est une belle femme, solaire, douce et clairvoyante, qui estime pourtant qu’elle a fait son temps. Soixante ans précisément après son émergence sur la scène musicale, l’égérie folk des années soixante a donc monté une tournée d’adieux, dont elle ne cherche pas à faire grand cas. À titre indicatif, elle suscite pourtant un engouement tel qu’aux dix dates parisiennes initialement prévues à l’Olympia en juin ont été ajoutées cinq autres, en février 2019 (elle passera par Montréal le 17 septembre, à la Maison symphonique), un grand nombre de fans étant manifestement prêts à casser leur tirelire pour solenniser une artiste devenue, au fil des joutes, un symbole superlatif du militantisme tel que l’appréciation purement musicale a pu finir par en pâtir. Elle a également participé en 1963 à la Marche pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King, pour entendre l’historique « I have a dream ». Puis a milité très activement contre la guerre du Vietnam, mais aussi les dictatures des généraux en Grèce et de Franco en Espagne, l’invasion américaine en Irak, a dénoncé la turpitude au Cambodge, au Chili, en Chine, en Israël… Elle a soutenu Václav Havel à Bratislava en 1989, Lech Walesa à Gdansk, Barack Obama lors de sa campagne électorale. Elle a été adoubée par Amnesty International (ambassadrice de la conscience) et par la nation française (chevalière de la Légion d’honneur). Elle s’est investie pour les droits des femmes et des homosexuels. Entre autres.

. Le Monde - Sciences : le prestigieux prix Kavli honore trois femmes dont deux Françaises
L’Académie des sciences et des lettres de Norvège a rendu son verdict, jeudi 31 mai, et il est louangeur pour les scientifiques françaises. La biochimiste Emmanuelle Charpentier et la généticienne Christine Petit sont honorées par le prestigieux prix Kavli. Cette compétition entend distinguer des chercheurs "dont les travaux pionniers bénéficieront à toute l’humanité". Elle offre tous les deux ans des récompenses de 1 million de dollars dans trois catégories. Pour la cuvée 2018, l’Académie a choisi trois femmes parmi les sept lauréats, une proportion qui tranche avec les usages. Le prix d’astrophysique a ainsi été attribué à la Néerlandaise Ewine van Dishoeck. Professeure à l’université de Leyde et présidente en exercice de l’Union astronomique internationale, elle a consacré sa carrière à l’étude des nuages interstellaires, afin de mieux comprendre la nature physique et chimique des processus en vigueur dans ces régions où se forment étoiles et planètes.

. Jeune Afrique - Rwanda : la longue, longue marche de Louise Mushikiwabo vers l’OIF
La ministre rwandaise des Affaires étrangères a rarement été sur la même longueur d’onde que les dirigeants français. Elle va pourtant briguer avec leur soutien le secrétariat général de la Francophonie. Le 22 mai, c’est dans un avion reliant Buenos Aires à Paris qu’elle a fêté son 57e anniversaire. Le lendemain, à l’Élysée, elle a reçu son cadeau : la promesse d’un nouveau "job", après une quasi-décennie au ministère rwandais des Affaires étrangères – fonction qu’elle cumule avec celle de porte-parole du gouvernement. Ce jour-là, Louise Mushikiwabo a entendu de la bouche d’Emmanuel Macron, après un hommage appuyé à ses "compétences", que la France soutiendrait sa candidature au secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). "Je suis désormais en campagne", confirme à JA Louise Mushikiwabo, manifestement confiante dans sa capacité à rassembler derrière sa candidature les pays africains membres de l’OIF.

. La Presse - Femmes en politique : un comité parlementaire exclut l’adoption d’une loi
Pas besoin de loi, ni de quotas, pas question de mesures contraignantes, ni d’objectif chiffré pour faire progresser la place des femmes en politique. La courte liste des recommandations formulées dans le rapport final du groupe d’élus chargé de se pencher sur la place des femmes en politique ne contient aucune mesure susceptible de forcer la main aux partis politiques pour changer le cours des choses. Ces députés, issus de tous les partis, auront consacré plus de deux ans et demi à étudier la question, pour formuler au bout du compte sept recommandations toutes plus consensuelles les unes que les autres et nullement contraignantes pour les partis politiques. Les appels de plusieurs organismes pour l’adoption d’une loi visant à imposer aux partis de présenter au moins 40 % de candidatures féminines aux élections sont donc restés lettre morte. La montagne a accouché d’une souris, selon l’opposition péquiste, qui déplore que des années de travail soient ainsi réduites à un document vidé de toute substance.

. Le Devoir - Présence massive de poètes québécois au Marché de la poésie à Paris
La poétesse québécoise Hélène Dorion fréquente le Marché de la poésie de Paris depuis ses débuts, il y a 36 ans. Mais cette année, sa présence sera portée par une situation particulière. Le Québec est en effet l’invité d’honneur du 36e Marché de la poésie de Paris, du 6 au 10 juin. La délégation québécoise sera donc composée de dix invités d’honneur, et de plusieurs autres poètes et artistes québécois qui proposeront une programmation scénique importante autour de l’événement. De même, la Maison de la poésie de Montréal a conçu un parcours de PoésieGo !, par lequel les voix des poètes québécois se feront entendre au cours d’une promenade dans différents lieux de la ville, de l’hôtel de Sully au Panthéon. On pourra donc entendre les mots de Carole David ou de Natasha Kanapé Fontaine au Palais-Royal, par exemple. Le mercredi 6 juin, Nicole Brossard proposera un concert où musique et poésie se feront écho, avec la pianiste et poète Laure Cambau.

. Le Devoir - Agressions sexuelles : à visage découvert pour mieux guérir
« [Les quatre victimes] sont aujourd’hui convaincues que c’est en partageant leur triste expérience avec le public qu’elles seront en mesure de faire progresser la cause […] et permettre d’éviter qu’il n’arrive à d’autres ce qui leur est arrivé », peut-on lire dans la requête déposée vendredi au palais de justice de Montréal. Les quatre femmes, qui n’étaient pas présentes au palais de justice, ont expliqué dans une déclaration assermentée vouloir désormais prendre la parole publiquement. Dans sa lettre, l’athlète raconte avoir été agressée sexuellement par Bertrand Charest de 1992 à 1998. Elle était âgée de 12 ans lors de la première agression sexuelle. La juge Hélène di Salvo de la Cour supérieure du Québec est allée de l’avant avec la demande des quatre anciennes athlètes en levant l’ordonnance de non-publication. L’identité des victimes était protégée depuis le début des procédures.

. Le Huffington Post Québec - La puissance des mots et des gestes
Tout l’enjeu du vote du 1er et du 2 juin repose sur cela. Aujourd’hui et demain, des gens qui ne sont pas très au courant de l’actualité politique n’oseront pas se prononcer. Les textes [d’appui à Martine Ouellet de France Théoret et Andrée Ferretti] enchantent parce qu’il y a de la hauteur dans leur pensée. Il y a tant de petites et basses choses dans les médias officiels comme non officiels ces dernières semaines. Des accusations que certains répètent à satiété, sans fondement. On croirait assister à une version politico-québécoise de A Town Without Pity tant les mises en accusation populaires tiennent lieu de pensée politique. Parce qu’une pensée politique est un ensemble cohérent de principes qui l’orientent, de concepts qui l’appuient, de faits qui témoignent de sa rigueur. Cette pensée est incarnée en politique par une personne. Une personne qui par ses actions y sera fidèle ou la détournera progressivement ou pire la trahira. Tout est possible en politique. Martine Ouellet y sera fidèle jusqu’au bout : elle a démontré par ses gestes l’importance qu’elle accorde de récupérer tous nos pouvoirs au Québec (et non pas uniquement de se plaindre de ne pas les avoir) et en particulier celui de l’environnement.

. Le Droit - Mères porteuses : Québec inquiet du projet de loi déposé à Ottawa
Le gouvernement du Québec craint que le projet de loi sur la décriminalisation des grossesses payées déposé plus tôt cette semaine à Ottawa mène à une marchandisation du corps des femmes. C’est la ministre québécoise de la Justice, Stéphanie Vallée, qui a manifesté son inquiétude face à la mesure législative du député Anthony Housefather. "Nous nous opposons vigoureusement à toute législation qui ouvrirait la porte à la marchandisation du corps de la femme", a-t-elle signalé dans une déclaration écrite fournie par son bureau. Éliminer des amendes ou des infractions criminelles comme vise à le faire la mesure législative C-404 a pour effet "d’enlever une composante dissuasive", a-t-elle fait valoir lorsqu’on lui a demandé de préciser sa pensée. La ministre Vallée a donc enjoint le député Housefather à "clarifier son intention réelle à cet égard", plaidant qu’il est primordial de protéger les femmes susceptibles d’offrir leurs services à titre de mère porteuse.

. Le Huffington Post Québec - Les adolescentes devraient choisir le stérilet avant la pilule, dit la Société canadienne de pédiatrie
Les pédiatres canadiens recommanderont dorénavant le stérilet aux adolescentes avant toutes les autres méthodes contraceptives. La Société canadienne de pédiatrie (SCP) a publié jeudi un nouveau document de principes qui rompt avec la pratique vieille de plusieurs décennies de privilégier la pilule contraceptive ou les injections de type Depo-Provera comme moyen contraceptif pour les adolescentes. "On commençait toujours la discussion avec la pilule ou les injections. Or, ces méthodes-là sont efficaces, mais pas aussi efficaces que les stérilets", a expliqué au HuffPost Québec le Dr Giuseppina Di Meglio, membre du comité de la santé de l’adolescent de la SCP et spécialiste de la médecine de l’adolescence à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

. Les Échos - Les violences et menaces contre les femmes sur le lieu de travail ont explosé
Leur nombre a pratiquement doublé en six ans. D’après un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et de la répression pénale (ONDRP), les violences physiques et les menaces contre les femmes sur le lieu de travail ont drastiquement augmenté. "Quand on regarde l’évolution des violences ou menaces faites aux femmes survenues dans d’autres lieux comme la rue ou les transports, c’est sur le lieu de travail et d’études que l’augmentation est considérée comme la plus significative", remarque Keltoume Larchet, chargée d’études à l’ONDRP. Les actes violents contre les femmes s’exercent en priorité à l’encontre d’employées ou de professions intermédiaires. Et même si d’ordre général, les violences et menaces ont augmenté envers tous les salariés quel que soit leur sexe, "il y a une vraie spécificité pour les femmes".

. L’Actualité - Le poids des mots
Une abondante littérature scientifique le confirme : la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin est bien plus qu’une convention linguistique. Elle déteint sur notre imagination, créant une vision du monde où les hommes sont omniprésents et les femmes, occultées. Ce phénomène pourrait avoir des répercussions bien réelles sur le statut des hommes et des femmes dans la société. Des recherches ont établi que le genre grammatical des mots conditionne à qui on prédit du succès dans différentes professions, qui on imagine dans des postes de pouvoir, à quel rôle on se permet d’aspirer. Par exemple, les adolescentes croient davantage en leurs chances d’accéder à un métier traditionnellement masculin si on emploie les deux genres pour le désigner (mathématicien[ne], mécanicien[ne]) plutôt que le masculin seul. Même chose pour les garçons. Alors quand ça compte, quand les mots risquent de façonner l’idée qu’on se fait de soi-même ou d’autrui, ajoutons donc un "e" à la fin.

. Huffington Post France - Hedy Lamarr, celle qui nous manque dans le monde sexiste des start-up
Elle aurait pu servir de modèle aux jeunes filles de son époque, et les inciter à embrasser des carrières scientifiques plutôt qu’à rêver de paillettes... Ce week-end avait lieu à Paris le salon Viva Tech, grand raout de la start-up et de la nouvelle technologie auquel Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, est venu faire un tour. À l’occasion de ce salon, la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes Marlène Schiappa s’est fendue d’un discours en faveur des femmes dans les start-up, en introduction d’une table ronde subtilement intitulée "Girl Power". « Je refuse d’entendre que les femmes ne seraient pas aptes à coder ! Le premier programme informatique du monde a été créé par Ada Lovelace, une femme. C’est nous qui l’avons inventé : nous devons savoir l’utiliser ! »

. France Musique - Rencontre avec Colette Maze, pianiste de 103 ans, élève de Cortot et passionnée de Debussy
Âgée de 103 ans, Colette Maze sort un disque autour des œuvres de Debussy, Mompou, Ginastera et Piazzolla. Ancienne élève d’Alfred Cortot, la musicienne continue de jouer tous les jours du piano, son élixir de vie. Avec Debussy il y a une certaine façon de caresser le piano. Autant avec Bach, c’est costaud, autant avec Debussy c’est fluide. Il caresse les feuilles, les oiseaux, les cours d’eau, les Reflets dans l’eau comme il l’a écrit. C’est une technique spéciale. Il y a un toucher spécial. Cortot a fait un travail extraordinaire sur ce plan-là. L’attaque, il faut la faire vibrer, on soulève légèrement le doigt et la note continue de vibrer. Après, chaque pianiste possède son système, ses doigts, son imaginaire.

<<<--- Lire les fils de presse précédents à gauche dans cette page.

Mis en ligne sur Sisyphe, juin 2018



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