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samedi 18 août 2012

La sexualité dans l’islam : une arme politique

par Louise Mailloux, professeure de philosophie et auteure de "La laïcité, ça s’impose !"






Écrits d'Élaine Audet



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Toutes les religions sont obsédées par le sexe dont elles redoutent la puissante force d’attraction. Il est leur pire ennemi parce qu’il éloigne de Dieu et ruine l’intérêt pour l’autre monde. Limiter le plaisir sexuel à la stricte reproduction et condamner tout ce qui s’en écarte, telle est l’intention fondamentale. Il faut donc voir les religions comme un formidable dispositif de contrôle de la sexualité, particulièrement de celle des femmes, qui occupe une position centrale quant à la reproduction.

Mais si toutes les religions visent à encadrer la sexualité, elles diffèrent néanmoins dans leur conception de celle-ci et des moyens mis en oeuvre pour la subjuguer. Ainsi le christianisme a développé à travers les épîtres de St-Paul un profond mépris pour la chair au point de préférer la chasteté et le célibat au mariage.

Je donne pour exemples dans St-Paul, Épître aux Romains 8, 13 : « Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l’Esprit vous faites mourir les oeuvres du corps, vous vivrez. » Et dans sa première Épître aux Corinthiens, St-Paul affirme que le célibat est plus digne que le mariage parce qu’il attache sans partage au Seigneur. Il faudra attendre la Réforme avec Luther au XVIième siècle pour que l’incitation au célibat et à la vie monacale cède la place à une valorisation du mariage et que l’idéal féminin de la religieuse soit remplacé par celui d’épouse et de mère.

L’islam, pour sa part, voit la sexualité comme une chose naturelle garantissant la continuité de l’espèce humaine. Cette vision positive de la sexualité tranche avec celle du puritanisme catholique et fait même de la jouissance sexuelle un élément indispensable à la bonne entente du couple. C’est du moins ce que certains intellectuels aiment à souligner lorsqu’ils parlent de la sexualité dans l’islam.

Toutefois, on ne peut s’empêcher de penser aux femmes voilées, à l’interdiction qui leur est faite d’épouser un non-musulman, à la ségrégation des sexes, à la lapidation des femmes adultères en Iran, au Pakistan, au Soudan et encore récemment en Afghanistan où une femme soupçonnée d’adultère a été exécutée sauvagement par son mari, au Mali où un couple adultère vient d’être lapidé il y a quelques jours, à la pendaison publique des homosexuels en Iran, à l’excision des fillettes en Égypte, à cette Soudanaise, Lubna Ahmad al-Hussein, condamnée en 2009 à quarante coups de fouet pour avoir porté un pantalon. Bien difficile de voir dans tout cela un islam ouvert à la sexualité.

J’ai donc voulu examiner cette question de la sexualité dans l’islam à partir des textes qui constituent les trois sources principales de l’islam, à savoir le Coran, la Sunnah et la Charia. Le livre de Youssef Qaradhawi, Le licite et l’illicite en Islam écrit, puis réédité en 2005, pour les musulmans d’Europe, sera mis à profit. Il réfère à la fois au Coran et aux hadiths. Qaradhawi est l’une des personnalités religieuses les plus influentes de l’islam sunnite. Il est le guide spirituel des Frères musulmans dont l’organisation s’est donnée pour but d’imposer la charia à travers le monde. Il tient une émission hebdomadaire sur la chaîne d’al-Jazeera qui est suivie par des milliers de musulmans partout dans le monde.

Je réfèrerai également à l’Umdat al-Salik, un manuel de droit islamique écrit au XIVième siècle, dont Tariq Ramadan qualifie son auteur, Ahmad ibn Naqib al-Misri, de grand juriste de l’islam. Ce manuel classique de charia est reconnu par l’Université al-Azhar d’Égypte qui est le siège du sunnisme et dont l’autorité religieuse est reconnue mondialement. L’Umdat al-Salik est aussi endossé par l’International Institute of Islamic Thought (IIIT), une organisation d’exégètes associée aux Frères musulmans basée aux États-Unis. Voilà pour les références.

La procréation, finalité de la sexualité

Le destin de tout musulman est de se marier et d’avoir des enfants. Ceci n’est pas un choix personnel. Dans l’islam, procréer est un devoir, non une liberté. L’islam n’aime ni les célibataires qui pourraient s’adonner à la fornication, ni ceux qui délaissent les femmes et font voeu de chasteté, ni les homosexuels qui forniquent entre eux et gaspillent leur sperme en pure perte. Seule l’hétérosexualité dans le cadre du mariage est licite.

« Mariez ceux qui ne le sont pas encore ; vos serviteurs probes à vos servantes ; s’ils sont pauvres, Dieu les rendra riches ; car Dieu est immense, et il sait tout. » (Coran 24, 32). Qaradhawi est encore plus explicite : « L’islam s’est tenu en deçà de la libération totale de l’instinct sexuel qui n’impose aucune limite et lien. C’est pour cela qu’il a interdit la fornication.....Il a combattu la tendance opposée, à savoir refouler l’instinct naturel. Aussi a-t-il incité au mariage et interdit tout voeu de chasteté. Il n’est pas permis au musulman de se détourner du mariage, alors qu’il en est capable.... »

Quant à la condamnation de l’homosexualité, elle apparaît d’abord chez les Juifs dans le Lévitique, 20, 13 : « L’homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c’est une abomination qu’ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux. »

Elle sera reprise dans le Coran, à travers le récit de Loth où elle est la qualifié de turpitude et d’action honteuse : « Aurez-vous commerce avec des hommes parmi toutes les créatures, abandonnant les femmes que Dieu a créées pour vous ? En vérité, vous êtes un peuple criminel. » (Coran 26, 165-166.)

Et comment doit-on punir ces criminels ? Pour Qaradhawi : « Cet acte vicieux est une perversion de la nature, une plongée dans le cloaque de la saleté, une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité... Les savants en jurisprudence ne furent pas d’accord sur le châtiment... Est-ce que les deux partenaires reçoivent le châtiment du fornicateur ? Est-ce que l’on tue l’actif et le passif ? Par quel moyen les tuer ? Est-ce avec un sabre ou le feu, ou en les jetant du haut d’un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n’est qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité. »

Dans l’Umdat al-Salik, c’est la lapidation qui est recommandé pour les homosexuels. Rien de moins. Certains se souviendront peut-être des islamistes invités l’automne dernier à Montréal par la Muslim Association of Concordia et qui prônaient la lapidation des homosexuels. Saviez-vous que le Umdat al-Salik se retrouve sur les rayons de la bibliothèque de cette association, ici à Montréal, à environ un kilomètre du Village gai ?

Aujourd’hui, les pays où les homosexuels sont passibles de la peine de mort sont l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Mauritanie, le Soudan, la Tchétchénie et le Yémen. Tous des pays musulmans. Doit-on s’en étonner ? Quant aux Juifs, malgré l’interdit deutéronomique, ils ne tuent pas les homosexuels, même que certains homosexuels Palestiniens se réfugient en Israël pour échapper à la prison, la torture ou la mort.

Bref, on marie les célibataires et on tue les homosexuels pour limiter la sexualité à la reproduction mais pas n’importe laquelle, c’est-à-dire une reproduction d’enfants musulmans. Une reproduction fondée sur l’appartenance religieuse et le pouvoir patriarcal. Et c’est à cela que la vie des femmes musulmanes sera assujettie.

Un destin exclusif de génitrices de musulmans

Voici comment un des fondateurs du Front Islamiste du Salut, le FIS algérien a résumé le rôle de la femme : « ...Elle ne quitte pas son foyer pour se consacrer à la grande mission de l’éducation des hommes. La femme est une productrice d’hommes. Elle ne produit pas de biens matériels mais cette chose essentielle qui est le musulman... »

Produire des enfants musulmans. C’est donc à cette exigence décisive que le destin et la sexualité des femmes musulmanes seront intimement liés. Apartheid sexuel, virginité, crime d’honneur, excision, fidélité, lapidation, voilement, polygamie, répudiation constituent dès lors le périmètre à l’intérieur duquel ces femmes devront vivre.

Nous avons l’habitude d’aborder chacun de ces éléments comme s’ils étaient isolés, séparés les uns des autres. Je vous propose de les voir plutôt comme reliés entre eux, comme faisant partie d’un tout, d’un ensemble, comme une stratégie efficace ayant pour but d’instrumentaliser le corps des femmes à des fins reproductives. De cette façon, nous comprendrons mieux comment chacun de ces éléments est bien sûr synonyme d’oppression pour les femmes mais aussi, et c’est cela qui nous échappe habituellement, comment chacun de ceux-ci est indispensable pour garantir la filiation et maximiser le poids démographique des musulmans.

On n’opprime pas les femmes simplement pour les opprimer. Si on le fait c’est parce qu’elles jouent un rôle capital du point de vue de la reproduction. Et s’il y a l’excision, le voilement, l’exigence de virginité, la lapidation et toutes ces violences, c’est parce que les hommes veulent les contraindre à procréer tout en s’assurant de la légitimité de leur descendance.

L’élément-clé de cette politique, et que l’on a tendance à négliger, est celui qui veut qu’une femme musulmane ne puisse épouser un non-musulman. Cela ne s’applique pas à l’homme qui peut marier une juive ou une chrétienne puisque de toutes façons, les enfants auront la religion du père. Cette interdiction de mariage enferme dès le départ la femme dans la communauté musulmane en mettant sa sexualité au service de la Oumma. Bref, on réserve les génitrices exclusivement aux musulmans afin ne pas perdre la progéniture dans le but d’agrandir et de consolider la Oumma. « Ne donnez point vos filles aux idolâtres tant qu’ils n’auront pas cru. » (Coran 2, 220.) Qaradhawi ajoute que cette interdiction jouit du consensus de tous les musulmans.

Voilà pourquoi il est difficile et même parfois dangereux pour les jeunes filles de fréquenter ou d’épouser un non-musulman parce qu’elles s’exposent, comme ce fut le cas des soeurs Shafia, à être victimes de crime d’honneur. Une fois les femmes interdites aux non-musulmans, ne reste plus qu’à exercer un étroit contrôle de leur sexualité à l’intérieur de la communauté pour que l’homme puisse s’assurer que son champ ne soit pas arrosé par un autre et que les enfants de sa femme soient aussi les siens.

Virginité obligatoire et fidélité sous peine de lapidation

La femme devra donc être vierge au mariage, ce qui explique l’engouement actuel de plusieurs femmes musulmanes pour la réfection de leur hymen, sans compter que celle qui ne l’est pas risque la répudiation ou même parfois d’être victime d’un crime d’honneur. Précisons que dans l’Umdat al-Salik, il est écrit qu’il ne doit pas y avoir de représailles contre les meurtriers dans le cas d’un père ou d’une mère qui tue ses enfants ou ses petits-enfants. Ce qui signifie que selon la charia, les auteurs d’un crime d’honneur jouissent d’une totale impunité.

Une fois mariée, la femme doit être fidèle. C’est la seule façon pour un homme de s’assurer du lignage de ses enfants. Écoutons Qaradhawi : « L’enfant est le secret de son père. Il porte ses caractéristiques, il est dans sa vie la source de sérénité de son âme et il est après sa mort la prolongation de son existence.... C’est pour cela que Dieu a interdit l’adultère et a prescrit le mariage afin de sauvegarder les liens de parenté.... de permettre à l’enfant de connaître son père et au père de connaître ses filles et ses fils. C’est par le mariage que la femme appartient exclusivement à son mari qu’il lui est interdit de tromper, ni d’arroser son champ avec l’eau d’un autre. »

La femme qui commet l’adultère risque d’introduire un bâtard dans la famille et mérite le pire des châtiments, la lapidation. On mentionnera que la lapidation n’existe pas dans le Coran. C’est exact. La lapidation pour adultère se retrouve dans le Deutéronome 20, 22-23 : « Si l’on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, tous deux mourront... vous les conduirez jusqu’à la porte de cette ville et vous les lapiderez jusqu’à ce que mort s’ensuive. » Par contre, le Coran prescrit la flagellation : « Vous infligerez à l’homme et à la femme adultère cent coups de fouet à chacun. Que la compassion ne vous entrave pas dans l’accomplissement de ce précepte de Dieu, si vous croyez en Dieu et au jour dernier. Que le supplice ait lieu en présence d’un certain nombre de croyants. » (Coran 24, 2.) Avouez que ceci est tout de même dissuasif. De son côté, Qaradhawi affirme qu’il est permis de tuer un musulman qui a commis l’adultère. Nous retrouvons également la même permission dans l’Umdat al-Salik.

La non-mixité et le voilement des femmes auront aussi pour fonction de préserver la virginité et la chasteté des femmes, empêchant celles-ci de se retrouver aux côtés des hommes et par le voile de se soustraire à leur regard. Qaradhawi mentionne « qu’il est interdit de rester en tête-à-tête avec une femme que l’on a le droit d’épouser. » Il ajoute que « la femme doit se voiler devant les hommes qu’elle peut épouser et devant les femmes non-musulmanes. Ses parties intimes correspondent à la totalité de son corps, sauf le visage et les mains. » Les femmes étant considérées comme une source de tentations, il s’agit ici de restreindre au maximum les occasions de séduction. Elles doivent donc cacher leur corps et ne se dévoiler qu’en présence de personnes avec qui elles ont un lien de parenté et qu’elles ne pourraient marier.

Le Coran précise même devant quelle catégorie de gens la femme peut se découvrir. « Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d’être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu’à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, à leurs frères ou aux fils de leurs frères... » (24, 31). Qaradhawi va même jusqu’à spécifier les parties intimes qui peuvent être dévoilées devant cette parenté : « l’oreille, le cou, les cheveux, la poitrine, les bras et les jambes. Pour ce qui est du dos, du ventre, du sexe, des fesses et des cuisses, il n’est permis de les montrer à aucune femme et à aucun homme, à part le mari. »

Un contrôle criminel de la jouissance des femmes

De telles précisions maniaques révèlent à quel point on craint la liberté sexuelle des femmes et que le voile qu’on leur impose est de toute évidence lié à leur sexualité et au désir des hommes. La preuve en est que le Coran, qui recommande le voilement, autorise aussi les femmes ménopausées à se dévoiler.

Mais l’un des moyens les plus brutal pour contrôler la sexualité des femmes est de limiter leur jouissance sexuelle en mutilant leurs organes génitaux. Selon un rapport de l’UNICEF datant de 2005, on estime qu’entre 100 et 140 millions de fillettes et de femmes ont subi une mutilation génitale. Les pays où plus de 85% des femmes sont excisées sont le Mali, la Guinée, la Sierra Léone, l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie et la Somalie. Il faut se rappeler le rapport Hite publié aux États-Unis dans les années 70 qui révélait que la grande majorité des femmes n’atteignent l’orgasme que par stimulation clitoridienne. Imaginez alors ce que signifie l’excision d’une fillette, et c’est sans compter les conséquences sur sa santé physique qui s’ensuivront sa vie entière.

Certains vous diront que nulle part dans le Coran, il n’est fait mention de l’excision et que c’est une pratique anté-islamique qui a sa source dans l’Égypte ancienne. Bien mince consolation pour ces fillettes qui continueront d’être mutilées. Mais le Coran n’est pas l’unique source de l’islam et c’est dans la Sunnah que nous retrouvons des hadiths recommandant l’excision. Qaradhawi, justifie ainsi les mutilations génitales féminines : « Réduisez la taille du clitoris mais n’excédez pas la limite car ceci est meilleur pour la santé des femmes et préféré par les maris ». Dans l’Umdat al-Salik, au chapitre de la purification, on soutient que l’excision partielle du clitoris est obligatoire, alors que certains la considèrent même comme une courtoisie envers le mari. Traditions, culture ou religion ? Le moins que l’on puisse dire c’est que l’islam semble s’approprier cette tradition.

Mutilations génitales et châtiments corporels sont des moyens mis en oeuvre pour préserver la virginité et la chasteté des femmes pour garantir le lignage.

<Polygamie et divorce pour les hommes

À cela s’ajoute, une conception misogyne du mariage et de la sexualité, où la polygamie et la répudiation sont le privilège des hommes.

Voilà pourquoi un homme peut répudier sa femme sans justifier sa décision alors que la législation islamique pose des conditions bien précises au divorce des femmes. En Iran, en 1979, le droit au divorce n’a été accordé qu’aux hommes dans le but de protéger la famille.

D’un point de vue reproductif, la polygamie est beaucoup plus rentable que la monogamie, permettant à un homme de maximiser le nombre d’enfants qu’il peut avoir. Combinez à cela le mariage précoce des filles qui ne peuvent qu’épouser un musulman et vous obtenez ainsi de meilleures chances d’augmenter le poids démographique de tous les musulmans.

« Si vous craignez d’être injustes envers les orphelins, n’épousez que peu de femmes, deux, trois ou quatre parmi celles qui vous auront plus. Si vous craignez d’être injustes, n’en épousez qu’une seule ou une esclave..... » Coran, 4, 3.

Écoutons Qaradhawi vanter la polygamie islamique : « Plusieurs communautés avant l’Islam autorisaient à l’homme de se marier avec un grand nombre de femmes pouvant atteindre les dizaines voire des centaines, sans imposer des conditions et sans y mettre une limite. Quand vint l’Islam, il imposa un maximum de quatre épouses à la condition que le mari soit équitable entre ses épouses dans l’alimentation, l’habillement, le logement, le lit. » L’homme doit donc entretenir ses femmes mais il doit aussi satisfaire ses épouses.

Dans l’Umdat al-Salik, il est écrit qu’un mari doit faire l’amour à chacune de ses femmes plus ou moins toutes les quatre nuits, de façon à la satisfaire pour qu’elle demeure chaste. Et dans le Coran, 33, 49 : « Tu peux à ton gré accorder ou refuser tes embrassements à tes femmes. Il t’est permis de recevoir dans ta couche celle que tu en avais rejetée, afin de ramener la joie dans un coeur affligé. Tu ne seras coupable d’aucun péché en agissant ainsi ; mais il serait plus convenable qu’elles fussent toutes satisfaites, qu’aucune d’elles n’eût à se plaindre, que chacune reçût de toi ce qui peut la contenter.... » Également dans le Coran 2, 223 : « Les femmes sont votre champ. Cultivez-le de la manière que vous l’entendrez, ayant fait auparavant quelque acte de piété... » Puis dans l’Umdat al-Salik, on dit qu’il est obligatoire pour une femme de laisser son mari avoir du sexe avec elle aussitôt qu’il lui demande et qu’un mari possède le plein droit de jouir du corps de sa femme, de la tête jusqu’aux pieds, sauf pour les rapports anaux qui sont interdits. Il lui est même permis de l’amener avec lui lorsqu’il voyage. Ce dernier point se passe de commentaires.

La femme ici est la propriété d’un seul homme, pour ne pas dire son esclave sexuel. Qaradhawi est bien clair là-dessus lorsqu’il dit : « Si on n’avait pas interdit la fornication et obligé la femme à être la propriété d’un seul homme à la fois, jamais la famille ne serait née.... et la société n’aurait jamais vu le jour ». Cet extrait illustre à quel point la femme est le socle sur lequel repose la Oumma et combien sa liberté sexuelle et son droit à la maternité libre constituent pour l’islam la plus dangereuse des menaces. Libérez la femme et tout s’effondrera.

Dans l’islam, la progéniture est un bien précieux qui appartient au père et dont la femme n’est que la productrice. L’intérêt pour l’enfant est à ce point que la répudiation doit tenir compte de certaines restrictions et ne peut se faire qu’à la condition de respecter un délai de viduité. C’est-à-dire qu’un homme ne peut répudier sa femme qu’après un certain temps, le temps de trois menstrues afin de s’assurer qu’elle n’est pas enceinte de lui. Dans le Coran, 65, 1, il est écrit : « O Prophète ! ne répudiez vos femmes qu’au terme marqué ; comptez les jours exactement. Avant ce temps, vous ne pouvez ni les chassez de vos maisons, ni les en laisser sortir, à moins qu’elles n’aient commis un adultère prouvé..... » « Attendez trois mois avant de répudier les femmes qui n’espèrent plus d’avoir leur mois, et si vous en doutez. Accordez le même délai à celles qui ne les ont point encore eus. Gardez celles qui sont enceintes jusqu’à ce qu’elles aient accouché.... » (Coran, 65, 4.) Dans l’Umdat al-Salik, on va même jusqu’à préciser qu’une femme enceinte condamnée à la lapidation ne peut être exécutée qu’une fois son enfant sevré. Toutes ces restrictions illustrent à quel point l’enfant est le bien suprême et que les femmes sont considérées comme des génitrices au service de la communauté.

Une vision systémique de l’assujettissement des femmes à des fins politiques

En conclusion, j’insiste sur l’importance de privilégier une vision d’ensemble, une vision systémique et de considérer chaque élément non pas séparément mais bien comme étant lié entre eux. Une telle approche permet alors de mieux comprendre comment chacun de ces éléments concourt à instrumentaliser la sexualité en vue de la procréation, particulièrement celle des femmes, dont le corps, le désir et la vie sexuelle sont mis en laisse pour les contraindre à la maternité et assurer un taux élevé de fécondité.

Cet assujettissement des femmes est essentiel au maintien de la Oumma et à son expansion démographique. Il en est même sa condition de possibilité. Agrandir la Oumma par le ventre des femmes. Voilà pourquoi il leur est interdit d’épouser un non-musulman.

Cette discrimination basée sur la religion est à ce point capitale qu’elle a été autorisée dans un document juridique international, à l’article 5 de la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en islam voulant « ...qu’aucune entrave relevant de la race, de la couleur ou de la nationalité ne doit empêcher le droit au mariage. » La discrimination religieuse étant ici implicitement admissible. Cette déclaration a été ratifiée par les cinquante-sept pays musulmans, membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ayant des représentants à l’ONU.

Cette stratégie de reproduction n’a rien à voir avec une quelconque ouverture à la sexualité mais doit plutôt être comprise dans une perspective politique ; celle d’un mode efficace et insoupçonné de conquête de l’islam.

Et si la liberté sexuelle des femmes musulmanes est, encore aujourd’hui, durement niée et réprimée, c’est parce qu’elle constitue une menace directe, profonde et colossale à la réalisation de ces visées politiques.

 Cet article reprend le texte d’une conférence que l’auteure a prononcée au Congrès d’Humanist-Canada le 4 août dernier et dont le thème était « Sexe et sécularisme ».

Source : l’aut’journal

Remerciements à l’auteure de nous avoir transmis son texte.

Mis en ligne sur Sisyphe, le 13 août, 2012



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Louise Mailloux, professeure de philosophie et auteure de "La laïcité, ça s’impose !"

L’auteure est professeure de philosophie et membre fondatrice du Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité (CCIEL).



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    (1/3) 24 août 2012 , par

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  • La sexualité dans l’islam : une arme politique
    24 août 2012 , par   [retour au début des forums]

    Je suis étonnée du ton "partisan" car certains exemples que vous donnez pour les femmes (fidélité, virginité au mariage par exemple) sont, dans les textes, des prescriptions concernant les deux sexes de façon égale et pas uniquement les femmes.

    Après, cela cela est inégalement appliqué dans les faits mais il me semble qu’il était question des textes dans votre article...0

    La sexualité dans l’islam : une arme politique
    18 août 2012 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour,

    C’est malheureusement toujours la même rengaine !

    Je suis un(e) intellectuel(le) (donc maîtrisant les fondements de la religion musulmane qui consistent … Ben oui, c’est simple. Il suffit d’apprendre le Coran et de connaitre l’exégèse, d’étudier de ce qui traite de tout ce qui relève de la relation avec Dieu pour un musulman, de la morale islamique, de l’éthique islamique, du bon comportement du musulman, du droit et de la jurisprudence islamique, de la connaissance des relations sociales, commerciales et juridiques en Islam, etc.) et - à la lumière de cette connaissance - je développe une critique destructrice pour un ensemble d’individus diffus : les musulmans.
    Par parenthèse, c’est sans doute cette connaissance parfaite des différents aspects de cette religion qui pousse l’auteur à utiliser systématiquement les propos (rapportés) de musulmans parmi les plus controversés et médiatiquement intéressants pour alimenter son propos. Par exemple, s’agissant de l’un d’entre eux vous écrivez : « Qaradhawi est l’une des personnalités religieuses les plus influentes de l’islam sunnite… Il tient une émission hebdomadaire sur la chaîne d’al-Jazeera qui est suivie par des milliers de musulmans partout dans le monde ». Je réside la moitié de mon temps en France et l’autre au Sénégal (+/- 95 % de musulmans) ; ici ce sont d’autres grands savants sunnite qui peuvent s’enorgueillir de plusieurs millions de personnes partout dans le monde qui les écoutent ! Et ce pays vit dans la paix confessionnelle…

    Dans un souci d’économie, et par manque de compétences avérées, je n’entrerai pas dans l’analyse de votre plaidoyer ; mais je me permets toutefois de relever un de vos propos : « Voilà pourquoi il est difficile et même parfois dangereux pour les jeunes filles de fréquenter ou d’épouser un non-musulman parce qu’elles s’exposent, comme ce fut le cas des sœurs Shafia, à être victimes de crime d’honneur ». Avez-vous trouvé un épisode similaire rapporté dans l’un des textes fondamentaux (Coran ou Hadith) de la religion musulmane ? Dans l’affirmative, merci de commenter votre texte. Et puis, combien d’autres exemples similaires avérés par rapport aux nombre de mariages mixtes ?

    Ne seriez-vous pas tombés dans le raccourci démagogique !

    Nous constatons tous la propagation de la religion musulmane dans le monde. Les naissances, en tant que conséquences de la sexualité, y contribuent certes, mais il faut bien regarder la réalité des faits et admettre qu’envers et contre tous (?) les conversions d’adultes se multiplient à travers le monde (voir travaux de M. Ralph Stehly, Professeur d’histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg).

    En tant qu’intellectuel(le)vous pourriez utilement participer à la construction du vivre ensemble plutôt que d’exciter sans cesse les peurs ancestrales.

    • La sexualité dans l’islam : une arme politique
      20 août 2012 , par
        [retour au début des forums]

      "Avez-vous trouvé un épisode similaire rapporté dans l’un des textes fondamentaux (Coran ou Hadith) de la religion musulmane ?"

      Le Coran dénigre systématiquement les non-croyants. Parmi les nombreux versets qui nous promettent l’enfer (quand ils ne prônent pas tout simplement notre élimination), ils s’en trouvent quelques-uns qui mettent précisément en garde les musulmans contre toute relation amicale ou amoureuse avec des non-croyants. En voici quelques-uns :

      2.221. N’épousez pas les femmes idolâtres tant qu’elles n’ont pas acquis la foi. Une esclave croyante est préférable à une idolâtre libre, même si celle-ci a l’avantage de vous plaire. Ne mariez pas vos filles aux idolâtres tant qu’ils n’ont pas acquis la foi. Un esclave croyant vaut mieux qu’un négateur libre, même si ce dernier a l’avantage de vous plaire, car les négateurs vous convient à l’Enfer, alors que Dieu, par un effet de Sa grâce, vous invite au Paradis et à l’absolution de vos péchés. (...)

      3.28. Que les croyants ne prennent pas, à la place des fidèles, les négateurs pour alliés ! Quiconque le fera aura rompu toute alliance avec Dieu, à moins d’y être contraint par un péril à redouter. Dieu vous met en garde contre Sa colère, car c’est vers Lui que tout fera retour.

      3.73. Et surtout n’ayez foi qu’en vos coreligionnaires. » Dis-leur : « Certes, la meilleure voie est Celle de Dieu. (...)

      3.118. Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas de confidents en dehors de votre communauté, qui feraient tout pour vous corrompre, car rien ne leur ferait plus plaisir que de vous voir en difficulté. La haine qu’ils vous portent perce déjà dans leurs propos. Que dire alors de celle qu’ils cachent dans leurs cœurs ? Vous voilà donc suffisamment avertis ! À vous d’en juger !

      4.139. Ces hypocrites qui prennent leurs alliés parmi les infidèles, de préférence aux croyants, comme s’ils étaient à la recherche de la puissance auprès d’eux. Eh bien ! Qu’ils sachent que la puissance, toute la puissance, n’appartient qu’à Dieu !

      4.144. Ô vous qui croyez ! Gardez-vous de prendre vos alliés parmi les infidèles plutôt que parmi les croyants ! Voudriez-vous donner à Dieu une raison valable de vous punir ?

      24.3. Le débauché n’épouse qu’une femme débauchée ou une idolâtre, et la femme débauchée n’épouse qu’un homme débauché ou un idolâtre. Mais de telles unions sont interdites aux croyants.

      Vous le savez sans doute (mais je vais l’écrire quand même pour informer les visiteurs de ce site), ces versets sont tirés de sourates révélées à Médine donc plus récentes. Ils ont donc préséance sur les quelques versets tolérants qui pourraient les contredire et qui sont malheureusement tirés de sourates plus anciennes révélés à la Mecque. C’est ce qu’on appelle l’abrogation.

      [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        22 août 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Bonjour,

        Oui, et alors ?

        Où est le "crime d’honneur" (car c’était cela le propos) ?

        [Répondre à ce message]

        • La sexualité dans l’islam : une arme politique
          22 août 2012 , par
            [retour au début des forums]

          La lapidation est prescrite dans certains hadiths pour les personnes adultères mariées mais puisque le Coran ordonne aux croyants de ne pas marier leurs filles à des non-croyants (non-croyants qu’il faut tuer en plus), il n’est pas exclu que des intégristes puissent prétendre y trouver une justification à leurs crimes dans certains cas.

          Voici deux hadiths sur le sujet :

          "Abd’Allah Ben Burydah a rapporté de la part de son père qu’une femme (al-Gamidya) a dit au prophète : "ô Messager d’Allah ! J’ai forniqué, purifie-moi." Mais le prophète l’a renvoyée. Le lendemain, elle lui a dit "Ô Messager d’Allah ! Pourquoi tu me renvoies ?! Me renvoies-tu comme t’as renvoyé Maëz ! Par Allah, je suis enceinte " Il lui répondit : "Non, vas-t’en et reviens quand tu auras accouché." Quand elle a donné naissance à son garçon, elle le lui a apporté dans une étoffe et elle a dit : "Le voilà, je l’ai mis au monde" "Vas l’allaiter et reviens après sevrage" répondit le prophète. Quand elle l’a sevré, elle lui a apporté le gamin portant un morceau de pain à la main et a dit : "Le voilà, ô Messager d’Allah ! Je l’ai sevré et il s’est bien nourri." Le prophète a confié le gamin à un homme et a ordonné de creuser un trou de profondeur suffisante pour couvrir son corps jusqu’à la poitrine, puis il a ordonné de la lapider. (...)

          "Omar Ben al-Khattab était un jour sur le prêchoir et a prononcé un long discours : "Allah a envoyé Muhammad par la vérité et a fait descendre sur lui le Livre et parmi ce qu’Allah a fait descendre, le Verset sur la lapidation. Nous l’avons récité et nous l’avons bien compris et assimilé. Le Messager d’Allah a lapidé et nous avons lapidé après lui. Je crains que si le temps passe, certains diraient : "Par Allah, nous ne trouvons pas le Verset sur la lapidation dans le Livre d’Allah." Ils vont ainsi s’égarer pour avoir délaissé une obligation révélée par Allah. La lapidation est, dans le Livre d’Allah, la sanction légale infligée à la personne mariée qui fornique, qu’elle soit un homme ou une femme, à condition d’avoir une preuve évidente, une grossesse ou un aveu" (rapporté par les imams Bukhari et Muslim)."

          Dans le Coran, on retrouve les versets suivants qui peuvent inspirer certains crimes dit d’honneur :

          "4.15. Celles de vos femmes qui se rendent coupables de perversité, requérez contre elles le témoignage de quatre d’entre vous. Si le témoignage est confirmatif, enfermez les coupables sous un toit jusqu’à ce que la mort vienne mettre fin à leur vie ou que Dieu leur offre une autre issue."

          "24.2. Administrez à la femme et à l’homme coupables de fornication cent coups de fouet chacun. Le respect de la loi de Dieu exige que vous n’ayez aucune pitié pour eux, si vous croyez en Dieu et au Jugement dernier. Ce châtiment devra être exécuté en présence d’un groupe de croyants."

          [Répondre à ce message]

    • La sexualité dans l’islam : une arme politique
      20 août 2012 , par
        [retour au début des forums]

      À Philippe qui me reproche d’utiliser des auteurs controversés.

      Que dites-vous des nombreux versets du Coran rapportés par Minona (merci Minona) illustrant le fait qu’il est interdit à une femme musulmane d’épouser un non-musulman ?

      J’ajouterais à cela la législation arabo-musulmane qui maintient cette interdiction.
      En Tunisie, en 1962,une circulaire du Ministère de la justice rappelle à tous les officiers d’état civil qu’il est interdit de marier une musulmane à un non-musulman.
      En Algérie, l’article 31 du Code de la famille dit que « la musulmane ne peut épouser un non-musulman ».
      Dans le Code de la famille marocain, chapitre 2, article 39, il est écrit qu’est prohibé : « le mariage d’une musulmane avec un non-musulman et le mariage d’un musulman avec une non-musulmane, sauf si elle appartient aux gens du Livre ».

      Le Coran et ces législations seraient-ils des auteurs controversés ???

      Quant à l’idée voulant que l’islam se propage davantage par les conversions que par les naissances, il faut lire cet article paru récemment dans Le Devoir portant sur un vaste sondage, dont l’auteur, James Bell, est l’un des directeurs de Pew.

      Voici le dernier paragraphe de cet article :

      « Par ailleurs, neuf musulmans sur dix sont nés musulmans. Les ex-pays communistes sont ceux qui enregistrent la plus forte conversion (7 % en Russie), souvent de fidèles élevés dans l’’athéisme. « La conversion à l’’islam ne joue pas un rôle important dans la croissance de la population musulmane », conclut M. Bell, qui évoque plutôt le taux de fertilité. »

      http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/356469/les-musulmans-une-communaute-contrastee-de-1-6-milliard-de-personnes?utm_source=infolettre-2012-08-10&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

      Alors cher Philippe, c’est qui le démagogue ?

      LouiseMailloux

      [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        22 août 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Chère Madame Mailloux,

        Concernant les "références au Coran", voir ma "réponse" à Minona. De plus, j’ajouterai que je comprends qu’un état qui représente un peuple majoritairement musulman, façonne ses lois en fonction de son système de valeur, c’est ce qu’on appelle le phénomène culturel, la colonisation étant officiellement close !
        Maintenant la question, en référence à votre rapport au crime d’honneur, c’est : les textes (Coran et Hadiths) appellent-ils aux crimes d’honneur pour régler cette transgression ?

        En revanche, je ne comprends pas votre interprétation de mes propos, propos qui auraient eu pour finalité d’affirmer que les conversions sont quantitativement supérieures aux naissances. Pour mémoire :
        "Nous constatons tous la propagation de la religion musulmane dans le monde. Les naissances, en tant que conséquences de la sexualité, y contribuent certes, mais il faut bien regarder la réalité des faits et admettre qu’envers et contre tous (?) les conversions d’adultes se multiplient à travers le monde (voir travaux de M. Ralph Stehly, Professeur d’histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg)".
        Il s’agit juste de donner des informations de nature à ouvrir la perspective sur les réalités du monde.

        Chère Madame Mailloux, je ne vous reproche rien ! Je constate simplement, que comme d’autres, beaucoup d’autres, vous vous acharnez à monter les gens les uns contre les autres. En ce sens, il n’est pas imprudent d’affirmer que, sous certains aspects, les extrêmes se rejoignent !

        NB : je ne me suis en aucun cas permis de vous juger, il ne s’agit en l’espèce que d’une appréciation concernant une partie de votre document.

        [Répondre à ce message]

        • La sexualité dans l’islam : une arme politique
          22 août 2012 , par
            [retour au début des forums]

          Philippe, vous écrivez : "je ne vous reproche rien ! Je constate simplement, que comme d’autres, beaucoup d’autres, vous vous acharnez à monter les gens les uns contre les autres. En ce sens, il n’est pas imprudent d’affirmer que, sous certains aspects, les extrêmes se rejoignent !" Seriez-vous en mesure de faire la preuve de cette affirmation ? Sinon, il s’agit d’un procès d’intention et c’est un peu démagogique. Il me semble que certaines personnes connaissent un peu mieux le sujet que vous. Je doute que vous ayez lu les textes qu’elles citent à l’appui de leurs propos.

          [Répondre à ce message]

          • La sexualité dans l’islam : une arme politique
            23 août 2012 , par
              [retour au début des forums]

            Bonjour,

            1. Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire (voir mon commentaire du 18) je ne prétends pas être un expert, et donc, oui "certaines personnes connaissent un peu mieux le sujet" que moi. Pour autant, j’affirme que ce ne sont pas celles qui se bornent à recopier des passages de textes et à proposer des amalgames hasardeux (mixité confessionnelle dans le mariage et adultère) ;

            2. oui j’ai lu les textes que citent ces personnes...puisqu’ils sont écrits sur cette page web...!

            Bien à vous,

            [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        2 octobre 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Bonjour,

        "Près de 5 200 Britanniques dont 75% de femmes, se sont convertis à l’Islam en 2011, a révélé une étude de chercheurs basés à Swansea qui met en relief la montée en puissance des conversions à l’Islam au Royaume-Uni.
        ...
        Des analystes ont fait valoir que les raisons qui poussent les Britanniques à embrasser l’Islam sont les valeurs de cette religion qui les protègent des bouleversements socioculturels vertigineux et du mode de vie qu’a connus la Grande-Bretagne au cours des dernières décennies.
        ..."

        http://www.mooslym.com/accueil/actualite/533-5-200-britanniques-se-sont-convertis-a-lislam-en-2011-selon-une-recente-etude.html

        Ne voyez dans ce message aucune intention délibérée de m’opposer à votre discours, mais simplement une information utile.

        [Répondre à ce message]

    La sexualité dans l’islam : une arme politique
    15 août 2012 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour

    Je découvre votre blog avec cet article, que je n’ai pas lu entièrement.
    Manifestement, vous ne connaissez que superficiellement la religion musulmane et ce sont les nombreux amalgames et autres erreurs qui parsèment votre texte qui m’ont empêché d’aller au bout.

    Par exemple, parler de trois sources principales à l’islam, en accolant la charia au Coran et à la Sounnah prouve que vous n’avez pas saisi ce qu’est, au fond, la charia.
    De même, vous traitez de la femme en mélangeant ses restrictions réelles et assumées par l’islam à d’autres, désavouées et expliquées non par l’islam mais uniquement par l’abus de certains musulmans.

    C’est malheureux, car votre analyse est très intéressante par moment, elle gagnerait donc à être épurée de ces coquilles.

    Bien à vous,

    Argile

    • La sexualité dans l’islam : une arme politique
      17 août 2012 , par
        [retour au début des forums]

      Bonjour Argile,

      Alors vous considérez Youssef Qaradhawi, le Pape des sunnites et l’Umdat al-Salik endossé par l’Université Al-Azhar qui est le Temple de l’orthodoxie sunnite comme des « COQUILLES » ?

      Et vous dites (sans jamais rien préciser) que j’ai une connaissance superficielle de l’islam ???

      C’est un peu fort en café, vous ne trouvez pas ?

      [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        22 août 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Madame,

        Etre intellectuel(le) et a fortuiri philosophe, c’est accepter la confrontation, au sens Senghorien du terme :
        "front contre front c’est a dire intelligence contre intelligence".
        Mais vous, vous "ne laissez rien passer", au contraire vous défendez bec et ongle quiconque oserai critiquer votre entreprise (de démolition, soit dit en passant).
        Un peu d’humilité, Madame.

        [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        22 août 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Bonjour, Vous voulez que l’on vous précise en quoi votre connaissance de l’Islam est eronnee ? Bien. Cela apparaît clairement dans les remarques de Mr Argile :

        Les sources de l’Islam sont Le Coran, la Sunna (paroles et actions du Prophete), le consensus des Ulemas (sages), l’analogie (entre une brosse a dent et un cure dent, une automobile et un chameau)et enfin l’effort d’interpretation.

        La "Sharia" n’est donc pas pas une source, mais plutot un cadre, un code, un outil qui découle de ces 5 sources.

        De fait, elle varie selon les pays, les tendances et les époques. Si l’ouvrage de Youssef Qaradhawi est tant prise par Al Azhar, c’est surtout pour sa dimension historique et didactique : C’est un texte fondateur pour les savants musulmans, plus par sa portée et sa capacité de formulation que par son contenu.

        J’en profite pour rebondir sur votre expression " le Pape des Sunnites" qui certes est amusante mais combien révélatrice : Nous n’avons pas de Pape, c’est a dire un chef séculier qui nous édictes le "bien penser" musulman (meme si, je vous le concède, cela arrangerai beaucoup nos frères "salafiste" et autres "wahabits") : Nous sommes des gens libres et engagés avec liberté dans une voie, certes ardue mais noble et gratifiante qu’est l’Islam.

        Non pas une Religion au sens européen du terme, mais un mode de vie. Et je comprend a quel point notre vision de la Liberté semble vous échapper : Bergson ne disait il pas que pour comprendre le mouvement d’un objet, il serait vain de de se placer a l’extérieur pour en faire un graphique, mais qu’il faudrait se mettre dans sa dynamique , afin d’appréhender sa trajectoire réelle ?

        [Répondre à ce message]

      • La sexualité dans l’islam : une arme politique
        22 août 2012 , par
          [retour au début des forums]

        Chere madame, vous avez certes une connaissance academique de certains ouvrages d’auteurs musulmans comme Qaradhawi mais cela ne suffit pas a avoir une connaissance profonde de l’islam (le contraire de profond n’est-il pas superficiel ?)

        Qoui qu’il en soit, vous avez certainement raison en évoquant le sexe comme une arme politique (ou idéologique) : "Nos femmes" (je met des guillemets avant que vous ne grinciez des dents sur la formule),

        nos femmes donc, sont traditionnellement et a dessin, les garantes du développement de la société monothéiste.

        De meme, les vôtres ("vous meme êtes", devrais-je dire)
        sont les moteurs de la "Modernité"
        (avez vous lu "Orient et occident" de René Guenon ?) de la société de consommation a outrance, et de la mondialisation, avec son cortège de pertes de valeurs, de gaspillage et d’injustice a l’échelle planétaire.

        Vous me semblez avoir été formatée par des institutions qui utilisent vos talents a des fins mercantiles, comme vendre du maquillage, du loisir et éventuellement des avions pour bombarder la Libye.

        Je vous invite a lire l’excellent ouvrage de feu Martin Lings :"La vie de Mohammad selon ses sources les plus anciennes" Cet Anglais, conservateur attitre du Musée national de Sa Majesté ,converti a l’Islam a supervise lui meme la traduction du livre en français. Ceci vous aidera a mieux comprendre le mode de vie et la philosophie d’un milliard de vos congénères.
        Peut-être alors mettrez-vous votre remarquable capacité d’analyse au service du rapprochement des cultures.

        [Répondre à ce message]


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