| Arts & Lettres | Poésie | Démocratie, laïcité, droits | Politique | Féminisme, rapports hommes-femmes | Femmes du monde | Polytechnique 6 décembre 1989 | Prostitution & pornographie | Syndrome d'aliénation parentale (SAP) | Voile islamique | Violences | Sociétés | Santé & Sciences | Textes anglais  

                   Sisyphe.org    Accueil                                   Plan du site                       






mercredi 30 janvier 2013

Laïcité et diversité - Les angles morts des paradigmes de lecture de la diversité

par Rachad Antonius, professeur de sociologie à l’UQAM






Écrits d'Élaine Audet



Chercher dans ce site


AUTRES ARTICLES
DANS LA MEME RUBRIQUE


Une ex-musulmane canadienne dénonce la complicité de la gauche avec les islamistes
Laïcité : contestation de la loi 21
Ginella Massa : il n’y a pas de gloire à imposer ses choix doctrinaux
Priorités, objectifs et projets de Pour les droits des femmes du Québec
Décès de Diane Guilbault (1955-2020)
L’Appel de Liège : une entrevue avec Djemila Benhabib
Allocution de Me Julie Latour
Projet de loi 21 sur la laïcité - Un statut universitaire n’est pas garant d’honnêteté intellectuelle
Nadia El-Mabrouk et le frère Untel : même combat
Les arguments du désespoir : ou comment tordre le cou au féminisme !
Laïcité : Protéger les minorités ou le rigorisme religieux ? Version intégrale
Jamais sans mon voile ! Ou le refus d’être "soumise à Legault"
Religion ou misogynie : que défend Québec solidaire ?
Est-il permis de critiquer l’activisme transgenre ?
"Libre choix" de se prostituer ou de porter le niqab : 
un même combat !
Le débat sur la laïcité au Québec, sérieux et nécessaire
Pour représenter la diversité, faut-il une femme en hijab ?
Neutralité religieuse et visage découvert
Ne sabordez pas notre laïcité ! Lettre ouverte aux députés-es de l’Assemblée nationale
Le religieux favorise-t-il le vivre-ensemble ?
Lettre ouverte aux féministes québécoises qui s’opposent à l’interdiction du niqab
Loi 62 – Voile intégral et confusion des enjeux
Libres d’être inégales ? Le problème n’est pas le voile comme "vêtement", mais ce qu’il représente
Les féministes et les mouvements politico-religieux
Racisme systémique : sortir de l’idéologie victimaire
Consultation sur le racisme systémique. Faire partie d’un "nous" rassembleur
Islamophobie et Islamisme : entre déni et alarmisme
Attentat à Québec - Face au drame, la mise en accusation d’un peuple
Attentat au Centre culturel islamique de Québec - Donner un sens à cet événement tragique
Reportage sur le niqab à Radio-Canada. Absence de sens critique ou propagande ?
La religion à l’école n’est pas un remède à la radicalisation
Projet de loi 62 - Une proposition qui ne permet pas de protéger le droit des femmes à l’égalité
Maroc - Interdiction du burkini et offensives islamistes
Burkini, voile : face aux polémiques et aux impasses, il faut relire Simone de Beauvoir
Le burkini est-il le dernier attentat islamiste en France ?
Soirée de solidarité avec Djemila Benhabib, le 12 septembre à Montréal
De l’emploi du terme "islamophobie"
Rimbaud et le burkini
Athlètes voilées aux JO : un petit pas en avant… ou un grand en arrière ?
Soutien à Djemila Benhabib - La liberté d’expression mise à l’épreuve par l’islam politique
Dénuder une Copte, c’est halal !
Lutte à la radicalisation - De la liberté religieuse à l’extrémisme, il n’y a parfois qu’un pas
La liberté d’expression au Québec, un joyau toujours menacé
Les vœux "pieux" des concepteurs du cours Éducation et Culture religieuse (ÉCR)
Sortir du manichéisme. Des roses et du chocolat
Le ministère de l’Immigration refuse d’entendre l’AQNAL à la commission parlementaire sur le projet de loi 77
L’obscurantisme ou les Lumières : le Québec doit choisir
Quel que soit le rôle de l’impérialisme, le groupe armé État islamique est responsable de ses actes
Vous n’avez pas le monopole de la dignité !
L’ennemi, c’est l’islam politique, pas les musulmans
Motion sur l’islamophobie - L’errance de nos élus
Lettre ouverte à Françoise David : "Vous faites des amalgames inacceptables"
Christine Delphy, la supercherie
"One Law for All" demande au gouvernement britannique une enquête sur les tribunaux islamiques
Les beaux malaises face à l’intégrisme
NOUS sommes en train de nous faire massacrer par VOTRE ennemi secondaire !
L’islamisme radical : l’Ailleurs est ici
Après le massacre à Charlie Hebdo, soutenons ceux qui se battent contre la droite religieuse
Plainte à l’ombudsman de Radio-Canada au sujet de l’émission "Enquête" du 27 novembre 2014
Lettre au premier ministre - M. Couillard, un Québec laïque, ça presse !
La laïcité n’est pas derrière mais devant nous et sa défense est plus que nécessaire
La "communauté musulmane" n’existe pas
Soutenons Louise Mailloux ! Protégeons la liberté d’expression
Radio-Canada RDI manipule l’information en faveur de l’islamisme : un exemple
Je croirai les dirigeants islamistes quand...
Des messagères de l’intégrisme islamique
La FIQ prend position en faveur de la Charte de la laïcité québécoise
FFQ et ÉG du féminisme - L’esprit partisan est-il à l’origine d’attaques virulentes contre des féministes ?
Pour une reconnaissance de la laïcité au Québec - Lancement et causerie chez Olivieri
Comment la laïcité peut changer notre monde
Protection de la laïcité : prière de légiférer !
Prédicateurs islamistes à Montréal - Comment pourrais-je me taire ?
Une intégration réussie, c’est l’adhésion à un socle commun enrichi de diversités culturelles
Laïcité et jugement au Saguenay - Pourquoi pas une prière pour Bernard ?
La prière à Saguenay : quelques mensonges du maire Jean Tremblay
Ni Allah, ni Maître. Entrevue avec la réalisatrice Nadia El Fani
Exposition "Et voilà ! Le voile musulman dévoilé !"
Cessons de nommer "islamophobie" et "blasphème" toute critique de l’islam
Gouvernement Harper - Le Bureau des évangéliques
Le nikab, ce cachot pour femmes
Les enjeux du refus de la mixité : le contrôle social des femmes
Le niqab au Tribunal : primauté du droit ou de la religion ?
Canada - Le niqab au Tribunal - Une répétition de l’affaire Personne ?
Plaidoyer en faveur des droits universels - L’universalisme menace-t-il la diversité culturelle ?
Pour une perspective laïque et féministe du monde
La laïcité est un outil essentiel qui permet aux femmes de continuer d’avancer
L’innocence de l’Occident ou la liberté d’expression menacée
La laïcité est un facteur d’intégration et d’émancipation
La sexualité dans l’islam : une arme politique
La Coalition Laïcité Québec demande aux candidat-es de se prononcer sur la laïcité
Les participantes aux États généraux sur le féminisme demandent d’agir contre les intégrismes religieux
La oumma couve dans le ventre des femmes
Non à la souveraineté multiculturaliste de Québec solidaire
Le niqab devant les tribunaux - Les raisonnements douteux du Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes
Polygamie - La liberté de religion comporte des limites
Charia au Québec - Des propos qui méritent d’être dénoncés
Djemila Benhabib – Une pensée articulée et un ardent plaidoyer contre l’islamisme politique
Paris - L’extrême-droite catholique manifeste contre la christianophobie et les islamistes sont à ses côtés
« Vers l’obscurantisme » islamiste ? La députée Fatima Houda-Pepin s’inquiète pour la Tunisie et, surtout, pour la Libye
Procès de la famille Shafia - La jeune fille de 13 ans était derrière le volant, selon la preuve policière
Une propagandiste de l’islamisme bientôt collaboratrice de Radio-Canada
La laïcité, facteur d’intégration dans la société québécoise
La nécessaire laïcisation de l’éducation au Québec
Affirmer la laïcité, un pas de plus vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
Le Mouvement laïque québécois et les symboles religieux autres que chrétiens
La laïcité sans compromis quant aux droits des femmes
La police de Toronto banalise les menaces de mort d’une intégriste islamiste contre Tarek Fatah
Lettre pour la pluralité des voix en matière d’islam et POUR la liberté de conscience !
Motion contre le kirpan - Le Québec et le multiculturalisme
Beaucoup de musulmans tentent de masquer des vérités laides : "Oui, l’islam permet au mari de battre sa femme"
Religion dans les garderies au Québec - Le commerce des petites âmes
Les enjeux de la laïcité selon la revue Spirale. Un dossier à consanguinité élevée !
Déclaration du Manifeste des libertés à propos des récents attentats contre des citoyens de confession chrétienne d’Irak et d’Égypte
Les musulmans du Québec
Prix Droits et Libertés - La Commission des droits de la personne erre plus que jamais
Guy Rocher - La laïcité tout court
La laïcité a-t-elle tué l’athéisme ?
"Une femme en colère", de Wassyla Tamzali
Une femme devenue prêtre
Le respect des convictions, fondement de la neutralité de l’État et de la laïcité
S’opposer à Hassan Al-Banna et aux Frères musulmans ne constitue pas du racisme
Vatican - Silences déplorables, condamnations impitoyables
Les adieux au cardinal Ouellet - Le « sacré » peut-il tout excuser ?
L’Afeas prend position pour une Charte de la laïcité, un système de santé public et des soins palliatifs accessibles
Jugement Dugré - Le cours Éthique et culture religieuse devant la Cour supérieure
Phyllis Lambert et Serge Joyal défendent les Frères Musulmans au détriment de la liberté
Jugement sur le cours Éthique et de culture religieuse - Au royaume de la confusion
La protection juridique de la laïcité : essentielle au maintien de la cohésion sociale
Cours Éthique et culture religieuse - L’éthique, la culture et le juge
Cours d’éthique et de culture religieuse - La Cour supérieure du Québec exempte le collège privé Loyola
L’intégrisme religieux menace-t-il nos droits ?
Colloque Égalité et Laïcité, quelles perspectives ?
Voile intégral en France : un projet de loi d’interdiction totale présenté en mai
Tariq Ramadan et un radicalisme qui ne dit pas son nom
Tariq le terrible
Église catholique - Le mur du silence
Laïcité - Un manifeste tendancieux
Pour un Québec laïque et pluraliste
Laïcité au Québec - Protéger les valeurs fondamentales propres à l’Occident démocratique
Accommodements pour motifs religieux - Où loge l’intolérance ?
Lettre à Télé-Québec au sujet du documentaire "Mes sœurs mulsulmanes"
Québec - Un féminisme de plus en plus gangrené par le relativisme
L’égalité d’abord, la liberté religieuse ensuite
Le manifeste des pluralistes : un manifeste raciste et antiféministe
La France et la burqa - Une audace à saluer
Manifeste pour le respect du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes
Écoles privées - Le retour tranquille de la religion
Féministes en mal de laïcité
Interdiction du voile intégral au Canada - Lettre ouverte à Michael Ignatieff, chef du Parti libéral
Quand religion et égalité des femmes font les manchettes
Tolérance ou laïcité
Laïcité au Québec - Le pluralisme comme incantation
Port des signes religieux dans la fonction publique - En réponse au Manifeste pour un Québec pluraliste : Pour une laïcité active et positive
Laïcité – Le pari risqué de Québec solidaire et de la Fédération des femmes du Québec
Demander une charte de la laïcité, c’est faire appel à la conscience individuelle et collective
La laïcité et le voile... Osons dire les vraies choses
La laïcité est une exigence démocratique
Laïcité et droits des femmes : trois questions à Chahla Chafiq
Appel à soutenir le Bureau Laïque International
La présidente de Regards de femmes, Michèle Vianès, a reçu les insignes de la Légion d’Honneur. Son allocution
Projet de loi 16 - La conquête de l’égalité, un vrai rocher de Sisyphe
Projet de loi 16 - La CSN réclame toujours une charte de la laïcité
Projet de loi 16 - Pour la FTQ, ce projet de loi doit être retiré
Le SFPQ demande au gouvernement de surseoir au projet de loi 16 et d’adopter une charte de la laïcité
 Seule une charte de la laïcité permettra de poser les balises des accommodements raisonnables
Les accommodements religieux et le projet de loi 16
Interview avec Djemila Benhabib
Livre : "Ma Vie à contre-Coran", une femme témoigne sur les islamistes
Les femmes se souviennent du rôle répressif de l’Église au Québec
L’angle politique du débat sur la laïcité
Le féminisme vu par Mgr Louis-Adolphe Paquet en 1919
Laïcité et égalité : quel projet pour le Québec ?
Québec - Signes religieux dans les services publics : "La FFQ ne me représente pas"
Vingt ans de combat contre le voile : 1989-2009
Islamisme radical : soutenir une "victime" favorable à l’obscurantisme fanatique ?
La légitimité du féminisme laïque
L’après-discours d’Obama - Les femmes, boucs émissaires
France - Le Collectif pour la promotion de la laïcité veut faire annuler le décret imposé par Nicolas Sarkozy en faveur du Vatican
Nous avions jadis les mêmes ennemis : le patriarcat et les lois divines
Femmes sous lois musulmanes (WLUML) demande la révocation de la Résolution de l’ONU sur "la diffamation des religions"
"Aucune religion ne prône l’égalité entre les hommes et les femmes" - Talisma Nasreen
Une Église machiste et autoritaire
Lettre au président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
Dieu existe et il est partout
"Ma vie à contre-coran", de Djemila Benhabib
Quand on préfère les cierges aux lumières...
Défendre les droits des femmes face au fondamentalisme religieux : une exigence démocratique
S’indigner au lieu de se résigner devant le fondamentalisme islamiste
Des religions pour quel dialogue ?
Quand la religion freine l’intégration des femmes
Les valeurs communes du Québec : pour les personnes immigrantes seulement ?
Le rapport Bouchard-Taylor est insensible à l’égalité des sexes
L’autodiscrimination, "jackpot" pour les intégristes
Démocratie et égalité des sexes : fine analyse et synthèse remarquable
Création du réseau À HAUTE VOIX pour interpeller les élus
Pourquoi nous ne souhaitons pas la bienvenue au pape
Fanny Truchelut doit être relaxée
Laïcité et résistances démocratiques
L’idée de Dieu est un "produit des faiblesses humaines", la Bible, "plutôt enfantine" (Albert Einstein)
Le corps des femmes, lieu commun
Y aurait-il des femmes plus aptes à la liberté que d’autres ? Réponse à Françoise David
Rapport Bouchard-Taylor - Un rendez-vous manqué pour les femmes
Laïcité et accommodements raisonnables au Québec
Rapport Bouchard-Taylor - L’art "scientifique" de noyer le poisson
Des féministes dans la fosse aux lionnes de la Commission Bouchard-Taylor
L’égalité entre les femmes et les hommes mise entre parenthèses
Un féminisme non interventionniste face à l’extrémisme religieux
La mort d’Aqsa Parvez, attribuée à son père, est le résultat d’un choc culturel
Les lois officielles et les lois du ciel
Accommodements raisonnables. Droit à la différence et non différence des droits
Accommodements et cultures - La laïcité pour éviter la fragmentation de la société
Religions, femmes et fondamentalismes
"Accommodements raisonnables" - Affirmer nos valeurs fondamentales pour mieux vivre la pluralité
Maintenir notre engagement envers toutes les Aqsa Parvez
Les extrémismes religieux et les droits des femmes
ONU - Vers un délit de "diffamation des religions"
Les accommodements religieux - Conflit de droits ou conflit de lois ?
Du voile et du viol
Laïcité : l’école et les enfants d’abord !
Le marketing du voile islamique
Éloge de la lâcheté - Lettre du Conseil du statut de la femme à "La Presse"
Yolande Geadah reçoit le Prix Condorcet 2007 du Mouvement laïque québécois
Conflit de droits : dilemme pour les juges ou simple mécanique juridique ?
Est-ce de l’islamophobie de critiquer l’intégrisme islamiste ?
Les accommodements raisonnables : quoi, comment, jusqu’où ?
La justice à l’épreuve de la diversité culturelle
Projet de loi 195 sur l’identité québécoise, présenté par Pauline Marois à l’Assemblée nationale du Québec
Lapidation de Ghofrane en France
La laïcité est l’affaire des femmes - Appel contre les résolutions de l’ONU sur la "diffamation des religions"
Synthèse des réflexions sur la question des accommodements raisonnables et les différences
Pourquoi l’ajout du droit à l’égalité entre les femmes et les hommes à la Charte québécoise énerve-t-il tant ?
L’affaire Truchelut - "Tu n’es pas maître dans ta maison quand nous y sommes."
Tolérer l’intolérable au nom de la diversité culturelle est une forme de colonialisme
Ayaan Hirsi Ali : l’errance d’une femme qui a osé parler
50 ans de droits des femmes en Europe : Où sommes-nous arrivées ?
Une comparaison réductrice de Christine Delphy
Les "différences culturelles" peuvent-elles excuser le sexisme ?
Le vote à visage découvert
C’est quoi être accommodant et raisonnable ?
La laïcité est l’affaire des femmes - Appel contre les résolutions de l’ONU sur la "diffamation des religions"
"Accommodements raisonnables" - Affirmer nos valeurs fondamentales pour mieux vivre la pluralité
Commission Bouchard-Taylor - Consultation publique sur les pratiques d’accommodement : citoyens et citoyennes pourront choisir entre plusieurs modes de participation
Accommodements pour obligations religieuses - Pour qui ? Pourquoi ?
Pratiques d’accommodements - La Commission Bouchard-Taylor consultera les citoyens et les citoyennes en septembre prochain
Les droits des femmes devant les fondamentalismes religieux
ONU - Vers un délit de "diffamation des religions"
Démocratie et obligations religieuses - L’impasse ?
Commission de consultation sur les pratiques d’accommodements reliées aux différences culturelles - Cherchez l’erreur
L’anecdote ou le fait de société
Les accommodants
Renforcer le caractère laïc de nos démocraties
Les limites de la tolérance et de l’accommodement







Une polarisation problématique

La présence en Occident de communautés immigrées en provenance de sociétés musulmanes est la source d’un désarroi qui prend des allures de crise quant à la place de la religion dans l’espace public. Sur ces questions, on constate une polarisation entre une attitude alarmiste qui semble quelquefois exagérée et une attitude apologétique des pratiques conservatrices, qui semble minimiser ou nier les problèmes liés à l’influence de l’islam radical.

Chacun des deux pôles est fortement diversifié, et il regroupe des courants politiques qui partent de prémisses idéologiques fort différentes. Du côté de ceux et celles qui mettent en avant le principe de laïcité pour interdire certaines pratiques religieuses dans l’espace public, il y a surtout des courants qui puisent leurs racines dans une tradition républicaine, fondée sur les notions d’égalité des droits pour tous les citoyens, et qu’on peut difficilement accuser de xénophobie ou de racisme. Il y a aussi des courants féministes qui voient dans la laïcité un moyen de lutte aux tendances patriarcales (1), et des musulmans et des musulmanes qui expriment une hostilité sans compromis envers toutes les manifestations d’intégrisme religieux. Mais il y a aussi les courants de la droite nationaliste qui se sont fait plus visibles dans les sociétés occidentales. Ces derniers se sont braqués sur l’islam en général (et non seulement sur ses manifestations fondamentalistes) et ils utilisent la laïcité comme arme de combat pour dénigrer tout ce qui relève de l’islam (2), produisant quelquefois un discours ouvertement raciste.

Du côté de ceux qui critiquent la référence au principe de laïcité, on retrouve des courants anti-racistes et des associations de défense des droits et des libertés civiles, mais aussi des courants religieux qui militent activement pour un rôle plus visible de la religion dans l’espace public. Ces derniers courants incluent des islamistes et des salafistes (3) qui estiment que le port du voile ou même du niqab est une obligation religieuse, et que celles qui ne le portent pas sont des femmes dépravées.

La proximité que nous avons notée, de chaque côté du débat, entre courants qui procèdent de philosophies différentes mais qui se retrouvent du même côté de ce débat est une source de confusion et un signe du désarroi dont nous avons parlé. Elle permet à chaque côté de relever des contradictions dans la position adverse, et d’attribuer aux uns les motivations des autres.

La controverse résulte de deux facteurs : l’existence d’angles morts dans les paradigmes de lecture (eux-mêmes dûs au contexte international changeant) ainsi que d’un certain « brouillage » des catégories et des symboles, qui sont devenus polysémiques. Nous n’analyserons pas ici la question de la polysémie, ni celle du contexte international. Les lectrices et lecteurs intéressés pourront consulter le texte complet de cette recherche (Antonius, 2011). Mais nous allons essayer de préciser ce que nous voulons dire en faisant référence aux angles morts des paradigmes de lecture.

Les angles morts des paradigmes de lecture

Comment se fait-il que des courants de pensée qui partagent en gros les mêmes orientations normatives se retrouvent dans des positions opposées sur des questions spécifiques concernant la place de la religion dans l’espace public ? Il nous semble qu’on ne peut ramener toutes les divergences à des divergences idéologiques. Les polarisations évoquées plus haut et les rapprochements inusités qui en résultent révèlent une difficulté plus profonde, que nous formulons à l’aide du concept d’« angles morts » des paradigmes de lecture de la situation. Les angles morts des paradigmes de lecture sont des éléments théoriques ou empiriques difficiles à intégrer dans un paradigme donné parce qu’ils entrent en contradiction avec d’autres éléments du même paradigme. La nécessité de penser les polarisations dans ces termes vient du fait que les arguments présentés par les divers acteurs, dans les controverses évoquées plus haut, nous semblent en général bien articulés et font preuve de cohérence interne. La cohérence interne est rendue possible par le fait que la source d’incohérence est gardée à distance. Les aspects de la situation empirique qui sont plus difficiles à intégrer sont simplement ignorés.

Nous formulons l’hypothèse que chacune des approches laisse des angles morts. Un aspect particulier, empirique, de cette hypothèse peut être formulé comme suit : l’angle mort des approches postcoloniales est le caractère de discours majoritaire de certaines des revendications qui sont portées par des groupes minoritaires. En d’autres termes, des groupes minoritaires dans un contexte donné peuvent être porteurs d’une culture dont la logique profonde est celle d’une culture majoritaire, qui existe ailleurs et qui est à l’origine du discours. Les revendications qui en découlent ne sont pas perçues comme émanant d’un discours majoritaire, justement parce qu’elles sont portées par des groupes minoritaires qui vivent, par ailleurs, des processus de marginalisation partielle. Si nous avons spécifié les approches postcoloniales, c’est que la notion de « groupe subalterne » y est centrale, mais cet angle mort est commun à plusieurs courants qui prennent la défense des pratiques les plus intégristes en fondant leurs justifications sur l’aspect minoritaire, voire marginalisé, de ces pratiques dans les sociétés occidentales.

Cette hypothèse s’applique particulièrement non pas à l’islam, mais bien à l’islam politique, c’est-à-dire aux courants qui visent à mettre la normativité religieuse, surtout dans ses versions les plus conservatrices, au cœur des processus politiques. Les revendications qui en découlent ne font pas partie de pratiques culturelles en cours dans les sociétés arabes d’après l’ère des indépendances, mais bien de nouvelles pratiques, actualisées à partir d’anciennes traditions, qui ont été portées par les courants de l’islam salafiste et qui visent à instaurer un ordre social contraignant pour tous, où l’espace public est régi par des normes religieuses. Tous les courants de l’islam politique réclament que la chari’a soit le fondement de l’ordre social et que ses injonctions soient imposées par l’État. Une injonction religieuse sous-tend cet objectif : al nahyy ‘an al munkar, wal amri bil ma’rouf (la dissuassion de ce qui est détestable, et l’injonction à obéir à ce qui est vertueux).

L’objectif explicite de la prise du pouvoir souhaitée par ces courants est l’imposition de cet ordre social par l’État à l’ensemble de la société. Les États qui ne le font pas sont considérés comme des États impies, apostats, ou simplement non musulmans. C’est dans le cadre de cette nouvelle culture politique qu’un certain nombre de comportements ont été promus par les courants islamistes, incluant une pratique religieuse ostentatoire et des signes visibles qui démarquent les musulmans. Ce sont les courants de la droite islamique qui proposent la culture dont le niqab fait partie, de la même façon que les courants chrétiens fondamentalistes produisent une culture de domination dans ce qu’on appelle le Bible Belt, dans le sud des États-Unis. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’une logique de société majoritaire qui exclut, marginalise, et stigmatise ceux et celles qui ne se conforment pas à ses injonctions, sacralisées par référence à la religion. Car le seul fait, pour quelqu’un qui fait partie du groupe, de ne pas se conformer remet en question le caractère obligatoire de se conformer à une pratique donnée.

Il est important de souligner que le port du niqab qui se généralise de plus en plus dans les sociétés arabes est porté par un discours qui réclame l’imposition par l’État des comportements qu’il propose. Quand il n’impose pas les règles les plus strictes, l’État est déclaré « apostat », kafer, infidèle. Or l’existence de minorités, dans les sociétés arabes et musulmanes, qui ne souhaitent pas respecter les injonctions proposées par les courants islamistes remet en question le caractère obligatoire de ces injonctions. Il devient donc nécessaire, si on veut qu’un comportement tel que le hidjab ou le niqab devienne populaire, d’étiqueter ceux et celles qui le contestent comme étant « autres », différents, et de stigmatiser cette différence. Dans le discours salafiste, ces autres sont les chrétiens, les juifs, les musulmans de tendance laïque, etc., mais aussi les musulmans chi’ites (4).

C’est tout cela qu’il y a derrière l’apparition récente, dans les sociétés arabes urbanisées, d’un phénomène tel que celui du niqab et des revendications qui en découlent en Occident (5). Mais, transposée en situation de minoritaire, cette logique disparaît. Seule la pratique elle-même subsiste, justifiée comme un choix individuel et donc comme un droit. Elle devient un angle mort des approches fondées sur les droits individuels ou encore sur la notion de « culture subalterne » de certains immigrants marginalisés.

Ce que ces remarques signifient, c’est qu’une lecture politique des revendications de type religieux conduit à les voir comme un élément d’une affirmation politique qui a pour effet (6) d’instaurer des espaces où les règles de l’État laïc ne s’appliquent pas, ce qui devient possible si une mobilisation se fait autour de ces revendications. Celles-ci deviennent alors autorisées à la faveur de rapports de pouvoir modifiés en faveur des demandeurs. Donc, à partir d’un paradigme républicain, on peut reprocher aux approches fondées sur le droit individuel absolu le fait que la reconnaissance sans balises du droit à la différence entraîne une différence des droits. Un paradigme « républicain » serait hostile à une telle éventualité, mais il pourrait lui-même entraîner une situation où des droits individuels pourraient être sacrifiés au nom du bien commun. C’est dans la façon dont ce dilemme là est résolu que se trouve en grande partie la différence entre les approches française et canadienne de la gestion de la diversité.

Les remarques qui précèdent ont, ici, le statut d’hypothèses dont nous avons illustré la plausibilité. Pour les confirmer et les approfondir, il faudrait appliquer la méthode utilisée par le courant des études postcoloniales à la pensée salafiste qui produit le niqab, considérée comme pensée majoritaire dans son contexte social d’origine. En tournant le regard vers ces cultures majoritaires là-bas, transposées en situation subalterne ici, les travaux de Goldberg (1993) ou de Razack (2008) peuvent alors devenir extrêmement éclairants et déconstruire les processus d’affirmation hégémonique qui sous-tendent ces cultures. Sherene Razack nous dit que les discours de défense des valeurs cachent les hiérarchies qu’ils expriment (Razack, 2008, p. 8) (7). Nous sommes en accord avec cette remarque mais en précisant qu’elle s’applique avec beaucoup plus de pertinence au discours islamiste qui est non seulement fondé sur une défense des valeurs mais également sur un plaidoyer pour les imposer de force à tous les individus, de préférence par l’État, par le biais de la législation, appuyée par des milices chargées de la coercition comme on en voit dans les sociétés où les courants islamistes sont au pouvoir.

Mais on pourrait faire une analyse qui part de prémisses inverses, et qui examinerait de façon critique les paradigmes qui se centrent sur la valeur de symbole politique des signes religieux, pour faire ressortir leurs angles morts. On pourrait alors faire ressortir l’appropriation active de ces symboles par les individus, qui en transforment les significations. Les sociétés arabes et musulmanes n’étant ni monolithiques ni statiques, et vivant, au contraire, des processus vigoureux de transformation, de contestation, et de contre-réforme, les différentes significations de ces phénomènes sociaux sont possibles simultanément. Ceci complique leur régulation en situation de migration car l’une des tendances suppose, comme nous l’avons dit plus haut, une redéfinition de l’espace public et une remise en question des normes courantes du vivre-ensemble, dans un sens qui va à l’encontre des victoires chèrement acquises, au bout de longues luttes d’émancipation des individus pris dans des carcans religieux traditionnels.

Cette situation met en lumière ce que nous appelons l’« incomplétude normative » des philosophies politiques de gestion de la diversité : à partir des valeurs dominantes dans la société québécoise, par exemple, il n’est pas possible de trancher clairement comment se positionner par rapport aux difficiles questions posées par l’émergence des symboles religieux dans l’espace public. La neutralité de l’État, codifiée ou non dans une charte éventuelle de la laïcité, est une valeur généralement acceptée et qui découle en partie des Chartes de droits canadienne et québécoise. C’est en vertu de ces principes que l’on demande à un conseil municipal de ne pas faire de prière (catholique) avant ses réunions. Mais comment régler alors le cas d’une policière ou d’une juge qui voudrait porter le hidjab ? Le lui interdire serait une violation de sa liberté de conscience, le permettre serait une reconnaissance d’une normativité autre que celle de l’État par des personnes en position d’autorité.

Autre exemple : la loi électorale ne prévoyait sans doute pas qu’il viendrait l’idée à quelqu’un de vouloir se présenter à un bureau de vote, un jour, avec le visage entièrement caché par un niqab. Il n’y a donc pas d’interdiction en ce sens. Le préciser est-il un signe d’islamophobie, ou une exigence de civilité ? Si l’on s’appuie sur les grands principes qui font consensus dans les sociétés canadienne et québécoise, la réponse à ce type de questions n’est pas évidente.

Notre conclusion est que les politiques de gestion de la diversité ne peuvent pas protéger simultanément tous les droits qu’elles souhaitent promouvoir. Les systèmes normatifs dans le cadre desquels nous fonctionnons sont incomplets, en ce qu’ils ne déterminent pas de façon unique la réponse à certaines questions fondamentales qui se posent à nous dans le contexte actuel.

Les trois sphères de rapports de pouvoir

Comment expliquer cette situation ? Nous terminerons ce texte avec une proposition explicative, énoncée brièvement ici mais qui devra être développée ailleurs, celle de l’interaction de trois sphères de rapports de pouvoir dont chacune subit directement les effets des deux autres sans avoir de prise directe sur les grands facteurs qui les structurent. Il s’agit de : a) la sphère des rapports entre les minorités musulmanes issues de l’immigration et les autres composantes sociales ou religieuses (majoritaires ou autres minorités) dans les sociétés occidentales ; b) la sphère des rapports coloniaux, néocoloniaux et postcoloniaux, qui se jouent sur la scène internationale entre les puissances occidentales et les sociétés du grand Moyen-Orient ; et c) la sphère des rapports de pouvoir dans les sociétés à majorité musulmane, entre ces majorités et les minorités confessionnelles, musulmanes ou non musulmanes, dans ces sociétés.

Dans chacune de ces sphères, on peut déceler clairement l’effet de processus sociaux, idéologiques et politiques qui se déroulent dans les deux autres sphères. Nous affirmons que les significations données aux luttes pour établir ou consolider l’hégémonie d’un groupe dans chacune de ces sphères, ou au contraire la contester, ne peuvent être bien saisies qu’en référence aux deux autres sphères. Il s’agit donc d’une véritable articulation de rapports de pouvoir (8).

Il est facile d’illustrer la pertinence de poser la question ainsi. Par exemple, l’appui qui avait été apporté dans les années 1990 aux réseaux islamistes arabes de la nébuleuse Ben Laden par l’administration américaine est fort bien documenté (Mamdani, 2004). Cet appui a résulté d’un calcul stratégique visant à mobiliser les islamistes djihadistes (9) du monde entier pour aller en Afghanistan déloger les Soviétiques. Ce calcul stratégique, qui se déroule dans la sphère des rapports coloniaux, a eu des conséquences profondes dans les deux autres sphères : ceux qu’on a désignés par le terme « Afghans arabes » sont retournés dans leur pays arabes d’origine une fois démobilisés, et ils ont contribué très activement à la croissance du courant salafiste et de sa variante djihadiste. Ils ont donc eu un premier effet sur le discours majoritaire, dans les pays arabes, envers les non musulmans et envers les musulmans de tendance laïque, processus qui se situe dans la troisième sphère. Mais ils ont eu un autre effet dans la première sphère, celle des rapports entre minorités musulmanes et majorités dans les sociétés occidentales. Cet effet s’est fait sentir d’abord par le biais de la migration, dans le cadre duquel des revendications de type salafiste ont déterminé les enjeux des débats sur la laïcité, puis par celui de l’agenda sécuritaire, qui a eu un impact direct sur les libertés civiles des citoyens et des résidents arabes ou musulmans surtout, mais aussi sur les libertés civiles de l’ensemble des citoyens.

Conclusion

Cette réflexion est partie d’un constat, celui de la polarisation qui oppose des individus et des groupes – pourtant proches idéologiquement – au sujet de la façon de gérer les manifestations religieuses dans l’espace public. Notre analyse nous a amené à conclure qu’il n’était pas possible de satisfaire simultanément certaines exigences normatives opposées, qui devenaient contradictoires du fait qu’elles résultaient de processus qui se passaient ailleurs, mais dont les effets se font sentir en situation de migration. De plus, l’irruption de la religion dans l’espace public se fait à travers des symboles qui sont polysémiques, de telle sorte qu’aucune régulation de l’usage de ces symboles ne parvient à tenir compte des diverses significations qu’on peut leur attribuer. Toute régulation protège donc certains droits mais ne parvient pas à en protéger d’autres, entraînant des controverses qui ne sont pas réglées. Dans ce sens, on peut dire que les systèmes de valeurs qui guident la gestion des demandes de type religieux dans l’espace public sont incomplets, puisqu’ils ne permettent pas de déterminer l’issue des controverses qui surgissent dans l’espace public à ce sujet.

Nous concluons en disant que cette question ne peut être discutée adéquatement en se restreignant au contexte local : il faut prendre en considération ce qui se passe ailleurs, dans les deux autres sphères de rapports de pouvoir indiquées plus haut, pour pouvoir interpréter les processus sociaux qui résultent de l’immigration dans toute leur complexité. La globalisation a des effets bien plus profonds que ceux qui résultent de l’économie, et que l’on n’a pas fini d’identifier. C’est une tâche considérable qui reste à entreprendre.

* Article publié sur le site du Réseau français des Instituts d’études avancées, le 1 août 2012. Reproduit sur Sisyphe avec l’autorisation de ce réseau et de l’auteur.

Notes

1. Ces voix se sont exprimées sur un site tel que sisyphe.org, par exemple.
2. On peut inclure dans ce courant, outre le Front national en France, des groupes tels que Riposte laïque, qui a des échos et des alliés actifs au Québec.
3. Courants conservateurs qui ont émergé récemment dans les sociétés musulmanes et qui font la promotion d’un retour strict au mode de vie des « pieux ancêtres » (salaf).
4. Ces remarques découlent d’un travail d’analyse des contenus des chaînes satellitaires salafistes en Égypte, qui est en cours. Cette dernière catégorie de l’altérité peut surprendre, mais elle est conjoncturelle, et s’explique par le choix stratégique des monarchies pétrolières, qui financent les groupes salafistes, de contrer l’influence politique iranienne dans la région en promouvant l’hostilité contre les chi’ites, soupçonnés de donner leur allégeance véritable à l’Iran, chi’ite aussi, plutôt qu’au pays arabe dont ils sont citoyens.
5. Le niqab est courant dans les sociétés de la péninsule arabe, mais il avait complètement disparu de la plupart des autres pays arabes.
6. Ce n’est pas nécessairement le résultat d’une intention, mais certainement une conséquence de ces revendications.
7. « […] value talk conceals the hierarchy it expresses ».8. Un point que nous avons développé dans Rachad Antonius, « The concepts of power and domination in the paradigms used to study Arab and Muslim communities in Western societies », manuscrit présenté lors du Congrés annuel de la Middle East Studies Association, Montréal, 2006.
9. Ce terme désigne ceux qui, parmi les islamistes, estiment que la guerre sainte (le djihad) contre les infidèles est une injonction religieuse, surtout si ces infidèles sont en position d’autorité dans une société islamique. Il faut remarquer que pour la plupart des musulmans, le djihad le plus important est un effort de dépassement de soi pour vivre de façon pieuse, et que le djihad guerrier contre un occupant passe en second lieu, et seulement dans des situations précises.

Références

. Rachad Antonius, « L’Islam au Québec : les complexités d’un processus de racisation », Cahiers de recherche sociologique, n° 46, p. 11-28, 2008a.
. Rachad Antonius et al. « Les représentations des Arabes et des musulmans dans la grande presse écrite du Québec », Rapport de recherche pour le Patrimoine Canadien (PCH), 2008b.
. Rachad Antonius, « Un racisme “respectable” », in Jean Renaud, Linda Pietrantonio et Guy Bourgeault (dirs), Les relations ethniques en question. Ce qui a changé depuis le 11 septembre 2001, Université de Montréal, 2002.
. D.T. Goldberg, Racist Culture. Philosophy and the Politics of Meaning. Blackwell, Cambridge, USA, 1993.
. M. Mamdani, Good Muslim, Bad Muslim : America, the Cold War, and the Roots of Terror, New York, Pantheon Press, 2004.
. S. H. Razack, Casting Out. The Eviction of Muslims from Western Law & Politics, Toronto, University of Toronto Press, 2008.

Mis en ligne sur Sisyphe, janvier 2013



Format Noir & Blanc pour mieux imprimer ce texteImprimer ce texte   Nous suivre sur Twitter   Nous suivre sur Facebook
   Commenter cet article plus bas.

Rachad Antonius, professeur de sociologie à l’UQAM



Plan-Liens Forum

  • Laïcité et diversité - Les angles morts des paradigmes de lecture de la diversité
    (1/1) 23 janvier 2013 , par





  • Laïcité et diversité - Les angles morts des paradigmes de lecture de la diversité
    23 janvier 2013 , par   [retour au début des forums]

    Bonjour monsieur Antonius,
    À la fin de votre texte, à la note 2, vous écrivez :« On peut inclure dans ce courant, outre le Front national en France, des groupes tels que Riposte laïque qui a des échos et des alliés actifs au Québec. »
    Pourriez-vous préciser quels sont ces groupes ou ces individus que vous dites actifs au Québec ?
    Louise Mailloux


        Pour afficher en permanence les plus récents titres et le logo de Sisyphe.org sur votre site, visitez la brève À propos de Sisyphe.

    © SISYPHE 2002-2013
    http://sisyphe.org | Archives | Plan du site | Copyright Sisyphe 2002-2016 | |Retour à la page d'accueil |Admin