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samedi 20 août 2011

Le "Gender" à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal

par Dre Michèle Dayras, présidente de SOS-SEXISME






Écrits d'Élaine Audet



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La théorie du ‘gender’ est prônée, en France, par les homos, les bi et surtout par les transsexuels, mais aussi par de jeunes féministes qui militent dans des groupes mixtes, (notre pays est le seul où des femmes luttent contre l’oppression masculine, avec les oppresseurs), et par des universitaires qui se veulent ‘branchées’.

 La Commission de Terminologie et de Néologie écrivait en 2005 : « (…) La substitution de “genre” à sexe ne répond donc pas à un besoin linguistique et l’extension de sens du mot “genre” ne se justifie pas en français. Dans cette acception particulière, des expressions utilisant les mots “genre” et a fortiori l’adjectif “genré”, ou encore le terme “sexospécificité”, sont à déconseiller. »

Mais les choses ont bien changé depuis. J’ai eu l’occasion de diffuser, récemment, deux articles dénonçant cette nouvelle formulation appelée ‘le genre’ :

  • « Genre et Sexe : ce qui n’est pas nommé n’existe pas » (1)
  • « Les nouveaux droits des femmes XX et des ’femmes’ XY » (2)

    Les transexuels viennent d’obtenir le droit d’être considérés comme appartenant au sexe opposé - ce qu’ils appellent : le ‘genre féminin’- sans castration chirurgicale, sans vaginoplastie, sans prothèses mammaires et sans hormonothérapie substitutive antitestostérone. Ils restent avec leurs attributs masculins mais deviennent, non pas des ‘femmes’ (et pour cause !) : ils appartiennent dorénavant au ‘genre féminin’ ; exactement comme moi-même, puisqu’il est question de supprimer - c’est leur combat actuel - la référence au sexe biologique sur les papiers d’identité.

     La Résolution 1728, votée le 29 avril 2010 par le Conseil de l’Europe, stipule - dans son alinéa 16.11.2 - que les États membres doivent garantir le droit aux personnes transgenres à obtenir « des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale. »

    L’intrusion des trans - non opérés et non traités médicalement - dans la représentation féminine de l’humanité, est une erreur gravissime, qui défie le bon sens scientifique.

    Ils (‘elles’) revendiquent des droits qui ne sont pas ceux que les femmes souhaitent obtenir. Par exemple, ils sont adeptes de la prostitution et de la pornographie, fléaux contre lesquels des féministes luttent farouchement.

    La théorie du ‘genre’ (et des ‘genres pluriels’ !) est aussi fumeuse que l’est le créationnisme vis-à-vis de la Théorie de l’évolution de Darwin. Elle a pour finalité d’occulter la notion scientifique de sexe biologique.

     « (…) envisager l’abolition des catégories sociales « homme » et « femme » qui, comme les catégories raciales, n’ont d’autre raison d’exister dans le domaine social que pour maintenir l’oppression de l’une par l’autre. » FEM 2011 (3)

     « Des voix de plus en plus nombreuses parlent depuis plusieurs années de féminisme de la troisième vague qui vise à mettre en pratique l’abolition des genres et tout particulièrement l’abolition de la binarité. Les féministes « queer » parlent de genres fluides ou pluriels et propulsent la problématique issue des mouvements trans au cœur des luttes féministes comme un horizon à atteindre, pour le moment utopique mais permettant d’ouvrir des perspectives vertigineuses pour espérer sortir de la domination masculine en sabotant de l’intérieur la construction binaire du genre. (…) » FEM 2011

     « L’intégration de l’approche genre dans les programmes de développement est basée sur le constat qu’en raison de facteurs historiques et socialement construits, les femmes et les hommes ont des besoins, des priorités et des contraintes différentes. L’intégration transversale du genre consiste à prendre en compte ces situations différenciées afin que chacun puisse bénéficier à égalité des fruits du développement. » Ministère des Affaires étrangères et Européennes, décembre 2010.

    Cette manière d’appréhender et d’analyser les rapports ente les sexes, crée des circonstances atténuantes pour les oppresseurs masculins, diluant leur culpabilité, et allant même jusqu’à nier leur implication -pourtant unique et primordiale - dans les multiples atrocités et toutes les barbaries qu’ils ont commises à l’égard des femmes. Cf.mon article, non exhaustif : « Les Femmes demandent réparation » (4)

    Cette nébuleuse linguistique fait abstraction des rapports de domination qui existent entre les sexes. Elle accorde aux hommes le statut de victimes, à l’instar des femmes. Ils n’auraient été que les pauvres victimes d’un environnement difficile et d’un contexte socioculturel traumatisant. Ils seraient opprimés par l’Ordre Établi, au même titre que les femmes.

    Minutieusement élaborée, la dictature du ‘genre’ a pour effet de rendre caduque la dénonciation des fondements de l’oppression masculine, et de décrédibiliser et contredire les notions que nous avions mises au jour, décrites et exploitées depuis les années 70 : le système patriarcal ; la domination masculine ; le pourvoir mâle ; le sexisme.

    Tout ce que nous avions dénoncé, et contre lequel nos luttes féministes ont porté, est balayé par la théorie du ‘genre’. Exit le patriarcat. Exit le pouvoir masculin. Exit le sexisme qui en découle. Les hommes sont déresponsabilisés de tout ce qu’ils ont infligé aux femmes au cours des siècles !

    Pourtant chaque femme reste opprimée, d’autant que son anatomie et sa physiologie la transforment en proie facile :

  • À cause de son utérus et de la maternité qui l’enferme et l’aliène depuis des millénaires,
  • À cause de son vagin et du viol, de la pornographie, de la prostitution, pour satisfaire aux fantasmes masculins,
  • Par son statut d’infériorité, déposé sur un plateau le jour même de sa naissance, cela, un peu partout dans le monde…

    Après deux cents ans de luttes acharnées pour sortir du Code Napoléon, la constatation de ce ‘retour de bâton’ me met mal à l’aise et me rend dubitative quant à la volonté des hommes de voir les femmes accéder à l’égalité. L’un d’eux n’a-t-il pas dit : « Quand elles seront nos égales, elles nous seront supérieures. » ? Et d’ailleurs :
     Qui dirige le monde ? Les hommes ET les femmes, ou LES HOMMES SEULS ?
     Qui possède tous les POUVOIRS : politique, économique, militaire, judicaire, financier, intellectuel, religieux ? Les hommes ET les femmes, ou LES HOMMES SEULS ?
     Les hommes n’ont-ils pas été jusqu’à inventer un dieu à leur image, quand ils ont pris le pouvoir sur les femmes, il y a environ six mille ans ?

    Il est impératif d’étudier l’origine et les causes de leurs actes criminels, perpétrés sur les femmes au cours de l’évolution du patriarcat, si l’on veut mener un combat efficace pour changer la société et accéder à une véritable égalité entre les sexes.

    En mettant sur le même plan les discriminations qui touchent le ‘genre féminin’ et celles qui atteignent le ‘genre masculin’, on éloigne les jeunes générations de la notion de sexisme et de l’implication de la domination masculine. Avec cette stratégie, dans peu de temps le sexisme n’existera plus et l’oppression des femmes par les hommes non plus ! La ‘guerre des sexes’ disparaîtra dans les oubliettes de l’histoire avant même s’y avoir figuré, et le militantisme des femmes pour leurs droits deviendra obsolète.

    Le ‘backlash’ à la française, c’est-à-dire le retour en force du masculin sur le devant de la scène, a commencé avec la création de la Condition paternelle et de SOS Papa dans la décennie 90. Dès les années 2000, sont apparus les discours masculinistes qui polluèrent nos forums de discussion. 2010 a vu naître la législation contre les violences - tant attendue par les Françaises - qui a pris en considération les hommes battus, sous la pression des lobbys des pères, à égalité avec les femmes victimes. Les trans clôturent cette période réactionnaire contre la gent féminine, avec leur vibrant plaidoyer pour la glorification et la sanctification du ‘genre’.

    D’après ces machos de tous bords, la domination masculine doit être oubliée, ignorée, pardonnée, amnistiée. (Patric Jean, le réalisateur du film qui porte ce nom, n’a-t-il pas reçu de nombreuses menaces de mort ?). Ce que les féministes de la première heure étaient arrivées à décrypter, analyser, expliquer, sur l’exploitation des femmes par les hommes, s’avère désormais proscrit, interdit de paroles et banni des écrits.

    Malgré cela - ou à cause de cela - le pouvoir patriarcal perdurera. Il avancera masqué. Il trouvera de nouvelles potentialités pour se renforcer en catimini et sortira vainqueur, une fois de plus, par la faute de cette délirante dérive linguistique dont trop de femmes ne mesurent pas l’extrême gravité.

    Les hommes auront gagné cette nouvelle bataille et les femmes seront les grandes perdantes de cette manipulation syntaxique.

    Notes

    1. On connaissait les mutilations génitales qui sectionnent, en partie, le sexe féminin (excision, parfois suivie d’infibulation comme en Égypte). Les Indiens ont fait mieux. Eux qui n’ont plus le droit de faire avorter les fœtus féminins après échographie viennent de trouver une parade, imparable, pour éliminer les filles : ils les transforment en garçons dès leur plus jeune âge, grâce à une génitoplastie pénienne, associée à une thérapeutique adéquate. Éliminé, le sexe féminin ! Que vive le sexe masculin ! Lire.
    2. Voir sur le site SOS-SEXISME.
    3. « Rencontres féministes d’été » organisées à l’initiative d’Osez le féminisme.
    4. Lire.

    Lire aussi sur le même sujet :

    « Dis-moi, « le genre », ça veut dire quoi ? », par Marie-Victoire Louis, chercheuse au CNRS

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 16 août 2011



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  • Dre Michèle Dayras, présidente de SOS-SEXISME
    SOS-SEXISME

    Michèle Dayras est médecin. Elle est aussi co-fondatrice et présidente de SOS-SEXISME.



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    Je crois que l’auteure parle de deux choses assez différentes :

    1. la remise en question de la binarité des genres

    2. les droits des trans

    Je ne vois pas en quoi le premier point empêche la dénonciation et la lutte contre la domination masculine. Au contraire ! Si je suis de sexe masculin, mais que je ne tiens pas spécialement à être de genre masculin (je ne veux pas être "un mec, un vrai..."), je vais avoir tendance à lutter aussi contre la domination masculine. D’ailleurs,à mon avis, l’un des meilleurs moyens pour lutter contre la domination masculine est précisément d’éduquer les enfants en essayant de ne pas les pousser à "tenir leurs genres"...

    A propos des trans, ce qui semble gêner l’auteure, c’est les personnes de sexe masculin qui veulent vivre leur vie avec un genre féminin. On peut d’abord noter que ces personnes ne remettent pas forcément en question la binarité des genres. Le point 1 et 2 sont donc différents. L’auteure considère ces gens comme des "taupes", des "infiltrés". Je peux comprendre ce sentiment, même si j’ai du mal à comprendre pourquoi elle leur prête autant de capacité d’influence (à mon avis, ces trans n’arrêtent pas d’entendre que leur avis ne compte pas car elles ne sont pas des ’vraies femmes’).

    La théorie Gender Queer [en]

    Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
    18 août 2011 , par   [retour au début des forums]

    D’accord ou non, merci Michèle Dayras d’offrir l’occasion de discuter de ce sujet. L’auteure, que je connais, ne saurait être taxée d’homophobie ou de quelque chose de semblable, c’est ridicule et là n’est pas la question d’ailleurs.

    Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
    18 août 2011 , par   [retour au début des forums]

    Dans un article intitulé "Les nouveaux droits des femmes XX et des ‘femmes’ XY", l’auteure écrit en notes :

     « La substitution de ‘genre’ à sexe ne répond donc pas à un besoin linguistique et l’extension de sens du mot ‘genre’ ne se justifie pas en français. Dans cette acception particulière, les expressions utilisant les mots ‘genre’ et à fortiori l’adjectif ‘genré’, ou encore le terme ‘sexospécificité’, sont à déconseiller. »
     L’homosexualité ne doit jamais être considérée comme pathologique. A l’instar de l’hétérosexualité, ou de la bisexualité, elle est innée donc respectable.
     L’homme qui désire devenir femme doit pouvoir y parvenir, s’il souhaite intensément ce changement. Pour une meilleure intégration sociale et sociétale, son aspect physique extérieur doit être conforme - dans la mesure du possible - au sexe qu’il a choisi.

    Voir le lien sur SOS-SEXISME.

    Surprise par ce texte...
    18 août 2011 , par   [retour au début des forums]

    J’avoue être assez surprise par ce texte car à mon avis la théorie des genres et les gender studies n’ont jamais nié le patriarcat et l’oppression des femmes par les hommes.

    D’après moi, la théorie du genre dit en gros cela : "on éduque les petite filles et les petits garçons différemment, on les conditionne en fonction de leur sexe. Ainsi, à l’âge adulte, on obtient une partie de la population qui est moins sûre d’elle et plus soumise, les FEMMES ; et l’autre partie, qui a plus confiance en elle, qui est plus compétitive et dominante, les HOMMES. Ces différences sont donc dues à un conditionnement, pas à à une nature biologique, et expliquent la domination des seconds sur les premières."

    Dire l’inverse de la théorie du genre serait d’affirmer : "Oui, les hommes sont plus sûrs d’eux et plus compétitifs. Ils aiment plus les sciences que les femmes. Ils ont des pulsions sexuelles incontrôlables. Mais tout ça, c’est la faute aux hormones et aux gènes du chromosome Y".

    Bref, pour moi, si on considère que la théorie du genre est caduque, on légitime cette domination, car on affirme que c’est quelque chose de "naturel", contre lequel on ne peut rien faire. En affirmant qu’il y a des différences psychologiques innées entre hommes et femmes, on affirme que chacun doit rester dans son rôle, car ça va dans l’ordre des choses, c’est "naturel"...

    C’est à mon avis l’existentialisme qui justifie le patriarcat, pas l’universalisme !!

    Enfin, la théorie du genre ne met pas du tout sur le même plan les hommes et les femmes ; elle n’oublie pas que ces dernières sont les dominées, les opprimées. Elle souligne juste que le patriarcat peut aussi être contraignant pour les hommes, sans tout mettre au même niveau !

    Bref, je ne suis pas d’accord avec ce texte...

    Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
    17 août 2011 , par   [retour au début des forums]

    Il ne faut pas généraliser. C’est peut-être un emprunt à l’Américain, mais la majorité des féministes américaines n’emploient pas "gender" en lieu et place de "sexe". Il est vrai que parler de rapports de genre au lieu de rapport de sexe fait disparaître le sexisme de ces rapports. Un façon de camoufler la réalité.

    Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
    17 août 2011 , par   [retour au début des forums]
    Non le féminisme n’est pas mort

    Cet article ne me semble pas juste. Tout d’abord parler des hommes comme des oppresseurs est une erreur : c’est le conditionnement social qui applique une oppression. On pourrait considérer que l’homme, parce qu’il possède structurellement un pouvoir de domination sur la femme, est responsable, mais en aucune façon il ne peut être un oppresseur. Il s’agit donc de mettre en place des moyens de négociations, y compris avec les hommes (même la guerre est une négociation, physique plutôt que symbolique, mais à ce niveau de dialogue que vous mettez en place, c’est un détail).
    Ainsi que des groupes de femmes cherchent leur émancipation à l’intérieur de communautés définies sur une auto-identification basée sur le sexe, pourquoi pas, il n’y a rien d’illogique à ne pas suivre ce critère (comme des blancs ont oeuvrés ou oeuvrent encore pour l’équité avec les noirs, les bruns pour celle des roux).
    L’idée de parler de genre c’est de remarquer qu’il y a des comportements qui ne suivent pas les classifications sur des critères physiques mais sur des critères sociaux. Dans les sociétés occidentales, ou on a une certaine égalité homme-femme (relativement donc, c’est pas de ma faute) on se retrouve avec des phénomènes de revendication à la marge. Dans d’autres cultures il y a des "mâles" qui ne revendiquent rien du tout, mais qui sont, dans la réalité sociale, des "femmes" par leur comportement. Il ne s’agit pas là d’une manipulation au sein d’un discours, mais bien d’un conditionnement social.
    La question du féminisme actuel n’est sans doute pas dans l’éradication du genre ou du sexe, mais plutôt dans le passage d’une revendication de droits à la mise en oeuvre de pouvoirs, avec les responsabilités qui y correspondent. On assiste à l’émergence chez les femmes de plus en plus de comportements "virils" aussi bien au niveau professionnel que dans des rapports privés de séduction et dans la gestion du désir (dans le passage du statut d’objet au statut de sujet, alors que le désir est en soi a priori asymétrique, c’est à dire que sa symétrie éventuelle est une construction à 2) sans remise en cause systématique de leur féminité... même si ce n’est pas gagné et que les choses se font parfois trop doucement.
    D’un point de vue scientifique les travaux montrent de plus en plus que l’espèce humaine est peu sexuée physiologiquement (au niveau du corps les mâles ne font pas 10 fois la taille des femelles, au niveau cérébral les femelles et les mâles ont des performances comparables par exemple au niveau du langage). En revanche nos sociétés sont diversement genrées. Le terme de "genre", en mettant l’accent sur la construction sociale et historique, montre donc exactement en quoi celle-ci peut être remise en question et faire l’objet d’un discours, d’un engagement politique.
    Le "patriarcat" est un système familial qui n’est pas non plus universel, il faut donc en profiter pour regarder ce qui se fait, se qui se vit un peu partout dans le monde... peut-être même (mais là je m’avance) qu’il n’est pas en cause dans votre organisation sociale d’ailleurs. L’utérus ne transforme guère les femmes en proies, quant à la pornographie, si elle est une mise en scène (bien réelle pour les acteurs/actrices) de l’aliénation du corps de la femme il faudrait commencer par remarquer que cette représentation est autorisée dans les sociétés qui donnent le plus de libertés et de droits aux femmes. La construction d’un imaginaire libidinal et d’une représentation du désir féminin (spécifique ou non, il faut sans doute s’attendre à des surprises quand on parle de sexualité) me semble donc plus urgent que l’interdiction de toute représentation.
    En ce qui concerne l’exercice du pouvoir, comme je l’ai dit, les choses se passent trop lentement. Néanmoins ça change. Mais il ne faudrait pas se tromper, c’est toute l’architecture du pouvoir qui s’écroule. Ainsi on verra sans doute la fin des Nations avant la domination de l’exécutif de tous les gouvernements nationaux par des femmes (c’est aussi le sens de la crise majeure actuelle). Quant à l’instauration d’un dieu unique, il s’agit en soi d’une volonté de domination... n’exigeons pas de remplacer Dieu par Déesse et essayons plutôt de se sortir de cette manifestement solide impasse cognitive.
    Les jeunes générations s’éloignent des représentations anciennes et des rapports de force qui concerne une époque révolue. C’est vrai sur ce sujet comme sur de nombreux d’autres. Les jeunes n’iront pas manifester pour un monde des années 50 pour s’obliger à choisir entre les alternatives de ce moment. La société a changé, la dématérialisation sexuelle a encore avancé, bien des choses sont différentes, en terme de problématiques comme en terme d’opportunités. Il ne faut pas oublier la violence réelle des hommes envers les femmes, mais il faut en effet travailler pour que la réalité le fasse : quitte à ce que les hommes imparfaits (mais les femmes ne sont pas parfaites, sinon les féministes ne se battraient pas tout le temps non plus entre elles comme aujourd’hui) qui essayent de se sortir de leur condition eux aussi, qui essayent de se libérer, y compris en essayant de lutter pour moins de sexisme (quand bien même ils le feraient mal selon vous), soient plus encouragés que jugés coupables, oui.
    Le féminisme n’est pas terminé, il n’est pas non plus figé. La fin de la Fin de l’Histoire est effective (pas de gagnants, pas de perdants définitifs), les féministes de la première heure sont vieilles, voire mortes et il faut accepter, en politique comme ailleurs, l’incomplétude humaine, sa mortalité et la génération. Le passage d’une génération à une autre, qui a marqué visiblement l’histoire du féminisme d’ailleurs, n’est pas une apocalypse ni même une décadence.

    Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
    17 août 2011 , par   [retour au début des forums]

    Je trouve très regrettable l’utilisation de l’expression péjorative "les homos" par Mme Dayras et Sisyphe. On peut discuter des limites du recours croissant à la notion de genre sans ajouter à l’oppression des personnes homosexuelles et sans véhiculer des faussetés aussi patentes que sa prétention que "notre pays est le seul où des femmes luttent contre l’oppression masculine, avec les oppresseurs".

    • Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
      17 août 2011 , par
        [retour au début des forums]

      Franchement, Martin, ne fais pas semblant de croire ou de faire croire aux autres que nous encourageons l’homophobie sur Sisyphe en employant le raccourci "homos" dans un article. En outre, M. Dayras a maintes fois dénoncé l’homophobie. Je connais des personnes homosexuelles qui emploient eux-mêmes cette expression de façon familière, sans lui attribuer une charge idéologique, ni une intention discriminatoire. La réalité des hommes homosexuels et des lesbiennes est plus importante que l’emploi d’un diminutif sans intention malveillante. Un autre va me dire qu’on n’a pas le droit de publier un article qui critique les transexuels et de ne pas les appeler les "trans" (alors que plusieurs se nomment ainsi eux-mêmes), un autre va dire qu’on a tort de parler de l’oppression des hommes (c’est déjà l’objet d’un autre message), un autre va trouver autre chose en nous prêtant d’autres intentions. Nous assumons nos choix.

      Je trouve qu’on essaie de détourner l’attention du propos très pertinent de M. Dayras sur l’usage du terme américain "gender".

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      • Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal
        17 août 2011 , par
          [retour au début des forums]

        Je suis de cet avis et je ne me sens pas blessé. Je suis un homosexuel et je préfère qu’on m’interpelle comme homo plutôt que "gai" qui ne veut rien dire pour moi. J’en profite pour faire remarquer qu’il y a une certaine complaisance envers nous qui ressemble à une forme de discrimination. Certains (et certaines sans doute) s’imaginent que les homos doivent échapper à toute critique, que tout le monde doit partager leurs opinions, leurs prises de position, leurs idéologies, leurs actes publics sous peine d’être accusé d’homophobie. Comme si nous étions trop fragiles pour supporter des critiques et ne les méritions jamais. Moi, par exemple, j’aime pas les manifs de la fierté gaie et j’y participe plus parce qu’elles donnent une image caricaturale des homosexuels, des lesbiennes, des transexuels, des travestis et des bisexuels. On pourrait se présenter un peu moins sous notre seul aspect sexuel, on n’est pas qu’un sexe. Je préférerais qu’on se fasse remarquer et reconnaître et accepter pour d’autres genres de manifs et d’actions. peut-être qu’il faudrait nous engager socialement dans d’autres causes en plus de la nôtre pour démontrer qu’on fait partie de la société, qu’améliorer la société nous tient à coeur, qu’on mérite d’être considéré par cette société. Je pense que je suis en train de donner raison à Mme Carrier, mon propos peut détourner du sujet de cet article qui est l’utilisation du gender ou genre à mauvais escient. Désolé.

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